Maroc, Sénégal, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo,
Selon un mail envoyé par Moha Tagma le 7 juin 2014, directeur des affaires africaines au MAEC, l’Ambassadeur du Sénégal a organisé un déjeuner-debat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President) , du Ghana, de Cote d Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinee, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique. Y a participé une délégation spécialement expédiée par le Maroc composé de Moha Tagma, Kadmiri et Sitri.
Les membres de la délégation ont focalisé leurs interventions dans la tentative de porter la responsabilité du conflit du Sahara Occidental sur l’Algérie. Le courrier indique que « l’objectif principal de cet exercice consistait a démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilité du Conseil de Sécurité ».
Selon Tagma, tous les présents « ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas réintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine ».
Tagma a souligné que cet exercice leur a permis de tirer les enseignements suivants :
1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues
2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde a son Continent d’appartenance.
3-Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui necessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.
Tagma a proposé « d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d Ambassadeurs en poste à Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la réalité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrité territoriale de notre pays ».
« En conclusion on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Representants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas recuperée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo », conclue-t-il.
Pérou, Pedro Castillo, Miguel Rodriguez, Maroc, Sahara Occidental, Accord d’Escazu,
Le nouveau ministre des Affaires étrangères du Pérou démissionne lors du dernier coup porté au président
MEXICO CITY (Reuters) – Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Rodriguez, a démissionné après seulement un mois de mandat, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères du pays, après des affrontements publics entre le président officiel et de gauche Pedro Castillo.
« Je vous écris pour présenter ma démission irrévocable au poste de ministre d’État au Bureau des relations extérieures », a écrit Rodriguez dans une lettre publiée par le ministère des Affaires étrangères sur Twitter.
« L’objectif était de revitaliser la politique étrangère du Pérou, de corriger les erreurs et d’essayer de renforcer le cours de la vie internationale de notre pays », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
Plus tôt cette semaine, Castillo a sapé l’annonce d’août de Rodriguez selon laquelle le Pérou rompait les relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique partiellement reconnue au Sahara occidental.
Jeudi, Castillo a tweeté que le Pérou avait réaffirmé la défense de « l’autodétermination » de l’Etat du Sahara.
Les deux politiciens étaient également en désaccord sur l’Accord d’Escazu, un traité régional sur l’environnement, et sur la participation du Pérou à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Le départ de Rodriguez s’accompagne de celui du vice-ministre péruvien des Transports, Luis Rivera, qui a également démissionné vendredi après avoir été condamné à six ans de prison pour corruption.
Les cotes d’approbation de Castillo, qui est en poste depuis un peu plus d’un an, ont chuté. Il a déjà remanié son cabinet à plusieurs reprises et se bat contre une enquête de corruption menée par le procureur du pays.
Maroc, Tunisie, Sahara Occidental, Union Africaine, TICAD 8,
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a fortement critiqué, lors d’une allocution donnée vendredi 9 septembre 2022, l’accueil fait par le président de la République, Kaïs Saïed au leader du Front Polisario, Brahim Ghali au cours de la Ticad 8.
Un vif échange par communiqués a eu lieu les 26 et 27 août 2022 entre les Affaires étrangères marocaines et tunisiennes après la publication de photos mettant en scène l’accueil, par le président de la République de Brahim Ghali, chef du mouvement indépendantiste sahraoui.
Voyant d’un mauvais œil ce geste, le Maroc n’a pas hésité à manifester son mécontentement. En plus de la publication de communiqués incendiaires, le Royaume a rappelé son ambassadeur à Tunis. La diplomatie tunisienne a, elle, réagi, de même. Une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.
Le responsable marocain a appelé la Tunisie à préserver l’indépendance de ses décisions, soulignant que son pays n’accepte pas la duplicité de positions. Par ailleurs, il a expliqué le royaume « n’oubliera pas ceux qui soutiennent sa cause nationale, mais également ceux qui jouent sur les deux tableaux ».
Aziz Akhannouch a affirmé que cette cause nationale est une ligne rouge et que « ce qui s’est passé quant à l’accueil du chef du Front Polisario et les interférences dans le dossier de l’intégrité territoriale du Maroc, ne fait qu’accroitre la détermination du royaume à défendre la marocanité du Sahara occidental ». Le chef du gouvernement marocain a aussi dit espérer que la Tunisie préserve sa souveraineté, assurant que le pays a commis une grave erreur diplomatique.
Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, Ban Ki-moon, espionnage,
Le Maroc aurait espionné une mission au Sahara occidental, selon l’ONU (Reuters)
Par Louis Charbonneau
NATIONS UNIES (Reuters) – Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a suggéré que le Maroc espionnait peut-être la force de surveillance de l’organisme mondial dans le territoire contesté du Sahara occidental et entravait sa capacité à fonctionner, selon un nouveau rapport obtenu par Reuters.
L’évaluation de 28 pages de Ban intervient après que la dernière série de pourparlers sous la médiation de l’ONU le mois dernier entre le Maroc, le mouvement indépendantiste du Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sur l’avenir du Sahara occidental n’ait fait aucun progrès réel. Les cycles précédents organisés au cours des cinq dernières années se sont terminés de la même manière.
Dans son rapport au Conseil de sécurité de l’ONU, Ban s’est plaint que la force de l’ONU au Sahara occidental, connue sous le nom de MINURSO, est « incapable d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d’observation et de communication du maintien de la paix, ou de se prévaloir de l’autorité pour inverser l’érosion » de son capacité à fonctionner.
Il a exhorté le conseil des 15 nations à l’aider « à réaffirmer le rôle mandaté de la MINURSO, à faire respecter les normes de maintien de la paix et la neutralité (de l’ONU), et à s’assurer que les conditions minimales pour le bon fonctionnement de la mission sont remplies ».
Parmi les difficultés auxquelles la force a été confrontée, a écrit Ban, il y a ce que les diplomates de l’ONU ont déclaré à Reuters que le Maroc espionnait la force de l’ONU.
« Il y avait … des indications que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York était, au moins à l’occasion, compromise », indique le rapport de Ban. La mission marocaine de l’ONU n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
Le Maroc affirme que le Sahara occidental, une étendue désertique peu peuplée qui contient des phosphates, des pêcheries et, potentiellement, du pétrole et du gaz, devrait relever de sa souveraineté, tandis que le Polisario affirme qu’il s’agit d’un État indépendant.
Le Polisario a mené une guérilla contre les forces marocaines jusqu’à ce que les Nations Unies négocient un cessez-le-feu en 1991, étant entendu qu’un référendum serait organisé sur le sort du territoire. Le référendum n’a jamais eu lieu et les tentatives pour parvenir à un accord durable ont échoué depuis.
RAPPORT DILUÉ
Ban décrit d’autres difficultés auxquelles la MINURSO est confrontée dans le territoire sous contrôle marocain à l’ouest du Berm – un mur de sable de 1 500 km (940 miles) qui sépare une armée marocaine forte de 100 000 hommes de plus de 10 000 soldats du Polisario.
Alors que le personnel civil de la MINURSO a la liberté de mouvement à l’ouest du Berm, M. Ban a déclaré que l’accès à la population locale « est contrôlé (par les autorités marocaines), ce qui a un effet sur l’interaction avec l’éventail complet des interlocuteurs locaux ».
Le langage de cette section a été édulcoré par rapport à une version précédente plus dramatique. Le projet précédent, également obtenu par Reuters, indiquait que les mouvements du personnel de l’ONU étaient « étroitement surveillés avec l’effet dissuasif qui en découle » sur son interaction avec les résidents locaux.
Plusieurs diplomates du conseil ont déclaré à Reuters que l’ONU avait modifié le texte en réponse aux pressions du membre temporaire du conseil, le Maroc, qui entretient des relations étroites avec la France, son ancien maître colonial et un membre permanent du conseil disposant d’un droit de veto.
Le représentant du Polisario à New York, Ahmed Boukhari, a écrit au chef du maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, pour se plaindre des révisions, qu’il a imputées au Maroc et décrites comme un « coup fatal à la crédibilité de l’ONU », selon une copie de son message obtenue par Reuters.
Dans le rapport, Ban a demandé au conseil de renouveler le mandat de la force de surveillance, qui expire plus tard ce mois-ci, pour une autre année. Il l’a également exhorté à augmenter la taille de la force de 230 hommes en ajoutant 15 observateurs militaires pour améliorer sa capacité à surveiller la trêve sur le territoire.
Le renouvellement du mandat de la MINURSO marque une bataille annuelle au sein du conseil, avec le Maroc soutenu par la France et le Polisario soutenu par les nations africaines. Parmi les plus fervents partisans du Polisario au conseil cette année se trouve l’Afrique du Sud.
Le Polisario demande depuis longtemps que le mandat de la MINURSO soit élargi pour inclure la tâche de rendre compte de ce qu’il qualifie de violations des droits de l’homme par le Maroc. C’est une idée que le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a approuvée.
Mais le conseil n’a jamais officiellement approuvé l’idée, qui, selon le Polisario, est due à l’opposition marocaine et française.
L’ONU se plaint d’entraves à sa mission au Sahara occidental
L’ONU a critiqué mardi le Maroc pour avoir mis des entraves à sa Mission au Sahara occidental (MINURSO), au cours d’une séance du Conseil de sécurité consacrée à ce dossier. S’adressant au Conseil, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déploré que « l’évolution des contraintes au fil des années empêche de plus en plus la MINURSO de s’acquitter de son mandat de manière crédible ». Le rapport de M. Ban au Conseil souligne notamment, sans autre précision, « qu’il semble que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York ait été compromise au moins une fois ». Ce QG est un ancien hôtel de Laayoune, dans une zone sous contrôle marocain.
M. Ban regrette que « la présence de la police marocaine à l’extérieur du complexe dissuade les visiteurs de se présenter à la MINURSO de leur propre chef ». Il critique aussi « l’obligation de faire porter aux véhicules de la MINURSO des plaques d’immatriculation diplomatiques marocaines (au lieu d’une immatriculation ONU) et le déploiement de drapeaux marocains autour du quartier général de la MINURSO (qui) créent une apparence qui soulève des doutes quant à la neutralité de l’ONU ».
Selon M. Ban, « la MINURSO n’est pas en mesure d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d’observation et de liaison liées au maintien de la paix ou d’endiguer, de sa propre autorité, l’érosion de ses capacités de mettre en oeuvre son mandat ». Le secrétaire général recommande que le nombre d’observateurs militaires soit augmenté de 15 personnes, en plus des 228 existants, « pour renforcer les capacités de surveillance ».
M. Ban a demandé au Conseil « de l’aider à réaffirmer le rôle qu’il a confié » à la mission. Le Conseil doit voter d’ici la fin du mois une résolution pour prolonger d’un an le mandat de la mission. Selon des diplomates, ce rapport est un des plus critiques des dernières années. « Les accusations d’espionnage du QG de la MINURSO montrent notamment la frustration de l’ONU », souligne un diplomate du Conseil. Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc.
A la suite d’une guérilla menée par le Front Polisario un cessez-le-feu est intervenu en 1991, que la MINURSO est chargée de surveiller. Depuis les deux camps se rencontrent régulièrement sous l’égide de l’ONU mais ces pourparlers n’ont fait aucun progrès sur le fond. Rabat propose une large autonomie du Sahara occidental avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » via un référendum.
Sur le fond comme dans la forme, le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU de 2012 est bien différent des précédents. Il épingle sans ménagement les entraves au bon fonctionnement de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO) par le Maroc. Mais contrairement à la démission de James Baker ou au non renouvellement du mandat de Peter Van Walsum, le diplomate Ross bénéficie cette fois ouvertement du soutien de Ban Ki-Moon, un appui qui donne un caractère inédit aux relations entre Maroc et l’ONU. Le plan de paix proposé par le Maroc en 2007 avait été loué par l’ONU et Rabat mettait régulièrement en avant cet appui si précieux.
Bien plus qu’un compte rendu détaillé des événements qui ont ponctué l’année dans la région, le rapport pose en effet des questions de fond liées à la liberté d’action de la Mission des Nations unies : « J’ai présenté dans mon rapport une série de défis qui démontrent que la Minurso n’est ni dans la capacité d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, de maintien de la paix et d’observation, ni ne dispose de toute l’autorité pour contrecarrer l’effritement. »
Dans les 26 pages du rapport, le Maroc fait l’objet de deux types d’accusations : il entrave le travail de la Mission de l’ONU jusqu’à entamer sa crédibilité et brouille la lisibilité du conflit en agissant au Sahara, territoire sur lequel l’ONU n’a pas encore statué, comme sur le territoire marocain. Pour preuve, le référendum sur la modification de la Constitution marocaine le 1er juillet 2011 (dont le texte contient des dispositions sur la régionalisation du Sahara), comme les élections législatives de novembre, les deux scrutins furent organisés au Sahara « bien que leur légalité n’ait pas été établie » précise le rapport. En matière d’ambiguïté entre le Maroc et le Sahara le rapport mentionne aussi l’obligation de faire porter aux véhicules de la Minurso des plaques d’immatriculation diplomatiques marocaines et le déploiement de drapeaux marocains autour du quartier général de la Mission, créant ainsi « une apparence qui soulève des doutes quant à la neutralité de l’ONU. » Mais le Maroc se défend de ces accusations, considérant que les activités de la Mission onusienne se déroulent « dans les limites de la pratique établie . » Or précise le rapport, « c’est justement la pratique établie qui est au cœur des difficultés auxquelles se heurtent les activités de la Minurso (…) l’évolution des contraintes au fil des années empêche de plus en plus la Minurso de s’acquitter de son mandat de manière crédible. »
En réalité, c’est dans cette confusion entre le Sahara et le Maroc que réside le point nodal de l’aspect inextricable du conflit : comment le Maroc peut-il s’engager dans la recherche d’une issue à un conflit qui porte sur la souveraineté d’un territoire qu’il considère comme le sien, qu’il administre depuis 1976 et dont il gère les populations et les ressources ? Mais la complexité de la situation et la difficulté à sortir du conflit résident aussi dans le fait que cette confusion n’a jamais été considérée à sa juste mesure ou même soulignée, que ce soit par l’ONU ou par les capitales occidentales. Elle est aujourd’hui dénoncée par Christopher Ross et sa hiérarchie comme une pratique compromettante pour le bon fonctionnement de la Minurso, une accusation qui rompt avec la bienveillance onusienne sur cette question. Le rapport de 2012 met aussi en évidence d’autres actes qui font obstacle au bon déroulement de la Mission, que ce soit l’espionnage des casques bleus par le Maroc, la compromission de la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso à Laayoun et le bâtiment des Nations Unies à New-York, le recours des tribunaux militaires marocains pour juger de civils…
En réalité, depuis 1991, date de la création de la Minurso suite à l’accord de cessez-le-feu qui prévoyait l’organisation d’un référendum, toutes les missions onusiennes furent confrontées au même type de difficultés. En septembre 1991, alors que la Minurso était chargée d’identifier les Sahraouis natifs de la région, Hassan II avait ordonné que les Sahraouis dispersés loin de leur contrée d’origine furent recensés et mobilisés. Devant ces transferts de populations en vue des vérifications d’identité préalables à l’organisation du référendum et avant de démissionner, le responsable de la Minurso, Johannes Manz avait déclaré que ces personnes, installées par le gouvernement marocain dans les provinces sahariennes pour les faire figurer sur les listes électorales, « n’avaient rien à voir avec le plan de l’ONU ». Et qu’il ne serait pas « le vice-roi du Sahara. »
Mais pour les Marocains, que ce soit en 1991 ou en 2012, il n’y a pas d’ingérence dans les affaires onusiennes. En effet, depuis le retrait de l’Espagne en 1976, le Maroc a décidé d’intégrer progressivement cette ancienne colonie espagnole dans son espace de souveraineté. Au plan territorial, cette intégration a été pensée comme une extension de l’administration marocaine et comme une implantation de l’Etat marocain dans ce que Rabat considère comme des « provinces récupérées ». Cette intégration fut régulièrement confirmée par l’extension des élections nationales dans ces contrées et l’exercice du ministère de l’intérieur.
Cet état de fait avait été rarement dénoncé par les représentants de la Minurso, la plupart du temps les deux drapeaux onusien et marocain furent plantés côte à côte, mais aucune des missions n’a pu être réellement accomplie. Aujourd’hui le Maroc demande à poursuivre les pratiques devenues habituelles, tandis que Christopher Ross pense que ces pratiques sont inacceptables.
Outre ces entraves au travail de la Mission de l’ONU, le rapport revient également sur les difficultés à sortir de l’impasse et à trouver une issue à ce conflit. Ces difficultés tiennent au fait que les belligérants continuent de camper sur leurs positions, au mépris des bouleversements qu’a connus la région. Chacun pense que le « printemps arabe » justifie ou renforce son choix. Pour le Front Polisario, la logique du « printemps arabe » exige que le peuple du Sahara occidental jouisse de la liberté d’expression et de réunion pour exprimer ses vues et son droit à l’autodétermination, alors que le Maroc estime que la logique de ce même « printemps arabe » a été appliquée au Sahara occidental puisque les réformes démocratiques qu’il a mises en œuvre ont été étendues à ce territoire.
Dépassant ces lectures qui paraissent datées, le rapport mentionne que les effets de l’environnement régional et international, ainsi que l’évolution interne incitera les parties à prendre en compte « le peuple du Sahara occidental ». En introduisant le concept de peuple, le rapport tente de dépasser le côté figé et rigide de la situation en essayant de la placer dans la dynamique du printemps arabe.
Au sens moderne du terme, le peuple en tant qu’entité libre et autonome, ne peut plus être marginalisé ou exclu des négociations en cours sur la souveraineté de ce territoire. C’est lui qui exprimera in fine sa volonté de vivre de manière indépendante ou dans le cadre d’une autonomie au sein d’un Maroc souverain. Les vieux schémas dessinés par le Maroc ou le Front Polisario sont ainsi dépassés à l’instar de ce qu’a vécu la Tunisie ou encore l’Egypte l’an passé. Si ce contexte peut donner une force supplémentaire aux Sahraouis pour s’exprimer, ces derniers n’ont pas manqué de le faire depuis 2005. Des manifestations organisées pour la défense des droits de l’homme se sont multipliées et furent toujours combattues par la violence « légitime ».
Le dernier rapport des Nations unies sur le Sahara occidental interroge très justement ce qui est légitime et ce qui est légal dans l’action du Maroc au Sahara, comme il nous interpelle sur la crédibilité de la Mission de l’ONU au Sahara.
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La grave crise entre l’Algérie et le Maroc au sujet du Sahara occidental s’est transformée en une guerre d’usure diplomatique qui dépasse la région et fait craindre une déflagration faute d’issue en vue, selon des analystes.
Enhardi par la reconnaissance par l’administration de Donald Trump fin 2020 de sa souveraineté sur ce territoire disputé en contrepartie d’un rapprochement avec Israël, le Maroc déploie depuis une diplomatie de plus en plus offensive pour rallier d’autres pays à ses positions.
Le roi Mohammed VI a averti en août qu’un tel soutien ne devait « prêter à aucune équivoque », affirmant que le dossier du Sahara était « le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ». En face, le grand rival algérien continue d’afficher son soutien indéfectible aux indépendantistes sahraouis du front Polisario.
Alger met aussi à profit son statut d’exportateur gazier choyé par l’Europe cherchant à compenser le gaz russe pour marquer des points dans son duel diplomatique à distance avec Rabat, avec lequel il a rompu les relations en août 2021.
« Nous assistons à une guerre diplomatique dans laquelle les deux parties usent de tous les moyens sans aller jusqu’à un conflit ouvert », estime Riccardo Fabiani, spécialiste de l’Afrique du nord à l’International Crisis Group (ICG).
Le dernier épisode de cet affrontement diplomatique a eu lieu fin août lorsque le Maroc a rappelé pour consultations son ambassadeur en Tunisie après que le président Kais Saied a reçu le chef du Polisario, Brahim Ghali, à l’occasion d’un sommet économique Japon-Afrique.
Cet incident montre que « le conflit au Sahara occidental commence à avoir des répercussions en dehors du cadre bilatéral Maroc-Algérie », souligne Ricardo Fabiani. « Le Maroc va désormais considérer la Tunisie comme faisant partie du camp pro-algérien ».
L’hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne en avril 2021 avait provoqué une grave crise entre Madrid et Rabat, culminant avec l’entrée le mois suivant de plus de 10 000 migrants en 24 heures dans l’enclave espagnole de Ceuta, à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain.
Madrid a mis fin à cette crise en s’alignant en mars sur le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée à 80% par Rabat. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU.
En réaction au revirement de Madrid, l’Algérie a suspendu sa coopération avec l’Espagne, rappelé son ambassadeur et évoqué une hausse des prix du gaz algérien livré à l’Espagne.
Un cessez-le-feu au Sahara occidental en vigueur depuis 1991 avait volé en éclats en novembre 2020 après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la route, selon eux ouverte illégalement, vers la Mauritanie.
La tension est encore montée en novembre 2021 après que l’Algérie a fait état d’un bombardement marocain qui a causé la mort de trois camionneurs algériens en territoire sahraoui.
Pour Ricardo Fabiani, la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara en contrepartie d’une normalisation avec Israël, au grand dam d’Alger, a « réactivé un conflit qui était gelé pendant longtemps à la faveur d’une sorte de pax americana ».
Situé sur la côte Atlantique, le Sahara occidental (266 000 km2) est riche en phosphates et doté d’un littoral très poissonneux de plus de 1 000 km. « Pendant la décennie écoulée, le Maroc a musclé sa diplomatie, notamment en Afrique et envers certains pays de l’Union européenne (UE) alors que l’Algérie était à la traîne », décortique Dalia Ghanem, de l’Institut d’études de sécurité de l’UE (IESUE).
L’Algérie, forte de sa richesse gazière mise en valeur par le conflit en Ukraine, « entend renforcer son rôle dans la région et devenir leader en Afrique », estime-t-elle. « Nous assistons à une tendance inquiétante qui consiste à tout voir dans la région à travers le prisme de la rivalité algéro-marocaine », note Anthony Dworkin, du Conseil européen pour les relations internationales. « C’est un moment délicat et dangereux ».
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a effectué ce weekend une nouvelle visite dans la région sans le moindre signe d’une possible reprise du dialogue en suspens depuis plusieurs années.
« Le risque d’un conflit militaire est faible car aucune des deux parties ne le souhaite. Mais cela ne doit pas être sous-estimé, il suffit d’un incident frontalier et d’un mauvais calcul », met en garde Ricardo Fabiani, l’expert de l’ICG.
Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, processus de paix,
Dans un article intitulé « les efforts avancés par la diplomatie marocaine dans le cadre de l’élargissement du cercle de soutien à notre cause nationale », la direction marocaine aux Nations unies se vante du succès de la diplomatie marocaine à faire échouer le processus de paix instauré par l’ONU au Sahara occidental. Le document ci-dessus en arabe dit « il (le Maroc) a réussi à déjouer le plan de paix et le plan Baker II qui sont basés sur la philosophie du référendum avec l’option de l’indépendance ».
Cette déclaration confidentielle qui faisait partie d’une évaluation globale des efforts diplomatiques marocains pour obtenir un soutien à ce qu’ils considèrent comme le « Sahara marocain » ne laisse aucun doute sur la véritable approche du Maroc envers le processus de paix de l’ONU qui repose sur l’organisation d’un référendum qui garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
Ce document est donc une preuve forte que c’est le Maroc qui entrave l’organisation d’un tel plébiscite et que tous les alibis apportés par la suite par ses fanfares médiatiques pour justifier l’impossibilité de tenir un référendum ne sont qu’une pure propagande.
En toute clarté, ce document démontre l’intransigeance du Maroc envers la communauté internationale et explique son comportement agressif envers Christopher Ross, l’ancien envoyé de l’ONU au Sahara Occidental, qui s’en tient à la légalité internationale et à la tâche essentielle de la MINURSO, la mission de paix de l’ONU pour le référendum au Sahara Occidental.
Il convient de noter que le document ci-dessus fait partie des câbles divulgués en masse du mystérieux dénonciateur Chris Coleman. Les câbles qui ont ensuite été authentifiés par des experts.
“Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.
Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.
Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.
Dans ce cadre s’inscrit les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. “J’ai regardé dans les manuels de géographie et aucun en présente le Maroc comme pays appartenant à cet ensemble géographique”, avait déclaré Abdelkader Messahel en réponse aux tentatives marocaines de s’introduires dans les rencontres au sujet de cette région.
A Tamanrasset, le 21 avril 2010 a été crée le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), une structure militaire d’état-major regroupant, sous l’égide de l’Algérie, des forces armées du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Alger assume l’effort le plus lourd, celui des moyens matériels pour la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.
“Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, souligne une note diplomatique.
Pour le Maroc, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) revête une importance géostratégique, en raison de son étendue géographique de l’océan Atlantique à la mer Rouge, regroupant 28 pays membres, qui font également partie d’autres blocs régionaux (l’Union du Maghreb arabe, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement).
Depuis son adhésion à la CENSAD en 2011, le Maroc s’est beaucoup investi afin de renforcer ses relations bilatérales politiques et économiques avec l’ensemble de ces membres, dans l’objectif de renforcer son rôle de leader au sein de cette organisation régional et combler son absence de l’Union Africaine.
D’ailleurs, ce pays a réussi à organisé trois réunions du Conseil Exécutif (2006, 2009 et 2012), dont la dernière avait décidé d’une restructuration profonde de l’Organisation, ce qui a permis un recentrage de la CENSAD sur des objectifs défendant ses intérêts dans l’espace sahélo-saharien notamment la création de deux organes permanents auprès du Secrétariat Général, Conseil de paix et de sécurité et Développement durable.
Lors du Conseil exécutif de la CEN SAD qui s’est tenu le 10 mars 2014 à Khartoum, le Maroc avait tout fait pour organiser la Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).
Coincidence de calendrier ou manoeuvres marocaines, le sommet de la CENSAD devait se tenir à Marrakech, la première semaine de Mai 2014, soit quelques semaines avant le Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Malabo (Guinée Equatoriale) au mois de juin 2014.
Les Marocains avaient tout fait pour organiser ce Sommet car il revêtait pour eux une importance capitale et ce, pour les raisons suivantes:
Relancer la CEN-SAD afin de consolider la position du Maroc dans l’espace Sahelo-saharien.
Organiser le Sommet du CENSAD avant celui de l’Union Africaine, afin de permettre aux Marocains de faire du lobbying pour parer à toute initiative de l’Algérie et de l’Afrique du Sud sur le dossier du Sahara Occidental lors du Sommet d’Adis Abeba;
Marquer son soutien à la CENSAD afin de renforcer les pays francophones de l’Afrique pour un meilleur contrôle de l’agenda africain notamment au sein de l’Union africaine ;
Mettre en place définitivement les instances – Conseil de paix et de sécurité et Développement durable – et donner leur coup d’envoi à leurs activités.
Renforcer le rôle de le CENSAD en Afrique afin d’en faire un instrument favorisant le développement, la bonne gouvernance, la lutte contre la menace transnationale etc…., dans l’espace sahélo-saharien dans la perpective de concurencer l’Union Africaine dans ces domaines;
Imposer la CENDSAD en tant qu’interlocuteur privilégié avec les partenaires internationaux de l’Afrique notamment l’Union Européenne, les Etats Unis, le japon, la Corée du sud etc…
L’INSTRUMENT DU MAKHZEN : LE NOYAU CENTRAL DES AMIS DU MAROC
Son arme favori, la corruption, comme moyen persuasif pour s’adjuger les faveurs de certains pays dans le dossier du Sahara Occidental.
La boite mail de Moha Tagma Ouali continue de déverser son lot de secret concernant les agissements du Makhzen sur le Continent africain notamment le contrôle des principaux groupes régionaux, tout ceci pour combler son absence de l’Union Africaine.
A la veille de chaque sommet de l’Union Africaine, le Makhzen se dépêche d’actionner ses principaux lobby qu’il se plait d’appeler « le noyau central des amis du Maroc », pour ne pas les qualifier de « les principaux corrompus du Maroc ».
Ce noyau, composé du Senegal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Gabon, du Niger, de la Guinee et de la Gambie, a pour mission de parasiter le débat sur le sahara Ocidental au sein de l’Union Africaine.
On apprend ainsi que la veille du Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, le 04/06/2014, un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant ce « noyau central des amis du Maroc » dans un restaurant de la ville d’Adis Abeba.
Etaient présents outre la délégation marocaine, les Ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon , et les Chargés d’Affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvaient a New York dans le cadre de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine dont ils étaient membres aux Nations Unies.
L’Ambassadeur marocain, Abdeljabar Brahim, a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues, mission dont « il s’est acquittée avec beaucoup de talent », selon la formule du Makhzen.
Selon le Makhzen, l’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, le représentant du Makhzen a souligné que « le Maroc les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps ».
A en croire ce document, tous les membres du « noyau des Amis du Maroc » ont fait sermon de rester fidéles au Maroc et à son souverain Mohamed VI, de contrer toutes tentatives visant la réintroduction de la question du Sahara Occidental dans l’agenda de l’Union Africaine.
Le Sénégal devait sous traiter pour le compte du Maroc en organisant le lendemain un déjeuner plus élargi à la Résidence de ce pays, en décidant d’y inviter le Kenya et le Ghana, pour leurrer ces derniers en leur faisant croire que le Maroc n’exclut personne.
En plus le Sénégal a été désigné pour faire le « guet » au niveau du comité de rédaction du Conseil Pais et Sécurité de l’Union Africaine et d’alerter tous les membres du « noyau des amis du Maroc » à tout moment.
Espagne, Algérie, Pedro Sanchez, José Manuel Albares, Maroc, Sahara Occidental,
par Abdelkrim Zerzouri
Depuis la brouille diplomatique entre Alger et Madrid, qui dure depuis le revirement de la position espagnole sur le dossier du Sahara Occidental, publiquement assumé le 18 mars dernier, à travers son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc, le gouvernement de Pedro Sanchez ne s’est pas lassé de chercher maladroitement une voie de rapprochement avec l’Algérie. Tout en craignant de fâcher le Maroc, qui surveille de très près les faits et dires des responsables espagnols sur ce registre.
Ainsi, jeudi dernier, le ministre espagnol des Affaires étrangères a réitéré le souhait du gouvernement espagnol d’entretenir les meilleures relations avec l’Algérie, qui sont mutuellement bénéfiques pour les deux pays, a-t-il estimé, non sans souligner que cette bonne relation que son gouvernement tente d’établir avec l’Algérie ne doit pas être au détriment de la relation avec le Maroc.
Pourtant, le gouvernement espagnol a bien pris une décision (soutien au plan d’autonomie) en faveur du Maroc et au détriment du droit international que respecte l’Algérie ! Il s’agit là d’un message réconfortant pour le Maroc, qui pourrait signifier que la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara occidental ne changera pas. «Nous souhaitons avoir avec l’Algérie les mêmes relations que nous entretenons avec tous nos voisins, de respect mutuel et de non-ingérence. Nous ne voulons pas que la relation solide que nous construisons avec le Maroc et qui profite à l’Espagne, et surtout à l’Andalousie, soit un obstacle pour celle avec l’Algérie», a-t-il affirmé dans une tentative de mettre ses deux voisins sur le même pied d’égalité. Une demande à l’Algérie de faire comme si de rien n’était ? Voilà à quoi se résument les vaines tentatives du gouvernement espagnol pour apaiser les relations entre les deux pays.
Plus perspicace est la déclaration du plus haut représentant européen pour les Affaires étrangères Josep Borrell, lui-même ancien membre du gouvernement espagnol en tant que ministre des Affaires étrangères, et qui a estimé dans ce sens, à la fin du mois d’août dernier, que «la position du gouvernement espagnol, et celle de l’UE, est de défendre la tenue d’une consultation pour que le peuple sahraoui puisse décider de la manière dont il souhaite son avenir».
Mais, ce responsable a apporté des rectifications à sa déclaration, en sautant le passage qui parle de la «la consultation pour que le peuple sahraoui puisse décider de son avenir», et dire que «la solution au problème du Sahara soit une solution convenue entre les parties dans le cadre des résolutions des Nations unies». Malgré cela, le Maroc n’a pas digéré la position de Borrell, et a procédé à l’annulation de sa visite prévue au courant du mois de septembre. L’Espagne reste avec ses pieds enlisés dans les sables du Sahara occidental. Car, l’Espagne ne peut arriver à aucun rapprochement avec l’Algérie tant que sa position sur le Sahara occidental n’est pas rectifiée. C’est l’un des caractères forts de la diplomatie algérienne.
Pérou, Sahara Occidental, Maroc, RASD, République arabe sahraouie démocratique, Pedro Castillo, Miguel Rodríguez Mackay
M. Castillo et son ministre des affaires étrangères ont eu une altercation publique sur Twitter lorsque le président a signalé qu’il persistait à défendre l’autodétermination souveraine de la République arabe sahraouie démocratique, un État autoproclamé d’Afrique qui contrôle un tiers du Sahara occidental, dont la majeure partie est contrôlée par le Maroc.
Avec la démission du ministre des affaires étrangères Miguel Rodríguez Mackay, le gouvernement péruvien a maintenant eu quatre ministres des affaires étrangères en un peu plus d’un an de mandat de Pedro Castillo.
Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Rodríguez Mackay, a démissionné « irrévocablement » après un mois de fonction et après avoir montré des différences de politique étrangère avec le président Pedro Castillo.
Il est le quatrième chef de la diplomatie péruvienne à passer par le ministère des affaires étrangères depuis l’entrée en fonction du président Castillo le 28 juillet 2021.
Dans un message publié vendredi sur le compte Twitter officiel du ministère péruvien des affaires étrangères, M. Rodríguez a déclaré avoir pris cette décision « guidé par ses voies et ses convictions » après s’être entretenu avec M. Castillo.
Mais jeudi, M. Castillo et son ministre des affaires étrangères ont eu une altercation publique sur Twitter lorsque le président a déclaré qu’il persistait à défendre l’autodétermination souveraine de la République arabe sahraouie démocratique, un État autoproclamé d’Afrique qui contrôle un tiers du Sahara occidental, dont la majeure partie est contrôlée par le Maroc.
Cette prise de position présidentielle a confronté M. Rodríguez, qui avait rompu ses relations avec l’État africain à la mi-août, deux semaines après son entrée en fonction, et après des entretiens avec le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.
La décision de M. Rodriguez va à l’encontre d’une décision du gouvernement de M. Castillo, qui, il y a exactement un an, le 9 septembre 2021, avait rétabli les relations avec la République arabe sahraouie démocratique. Les relations bilatérales étaient rompues depuis 1996, lorsque le président péruvien de l’époque, Alberto Fujimori, était au pouvoir.
Le ministre des affaires étrangères démissionnaire avait également exprimé d’autres différences avec ses prédécesseurs. Il s’est également opposé à l’accord d’Escazú, le traité environnemental le plus important d’Amérique latine, qui accorde une plus grande protection aux défenseurs de l’environnement. Pour que l’accord entre en vigueur, il doit d’abord être ratifié par le Congrès, puis déposé auprès des Nations unies.
Pour l’instant, M. Castillo n’a pas commenté la démission du ministre des affaires étrangères.
Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, RASD, Front Polisario,
Selon une note datant du 04 mai 2014, voici la listes des pays reconnaissant la RASD, ceux qui ont retiré ou gelé leur reconnaissance et ceux pour lesquelles le Sahara Occidental appartient au Maroc:
Ministère des Affaires Etrangères
et de la Coopération
Direction des affaires africaines
Attitude des pays Africains à l’égard de la question du Sahara
1-Algérie2-Angola3-Mozambique4-Rwanda5-Ghana6-Tanzanie7-Ethiopie8-Ouganda9-Lesotho10-Botswana11-Zimbabwe12-Mali13-Mauritanie14-Nigeria15-Namibie16-Afrique du Sud17- Sud Soudan + 18- Malawi
(*) : Le kenya a suspendu ses relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » le 18 octobre 2006 puis le 26 juin 2007,
ce pays a gelé la reconnaissanec de la « rasd ». Toutefois, il a été procédé, le 06 février 2014, à la réouverture de l’ambassade
de la « rasd » fermée depuis 2006, avec comme chef de poste une chargée d’affaires.
(**) : Après le retrait de reconnaissance opéré en mars 2010, il semble que le Malawi ait tendance à revoir sa position suite à la
présentation par le présumé ambassadeur de la « rasd » de ses lettres de créance à la Présidente malawite, le 06 mars 2014.
(***) : la Libye déclare reconnaître le polisario mais pas la prétendue « rasd ».
RECONNAISSANCES PAR REGION :
Afrique du Nord : 2 sur 6pays : Algérie Mauritanie
Afrique de l'Ouest : 3 sur 15 pays : Ghana Nigeria Mali
Afrique Centrale : 0 sur 8 pays
Afrique Orientale : 6 sur 11 pays : Kenya Tanzanie Ouganda Rwanda Éthiopie Soudan du Sud
Afrique Australe : 9 sur 13 : AF du Sud Zimbabwe Zambie Angola Mozambique Namibie Malawi Lesotho Botswana