Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo 2014, Algérie, Afrique du Sud, Dlamini Zuma,
J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-après la feuille de route concernant le Sommet de l’UA
Haute considération
SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014
Le XXIIIe Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.
Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013, la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.
D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.
Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.
Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.
Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.
Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :
1/ Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales.
Les axes suivants seront principalement mis en exergue :
· L’engagement de Sa Majesté le Roi pour la sécurité, la stabilité et le développement de l’Afrique ;
· La nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie ;
· L’importance des réformes engagées par le Maroc notamment en matière de protection des droits de l’homme et des mécanismes récemment instaurés et qui ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale ;
· La mise en valeur des grandes réalisations en matière de développement économique, social, humain et culturel dans les provinces du sud.
2/ Une délégation du ministère se rendra à Addis Abeba dès le 1er juin prochain pour mobiliser sur place les Ambassadeurs des pays amis (Représentants permanents) et tenter d’expurger les projets de rapports des dispositions portant atteinte à notre pays
3/ Comme à l’accoutumée, une délégation de haut niveau sera présente à Malabo pendant les travaux du Sommet pour continuer le travail d’explication et de mobilisation, et tenter de faire empêcher toute décision allant dans le sens contraire au processus agréé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Japon, Union Africaine,
Le conflit du Sahara occidental, entre le Maroc et l’Algérie notamment, s’est invité de façon impromptue à Tunis à l’occasion du démarrage des travaux de la 8ème édition de Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique 2022). La veille de l’ouverture de cette Ticad 8, le Royaume chérifien publiait un communiqué scandalisé de la présence en Tunisie à ce qu’il appelle « le chef de la milice séparatiste », en fait le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Ibrahim Ghali. Le Maroc pousse le bouchon jusqu’à rappeler son ambassadeur à Tunis, « pour consultation ».
La réaction tunisienne ne se fait pas attendre, et un communiqué est, le soir même, rendu public par le ministère tunisien des Affaires étrangères. La Tunisie y faisait part de son « refus absolu des accusations « d’hostilité » envers le Maroc et d’atteinte aux intérêts des Marocains et des forces vives marocaines », et rappelle, de son côté, son ambassadeur à Rabat « pour consultation » aussi.
Le plus important, c’est que le communiqué du MAE tunisien rappelle que « la République Sahraouie avait participé à la 6e édition de la TICAD en 2006 à Nairobi (Kenya) et à la 7e édition tenue en 2019 à Tokyo. Elle a également participé à d’autres rencontres régionales à l’instar du Sommet Afrique-Europe en février 2022 à Bruxelles et en présence d’une délégation marocaine ». La Tunisie estime aussi « qu’il n’existe aucun motif logique justifiant la déclaration du Maroc surtout que la Tunisie a tenu à se conformer à la législation africaine relative aux partenariats et à l’organisation de rencontres », rappelant au passage qu’elle « bannit toute ingérence dans les affaires internes des pays et qui affirme le respect de leurs choix, insiste, tout autant, sur la souveraineté de ses décisions et le respect de ses propres choix ».
Pourquoi donc le roi du Maroc avait-il choisi la Tunisie pour exprimer ce souci, soudain car après plusieurs autres édition de Ticad où Marocains et Sahraouis étaient présents », de ne pas être là où la RASD est présente ? Est-ce en quelconque relation avec le resserrement des relations, politiques et économiques, entre la Tunisie et l’Algérie ?
Pourquoi le Maroc et son roi ne s’étaient-ils pas rappelé que la Tunisie n’avait pas fait pareil lorsque le royaume chérifien avait normalisé ses relations, politiques et économiques, avec Israël et n’avait ni publié communiqué, ni rappelé son ambassadeur à Rabat ? Souveraine et respectueuse de la souveraineté des autres, la Tunisie devait-elle la céder devant le Maroc ? C’est du moins ce qu’on comprend de cet article d’un journal marocain proche du pouvoir en place, qui s’offusque que « la Tunisie de Kais Saïed choisit donc l’escalade ». Le Maroc n’était-il pas au courant que la Ticad, est un évènement japonais dont la Tunisie n’est que le pays hôte ? Pourquoi ne pas avoir annoncé son boycott depuis les premiers jours ? Où voulait-il que la Tunisie, hôte d’un évènement panafricain, aille à l’encontre d’une décision de l’UA d’un continent où elle essaie de nouer des relations économiques et commerciales comme le Maroc ?
Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sénégal, lobbying, Sahara Occidental, Algérie,
Fiche sur la Mission à Addis Abéba
⦁ Période : du 4 au 10 juin
⦁ Composition de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.
⦁ Objet : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.
⦁ Objectifs : 1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara. 2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014. 3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire. 4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive. 5 Maintenir la connivence avec les délégations amies. 6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire). 7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.
⦁ Déroulement : ⦁ Plusieurs visites. ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents. ⦁ Organisation de déjeuners : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.
⦁ Moyens : ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie. ⦁ Enveloppe pour les frais généraux : location d’un ou deux véhicules, déjeuners….. ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).
Liste des pays:
Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).
Honneur porter votre attention que nous avons, Monsieur Sitri et moi-même, en présence de l’Ambassadeur, eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA. Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
Malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présenté par le Conseil Paix et Sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui, de nationalité algérienne, et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
De commun accord, les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant à instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Sénégal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
En outre, un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Sénégal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
Une délégation est également attendue pour demain.
Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement à la Conférence des Chefs d’Etat. En effet, la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission. Le recours à cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présenté au Conseil Exécutif(et donc au COREP ) par la Présidente de la Commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures, il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement, c’est-à-dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable à notre pays.
La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .
Honneur porter à votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi-même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.
Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire. Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve à New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur à NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée.
Madame Zuma, dans le cadre de la mise en oeuvre de la décision de l’UA sur le Sahara, a mandaté l’ex-President du Mozambique M. Chissano en tant qu’envoyé spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité. Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.
Honneur porter votre connaissance qu’un dîiner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Gabon, et les chargés d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent a New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.
L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues. Mission dont il s’est acquittée avec beaucoup de talent.
L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Chargés d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.
Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille à contrer toutes les tentatives visant a réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.
Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit a nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts a rejeter toute tentative allant dans ce sens.
Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.
Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidé d’y inviter le Kenya et le Ghana car a-t-il estimé pour montrer que le Maroc n’exclut personne.
Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représente à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question à la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Sénégal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.
En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d’Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis dès Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.
Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinée Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.
L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain où ils conservent l’initiative.
Honneur porter à votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Sénégal a organisé aujourd’hui un dejeuner-débat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President), du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinée, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique.
A cette occasion, les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precités. Les éclaircissements apportés par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilite de l’Algerie dans la persistence de ce différend, l’evolution du dossier au niveau des Nations Unies (resolution 2152), la situation des populations sequestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts deployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive.
L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilite du Conseil de Sécurité.
La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Sénégal a eu l’effet escompté dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.
Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas reintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.
Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majeste le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.
Ils ont également exprimé leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de facon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l’UA.
Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :
1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues
2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance.
3- Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.
Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en poste a Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la realité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrite territoriale de notre pays.
En conclusion, on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs, à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo.
La diplomatie tunisienne a réagi à la décision du Maroc de boycotter la conférence internationale sur le développement de l’Afrique qui se tiendra en Tunisie, après la réception du leader du Front Polisario Ibrahim Gali par le président tunisien Kais Saied.
Le ministère a exprimé dans un communiqué « son profond étonnement des déclarations du Maroc et ses préjugés inacceptables à l’égard de la Tunisie ainsi que des erreurs concernant la participation de la délégation de la république arabe sahraouie démocratique à la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique qui se tiendra les 27 et 28 aout prochains.
Le communiqué a ajouté que la Tunisie « a maintenu sa neutralité totale dans la cause du Sahara occidental conformément à la légitimité internationale, une position cohérente qui ne changera pas tant que les parties concernées ne trouveront pas une solution pacifique acceptable pour tous ».
Les affaires étrangères ont indiqué que, contrairement à la déclaration marocaine l’Union Africaine, en sa qualité de participant majeur à l’organisation du forum international de Tokyo, a publié un mémorandum invitant tous ses membres, y compris la république arabe sahraouie démocratique, pour participer aux activités du Sommet de la TICAD 8 en Tunisie, précisant que le président de la Commission africaine a également adressé une invitation individuelle directe à la république sahraouie pour assister au sommet.
Le communiqué a noté que la République saharienne et le Maroc ont déjà participé aux sessions précédentes de la TICAD et à d’autres réunions régionales au cours des années précédentes.
Au cœur de la discorde entre les deux voisins de l’Algérie ? l’indépendance du Sahara occidental. La Tunisie a annoncé ce samedi 27 août 2022 que son ambassadeur au Maroc quittait le pays, en réponse aux autorités marocaines qui ont rappelé le leur la veille.
Rien ne va plus en Afrique du Nord, la fameuse union du Maghreb est en train de partir en morceau. La cause ? La question sahraouie qui pourrit le voisinage. La Tunisie a annoncé ce samedi 27 août le rappel de son ambassadeur au Maroc dans la foulée d’une décision similaire de Rabat à l’égard de Tunis.
Le Maroc avait fait savoir vendredi qu’il rappelait son ambassadeur en Tunisie pour consultations pour protester contre la décision du président tunisien Kaïs Saïed de recevoir le chef du Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental, un territoire que revendique Rabat depuis les années 1970.
Les autorités marocaines ont fait savoir à leurs homologues tunisiennes que la participation de Brahim Ghali au Sommet de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD), une conférence africano-japonaise qui se déroule ce week-end à Tunis, avait « profondément blessé » le peuple marocain.
Et pourtant, le ministère tunisien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la Tunisie maintenait une « neutralité totale sur la question du Sahara occidental, en conformité avec la légitimité internationale ».
L’Union africaine (UA) a fait circuler un mémorandum invitant tous ses membres, y compris le chef du Front Polisario, à participer au sommet de la TICAD, était-il ajouté. Donc la Tunisie n’a fait qu’appliquer la décision de l’instance suprême qui réunit les pays africains auquelle adhère le Maroc.
Le communiqué indique également que le président de la Commission africaine a par ailleurs adressé une invitation directe à Brahim Ghali pour qu’il participe au sommet.
L’UA reconnaît le Sahara occidental en tant que membre. Cependant son indépendance et le Polisario sont loin de faire l’unanimité au sein des pays africains. Ils sont l’objet de luttes diplomatiques violentes entre Alger et Rabat.
La Tunisie a annoncé samedi le rappel de son ambassadeur au Maroc, au lendemain d’une décision similaire des autorités marocaines après l’accueil à Tunis du président sahraoui, Brahim Ghali, a été accueilli vendredi à sa descente d’avion par le président tunisien Kais Saied, au même titre que les présidents et chefs de gouvernement venus assister au sommet Japon-Afrique (Ticad).
Les deux hommes se sont ensuite entretenus dans le salon présidentiel de l’aéroport. Dans la foulée, le Maroc a annoncé le rappel de son ambassadeur à Tunis et l’annulation de sa participation au sommet alors qu’il avait assisté aux sommets précédents en présence des sahraouis, membres à part entière de l’UA.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme territoire non autonome par la communauté internationale est un dossier sur la table de la quatrième commission de décolonisation de l’ONU.
En annonçant le rappel de son ambassadeur, Tunis a assuré avoir “maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara occidental dans le respect de la légitimité internationale”, prônant une “solution pacifique et acceptable par tous”.
“La Tunisie respecte les résolutions des Nations Unies et celle de l’Union africaine”, a précisé le ministère des Affaires étrangères tunisien. “Contrairement à ce qui a été dit dans la déclaration marocaine”, la RASD avait reçu une “invitation directe” du président de la Commission africaine, a-t-il ajouté.
Vendredi, Rabat a qualifié l’accueil de M. Ghali à la Ticad d’”acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain”.
Le Maroc estime que la Tunisie a invité “unilatéralement” M. Ghali au sommet “contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation”.
A Tunis, les pays africains se préparent pour la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement (TICAD), communément appelée Forum Japon-Afrique, en Tunisie les 27 et 28 août. Près de 50 dirigeants africains sont attendus, ainsi que plus de 200 représentants de la société civile et d’ONG africaines, 108 chefs d’agences régionales et internationales et 120 leaders du commerce, de l’industrie et de l’innovation technologique, ce qui en fait l’un des plus grands événements diplomatiques hybrides en Afrique. L’Afrique depuis le COVID. La TICAD est également le premier investisseur asiatique dans la paix et la sécurité en Afrique avec un portefeuille annuel de plus de 350 millions de dollars.
Co-organisée avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine, la TICAD se distingue par son accent multilatéral et multisectoriel. Les efforts pour faire avancer les objectifs de développement durable en Afrique sont explicitement liés à la consolidation de la paix, au développement constitutionnel, à la réforme du système judiciaire et à la gouvernance démocratique . Le dialogue de cette année se concentrera sur la réalisation d’une croissance durable et inclusive, la sécurité humaine et le renforcement des capacités africaines pour une paix et une stabilité durables.
Parmi les participants, la RASD, dont le président est arrivé vendredi à la capitale tunisienne. A l’aéroport, le leader sahraoui a été accueilli par le président Kaïs Saïed. L’initiative du Chef de l’Etat tunisien n’a pas été digéré à Rabat. En guise de protestation, les autorités marocaines ont rappelé leur ambassadeur à Tunis.
L’Allemagne et le Maroc ont tiré un trait sur la crise qui les oppose depuis des mois et ont convenu d’un nouveau départ. Lors de la visite de la ministre des Affaires étrangères Baerbock, il a également été question de la coopération sur les questions énergétiques.
La violente crise relationnelle semble oubliée. Du point de vue d’Annalena Baerbock, l’Allemagne et le Maroc n’ont pas seulement ouvert un nouveau chapitre dans leurs relations mutuelles – ils ont déjà fait un pas en avant : « Nous avons élaboré le contenu de ce nouveau chapitre de notre livre commun, nos relations bilatérales », a déclaré la ministre des Affaires étrangères à Rabat.
Jusqu’à récemment, les relations entre les deux pays avaient été fortement perturbées : La raison principale était la position allemande sur le Sahara occidental, que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire. La position allemande s’en écarte : Berlin mise sur un processus de négociation mené par les Nations unies pour résoudre ce litige.Coopération en matière d’énergie et de climatL’Allemagne et le Maroc ont publié une déclaration commune détaillée comme expression écrite de leur nouveau chapitre de relations. Le Maroc y est reconnu comme un « partenaire décisif de l’UE et de l’Allemagne » et un « pont entre le Nord et le Sud ».
La coopération doit être développée, entre autres, dans les questions énergétiques et climatiques, dans la production d’hydrogène vert. Mais aussi en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de participation accrue des femmes au marché du travail au Maroc.Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, qui a commencé son intervention dans un allemand courant, a parlé d’une « nouvelle phase des relations » avec l’Allemagne. Baerbock s’en est tenue – comme elle l’a fait remarquer en s’excusant – à deux termes arabes lors de la conférence de presse commune.
La guerre en Ukraine et la région en crise du MaliLa guerre d’agression russe en Ukraine est également évoquée dans la déclaration. Les deux parties expriment, comme le dit le document, « leur grande préoccupation » quant aux « conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », notamment en ce qui concerne la crise alimentaire mondiale. Jusqu’à présent, le Maroc n’a toutefois pas réussi à obtenir une condamnation directe et ferme de la Russie. Le Maroc est également d’une importance stratégique capitale pour l’Allemagne, car il représente une sorte d’ »ancre de stabilité » dans la région. Dans la zone sahélienne voisine, notamment au Mali, où sont stationnés des soldats de la Bundeswehr, la Russie tente actuellement d’étendre massivement son influence. « Nous sommes d’accord : nous ne devons pas laisser le Mali seul, et nous ne devons surtout pas laisser le Mali à la Russie », a souligné la ministre des Affaires étrangères Baerbock.
L’Allemagne et le Maroc résolvent leur querelle et réconcilient leurs relations
L’Allemagne et le Maroc ont décidé de reprendre leur coopération après des mois de tensions diplomatiques. En mars, le Maroc a suspendu le contact avec l’ambassade d’Allemagne, en partie à cause de la position de Berlin sur le Sahara occidental.
En visite à Rabat, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a renforcé les liens avec son homologue Nasser Bourita. Tous deux ont évoqué un « nouveau chapitre » dans leurs relations, même si les positions sur le Sahara occidental continuent de diverger.
Le Maroc a accusé l’Allemagne d’avoir une attitude négative envers la zone riche en phosphate contestée que le Maroc revendique comme faisant partie de son territoire, qui n’est généralement pas reconnue au niveau international. Le mouvement Polisario, soutenu par l’Algérie, aspire à un État indépendant pour les Sahraouis.
Bien qu’il y ait des affrontements occasionnels, un cessez-le-feu est en vigueur depuis 1991 sous la supervision d’une mission de l’ONU. Les deux ministres ont exprimé leur soutien aux efforts des Nations Unies pour résoudre le conflit.
Les deux pays coopéreront plus étroitement dans le domaine des énergies renouvelables, la production d’hydrogène vert, la lutte contre la crise climatique, mais aussi dans la politique de sécurité.
MISSION DIPLOMATIQUE AU MAROC La délégation Baerbock s’envole sans masque
Lors du vol de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (41 ans, Verts) vers le Maroc, le port du masque FFP2 était obligatoire dans le jet gouvernemental – contrairement au vol controversé vers le Canada du chancelier Scholz et du vice-chancelier Habeck. Pour les deux vols, le test PCR était obligatoire.
Baerbock en mission diplomatique. L’année dernière, les relations entre Rabat et Berlin étaient sur le point d’être rompues. La raison : le gouvernement marocain était furieux du refus du gouvernement allemand de reconnaître la revendication marocaine ou la souveraineté sur le Sahara occidental.
C’est précisément ce qu’avait fait peu de temps auparavant le président américain de l’époque, Donald Trump (76 ans), déclenchant ainsi des cris de joie à Rabat.
La nouvelle ministre des Affaires étrangères Baerbock n’a certes pas rompu avec la politique de son prédécesseur Heiko Maas (55 ans, SPD). La ministère allemand des Affaires étrangères a toutefois fait savoir que le plan d’autonomie marocain pourrait être une « contribution importante » à la résolution du conflit, ce qui a été bien accueilli à Rabat.
Les efforts allemands pour s’attirer les faveurs du Maroc ont actuellement au moins trois raisons :
▶ ︎D’une part, le Maroc est considéré comme une ancre de stabilité : contrairement à d’autres Etats arabes, il n’a pas connu jusqu’à présent de grands bouleversements sociaux malgré de graves dysfonctionnements sociaux. Au lieu de cela, l’État a réagi en modifiant la constitution et en procédant à des réformes prudentes.
▶︎ Deuxièmement, l’UE veut continuer à utiliser le Maroc comme garde-frontière rigide contre les migrants en provenance d’Afrique. Régulièrement, des personnes tentent d’entrer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, et donc en Europe, via le Maroc. Il y a deux mois, près de 40 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité à la frontière de Melilla. Selon les médias espagnols, l’UE veut mettre à disposition de la maison royale marocaine près d’un demi-milliard d’euros pour les prochaines années afin de continuer à sécuriser les frontières.
▶︎ Troisièmement, le Maroc est peut-être le partenaire le plus important pour la production d’hydrogène vert, l’énergie préférée des Verts. Et : le Maroc pourrait devenir de loin le plus grand fournisseur de phosphate (important pour la fabrication d’engrais) pour l’Europe si la Russie suspendait à nouveau ses livraisons, comme cela s’est produit récemment l’hiver dernier.
Visite du mausolée annulée Selon les informations de BILD, une visite de Baerbock au mausolée de Mohammed V était également prévue à l’origine. Hassan II, père de l’actuel roi Mohammed VI, y est également enterré, mais le rendez-vous n’aura pas lieu.
La visite du mausolée est habituelle lors des visites d’État et était également prévue pour le voyage de Baerbock. Mais comme le mausolée est rattaché à une mosquée, les femmes sont censées porter un foulard.
Au lieu de visiter le mausolée, Baerbock s’est envolée plus au sud, à Agadir, après sa rencontre avec son homologue Nasser Bourita, pour visiter le projet de formation informatique Fikralabs.
L’influence russe en Afrique est également à l’ordre du jour. Avec relativement peu de mercenaires russes au Mali, le Kremlin avait réussi à pousser le gouvernement allemand à débattre d’un retrait de la mission de la Bundeswehr. Il y a deux semaines, la ministre de la Défense, Mme Lambrecht, avait suspendu les opérations de la Bundeswehr pour la mission de l’ONU Minusma parce que des mercenaires russes avaient perturbé la logistique de la Bundeswehr à l’aéroport de Gao avec l’approbation du gouvernement.
« Nous ne devons pas laisser le Mali à la Russie ! » Les tentatives de la Russie d’attiser le chaos au Mali et dans d’autres Etats d’Afrique centrale et de provoquer des crises de réfugiés visent certes l’Europe, mais concerneraient également le Maroc en tant que pays de transit. En 2015 déjà, Moscou avait utilisé la crise des réfugiés comme arme contre l’UE, et la déstabilisation des Etats africains est désormais un moyen de frapper l’Europe pour son soutien à l’Ukraine.
C’est sans doute pour cette raison que Baerbock et son homologue Bourita ont déclaré conjointement « leur profonde inquiétude quant aux conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine en termes d’aggravation de la crise alimentaire mondiale, qui ne fait qu’aggraver une situation déjà tendue en matière de sécurité alimentaire mondiale ».
Baerbock a ensuite été encore plus claire : « Nous ne devons pas laisser le Mali à la Russie ! » Certes, la situation sera encore plus difficile dans un avenir proche, mais il faut faire quelque chose pour contrer les tentatives d’influence de la Russie, a averti Mme Baerbock.