Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara Occidental: De Mistura en Marruecos

    Sahara Occidental, Marruecos, ONU, Staffan de Mistura,

    El enviado de la ONU también visitará también las zonas ocupadas del Sahara Occidental;

    El enviado especial de la ONU para la región del Sáhara Occidental, Staffan de Mistura, visitará el sábado Marruecos y el territorio en disputa como parte de una gira regional.

    El portavoz de la ONU, Stéphane Dujarric, dijo que de Mistura mantendrá conversaciones con responsables marroquíes sobre el avance del proceso político en la región disputada. « tiene previsto realizar en los próximos días una nueva fase de visitas a todos los interlocutores interesados en la región », precisó.

    « También tiene la intención de visitar el Sáhara Occidental en el curso de este viaje », dijo el portavoz durante una rueda de prensa celebrada ayer.

    « Durante esta fase del compromiso, el Enviado Personal pretende seguir guiándose por los claros precedentes establecidos por sus predecesores », añadió.

    « Tras la gira regional del Enviado Personal en enero, espera profundizar en las consultas que inició en ese momento con todas las partes interesadas sobre las perspectivas para hacer avanzar constructivamente el proceso político sobre el Sáhara Occidental », concluyó el responsable onusino.

    #SaharaOccidental #Marruecos #ONU #DeMistura

  • Marocleaks. Joie et frustration d’un journaliste espagnol

    Marocleaks. Joie et frustration d’un journaliste espagnol

    Ignacio Cembrero, Marruecos, Wikileaks marocain, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, diplomatie, lobbying,

    J’ai parfois l’impression d’avoir rajeuni de quatre lorsque, dans ce sous-sol de l’immeuble d’El País, je cherchais des informations en parcourant ces 400000 câbles du département d’État que Wikileaks a divulgués à une demi-douzaine de grands journaux du monde, sur papier et sur ordinateur, sans connexion internet pour des raisons de sécurité.

    De nombreux soupçons journalistiques ont été confirmés par leur lecture, et étayés par une avalanche de données, mais aussi de nombreuses nouvelles ont été dévoilées ! Les histoires que nous avons glanées dans l’énorme masse de télégrammes diplomatiques que nous avions imprimés et qui étaient empilés sur les tables de la pièce sans fenêtre dans laquelle nous travaillions au coup par coup et en surnombre.

    Bien qu’il s’agisse d’une expérience journalistique de laboratoire, avec peu d’ingrédients extérieurs, c’est l’un de mes meilleurs souvenirs professionnels.

    Le 2 octobre, un petit Wikileaks a émergé à l’échelle du Maghreb. Sous le profil de Chris Coleman, un tweeter anonyme a divulgué des centaines de documents et d’e-mails provenant de la diplomatie marocaine, des services de renseignement et même de l’administration de la défense marocaine. Les autorités marocaines n’ont pas démenti l’authenticité de ces fuites.

    Jusqu’à présent, seule la vice-ministre marocaine des affaires étrangères, Mbarka Bouaida, a dénoncé publiquement « une opération menée par des éléments pro-Polisario avec le soutien de l’Algérie et dans l’intention d’entraver la diplomatie marocaine ». Bien que Rabat enquête, il n’a pas été en mesure de prouver cette accusation.

    Tous les matins ou tous les soirs, le twittos ne respectant pas d’horaire, je me rejouis de rendre compte professionnellement de l’accord verbal secret de novembre 2013 entre Barack Obama et le roi Mohammed VI sur le Sahara; des chamailleries entre Rabat et le secrétaire général de l’ONU ; des cadeaux de valeur distribués par l’ambassade du Maroc à New York aux diplomates et correspondants de presse amis ; de la description de Christopher Ross, l’envoyé de Ban Ki-moon pour le Sahara, qualifié d’alcoolique, maladroit dans ses mouvements au point d’avoir du mal à enfiler sa veste.

    Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a pris les fuites tellement au sérieux que, samedi, son porte-parole a annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur la collaboration présumée quelque peu excessive d’un de ses hauts fonctionnaires avec les autorités marocaines.

    J’ai également lu avec avidité les courriels faisant état de paiements effectués par les services de renseignement, apparemment par le biais d’un intermédiaire, à des groupes de réflexion et à des journalistes aux États-Unis, en France et ailleurs, afin qu’ils écrivent au nom du Maroc. Je connais certains d’entre eux depuis des décennies. Je me demande si des noms de compatriotes espagnols engagés n’apparaîtront pas bientôt dans un autre courriel.

    L’Espagnol qui apparaît est, en 2012, l’ambassadeur à Rabat. Il a promis à ses interlocuteurs marocains le plein soutien de l’Espagne au sein du Groupe des Amis du Sahara, qui se préparait pour la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU en avril de la même année.

    Parmi les joyaux postés par ce qui est devenu mon twitter préféré figure un câble daté du 7 juillet du chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Baddredine Abd el Moumni – l’ambassadeur était absent – dans lequel il informe Rabat avec un certain regret que j’ai entamé une collaboration avec El Mundo.

    « Cembrero rejoint ainsi l’équipe d’un des mastodontes de la sphère journalistique en Espagne », écrit le Chargé d’Affaires. « Fondé en 1989, El Mundo est le deuxième journal le plus lu (…) », ajoute-t-il. « Il a acquis sa réputation grâce à une ligne inspirée du modèle d’investigation américain ». Au passage, le diplomate m’accuse d’être « hostile au Maroc et de soutenir les thèses des séparatistes » [Front Polisario].

    Pourtant, à plus d’une occasion, lors de séminaires ou de débats, j’ai affirmé qu’un large accord d’autonomie est aujourd’hui la moins mauvaise des solutions pour le Sahara. Parmi les câbles découverts par Chris Coleman, certains sont également préjudiciables aux indépendantistes sahraouis du Polisario, qui sont au plus bas. C’est l’un des cinq articles, la plupart dans ce blog, que j’ai consacré jusqu’à présent aux câbles mis en lumière par le tweeter.

    Mais la manne des télégrammes diplomatiques a aussi son côté journalistique amer. Il y a quatre ans, Wikileaks était une œuvre partagée avec d’autres grands quotidiens ou hebdomadaires, comme le New York Times, The Guardian, Le Monde ou Der Spiegel. Parfois, en lisant ces articles à l’époque, je faisais l’éloge de l’approche anglo-saxonne ou allemande de tel ou tel sujet, que mes collègues d’El País et moi-même n’avions pas remarquée ; à l’occasion, je m’irritais aussi en voyant à quel point ils avaient peu exploité tel ou tel autre sujet.

    Puis je me suis sentie accompagnée à distance. Maintenant, j’écris sur les Wikileaks marocains sans aucun miroir européen dans lequel comparer mes chroniques. Un mois et demi après le début des câbles, la presse espagnole l’ignore et, à l’exception d’Arrêt sur Images, la presse française fait de même. Maintenant, je n’ai personne avec qui rivaliser, personne de qui apprendre, à l’exception du site américain Inner City Press, spécialisé dans les reportages sur les Nations unies.

    Le Maroc s’est révélé faible parce que son système de communication gouvernemental, les e-mails de ses agents secrets ont été massivement piratés pendant des mois, voire des années. Le Maroc est fort parce qu’il a réussi que personne n’en fasse l’écho, même si les ambassades et les ministères des affaires étrangères qui traitent avec Rabat gardent un œil sur ce que Chris Coleman publie.

    Orilla Sur, 17 nov 2014

    #IgnacioCembrero #WikileaksMarocain #HackerChrisColeman #SaharaOccidental #Marruecos #FrontPolisario #Algérie #Diplomatie #Lobbying

  • L’envoyé de l’ONU se rendra au Sahara occidental pour la première fois

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, Front Polisario, Algérie,


    L’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, se rendra dans les prochains jours au Maghreb et visitera pour la première fois le territoire du Sahara Occidental occupé par le Maroc, a déclaré le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric lors d’une conférence de presse vendredi.

    La tournée de M. De Mistura le conduira d’abord à Rabat, où il rencontrera « des responsables marocains », a précisé le porte-parole, avant de se rendre dans le territoire sahraoui, où aucun détail sur son programme de travail n’était disponible.

    Bien que le porte-parole ne l’ait pas dit, Efe a pu apprendre que la tournée de De Mistura ne le conduira pas, à cette occasion, à Tindouf (Algérie), le siège du mouvement indépendantiste du Front Polisario, qu’il avait visité en janvier dernier, bien que les raisons de cette visite ne soient pas connues.

    Il n’y aura pas non plus d’arrêt à Alger, point obligatoire des visites de tous les émissaires, ce qui laisse penser que le gouvernement algérien et ses alliés du Polisario n’approuvent pas les efforts déployés jusqu’à présent par M. De Mistura.

    Les visites des envoyés personnels sur le territoire sahraoui ont généralement l’ »approbation » de Rabat, qui, à certaines occasions, a même opposé son veto à ces visites ou imposé certaines conditions à l’agenda des envoyés.

    Ainsi, le dernier émissaire à avoir rencontré ouvertement des groupes sahraouis indépendantistes est Christopher Ross en 2012, et le gouvernement de Rabat lui a ensuite interdit de se rendre au Sahara, entrant ainsi en conflit direct avec Ross, qu’il a déclaré « persona non grata ».

    Le porte-parole de l’ONU a déclaré aujourd’hui que M. De Mistura effectue cette tournée « guidé par les principes énoncés par ses prédécesseurs », à savoir Christopher Ross et son successeur Horst Kohler, le tout dans le but de « faire avancer de manière constructive » le processus politique menant à une résolution du conflit.

    Le conflit est dans une impasse totale depuis un an, le Maroc ne proposant qu’un statut d’autonomie vaguement défini pour le territoire et le Polisario exigeant que toute solution soit décidée par un référendum avec option d’indépendance.

    Pour aggraver les choses, Alger et Rabat ont rompu leurs relations diplomatiques en août de l’année dernière, et depuis leurs relations, une rupture qui a ensuite entraîné l’Espagne, lorsque le gouvernement algérien a retiré son ambassadeur en Espagne pour protester contre la nouvelle position de l’Espagne qui soutient le plan d’autonomie du Maroc comme la meilleure issue au conflit. EFE

    Infobae, 01 jui 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #DeMistura #Algérie

  • Alborozo y frustración de un periodista español

    Wikileaks marroquí, Marruecos, Sahara Occidental, Argelia, Frente Polisario, diplomacia, lobbying,

    A veces tengo la impresión de haber rejuvenecido cuatro años cuando en aquel sótano del edificio de El País buscaba noticias rastreando en papel y en un ordenador, sin conexión a Internet por motivos de seguridad, entre esos 400.000 cables del Departamento de Estado que Wikileaks filtró a media docena de grandes diarios mundiales.

    ¡Qué de sospechas periodísticas quedaron confirmadas al leerlos, y avaladas además por una avalancha de datos, pero también qué de novedades afloraron! Cuantas historias extrajimos de esa ingente masa de telegramas diplomáticos que habíamos impreso y se apilaban sobre las mesas del cuartucho sin ventanas en el que trabajamos a destajo y hacinados.

    Aunque fue una experiencia periodística de laboratorio, en la que apenas de necesitaban ingredientes externos, constituye uno de mis mejores recuerdos profesionales.

    El 2 de octubre pasado ha surgido un pequeño Wikileaks a escala magrebí. Bajo el perfil de Chris Coleman un tuitero anónimo divulga cientos de documentos y correos de la diplomacia, de los servicios de inteligencia y hasta de la Administración de la Defensa de Marruecos. Las autoridades marroquíes no han desmentido la autenticidad de esas filtraciones.

    Solo hasta ahora la ministra adjunta de Asuntos Exteriores marroquí, Mbarka Bouaida, ha denunciado públicamente « una operación ejecutada por elementos pro Polisario con el apoyo de Argelia y con la intención de poner trabas a la diplomacia marroquí ». Aunque lo está investigando, Rabat no ha podido demostrar esta acusación.

    Cada mañana o cada noche, el tuitero no cumple un horario, disfruto profesionalmente informándome del acuerdo verbal y secreto, de noviembre de 2013, entre Barack Obama y el rey Mohamed VI sobre el Sáhara; de las broncas entre Rabat y la secretaría general de la ONU; de los valiosos regalos que la embajada marroquí en Nueva York distribuye a diplomáticos y corresponsales de prensa amigos; de la descripción que hacen de Christopher Ross, enviado de Ban Ki-moon para el Sáhara, como un alcohólico, torpe en sus movimientos hasta el punto de que le cuesta ponerse la chaqueta.

    El Alto Comisionado de la ONU para los Derechos Humanos se ha tomado tan en serio las filtraciones que, el sábado, su portavoz anunció que se había abierto una investigación sobre la colaboración, supuestamente algo excesiva, de uno de sus altos funcionarios con las autoridades de Marruecos.

    Leo también ávidamente los correos en los que se mencionan los pagos que el servicio de inteligencia hace, aparentemente a través de un intermediario, a think-tanks y periodistas de EE UU, Francia etcétera par que escriban a favor de Marruecos. A algunos de ellos les conozco desde hace décadas. Me pregunto si saldrán pronto, en otro email, nombres de compatriotas españoles comprometidos.

    El español que sí aparece es, en 2012, el embajador en Rabat. Promete a sus interlocutores marroquíes todo el apoyo de España en el seno del Grupo de Amigos del Sáhara que se disponía a preparar la reunión del Consejo de Seguridad de la ONU de abril de ese año.

    Entre las joyas colgadas por el que se ha convertido en mi tuitero favorito figura un cable, con fecha del 7 de julio, del encargado de Negocios de la Embajada de Marruecos en Madrid, Baddredine Abd el Moumni -el embajador estaba ausente- en el que informa a Rabat con cierto pesar de que he iniciado una colaboración con El Mundo.

    « Cembrero se une así al equipo de uno de los mastodontes de la esfera periodística de España », escribe el encargado de Negocios. « Fundado en 1989, El Mundo es el segundo diario más leído (…) », añade. « Ha adquirido su reputación gracias a una línea inspirada del modelo de investigación americano ». De paso, el diplomático me tacha de elemento « hostil a Marruecos y que apoya a las tesis los separatistas » [Frente Polisario].

    En más de una ocasión, en seminarios o debates, he afirmado, sin embargo, que una amplia autonomía pactada es ahora la menos mala de las soluciones para el Sáhara. Entre los cables desvelados por Chris Coleman hay además alguno perjudicial para los independentistas saharauis del Polisario que están en horas bajas. Así lo he recogido en una de las cinco piezas, la mayoría en este blog, que he dedicado hasta ahora a los cables sacados a la luz por el tuitero.

    Pero el maná de los telegramas diplomáticos tiene también su lado periodístico amargo. Hace cuatro años Wikileaks era un trabajo compartido con otros grandes diarios o semanarios, como The New York Times, The Guardian, Le Monde o Der Spiegel. A veces, al leer entonces esos rototativos, ensalzaba el enfoque anglosajón o alemán de algún tema, en el que yo y mis compañeros de El País no habíamos caído; en alguna ocasión me irritaba también al comprobar el poco partido que habían sacado de algún otro asunto.

    Entonces me sentía acompañado desde la distancia. Ahora escribo sobre el Wikileaks marroquí sin ningún espejo europeo en el que comparar mis crónicas. Mes y medio después de que empezase el goteo de cables la prensa española lo ignora y, con la excepción de Arrêt sur Images, la francesa también. Ahora no tengo a nadie con quién competir, de quién aprender, excepto la web norteamericana Inner City Press especializada en informar sobre la ONU.

    Marruecos ha resultado ser débil porque su sistema de comunicación gubernamental, los correos de sus agentes secretos han sido masivamente hackeados durante meses, acaso años. Marruecos es fuerte porque ha logrado que nadie se haga eco de ello aunque en las embajadas y en los ministerios de Exteriores que tratan con Rabat estén pendientes al minuto de lo que publica Chris Coleman.

    Ignacio Cembrero

    Orilla Sur, 17 nov 2014

    #SaharaOccidental #Marruecos #Wikileaksmarroquí #IgnacioCembrero #HackerChrisColeman #Diplomacia #Lobbying

  • Un Snowden Marocain dévoile les secrets du pays

    Un Snowden Marocain dévoile les secrets du pays

    Maroc, Sahara Occidental, Snowden marocain, wikileaks marocain, Algérie, lobbying, diplomatie,

    « Le Snowden du Maroc » diffuse des informations classifiées et des mensonges.

    Au cours des trois derniers mois, un compte Twitter anonyme a divulgué des documents diplomatiques marocains classifiés, au grand désarroi du gouvernement du pays africain.

    « Le Makhzen », ou @chris_coleman24, est couramment appelé dans la presse régionale « le Snowden du Maroc », en référence au lanceur d’alerte de l’Agence de sécurité nationale Edward Snowden , et est communément comparé à WikiLeaks et à son fondateur Julian Assange . Le compte a commencé à diffuser des documents classifiés et de la correspondance du ministère des Affaires étrangères et de la Direction générale des études et des documents du gouvernement au début du mois d’octobre de cette année. Certaines des «fuites», cependant, contiendraient de fausses informations fabriquées.

    Le 17 décembre, après trois mois et des milliers de fuites, Twitter a suspendu Le Makhzen, mais pas avant qu’un autre compte similaire n’émerge pour prendre le relais. Début décembre, le compte d’origine comptait plus de 3 200 abonnés.

    Le gouvernement marocain n’a émis aucune réponse officielle aux fuites, encore moins pour nier leur authenticité, jusqu’au début de ce mois.

    Lors d’une récente conférence de presse dans la capitale du pays, Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar a accusé l’Algérie de perpétuer les fuites, ajoutant que son gouvernement avait l’intention de présenter des preuves prouvant « l’implication de l’Algérie ». Cependant, cette preuve est encore à venir.

    Les relations algéro-marocaines sont glaciales depuis que les deux pays ont obtenu leur indépendance de la France dans les années 1950 et 1960 ; leurs frontières mutuelles sont fermées depuis la guerre civile en Algérie en 1994.

    Les tensions entre les voisins nord-africains sont les plus volatiles sur le territoire contesté, le Sahara occidental, sur lequel les deux pays revendiquent la souveraineté. La région a son propre mouvement indépendantiste en plein essor, dirigé par le mouvement séparatiste du Front Polisario , que le gouvernement marocain a également blâmé pour les fuites.

    Le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar a récemment accusé l’Algérie « d’alimenter le conflit sur le Sahara marocain », ajoutant que la provocation n’empêcherait pas le Maroc de sécuriser ses frontières ou d’assurer sa sécurité nationale.

    Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi, a déclaré que les fuites présumées de l’Algérie auront peu d’impact, avertissant que « ces tentatives désespérées ne nous empêcheront pas d’avancer vers le maintien de l’intégrité territoriale et la défense de la nation et de ses institutions ».

    Certaines des révélations les plus incriminantes de la fuite suggèrent que des responsables gouvernementaux ont soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers pour qu’ils soutiennent la vision du gouvernement marocain du conflit au Sahara occidental, qui s’est parfois avéré armé et violent.

    En outre, les documents révèlent des détails sur le lobbying du gouvernement marocain auprès du gouvernement des États-Unis dans le but de jeter un éclairage plus positif sur le bilan douteux du Maroc en matière de droits de l’homme . Des fuites montrent également des communications du gouvernement marocain avec les services secrets israéliens – embarrassantes en partie parce que le Maroc fait partie d’une cohorte de pays à prédominance musulmane qui ne reconnaissent pas officiellement Israël – et des allégations selon lesquelles des ministres marocains auraient tenté d’obtenir des emplois de consultant pour leurs enfants en France avec l’aide de diplomates Français.

    Brian Whitaker, ancien rédacteur en chef du Guardian Middle East et l’un des rares journalistes internationaux à commenter les fuites, a écrit que les documents n’ont pas réussi à gagner du terrain en dehors du Maroc parce qu’ils ont révélé peu d’informations qui ne sont pas déjà de notoriété publique ou du moins. soupçonné du gouvernement marocain.

    Les détails incriminants de la corruption institutionnalisée au Maroc sont devenus un domaine public avec les câbles divulgués de l’ambassade des États-Unis en 2010, publiés par WikiLeaks, qui ont révélé que la royauté marocaine utilisait les institutions gouvernementales pour « contraindre et solliciter des pots-de-vin » du secteur privé.

    En octobre, le journaliste français Jean-Marc Manach a enquêté sur des centaines de documents divulgués par Le Makhzen, découvrant que certains étaient probablement fabriqués. Il écrit : « [L]’analyse de centaines de documents postés par le mystérieux lanceur d’alerte… révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle habilement documents authentiques et manipulés ».

    Les fuites n’ont pas encore révélé les détails des problèmes nationaux les plus pertinents du Maroc, y compris les détails de son bilan douteux en matière de droits de l’homme ou l’urgence à laquelle il est confronté sur le nombre croissant de sa population voyageant pour combattre aux côtés de l’ État islamique (également connu sous le nom d’ ISIS ou ISIL) ; selon les chiffres de l’ONU et de la BBC , pas moins de 1 500 ressortissants marocains se battent avec l’État islamique en Irak et en Syrie.

    Daily dot, 23 déc 2014

    #Maroc #Wikileaks #SaharaOccidental #Lobbying #EtatsUnis #France #Presse #Journalistes


  • Le Maroc se trouve dans un état d’isolement sans précédent

    Maroc, Espagne, Melilla, Migrants africains, Algérie, Sahara Occidental, Migration,

    Mohamed Meslem

    Les caractéristiques de l’accord non déclaré entre le régime marocain du Makhzen et l’Espagne ont commencé à apparaître clairement à travers le massacre d’immigrants africains sur les murs de la ville occupée de Melilla, aux mains de la police et de la gendarmerie marocaines, sous les yeux des services de sécurité espagnols le « vendredi noir », qui a laissé dans un bilan infini 23 morts. Des centaines de blessés, alors que d’autres chiffres parlent de 49 morts dans le dernier bilan.

    Cet accord « dégoûtant » exige que le régime marocain du Makhzen joue le rôle du gendarme en affrontant les « infortunés Ghalabi africains » des immigrants illégaux, qui attendent avec impatience le rêve de traverser la mer Méditerranée, vers la rive nord, où les chances d’échapper à la pauvreté et la misère sont plus, croient-ils, en échange de changer la position du gouvernement Pedro Sanchez sur la question sahraouie sert la thèse du régime marocain du Makhzen concernant le Sahara occidental occupé.

    Les caractéristiques de ce deal « puant » sont évidentes dans la manière dont le gouvernement espagnol a traité le « massacre de Melilla », qui a cherché par tous les moyens à nettoyer la cour du régime du Makhzen de l’abomination de ce scandale sans précédent dans le traitement d’immigrés innocents et sans défense, ce qui ne s’est pas produit même en Turquie, qui a hébergé plus de six millions de Syriens de diverses nationalités, ni en Grèce ou en Italie, ni même en Hongrie, où l’extrême droite y tient les rênes du pouvoir.

    La complicité du gouvernement espagnol dans le « massacre de Melilla » est visible dans la déclaration du Premier ministre madrilène, Pedro Sanchez, qui a commencé à accuser ce qu’il a appelé « la mafia » d’être le cerveau de ce qui s’est passé, sans condamner le traitement brutal des services de sécurité du régime du Makhzen sous les yeux de leurs pairs les Espagnols, avec des milliers d’immigrants africains sans défense.

    Mais la réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre, selon la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol, la ministre du travail et de l’économie sociale, Yolanda Diaz, qui a appelé à « clarifier les faits et à respecter les droits de l’homme ».

    Dans un tweet qui lui a été adressé via « Twitter », Mme Diaz a déclaré : « Très choqué par les images sur la frontière de Melilla, il est nécessaire de clarifier ce qui s’est passé. Je parierai toujours sur l’immigration, et sur une politique qui respecte les droits de l’homme. Personne ne devrait mourir comme cela injustement ».

    Pour sa part, le politicien espagnol Pablo Ashnik a expliqué, via Twitter, que « les morts qui ont été victimes à Melilla, s’ils étaient des Européens blonds, il y aura des réunions d’urgence au plus haut niveau, des émissions de télévision spéciales sur leur vie et l’histoire de leurs familles, et une rupture totale des relations avec l’État dont l’action policière a provoqué cette hideuse tragédie ».

    Après que le scandale ait été révélé et que sa laideur soit devenue une question d’opinion publique internationale, l’Union africaine s’est précipitée pour exiger l’ouverture d’une « enquête immédiate » sur ce massacre odieux, tandis que la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a décrit les événements comme une « tragédie » et s’est dite « extrêmement bouleversée par la perte de vies humaines », elle a également accusé implicitement Rabat d’utiliser la carte des immigrants illégaux pour servir des agendas politiques.

    Face à la pression internationale croissante sur le régime marocain du Makhzen, exigeant l’ouverture d’une enquête immédiate et approfondie pour déterminer les responsabilités, Rabat s’est empressé de rencontrer les représentants accrédités du corps diplomatique africain, pour les appeler à aider le Makhzen à surmonter le crime qu’il a commis contre des immigrés africains innocents, ce qui assombrirait son image dans le continent noir. À l’époque, il cherche à revenir sur le front africain, après l’avoir manqué pendant près de trois décennies avant 2017.

    Les fonctionnaires du ministère marocain des Affaires étrangères du Makhzen ont exhorté les ambassadeurs d’un certain nombre de pays africains à faire des déclarations louant ce qu’ils ont dit être la contribution de Rabat au soutien des migrants africains à l’initiative de Mohammed VI, malgré les victimes innocentes qui tentent de s’infiltrer à Melilla.

    Parmi les ambassadeurs qui ont essayé de blanchir le visage du sombre Makhzen, il y a l’ambassadeur du Gabon et le chargé d’affaires à l’ambassade de l’Union des Comores, qui sont des pays connus pour leurs relations distinguées avec le régime du Makhzen et qui se comptent sur les doigts d’une main, alors que le reste des pays du continent brun, qui dépassent les cinquante pays, ont pris du retard, ce qui signifie que le régime du Makhzen du Maroc est devenu plus isolé à cause de son crime horrible dans le massacre de Melilla.

    Echouroukonline, 27/06/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Espagne #Melilla #MigrantsAfricains

  • Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, OTAN, gaz, Maroc, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe,

    La réunion de l’OTAN, qui s’est tenue dans la capitale espagnole Madrid, s’est terminée sans référence aux propositions que le gouvernement de Pedro Sanchez a tenté d’inclure dans l’agenda de ce sommet, en plus de la considération de l’emploi de la carte de gaz comme une menace pour la sécurité des États membres de cet organisme. En revanche, il a été fait référence à l’immigration clandestine, mais sans mesures concrètes.

    Le premier jour du sommet de l’OTAN, le gouvernement espagnol a inversé le flux de gaz vers le Royaume du Maroc, à travers le gazoduc Maghreb-Europe, qui était suspendu depuis le 1er novembre dernier, après que l’Algérie ait décidé de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à travers celui-ci, vers l’Espagne via les terres marocaines.

    L’Algérie avait averti les autorités espagnoles, par l’intermédiaire de plus d’un fonctionnaire, que la réexportation de gaz algérien vers le Maroc pouvait être considérée comme une violation des contrats conclus entre Sonatrach et son partenaire espagnol, Naturgy, ce qui pouvait entraîner la résiliation des contrats conclus avec l’Espagne. Madrid a répondu qu’elle n’exporterait pas une seule partie du gaz algérien vers le voisin occidental, et a confirmé la présentation des documents nécessaires en toute transparence, mais cela n’a pas dissipé les doutes de la partie algérienne.

    Pendant le sommet de l’OTAN, aucune déclaration n’a été émise par le Premier ministre espagnol, ou dans sa déclaration finale, indiquant une condamnation de l’utilisation du gaz comme carte politique dans les différends entre pays, et tout ce que Sanchez a dit n’a pas dépassé le fait de parler de la possibilité d’une intervention de l’OTAN au Mali, car il s’agit d’une zone d’instabilité dans la région du Sahel qui contribue à augmenter le phénomène de l’immigration clandestine, qui est une réelle préoccupation pour les pays du sud de l’Europe, en particulier l’Espagne.

    Selon le journal espagnol El Mundo, les dirigeants de l’OTAN sont rentrés dans leur pays sans pratiquement répondre à la demande de Pedro Sanchez. Le journal ajoute que « les chefs militaires regrettent que l’OTAN ait évité de déployer ses forces dans la région du Sahel malgré le chaos qui s’y déroule. »

    El Mundo explique que, malgré l’engagement de l’OTAN à aborder le dossier de la frontière sud, pour l’instant, il ne s’agit que de « recommandations sur le papier et sans détails précis du plan opérationnel, dans le document stratégique qui a été approuvé lors du sommet. »

    Le dossier de l’immigration clandestine n’aurait pas été évoqué au sommet de l’OTAN s’il n’y avait pas eu le crime odieux commis par les forces de sécurité marocaines du Makhzen contre des centaines d’immigrés africains sur les murs de la ville occupée de Melilla devant leurs homologues espagnols, la semaine dernière, ce qui soulève plus d’une question sur la réalité de la spontanéité des événements, car de nombreux observateurs et experts ont établi l’hypothèse qu’il a été géré par le gouvernement de Madrid et le régime marocain du Makhzen pour l’inclure dans les discussions du sommet de l’OTAN, et le dépeindre comme un danger imminent visant les frontières sud de l’alliance, qui commence à partir des frontières de l’enclave occupée de Melilla, comme l’ont conclu les décisions du récent sommet de Madrid.

    L’autre élément qui renforce la crédibilité de cette hypothèse est que le gouvernement Sanchez a inversé le flux de gaz à travers le gazoduc Maghreb-Europe vers le Royaume du Maroc, le premier jour du sommet atlantique de Madrid. L’objectif de cette décision est clair à travers son timing, qui est de pousser l’Algérie à prendre une décision décisive de couper le flux de gaz vers l’Espagne, comme elle l’avait prévenu auparavant, en pleine réunion du sommet de l’OTAN, ce qui faciliterait la tâche de Sanchez pour soulever la question de l’utilisation de la carte de gaz pour des considérations géopolitiques, dans l’espoir de sortir avec une condamnation de l’Algérie. Pourtant, l’OTAN a laissé passer l’orage pour s’occuper de Madrid en toute commodité.

    La question qui se pose ici, tout simplement et objectivement : Le problème est-il lié à une belle coïncidence ? Quand un massacre horrible de milliers de migrants africains se produit, juste trois jours avant le sommet de l’OTAN, et puis le premier jour du sommet lui-même, Madrid pompe du gaz vers le Royaume du Makhzen après des mois d’anticipation, deux papiers que le gouvernement Sanchez avait essayé d’inclure dans la réunion des dirigeants de l’OTAN, mais il n’a réussi à inclure qu’un seul d’entre eux, qui est le dossier de l’immigration illégale.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 01/07/2022

    #Algérie #Espagne #OTAN #Maroc

  • L’Espagne accuse l’Algérie de couper ses relations commerciales

    L’Espagne accuse l’Algérie de couper ses relations commerciales

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, Jose Manuel Albares,


    L’Espagne a accusé hier l’Algérie de bloquer la quasi-totalité du commerce bilatéral, à l’exception de ses exportations de gaz, à la suite d’une importante impasse diplomatique entre les deux pays au sujet du Sahara occidental contesté.

    « Malgré les déclarations de l’Algérie selon lesquelles il s’agit de fantasmes mal intentionnés imaginés par l’Espagne, il y a effectivement un blocage des opérations », a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio officielle espagnole RNE.

    En juin, l’association bancaire algérienne a annoncé des restrictions sur les transactions avec l’Espagne, quelques heures seulement après avoir suspendu un traité d’amitié avec Madrid.

    En réponse, l’Union européenne a mis en garde l’Algérie contre les répercussions des restrictions qu’elle impose à l’Espagne, prévenant qu’elles constitueraient une « violation de l’accord d’association UE-Algérie, notamment dans le domaine du commerce et des investissements ».

    L’Algérie nie le bien-fondé de ces accusations.

    Cette escalade intervient après que le gouvernement espagnol a changé de position sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Auparavant, l’Espagne avait soutenu l’indépendance du Sahara Occidental. Cependant, suite aux tensions diplomatiques accrues avec le Maroc l’année dernière, le gouvernement a été persuadé d’accepter la position selon laquelle le Sahara Occidental devrait être une région autonome avec le Maroc.

    L’Algérie, fervente partisane de l’indépendance du Sahara occidental, a qualifié le revirement de l’Espagne de « trahison ».

    Monitor de Oriente, 01/07/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental

  • Sánchez fracasa en su intento de movilizar la OTAN contra Argelia

    Espana, Pedro Sanchez, Argelia, OTAN, Marruecos, Sahara Occidental, gas, gaseoducto Maghreb-Europa,

    La reunión de la OTAN, que tuvo como sede la capital española, Madrid, terminó sin hacer referencia a las propuestas que el gobierno de Pedro Sánchez intentó incluir en la agenda de esta cumbre, sobre la cual viene la consideración del empleo de la tarjeta de gas como una amenaza a la seguridad de los estados miembros de este organismo. En cambio, se hizo referencia a la inmigración ilegal, pero sin medidas prácticas.

    El primer día de la cumbre de la OTAN, el gobierno español revirtió el flujo de gas hacia el Reino de Marruecos, a través del gasoducto Magreb-Europa, que estaba suspendido desde el 1 de noviembre pasado, después de que Argelia decidiera no renovar el contrato de suministro de gas a través de él, a España por tierras marroquíes.

    Argelia había advertido a las autoridades españolas, a través de más de un funcionario, que la reexportación de gas argelino a Marruecos podía considerarse un incumplimiento de los contratos celebrados entre Sonatrach y su socio español, Naturgy, lo que podría llevar a la rescisión de los contratos celebrados con España. Madrid respondió que no exportaría ni una sola parte del gas argelino hacia el vecino occidental, y confirmó la presentación de los documentos necesarios con toda transparencia, pero esto no disipó las dudas de la parte argelina.

    Durante la cumbre de la OTAN, no hubo ninguna declaración por parte del presidente del Gobierno español, ni en su declaración final, que indicara una condena al uso del gas como carta política en las disputas entre países, y todo lo que dijo Sánchez no pasó de hablar de la posibilidad de una intervención de la OTAN en Malí, por ser una zona de inestabilidad en la región del Sahel que contribuye a aumentar el fenómeno de la inmigración ilegal, que es una verdadera preocupación para los países del sur de Europa, especialmente España.

    Según el diario español El Mundo, los dirigentes de la OTAN regresaron a sus países sin responder prácticamente a la demanda de Pedro Sánchez. El periódico añadió que « los responsables militares lamentan que la OTAN haya evitado desplegar sus fuerzas en la región del Sahel a pesar del caos que allí se vive ».

    El Mundo explicó que, a pesar del compromiso de la OTAN de abordar el expediente de la frontera sur, de momento, se queda en « meras recomendaciones sobre el papel y sin detalles precisos del plan operativo, en el documento estratégico que se aprobó en la cumbre ».

    El expediente de la inmigración ilegal no se habría planteado en la cumbre de la OTAN si no se hubiera producido el atroz crimen cometido por las fuerzas de seguridad marroquíes del majzén contra cientos de inmigrantes africanos en las murallas de la ciudad ocupada de Melilla frente a sus homólogos españoles, la semana pasada, lo que plantea más de un interrogante sobre la realidad de la espontaneidad de los acontecimientos, ya que muchos observadores y expertos establecieron la hipótesis de que fue gestionado por el gobierno de Madrid y el régimen marroquí del majzén para incluirlo en las discusiones de la cumbre de la OTAN, y presentarlo como un peligro inminente que apunta a las fronteras del sur de la alianza, que parte de las fronteras del enclave ocupado de Melilla, como concluyeron las decisiones de la reciente cumbre de Madrid.

    El otro dato que refuerza la credibilidad de esta hipótesis es que el gobierno de Sánchez revirtió el flujo de gas a través del gasoducto Magreb-Europa hacia el Reino de Marruecos, en el primer día de la Cumbre Atlántica de Madrid. El objetivo de esta decisión está claro por su calendario, que es empujar a Argelia a tomar una decisión decisiva de cortar el flujo de gas a España, como ya advirtió antes, en plena reunión de la cumbre de la OTAN, y esto facilitaría a Sánchez plantear la cuestión de la utilización de la tarjeta de gas por consideraciones geopolíticas, con la esperanza de salir con una condena de Argelia. Aun así, la OTAN dejó pasar la tormenta para ocuparse de Madrid a conveniencia.

    La cuestión que se plantea aquí, simple y objetivamente: ¿Se trata de una bella coincidencia? Cuando se produce una espantosa masacre de miles de inmigrantes africanos, justo tres días antes de la Cumbre de la OTAN, y luego el primer día de la propia cumbre, Madrid echa gasolina hacia el Reino de Makhzen después de meses de anticipación, dos papeles que el gobierno de Sánchez había tratado de incluir en la reunión de los líderes de la OTAN, pero sólo logró incluir uno de ellos, que es el expediente de la inmigración ilegal.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 01/07/2022

    #Argelia #Espana #OTAN #Marruecos #SaharaOccidental #Gas

  • L’étrange « WikiLeaks » marocain

    L’étrange « WikiLeaks » marocain

    Maroc, Wikileaks, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, diplomatie, lobbying,

    Pas de tremblement de terre, mais de petites secousses régulières qui, semaine après semaine, finissent par ébranler l’édifice. Depuis deux mois, un hacker anonyme publie sur Twitter – sous le compte @chris_coleman24 – des révélations sur les dessous de la diplomatie du Maroc. Celles-ci auraient été obtenues par le piratage des messageries de hauts responsables marocains : des agents des services secrets, des diplomates, des journalistes, jusqu’à celles du ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et de la ministre déléguée, Mbarka Bouaida. Depuis le 3 octobre 2014, des centaines de documents ont ainsi été mis en ligne (câbles diplomatiques, courriels privés, documents confidentiels) dans une sorte de WikiLeaks marocain qui, s’il n’a ni l’ampleur ni le sérieux de son aîné américain, malmène la politique d’influence menée par le royaume chérifien.

    La grande majorité des documents confirment avant tout l’obsession du Maroc pour le dossier du Sahara occidental, un territoire qu’il revendique et occupe à 80 % contre les visées indépendantistes du Front Polisario, soutenu par l’Algérie voisine. Cette « question nationale » semble être au cœur d’une foisonnante diplomatie parallèle, destinée à s’assurer le maximum de soutiens dans le monde sur le sujet et à contrer les plans de l’adversaire. Pour cela, Rabat déploierait toute une palette de jeux d’influence : auprès de journalistes et de centres de recherche afin qu’ils relaient les points de vue marocains ; de groupes de pression, dont le lobby israélien au Etats-Unis, de gouvernements étrangers ou dans les organisations internationales.

    Précieux relais à l’ONU

    Les documents mis en ligne dévoilent la relation tendue que le Maroc entretient avec le secrétariat général de l’ONU. Dans un fax du 22 août 2014, Omar Hilale, représentant du Maroc auprès des Nations unies à New York, préconise une nouvelle stratégie contre « la tentative de délégitimation de la marocanité du Sahara » menée par le secrétariat général, à l’origine d’un « véritable complot ». Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, semble particulièrement détesté. Il faut, écrit M. Hilale, « isoler Ross, l’affaiblir et le pousser dans ses derniers retranchements au sujet de son agenda caché sur le Sahara ». M. Ross est décrit dans un autre document comme un « vieil alcoolique ».

    Le royaume déploie beaucoup d’énergie en direction de ses alliés traditionnels occidentaux, les Etats-Unis en premier lieu. Nombre de documents se réfèrent à l’épisode d’avril 2013, lorsque Washington avait présenté une résolution proposant d’élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (la Minurso) aux droits de l’homme. Le projet avait échoué mais décidé le Maroc à redoubler d’initiatives alors que les pays du Maghreb « semblent être relégués à une position de moindre importance sur l’échiquier des intérêts stratégiques de la diplomatie américaine ». De « petits » pays a priori très éloignés du conflit au Sahara occidental sont eux aussi courtisés. Ainsi l’Argentine, le Chili, appelés à siéger au Conseil de sécurité. En octobre 2013, on espère obtenir du nouveau gouvernement du Paraguay le « retrait de la reconnaissance de la pseudo-RASD » (République arabe sahraouie démocratique). Rien ne semble laissé au hasard.

    Au sein du système onusien, le Maroc disposerait de précieux relais pour défendre les intérêts du royaume et être informé des faits et gestes de l’adversaire. Ainsi, la visite de Mohamed Abdelaziz, le président de la RASD, au Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève en mai 2013 fait l’objet d’une intense activité de lobbying. « Les démarches que j’ai effectuées, particulièrement auprès de mes interlocuteurs au sein des deux Hauts-Commissariats aux droits de l’homme et pour les réfugiés », ont permis de faire de cette visite « un échec à tous les égards », se félicite en juin 2013 Omar Hilale, alors ambassadeur auprès de l’ONU à Genève.

    La sphère médiatique n’est pas épargnée par Chris Coleman. Mis en ligne le 29 décembre, des échanges de courriels fournis visent Samira Sitaïl, la directrice de l’information de la chaîne de télévision 2M, apparemment en cheville avec un interlocuteur qui pourrait être le chef de cabinet de Yassine Mansouri, le directeur de la DGED, les services secrets extérieurs.

    « Opération des services algériens »

    Trois mois après le début de l’affaire, l’authenticité des documents publiés continue à faire débat. Le journaliste Jean-Marc Manach, spécialiste des questions de cybersécurité, a publié deux enquêtes sur le sujet pour le site Arretsurimages. Après avoir dénoncé dans un premier temps une « intox », il a estimé à la mi-décembre, après consultation de 58 courriels dans leur format original, qu’une bonne partie étaient « techniquement impossibles [à] authentifier » mais qu’une vingtaine d’entre eux étaient authentiques. « Vu la masse de documents et leur niveau de précision, il est exclu que ce hacker ait pu tout inventer ex nihilo. En outre, s’ils étaient faux, le gouvernement aurait protesté. Celui qui se cache derrière Chris Coleman a bien piraté un certain nombre de boîtes mail, même s’il n’est pas exclu qu’il ait modifié certains messages », estime le journaliste marocain Ahmed Benchemsi.

    Les autorités marocaines ont longtemps gardé le silence sur l’affaire, sans toutefois nier, avant de pointer du doigt l’ennemi de toujours : l’Algérie. Le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a dénoncé mi-décembre une « opération des services algériens » d’être derrière cette tentative de « déstabilisation ».

    Si l’identité du hacker reste inconnue, sa sympathie pour la cause indépendantiste du Sahara occidental est évidente. La plupart des observateurs jugent sa démarche très éloignée de celle d’un Edward Snowden ou d’un Julian Assange. Ces lanceurs d’alerte avaient agi à visage découvert et fait appel à plusieurs médias pour authentifier et trier les documents détournés, avec un objectif affiché de transparence. Chris Coleman publie lui en vrac courriels, câbles diplomatiques mais aussi photos d’ordre privé et commentaires parfois acerbes, apparemment sans logique véritable, mêlant le vrai et le faux, dans le but de « déstabiliser le Maroc », a-t-il expliqué. « Après ça, la diplomatie marocaine va devoir reconfigurer ses réseaux d’influence. Elle est certes fragilisée mais elle retombera vite sur ses pattes », estime Ahmed Benchemsi.

    Nouvelle République de Guinée, 5 jan 2015

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario #Diplomatie #Lobbying