Étiquette : Sahara Occidental

  • Les vétérans du Mossad investissent la région maghrébine

    Les vétérans du Mossad investissent la région maghrébine

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    Les vétérans du Mossad à la tête de NSO, Pegasus et Silicone Valley, investissent la région maghrébine: Les technologies israéliennes impactent le quotidien

    Comme on le sait, la question du Sahara occidental a été au cœur de l’espionnage par le Maroc via le logiciel Pegasus de tout le voisinage, y compris la France. Dans la proche périphérie de l’Algérie, au sud, dans la région saharo-sahélienne, IAI, Israël Shipyards, Mer Group et toute l’industrie militaire israélienne tentent de s’implanter.

    Le monde des logiciels israéliens exploités contre les Palestiniens produit de nouvelles armes cybernétiques qui sont rapidement intégrées aux plateformes numériques à l’échelle mondiale.

    Les armes de l’ère numérique développées par Israël pour opprimer les Palestiniens sont rapidement réutilisées pour des applications beaucoup plus larges, contre les populations occidentales qui ont longtemps considéré leurs libertés pour acquises.

    Le statut d’Israël en tant que « nation startup » a été établi il y a plusieurs décennies. Mais sa réputation d’innovation en haute technologie a toujours reposé sur une face obscure, de plus en plus difficile à ignorer.

    Il y a quelques années, le critique israélien Jeff Halper a averti qu’Israël avait joué un rôle central dans la fusion des nouvelles technologies numériques avec l’industrie de la sécurité intérieure. Le danger était que nous devenions tous progressivement des Palestiniens.

    Israël, a-t-il noté, a traité efficacement – comme des cobayes dans des laboratoires à ciel ouvert – les millions de Palestiniens soumis à son régime militaire. Ils ont servi de banc d’essai pour mettre au point non seulement de nouveaux systèmes d’armes classiques, mais également de nouveaux outils de surveillance et de contrôle de masse.

    Comme l’a récemment signalé un rapport publié sur Haaretz, l’opération de surveillance menée par Israël contre les Palestiniens est « parmi les plus vastes du genre au monde. Cela inclut la surveillance des médias, des médias sociaux et de la population dans son ensemble ».

    Commercialiser Big Brother

    Mais ce qui a commencé dans les territoires occupés ne va jamais rester confiné en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza. Il y avait tout simplement trop d’argent et d’influence à gagner d’un commerce de ces nouvelles formes hybrides de technologie numérique agressive.

    Aussi petit soit-il, Israël est depuis longtemps un chef de file mondial dans un commerce [trafic] d’armes extrêmement lucratif, vendant à des régimes autoritaires du monde entier ses systèmes d’armes testés sur le champ de bataille des Palestiniens.

    Ce commerce de matériel militaire est de plus en plus éclipsé par un marché de logiciels agressifs : des outils pour mener une guerre cybernétique.

    Ces armes de nouvelle génération sont très demandées par les États, non seulement contre les ennemis extérieurs, mais aussi contre des citoyens et des militants des droits de l’homme considérés comme dissidents.

    Israël peut légitimement prétendre être une autorité mondiale en la matière, contrôlant et opprimant les populations placées sous son autorité militaire. Mais il a tenu à marquer ses empreintes digitales sur une grande partie de cette nouvelle technologie à la « Big Brother », en externalisant le développement de ces outils informatiques au profit de diplômés de ses infâmes unités de sécurité et de renseignement militaire.

    Néanmoins, Israël valide implicitement ces activités en fournissant des licences d’exportation à ces entreprises – et les plus hauts responsables de la sécurité du pays sont souvent étroitement associés à leurs travaux.

    Tensions avec la Silicon Valley
    Une fois abandonné l’uniforme, les Israéliens peuvent tirer profit des années d’expérience acquises grâce à l’espionnage des Palestiniens en créant des sociétés développant des logiciels similaires pour des applications à plus grande échelle.

    Les applications utilisant une technologie de surveillance sophistiquée d’origine israélienne sont de plus en plus courantes dans nos vies quotidiennes et numériques. Certaines ont été utilisées pour des usages relativement [et prétendument] bénins. Waze, qui surveille la congestion du trafic, permet aux conducteurs d’atteindre les destinations plus rapidement, tandis que Gett met les clients en liaison avec les taxis à proximité via leur téléphone.

    Mais certaines des technologies les plus secrètes produites par les développeurs israéliens restent beaucoup plus proches de leur objectif militaire initial.

    Ce logiciel agressif est vendu à la fois aux pays qui souhaitent espionner leurs propres citoyens ou des États rivaux, et à des sociétés privées qui espèrent gagner un avantage sur leurs concurrents ou mieux exploiter et manipuler commercialement leurs clients.

    Une fois intégrés aux plateformes de médias sociaux comptant des milliards d’utilisateurs, ces logiciels espions offrent aux agences de sécurité des États une portée potentielle quasi mondiale. Cela explique la relation parfois difficile entre les sociétés de technologie israéliennes et la Silicon Valley, cette dernière luttant pour prendre le contrôle de ce malware [ensemble des logiciels sur le réseau considérés comme nocifs] – comme le montrent deux exemples récents et assez contrastés.

    « Kit d’espionnage » pour téléphone portable
    Signe des tensions, WhatsApp, une plate-forme de médias sociaux appartenant à Facebook, a engagé la semaine dernière un premier recours de ce type devant un tribunal californien contre NSO, la plus grande société de surveillance israélienne.

    WhatsApp accuse NSO de cyberattaques. Au cours d’une courte période de deux semaines se terminant début mai et scrutée par WhatsApp, NSO aurait sphonné les téléphones mobiles de plus de 1400 utilisateurs dans 20 pays.

    Le logiciel espion de la NSO, appelé Pegasus, a été utilisé contre des défenseurs des droits de l’homme, des avocats, des responsables religieux, des journalistes et des travailleurs humanitaires. Reuters a révélé la semaine dernière que de hauts responsables de pays alliés des États-Unis avaient également été pris pour cibles par la NSO.

    Après avoir pris le contrôle du téléphone de l’utilisateur à son insu, Pegasus copie les données et active le microphone pour enregistrer les conversations. Le magazine Forbes l’a décrit comme « le kit d’espionnage mobile le plus intrusif au monde ».

    La NSO a octroyé une licence d’utilisation de ce logiciel à des dizaines de gouvernements, notamment à des régimes réputés pour violer les droits de l’homme, tels que l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Kazakhstan, le Mexique et le Maroc.

    Amnesty International s’est plaint de ce que son personnel figure parmi les personnes visées par les logiciels espions de la NSO. Il soutient actuellement une action en justice contre le gouvernement israélien pour avoir délivré une licence d’exportation à cette même société.

    Liens avec les services du renseignement israélien
    NSO a été fondée en 2010 par Omri Lavie et Shalev Hulio, tous deux censés être des diplômés de la fameuse unité de renseignement militaire 8200 d’Israël.

    En 2014, des lanceurs d’alerte ont révélé que l’unité espionnait régulièrement les Palestiniens, cherchant des preuves d’inconduites sexuelles, de problèmes de santé ou de difficultés financières pouvant les obliger à collaborer avec les autorités militaires israéliennes d’occupation.

    Ces lanceurs d’alerte [des soldats] écrivaient que les Palestiniens étaient « complètement soumis à l’espionnage et à la surveillance par les services du renseignement israélien, à des fins de persécution politique et pour créer des divisions au sein de la société palestinienne en recrutant des collaborateurs et en incitant des membres de la société palestinienne contre elle-même. »

    Alors que ce sont les autorités qui ont délivré des licences d’exportation à la NSO, le ministre israélien Zeev Elkin a nié la semaine dernière « l’implication du gouvernement israélien » dans le piratage de WhatsApp. Il a prétendu à la radio israélienne : « Tout le monde comprend que cela n’a rien à voir avec l’État d’Israël. »

    Un « Mossad privé à louer »
    Deux exemples notoires de ce genre d’entreprise ont un court moment fait les manchettes. La société Psy-Group, qui s’est présentée comme un « Mossad privé à louer« , a été fermée l’année dernière après que le FBI a ouvert une enquête pour ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2016. Son « Project Butterfly » [projet papillon], selon le New Yorker, visait à « déstabiliser et perturber les mouvements anti-israéliens de l’intérieur ».

    Black Cube, quant à elle, a fait parler d’elle l’année dernière pour avoir exercé une surveillance hostile sur les principaux membres de la précédente administration américaine alors dirigée par Barack Obama. Cette entreprise semble étroitement lié aux services de sécurité israéliens et a été basée pour un temps sur une base militaire israélienne.

    Un avenir cauchemardesque
    L’élite de la sécurité israélienne tire profit de ce nouveau marché de la cyberguerre, exploitant – comme elle l’a fait pour le commerce des armes classiques – une population palestinienne totalement captive, sur laquelle il peut tester sa technologie.

    Il n’est pas surprenant qu’Israël normalise progressivement dans les pays occidentaux des technologies intrusives et oppressives subies depuis longtemps par les Palestiniens.

    Les logiciels de reconnaissance faciale permettent un profilage racial et politique toujours plus sophistiqué. La collecte et la surveillance secrètes de données effacent les frontières traditionnelles entre les espaces privés et publics. Et les campagnes de doxxing [divulgation sur Internet de données privées avec la volonté de nuire] qui en résultent permettent d’intimider, de menacer et de fragiliser ceux qui sont dans l’opposition ou qui veulent – comme ceux qui défendent les droits de l’homme – que les puissants rendent des comptes.

    Si cet avenir de cauchemar continue de se concrétiser, New York, Londres, Berlin et Paris ressembleront de plus en plus à Naplouse, Hébron, Jérusalem-Est et Gaza. Et nous comprendrons tout ce que cela signifie que vivre dans un État de surveillance, engagé dans une guerre cybernétique contre ceux qu’il a sous sa férule.

    Jonathan Cook a obtenu le Prix Spécial de journalisme Martha Gellhorn. Il est le seul correspondant étranger en poste permanent en Israël (Nazareth depuis 2001). Ses derniers livres sont : « Israël and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East » (Pluto Press) et « Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair » (Zed Books). Consultez son site personnel.

    Par Jonathan Cook

    L’Express, 06 jui 2022

    #Algérie #Maroc #Israël #Mossad #Sahel #Pegasus #Espionnage

  • Le Maroc accusé de bloquer la visite de l’ONU au Sahara

    Le Maroc accusé de bloquer la visite de l’ONU au Sahara

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    NATIONS UNIES (AP) – Le Front Polisario, parti indépendantiste, a accusé le Maroc de faire obstacle à la visite de l’émissaire de l’ONU pour la région contestée du Sahara occidental et a demandé aux Nations Unies d’en révéler les raisons.

    Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, avait déclaré vendredi que l’envoyé personnel du secrétaire général, Staffan de Mistura, allait « mener une nouvelle phase de visites » à toutes les parties concernées dans la région « dans les prochains jours », en commençant par la capitale marocaine, Rabat, samedi.

    Mais lundi, M. Dujarric a déclaré dans une note aux correspondants de l’ONU que M. de Mistura « a décidé de ne pas effectuer de visite au Sahara occidental au cours de ce voyage, mais espère le faire lors de ses prochaines visites dans la région ».

    Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar, a répondu dans une déclaration obtenue mardi par l’Associated Press, disant que le groupe « déplore profondément » que le Maroc « a une fois de plus eu recours à l’obstructionnisme et aux tactiques de retardement pour empêcher l’envoyé personnel … de mener sa première visite sur le territoire ».

    Le Maroc a annexé le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole censée posséder des gisements de pétrole offshore et des ressources minérales considérables, en 1975, déclenchant un conflit avec le Front Polisario. Les Nations unies ont négocié un cessez-le-feu en 1991 et mis en place une mission de maintien de la paix pour surveiller la trêve et aider à préparer un référendum sur l’avenir du territoire, qui n’a jamais eu lieu en raison de désaccords sur les personnes autorisées à voter.

    Le Front Polisario a mis fin au cessez-le-feu de 29 ans avec le Maroc en novembre 2020 et a repris sa lutte armée suite à une confrontation frontalière avec le Maroc qui se poursuit aujourd’hui.

    Le Maroc a proposé une large autonomie pour le Sahara occidental. Mais le Front Polisario insiste sur le fait que la population locale, qu’il estime entre 350 000 et 500 000 personnes, a droit à un référendum.

    Omar a déclaré dans la déclaration que l’obstruction du Maroc à la visite de Mistura « démontre sans aucun doute que l’Etat occupant n’a aucune volonté politique de s’engager de manière constructive dans le processus de paix de l’ONU au Sahara Occidental ».

    Le porte-parole de l’ONU a insisté en réponse à une question mardi que de Mistura « n’a pas perdu sa liberté de mouvement » et a dit que « ce n’était pas une visite régionale. » Selon M. Dujarric, l’envoyé de l’ONU a clairement indiqué qu’ »il y aura, en temps voulu, des visites à d’autres parties. »

    Dujarric a déclaré que de Mistura a eu « une réunion utile » mardi avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le processus politique sur le Sahara occidental.

    Le ministère marocain des affaires étrangères a déclaré que lors de la réunion avec de Mistura, « la délégation marocaine a réitéré son soutien à une résolution politique qui est uniquement basée sur l’initiative marocaine d’autonomie. »

    Le ministère a déclaré que le Maroc a également réaffirmé son engagement envers les tables rondes et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en octobre, prolongeant la mission de maintien de la paix au Sahara occidental et appelant à une résolution politique qui soit « réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. »

    Associated Press, 05 jui 2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #ONU #DeMistura

  • Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Maroc, Palestine, Comité Al Qods, Israël, Mohammed VI, normalisation, Sahara Occidental,

    Quand le Maroc conviait les membres du Conseil de Sécurité à la réunion du Comité Al Qods

    Dans un courrier en date du 14 janvier 2014, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, répodait à l’invitation du Maroc adressée à la France à participer à la réunion du Comité Al Qods présidée par le roi Mohammed VI.

    « je suis convaincum dit-il, que les travaux du Comité permettront d’accompagner efficaceñent les efforts menés par le Secrétaire d’Etat américain afin de parvenir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien ».

    « Comme l’a rappelé le Président de la République, M. François Hollande, lors de sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens en novembre dernier, la France est déterminée à faciliter, avec ses partenaires européens, l’aboutissement d’une solution négociée et à particper, le moment venu, à la mise en œuvre d’un accord de paix, dont le statut de Jérusalem constitue un paramètre essentiel. Il ne pourra y avoir de paix excluant Jérusalem qui a vocation à devenir la capitale des deux Etats, Israël et la Palestine », ajoute Fabius.

    Selon le chef de la diplomatie française, « nous devons, par ailleurs, maintenir les équilibres au sein de la ville sainte. Cela implique qu’il soit mis fin aux expulsions de résident palestiniens, aux destructions de maisons et aux restrictions qux mouvements des personnes et des marchandises entre Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie, ainsi qu’à la colonisation qui met en péril la solution des deux Etats et constitute un obstacle à la paix ».

    « Nous devons également veiller à préserver la dimenstion multiculturelle et religieuse de Jérusalem, son importance pour le judaïsme, le christianisme et l’Islam. Il est primordial, et la France le rappelle régulièrement, que la liberté de culte et l’accès aux Lieux saints soient garantis pour les croyants de toutes les religions, qujourd’hui comme dans le cadre d’un futur accord de paix », affirme-t-il.

    Six ans après, l’obsession du Sahara Occidental a poussé le roi du Maroc à changer de veste et vendre la cause palestinienne pour le prix d’une reconnaissance de Donald Trump de la pseudo-souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole. Et dix ans après, il s’opposa à la réunion du Comité Al Qods à la suite de la proposition formulée par l’Algérie d’inviter le Comité à se réunir sans délai afin d’assumer ses responsabilités et faire face aux graves violations commises par les forces d’occupation sionistes à l’encontre des Palestiniens.

    Cliquez ici pour télécharger le document

    #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #Israël #Normalisation #MohammedVI #ComitéAlQods

  • Maroc : de Mistura reçu par Nasser Bourita

    Maroc : de Mistura reçu par Nasser Bourita

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Une note rapide de notre ami Staffan de Mistura. Aujourd’hui à Rabat, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, a eu une réunion utile avec le Ministre des Affaires Etrangères Nasser Bourita du Maroc, dans le contexte du processus politique sur le Sahara Occidental. L’Envoyé personnel attend avec impatience d’autres voyages dans la région visant à faire avancer le processus.  

    Question : Ok. Et ma question sur de Mistura ; considérez-vous qu’il a perdu sa liberté de mouvement parce qu’il n’a pas été en mesure d’aller au Sahara Occidental ? Et pensez-vous qu’il peut poursuivre sa mission sans…

    Porte-parole : Oui, il peut certainement poursuivre sa mission. Il n’a pas perdu sa liberté de mouvement. Je pense que l’Envoyé personnel a le contrôle de l’endroit où il va, et il décidera où il va. C’est lui qui a pris la décision.

    Señor ?

    Question : Plus sur le Sahara Occidental.

    Porte-parole : Votre microphone… il est allumé. Il est allumé. Il est allumé.

    Question : Il est allumé. Ok. Après votre déclaration d’hier, le Polisario a demandé des explications à l’ONU. Je cite – excusez-moi – « Le Front Polisario demande aux Nations Unies de travailler en toute transparence et de révéler les raisons qui ont empêché un envoyé personnel de se rendre dans les territoires. »

    Et encore une question. Est-il vrai que le Polisario et l’Algérie ont refusé cette fois de Mistura dans cette visite ?

    Porte-parole : Alors, tout d’abord, ce n’était pas annoncé comme une visite régionale. Nous l’avons annoncé comme… nous avons annoncé la visite comme nous l’avons fait il y a quelques jours. L’Envoyé personnel a clairement indiqué que, au fil du temps… il y aura, en temps voulu, des visites à d’autres parties.

    Je pense que si le Polisario… le Polisario a le droit de poser des questions, mais je pense que je les encouragerais à contacter directement le bureau de M. de Mistura. Ils n’ont pas besoin de moi comme intermédiaire.

    UN Press, 05/07/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #DeMistura

  • ONU: Nota en respuesta a las preguntas sobre el Sahara

    Sahara Occidental, Marruecos, Staffan de Mistura, ONU,

    En respuesta a las preguntas sobre los viajes de Staffan de Mistura, el Enviado Personal del Secretario General para el Sáhara Occidental, el Portavoz dijo lo siguiente:

    El Enviado Personal del Secretario General para el Sáhara Occidental, Staffan de Mistura, se encuentra en Rabat para reunirse con funcionarios marroquíes.

    Ha decidido no realizar una visita al Sáhara Occidental durante este viaje, pero espera hacerlo durante sus próximas visitas a la región. Las visitas del Enviado Personal tienen como objetivo hacer avanzar de forma constructiva el proceso político sobre el Sáhara Occidental.

    Reliefweb, 04 jul 2022

    #sahara_occidenta #marruecos #onu #de_mistura

  • Belani: Marruecos sabotea los esfuerzos de Staffan de Mistura

    Sahara Occidental, Marruecos, Frente Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Amar Belani habló el domingo sobre la gira del enviado personal del Secretario General, Staffan de Mistura, con las siguientes aclaraciones.

    Según él, « no se trata de una gira regional como la del pasado mes de enero, sino de una visita a Marruecos, como parte del conflicto que ocupa ilegalmente un territorio no autónomo, y de una visita a los territorios saharauis ocupados, concretamente a El Aaiún y Dajla para interactuar, principalmente, con los auténticos representantes del pueblo saharaui que vive bajo la ocupación ».

    « Desgraciadamente, acabamos de saber que el obstruccionismo caracterizado de las autoridades marroquíes ha echado por tierra la visita que el Sr. Staffan de Mistura se disponía a realizar a El Aaiún y Dajla », añadió.

    Belani dijo que « esto acaba de ser anunciado por el portavoz del Secretario General de la ONU. Las autoridades marroquíes querían imponerle condiciones inaceptables para impedirle interactuar libremente con la sociedad civil saharaui. Esta clara obstrucción de los esfuerzos del enviado personal será sin duda puesta en conocimiento de los miembros del Consejo de Seguridad a su debido tiempo.

    #Marruecos #SaharaOccidental #FrentePolisario #ONU #StaffanDeMistura

  • Les ‘Twitterleaks’ qui intriguent le Maroc

    Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, diplomatie, lobbying,

    Un « hacker » révèle des documents secrets du gouvernement pen

    dant deux mois

    JAVIER CASQUEIRO

    L’affaire Chris Coleman est en train de se transformer en un intrigant scandale au Maroc de révélation de secrets compromis pour l’Etat, mais il n’a généré aucune déclaration officielle ni procès, pas même un mot dans la presse locale. Dans un pays où le contrôle policier est intense, un utilisateur de Twitter dévoile depuis début octobre sur le compte @chris_coleman24 —appelé Le Makhzen en référence au puissant appareil de l’État marocain— des documents provenant de ministères, d’ambassades, voire de pots-de-vin à journalistes pour acheter leur soutien dans des affaires aussi délicates que le différend sur le Sahara.

    Ce Twitterleaks marocain a été comparé à l’ affaire Wikileaks , et Coleman à Edward Snowden . Le récit de Le Makhzen est devenu un sujet de conversation dans le pays, malgré le fait qu’un peu plus de 3000 personnes s’identifient comme ses partisans. Ses publications combinent des vérités avérées (documents, négociations et pressions internationales qui n’étaient pas connues), plusieurs demi-vérités et de nombreuses inconnues. Interrogés sur le scandale, les responsables de l’un des départements concernés, par exemple le ministère des Affaires étrangères, répondent seulement qu’il s’agit d’un sujet sensible et que le pirate a piraté l’un de leurs comptes de messagerie.

    La seule personnalité qui s’est exprimée publiquement sur le sujet est la vice-ministre des Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, car le compte a publié des photos privées sans intérêt avec son mari. Bouaida accusait notamment Coleman d’ »être un élément du Polisario au service de l’Algérie » et avançait qu’il allait porter plainte. Cela ne fut plus jamais connu.

    Le récit mélange de véritables rapports de ministères avec des accusations sans fondement

    Le ministre des Affaires étrangères, Salahedín Mezouar, a été l’une des principales cibles des attaques. Mezouar, qui n’a pas voulu proposer sa version à EL PAÍS, est l’un des hommes politiques les plus projetés aux prochaines élections et le secrétaire général du Regroupement national des indépendants (RNI), une formation de centre-droit. Le compte dénonce qu’il a encouru du trafic d’influence en accordant plusieurs millions de dollars au cabinet de conseil nord-américain McKinsey pour préparer une étude sur la relance de l’économie marocaine en échange de l’embauche de sa fille. La fille travaille pour McKinsey, mais le ministre maintient cela sur ses propres mérites.

    Depuis le 3 octobre, le compte publie également des écrits et des lettres de hauts responsables étrangers, ambassadeurs à Washington, à Genève ou à l’ ONU faisant leur travail, c’est-à-dire recueillant des soutiens pour défendre la position du Maroc, notamment sur le Sahara et contre l’Algérie et le Polisario. Cependant, le ton de certains de ces entretiens est incisif et dénigrant, par exemple contre Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, accusé d’être alcoolique, bien qu’il ait soutenu le plan dans sa jour d’autonomie que le Maroc a offert au Sahara.

    La diplomatie exposée à travers les courriers des ambassadeurs

    La publication de ces documents révèle une grave faille de sécurité à l’Extérieur. L’une des grandes révélations de Coleman tourne autour de l’accord secret conclu en novembre 2013 dans le bureau ovale de la Maison Blanche lors de la visite du roi Mohamed VI à Barack Obama. Puis le président américain a apporté son soutien au plan d’autonomie prévu par le Maroc pour le Sahara, et les Etats-Unisil n’incluait pas la surveillance des droits de l’homme parmi les tâches de la MINURSO, la mission de l’ONU sur le terrain. Un succès pour le Maroc. Le pacte désormais découvert par Coleman, et non démenti par personne, ajoute des conditions supplémentaires : un plan de visites dans la région par de hauts responsables, la fin des procès de civils devant des tribunaux militaires et la légalisation des ONG sahraouies indépendantes. Le Maroc a déjà rempli les deux premières promesses.

    Un autre aspect sinistre du scandale est celui des pots-de-vin à des journalistes internationaux pour qu’ils écrivent en faveur de thèses marocaines sur le Sahara. Le médiateur présumé de ces privilèges serait le journaliste marocain Ahmed Charai, directeur de l’hebdomadaire L’Observateur, personnage influent lié aux services secrets marocains, ayant une affinité non dissimulée pour le roi, le gouvernement et des contacts dans des think tanks américains et juifs.

    Les tweets de Coleman fournissent comme preuve un reçu d’un journaliste américain, Richard Miniter, lié à l’American Media Institute, avec un transfert de 60 000 dollars. Miniter et Charai ont fourni des lettres de leurs banques indiquant que cette opération n’a jamais été réalisée.

    Charai soutient que tout est faux, et qu’un hacker incité par l’Algérie et le Polisario a piraté sa messagerie informatique avec ses contacts alors même qu’il est entré fin septembre dans un hôpital pour y subir une opération. Il regrette que le gouvernement marocain n’enquête ni ne dénonce la situation, qu’il assure avoir remise entre les mains de ses avocats à New York et en Espagne pour différentes plaintes.

    Javier Casqueiro

    El Pais, 06 déc 2014

    #Maroc #Diplomatie #HackerChrisColeman #Lobbying #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario

  • Sáhara Occidental: Nueva gira del enviado de la ONU

    Sahara Occidental, Marruecos, Frente Polisario, Argelia, ONU, Staffan de Mistura,

    El enviado personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, Staffan de Mistura, inició ayer sábado una nueva gira por la región desde Marruecos, una de las dos partes del conflicto, según anunció el viernes durante su rueda de prensa diaria el portavoz de la ONU, Stéphane Dujarric.

    Durante su gira, la segunda desde la realizada en enero y desde su nombramiento en octubre de 2021, Staffan de Mistura pretende reunirse con « todos los actores relevantes de la región ». « También tiene la intención de visitar el Sáhara Occidental », dijo Dujarric, subrayando que el enviado « tiene la intención de seguir guiándose por los claros precedentes establecidos por sus predecesores ». « Tras la gira regional del enviado personal en enero, espera profundizar en las consultas que inició entonces con todas las partes implicadas sobre las perspectivas de hacer avanzar constructivamente el proceso político sobre el Sáhara Occidental », añadió Dujarric.

    Preguntado sobre si, en este marco, tiene la intención de relanzar mesas redondas del tipo que había organizado, en 2019, el ex enviado alemán Horst Köhler antes de dimitir, el portavoz de la ONU dijo que lo que busca De Mistura « es cómo (…) hacer avanzar el diálogo en el contexto de las resoluciones pertinentes del Consejo de Seguridad ». Rabat está a favor de la reanudación de estas mesas redondas, pero Argelia quiere negociaciones bilaterales directas entre el Polisario y Marruecos.

    La misión del enviado personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental se produce en un contexto marcado por la decisión de España de alinearse con las tesis marroquíes de la autonomía del territorio saharaui bajo la soberanía de Rabat. Una elección decidida por el gobierno socialista de Pedro Sánchez y denunciada por el Polisario como « un apoyo a la ocupación ilegal marroquí del Sáhara Occidental » y « un estímulo a la política expansionista del ocupante marroquí y una sumisión vergonzosa al chantaje del régimen expansionista y agresivo marroquí ».

    Para el Gobierno saharaui y el Frente Polisario, « la parcialidad de la potencia administradora del Sáhara Occidental y su apoyo a la política expansionista y agresiva de Marruecos constituyen un estímulo a la toma de los territorios por la fuerza y una violación de la intangibilidad de las fronteras internacionales reconocidas ». La elección del presidente del gobierno español de apoyar la posición marroquí « ha hecho perder a España su posición y su papel de actor respetado y fiable y obstaculiza los esfuerzos de las Naciones Unidas para la descolonización del Sáhara Occidental ».

    La gira regional del enviado de la ONU para el Sáhara Occidental también se produce en un momento de reanudación de la guerra, tras la violación del acuerdo de alto el fuego por parte de Marruecos en la zona de amortiguación de Guerguerat el 13 de noviembre de 2020. El jueves 30 de junio, unidades del Ejército Popular de Liberación Saharaui (SPLA) anunciaron que habían llevado a cabo nuevos ataques contra las posiciones de las fuerzas marroquíes en las zonas de Laaked y Akouira Ould Blal, en el sector de Mahbes.

    Anis Remane

    Reporteros, 03/07/2022

    #Marruecos #Sáhara Occidental #Frente Polisario #ONU #DeMistura

  • Marruecos se encuentra en un aislamiento sin precedentes

    Marruecos, Espana, Melilla, Pegasus, espionaje, Sahara Occidental,

    Mohamed Meslem

    La naturaleza del pacto no declarado entre el régimen marroquí del majzen y España empezaron a quedar claros con la masacre de inmigrantes africanos en las murallas de la ciudad ocupada de Melilla, a manos de la policía y la gendarmería marroquíes, ante los ojos de los servicios de seguridad españoles el « viernes negro », que dejó en un saldo infinito 23 muertos. Cientos de heridos, mientras que otras cifras hablan de 49 muertos en el último balance.

    Este « asqueroso » acuerdo requiere que el régimen del majzén marroquí haga de gendarme para enfrentarse a los « desventurados ghalabíes africanos » de los inmigrantes ilegales, que ansían el sueño de cruzar el mar Mediterráneo, hacia la orilla norte, donde las posibilidades de escapar de la pobreza y la miseria son mayores, según creen, a cambio de cambiar la posición del gobierno Pedro Sánchez sobre la cuestión saharaui sirve a las tesis del régimen del majzén marroquí respecto al Sahara Occidental ocupado.

    Los rasgos de este « apestoso » trato son evidentes en la forma en que el gobierno español trató la « masacre de Melilla », que buscó con todo lo que pudo limpiar el patio del régimen del majzén de la abominación de este escándalo sin precedentes en el trato con inmigrantes indefensos e inocentes, lo que no ocurrió ni en Turquía, que albergó a más de seis millones de sirios de diversas nacionalidades, ni en Grecia ni en Italia, e incluso en Hungría, donde la extrema derecha lleva las riendas del poder allí.

    La complicidad del gobierno español en la « masacre de Melilla » puede verse en el comunicado emitido por el presidente del gobierno de Madrid, Pedro Sánchez, que comenzó acusando a lo que llamó « la mafia » de ser la autora intelectual de lo sucedido, sin condenar el brutal trato de los servicios de seguridad del régimen del majzen ante los ojos de sus pares los españoles, con miles de indefensos inmigrantes africanos.

    Pero la reacción del Gobierno no se hizo esperar, según la vicepresidenta segunda del Gobierno español, la ministra de Trabajo y Economía Social, Yolanda Díaz, que pidió « el esclarecimiento de los hechos y el respeto a los derechos humanos ».

    En un tuit a través de « Twitter », Díaz dijo: « Muy impactada por las imágenes en la frontera de Melilla, es necesario aclarar lo sucedido. Siempre apostaré por la inmigración, y por una política que respete los derechos humanos. Nadie debe morir así injustamente ».

    Por su parte, el político español Pablo Ashnik explicó, a través de Twitter, que « los muertos que cayeron en Melilla, si eran europeos rubios, habrá reuniones de urgencia al más alto nivel, programas de televisión especiales sobre sus vidas y las historias de sus familias, y una ruptura total de relaciones con el Estado cuya actuación policial provocó esta horrible tragedia ».

    Después de que se revelara el escándalo y de que su fealdad se hiciera patente y se convirtiera en un asunto de la opinión pública internacional, la Unión Africana se apresuró a exigir la apertura de una « investigación inmediata » sobre esta atroz masacre, mientras la comisaria europea de Asuntos de Interior, Ylva Johansson, calificaba los hechos de « tragedia », y se declaraba « extremadamente disgustada por la pérdida de vidas humanas », además de acusar implícitamente a Rabat de utilizar la tarjeta de los inmigrantes ilegales al servicio de agendas políticas.

    Ante la creciente presión internacional sobre el régimen marroquí del majzén, que exige la apertura de una investigación inmediata y en profundidad para determinar las responsabilidades, Rabat se apresuró a reunirse con los representantes acreditados del cuerpo diplomático africano, para pedirles que ayuden al majzén a superar el crimen que cometió contra inmigrantes africanos inocentes, lo que ensombrecería su imagen en el oscuro continente. En ese momento, busca volver al frente africano, después de haberlo perdido durante casi tres décadas antes de 2017.

    Funcionarios del Ministerio de Asuntos Exteriores de Marruecos instaron a los embajadores de varios países africanos a hacer declaraciones en las que elogiaban lo que, según ellos, era la contribución de Rabat al apoyo de los inmigrantes africanos a iniciativa de Mohamed VI, a pesar de las víctimas inocentes que intentaban infiltrarse en Melilla.

    Entre los embajadores que trataron de blanquear la cara del tenebroso majzén se encontraban el embajador de Gabón y el encargado de negocios de la Embajada de la Unión de las Comoras, que son países conocidos por sus distinguidas relaciones con el régimen del majzén y se cuentan con los dedos de una mano, mientras que el resto de países del continente marrón, que superan el medio centenar de países, se han quedado atrás, lo que significa que el régimen del majzén de Marruecos se ha quedado más aislado por su horrendo crimen en la masacre de Melilla.

    Echouroukonline, 27/06/2022

    Lee también : Masacre de Melilla: Editorial de un diario senegalés

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  • Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    ONU, Etats-Unis, Russie, Ukraine, Palestine, Sahara Occidental, Irak, Syrie, Mali, Niger, Congo,

    Dépassée sur le dossier palestinien, encore dépassée sur le dossier sahraoui, comme pour celui de la Libye, impliquant des puissances, ou un jeu de coulisses des puissances, l’Organisation des Nations Unis suivra-t-elle bientôt le rôle de son prédécesseur la Société des Nations ? On serait tentés de le croire, d’autant que, comme on peut l’observer depuis le début de la guerre en Ukraine, l’ONU a été carrément mise de côté dans cette guerre de sous-traitance. Dès lors qu’il s’agit de puissances en jeu, l’ONU n’a plus de voix. Ce sont les puissants qui s’expriment, qui bougent, qui ont le droit à la parole. Et aux actes. Pas l’ONU.

    L’ONU a été instituée le 24 octobre 1945 par la ratification de 51 états en remplacement de la société des nations. Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, avec comme point fort la protection des droits de l’homme, l’aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. Sur les 197 états qu’elle reconnaît, 193 y sont membres. L’ONU compte désormais la quasi-totalité des états du monde.

    Toutefois, les espoirs suscités au début par la création de cette organisation, aujourd’hui, on peut dire, sans contredit, que la déception est grande dans le monde. Avec seulement 5 pays (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) qui sont des membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de véto, c’est un mode de fonctionnement loin d’être démocratique, une minorité d’état bénéficiant de ce droit de véto au détriment des autres états membres.

    Mais là n’est pas l’essentiel. Son siège, situé au quartier de Manhattan, ainsi que son financement, dont Washington débourse la plus grosse part, font dire à beaucoup d’observateurs que cette Organisation est un appendice à la politique étrangère des Etats Unis. Et ce n’est pas tout à fait inexact. Depuis plusieurs années les Nations unies connaissent des problèmes financiers qui mettent les employés onusiens sous pression. Ces problèmes sont générés par les arriérés de paiement des États membres parmi lesquels le plus grand débiteur est les États-Unis avec plus de 60 % du total, selon les années. Ce qui emmène à dire que les salaires des hauts fonctionnaires onusiens dépendent en partie du financement américain. D’où la difficulté pour un subalterne de mettre en colère son employeur, serions-tentés de dire.

    Il y a moins de trois jours, Biden, qui réunit une coalition de plus de 50 pays membres de l’Otan, décidait de faire don de nouvelles armes à l’Ukraine. Les États-Unis contribueront à hauteur de 800 millions de dollars en aide militaire : 600 réservoirs, 500 systèmes d’artillerie, 600 000 obus et140 000 armes antichars. Une résolution pour une guerre mondiale contre la Russie en dehors de tout cadre juridique et au nez de l’ONU, dont les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, mais qui n’a pas proféré un seul mot.

    L’invasion de l’Irak, Africom, l’Afghanistan ou l’envoi de 4 000 camions d’armes envoyés en Syrie pour faire chuter Bachar, ont été quelques uns de ces opérations militaires américaines, directes ou de sous-traitance, qui ont abouti à une paralysie de l’instance politique internationale face aux Etats Unis.

    Récemment encore, la guerre en Ukraine, puisqu’elle a été décidée par le Kremlin, autre puissance planétaire, paralysera de même l’ONU. Et si la Chine s’avisait demain à reprendre Taiwan par la force, l’ONU serait tout autant paralysée.

    Par contre, s’il s’agit du Mali, du Niger ou du Congo, l’ONU imposera par la force un cessez-le-feu et déploiera des Casques bleus pour le maintien de la paix. Ce qui n’est pas mauvais en soi, mais qui fait poser des points d’interrogations à longueur de lignes…

    Fayçal Oukaci

    L’Express, 3 juillet 2022

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