Étiquette : Sahara Occidental

  • Marocleaks : 20 000 dollars pour un article sur Mohamed VI

    Maroc, Sahara Occidental, Etats-Unis, Richard Miniter, Lobbying, Al Qaïda, Mohammed VI, Printemps Arabe,

    « Seuls deux hommes peuvent sauver le Maroc maintenant et sauver la promesse du printemps arabe. L’un est le roi du Maroc, l’autre le président des États-Unis. Pendant des années, la principale force libérale a été le roi lui-même. Mohammed VI est un jeune dirigeant raffiné qui est aussi à l’aise en français qu’en arabe, dans les sphères européennes et arabes. Cela lui a donné la capacité unique de défendre les cultures traditionnelles et tribales tout en voyant la sagesse de développer une économie diversifiée et moderne basée sur l’accomplissement individuel ».

    Cette affirmation texte appartient au journaliste américain Richard Miniter, un auteur qui se décrit comme « journaliste d’investigation et auteur à succès ». Il a été publié le 25 avril 2012 sur le magazine Forbes sous le titre de « Le printemps arabe est-il mauvais pour les investisseurs ? ». Miniter n’a ménagé aucun effort en vue de redorer l’image du roi du Maroc à un moment où le vent du « Printemps Arabe » menaçait les régimes dictatoriaux dans le monde arabe. Pour mériter le cadeau qu’Ahmed Charaï lui avait promis : 20.000 dollars.

    Selon un email envoyé le 3 novembre 2010, Richard Miniter avait déjà effectué une visite dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf à l’invitation du Front Polisario. Après son recrutement par la DGED, il sera chargé de la mission d’écrire sur les prétendus liens du mouvement sahraoui avec Al Qaïda.

    Son manque de professionnalisme et son allégeance aveugle à la DGED lui a valu une punition de la part du Groupe de l’Institut Hudson. La raison? Son analyse sur les élections marocaines de 2011 qui ont permis aux islamistes d’accéder au pouvoir. « Malgré les nombreux rappels adressés à l’éditeur qui sont restés sans réponse à ce jour de votre part, concernant l’analyse que vous avez traitée dans la publication des statistiques relatives aux élections législatives au Maroc, engageant les autorités américaines sans preuve convaincante, nous vous notifions par la présente qu’une décision a été prise par le conseil d’administration de suspendre notre collaboration, à titre disciplinaire, pour une durée de trois mois, à compter du 1er janvier 2012 jusqu’au 30 mars 2012 », lui avait écrit Weinstein Kenneth, président du groupe.

    Miniter demande, alors, une indémnisation à son contact marocain dans un email daté du 21 janvier 2012 dont voici le texte:

    De : Richard Miniter rminiter@gmail.com
    À : Ahmed charai ahcharai2005@yahoo.fr
    Envoyé le : Samedi 21 Janvier 2012 20h32
    Objet :

    Ahmed,

    Vous savez combien je vous respecte et combien je vous fais confiance… MAIS l’article que j’ai publié le 26 octobre dans le Hudson Institute m’a créé un sérieux problème (voir ci-dessous le courriel du président du Hudson Institute).

    Une décision disciplinaire du conseil d’administration de l’Institut a été prise pour arrêter ma collaboration en tant que membre et rédacteur en chef de l’Institut Hudson pendant 3 mois. La raison était le fait que j’ai utilisé l’expression suivante dans mon article (et comme vous le savez je n’avais AUCUN document pour justifier cette expression). « Selon une ANALYSE CONFIDENTIELLE D’UNE SOURCE AMÉRICAINE FIABLE…. Le RNI, devrait commander au moins 12% du vote…. Le PJD islamiste, ne devrait pas élargir sa part de la chambre basse du parlement »……
    Le résultat : Le PJD est arrivé en tête, remportant 107 des 395 sièges… C’est une véritable claque pour ma crédibilité Ahmed.

    Nina essaie de rétablir la confiance du conseil d’administration à mon égard. MAIS, je vais définitivement perdre plus de 60 000 dollars sur 3 mois.

    Ahmed, je serai à Paris les 30 et 31 janvier pour une conférence. J’ai besoin de votre aide pour me sortir de cette situation.

    A l’instar des autres journalistes invités au Maroc, la DGED payait ses réservations des chambres dans les hôtels les plus luxueux au Maroc en plus des billets aller-retour dans la classe business:

    #Maroc #Marocleaks #EtatsUnis #RichardMiniter #Lobbying #MohammedVI #Forbes

  • ¿Cómo puede Sanchez alabar la acción de Marruecos en Melilla?

    España, Melilla, Marruecos, immigración, Sahara Occidental, Unión Europea,

    Hoy volvemos a vivir un episodio dantesco.

    El temor de Europa a la emigración…hace que se doblen antes las pretensiones marroquíes.

    Marruecos es el país elegido por Europa para controlar y reprimir a los emigrantes que desean salir de los horrores de sus países y de la miseria…son personas que como tú y yo harán lo necesario para que su familia no muera en la pobreza…recorren miles de kilómetros hasta llegar a su destino… al infierno de la esclavitud oculta realizando trabajos mal pagados ..hasta conseguir 3000 euros…para pagar a las mafias un puesto en una patera.

    Y aquellos que no lo pueden conseguir se lanzan a la desesperada …sobres la vallas de ciudades como Ceuta y Melilla.

    En Marruecos existen ghetos controlados por el régimen Marroquí …que usan para sus fines…
    Lamentable.

    Pero más lamentable es ver cómo Europa lo acepta y lo aplaude.

    Hoy el presidente de España ha alabado el buen trabajo realizado por marruecos en el asalto a Melilla por los emigrantes.


    Ni una palabra…sobre los 18 muertos y casi 200 heridos que hubo en la zona marroquí.

    Y yo me pregunto: ¿Cómo un gobierno democrático y europeo pueda alabar tal actuación?

    Es impactante ver esas imágenes….y más impactante ver como el mundo calla….

    Basta ya de silencios
    Basta ya de hipocresías
    Vivimos en un mundo donde los intereses son más importantes que los derechos humanos…

    Y consentimos una y otra vez con nuestro mutismo que el débil pague con sus vidas y miserias la cobardía que nos imponen regímenes sin conciencia y dónde la fuerza es su única forma de razonar

    Es este el mundo que queremos…es esta la herencia a nuestros hijos y nietos que le dejamos….
    Tuvimos la oportunidad de crear un mundo mejor desde la segunda guerra mundial….y mientras las víctimas vivieron de tal salvajada….sentaron las bases para que nunca más volviera suceder

    Nos falta memoria histórica…estamos cayendo en los mismo errores que nos hicieron llegar a una guerra mundial ..en los años 40.

    No podemos seguir consintiendo que el mundo se vuelva incendiar.

    Debemos levantar las voces y corregir y castigar regímenes como el marroquí…
    Si no lo hacemos… seremos cómplices de sus muertes de sus abusos y el intento de exterminio del Pueblo Saharaui que lleva 49 años en lucha.

    Una lucha que se basa en la legalidad internacional….

    Basta ya de cerrar los ojos y consentir …

    Justo Casenave Sosa

    #Marruecos #SaharaOccidental #Melilla #España #Migración

  • Coleman, un WikiLeaks marocain qui a fait mal au Makhzen

    Maroc, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental, Front Polisario, diplomatie, lobbying,

    Depuis octobre dernier, un compte Twitter nommé Chris Coleman (chris_coleman24, un pseudo, bien sûr) publie quantité de documents confidentiels émanant du ministère des Affaires étrangères et des services marocains. On voit apparaître dans ces échanges nombre de think tanks, de personnalités et de journalistes (notamment français), visiblement dévoués à Sa Majesté et à la cause marocaine, et rétribués en espèces bien sonnantes ou en vacances ensoleillées…

    Les télex, courriels et autres comptes rendus émanant de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, service lié au Palais) rendus publics par Coleman sont à cet égard accablants… Et les pouvoirs marocains n’ont pas démenti l’authenticité des documents. Tout juste ont-ils avancé qu’il s’agissait d’un coup de « certains éléments du front Polisario » avec l’aide des services algériens.

    Malgré leur importance, ces fuites, sur les rives de la Seine, ne font pas grand bruit. Pourquoi ? « Parce que les chiens ne mangent pas les chiens », répond le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, qui fait toujours l’objet de poursuites devant les tribunaux de la part de l’État marocain. Entendez par là que tellement de Français sont impliqués que personne ne tient à lever l’omerta. Comme l’a écrit le magazine marocain TelQuel « Coleman, un WikiLeaks dont personne ne parle ». Et puis cette affaire pose un autre problème : celui de l’identité du lanceur d’alertes et de ses mobiles. Dans le cas d’un Bradley Manning ou d’un Edward Snowden, les intentions sont assez claires et politiquement correctes ; l’un et l’autre ont voulu dénoncer des abus, des écoutes et d’autres crimes. Dans le cas de Coleman, on ne sait rien de celui ou de ceux qui se cachent derrière ce pseudo. À une question posée par Jean-Marc Manach, auteur d’un autre article ici-même, Coleman a répondu qu’il voulait « fragiliser le Maroc, et notamment son appareil diplomatique ».

    De plus, ce Coleman se montre parfois antiaméricain et antisioniste. Tout cela a suffi pour jeter le doute. Ainsi, Jean-Marc Manach, dans sa chronique sur Arrêt sur image, tout en jugeant peu probable que ces documents aient été trafiqués, met en doute la qualité du lanceur d’alertes, et va jusqu’à qualifier Coleman de « barbouze » du fait que son mobile est politique : « C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un barbouze. Le premier veut faire éclater la vérité. Le second est, sinon en service commandé, tout au moins disposé à manipuler la vérité, à instiller le doute, voire à créer de fausses preuves. »

    Pourtant, nombre de spécialistes du Maroc, comme Cembrero, pensent que les documents sont tout à fait authentiques. Il y a d’ailleurs un détail qui ne trompe pas : les autorités marocaines, au lieu de démentir, cherchent à étouffer l’affaire. D’abord en évitant toute publicité dans les médias parisiens. Mais aussi en enlevant à Coleman ses moyens de s’exprimer. « C’est vrai que depuis quelques jours [début décembre 2014], le Makhzen [le Palais] a multiplié ses menaces pour me décourager », note Coleman lui-même sur son compte Twitter. « Il a mobilisé d’importantes ressources, notamment financières, pour empêcher la diffusion des informations ; d’ailleurs il a réussi à acheter la suspension de mes comptes sur Dropvox, Mediafire et 4shared. Le déballage va se poursuivre, même au risque de ma vie. » De fait, les moyens utilisés par les pouvoirs américains contre Snowden ou Assange ne sont pas éloignés.

    « En tout cas, deux ou trois choses sont sûres, maintenant, écrit le magazine Demain online (animé par le journaliste franco-marocain Ali Lmrabet depuis Barcelone). Cet empêcheur de tourner en rond ne se trouve pas au Maroc. Il n’est sûrement pas seul. Il a préparé son coup depuis longtemps, et enfin, les documents ne sont pas des faux. Ils n’ont pas été manipulés, comme veulent le faire croire certains collaborateurs des services secrets. Car, s’ils l’avaient été réellement, le Maroc aurait eu beau jeu de dénoncer cette grossière falsification. »

    Plusieurs lanceurs d’alerte ont proposé leur aide à Coleman et, en cas de trop grande difficulté, ce dernier pourrait être tenté, comme le conclut Demain online, de tout balancer à WikiLeaks.

    #Maroc #SaharaOccidental #Lobbying

  • Comment le Maroc soudoie des pétitionnaires à l’ONU

    Comment le Maroc soudoie des pétitionnaires à l’ONU

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, pétitionnaires,

    Des documents confidentiels ont révélé comment le Maroc a soudoyé des pétitionnaires étrangers pour plaider sa thèse sur le Sahara occidental aux Nations unies, mettant à nu la machine à corrompre de Rabat. Sept documents officiels du ministère des Affaires étrangères marocains et de la représentation du Maroc auprès des Nations unies dévoilent l’étendue de cette opération de corruption visant à tromper l’opinion de la communauté internationale sur la question Sahraouie.

    Obtenus par le hacker Chris Coleman, qui avait déjà dévoilé beaucoup de secrets liés au conflit du Sahara occidental, les documents livrent les détails de cette vaste opération de corruption : «choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions et les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc devant la commission de décolonisation de l’ONU».

    Les documents révèlent également la stratégie de confrontation mise en place par le Maroc pour saborder toutes les actions du Front Polisario au sein de l’organisation onusienne. Dans une correspondance classée confidentielle datée de l’année 2012, le ministère des Affaires étrangères avait instruit le directeur général de l’agence marocaine de coopération internationale de prendre en charge six pétitionnaires qui devaient, alors, témoigner à l’ONU en faveur du Maroc. La prise en charge comprenait un perdiem de 2 200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaire et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012. Le ministère a chargé cette agence de prendre les dispositions nécessaires pour que cette prise en charge soit assurée par la mission permanente du Maroc à New York.

    Dans un autre document du ministère des Affaires étrangères marocain, il est mentionné les noms des pétitionnaires et les thèmes choisis sur lesquels ils doivent intervenir. Le document en question illustre la grande manipulation exercée par Rabat qui dicte et oriente le contenu des pétitionnaires à la quatrième commission. Plus encore, dans une troisième correspondance, intitulée note de cadrage, consacrée aux enjeux et aux objectifs du Maroc par rapport à la 69e AG de l’ONU tenue en 2014, «le ministère des Affaires étrangères a tracé une ligne de conduite aux diplomates marocains pour contrer le Front Polisario et l’Algérie au Nations unies». Le MAE marocain est allé jusqu’à demander à la délégation marocaine à la quatrième commission chargée de la décolonisation d’observer une démarche de confrontation et de combat, pour ne pas laisser à l’Algérie et au Polisario l’opportunité de défendre» la cause.

    La note révèle, par ailleurs, la procédure de choix des pétitionnaires étrangers intervenant à la quatrième commission. «S’agissant des pétitionnaires proposés cette année par le Maec, ils sont au nombre de neuf. Leur profil a été bien choisi : journalistes, juristes, universitaires, historiens et correspond aux thématiques proposées (réformes politiques au Maroc, initiative marocaine d’autonomie et sa conformité avec l’exercice de l’autodétermination, modèle de développement des provinces du sud», a écrit le ministère marocain dans sa note.

    Texte intégral du document sur les pétitionnaires:

    Procès Verbal de la réunion de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies

    Une réunion de coordination de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de la 68ème session l’Assemblée Générale des Nations Unies, s’est tenue le 1er août en présence des représentants des Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation.

    La réunion a traité les points suivants :

    • Etablissement d’une première mouture de la liste des pétitionnaires étrangers et nationaux (copie en annexe), tenant compte des critères déjà définis à savoir la diversité des profils, la répartition géographique et la stature des intervenants. Concernant les pétitionnaires nationaux, le Ministère de l’Intérieur procédera, en collaboration avec la DGST, à la finalisation de la liste des candidats ;
    • Une liste indicative des thématiques a été arrêtée, comportant plusieurs axes, notamment  l’Initiative d’autonomie, les réformes démocratiques entreprises par le Maroc, le recensement des populations des camps, les droits de l’Homme dans les camps et la menace sécuritaire dans le Sahel etc ;
    • La nécessité d’assurer la traduction en anglais des interventions des pétitionnaires nationaux pour une meilleure diffusion des messages lors des réunions de la 4ème Commission ;
    • Le Ministère de l’Intérieur se chargera de contacter l’Agence sud et le CES pour préparer une documentation appropriée pour exploitation en marge des travaux de la 4ème Commission, qui sera remise au MAEC pour diffusion sur place avec les argumentaires et aides mémoire sur la question du Sahara marocain et les enjeux sécuritaires dans le Sahel ; 
    • S’agissant des modalités de prise en charge des pétitionnaires, il a été convenu que chaque département, sous réserve de la validation de la hiérarchie, prenne en charge les pétitionnaires qu’il propose :
    1. Les modalités du transport et de l’hébergement concernant le Ministère de l’Intérieur et la DGED, seront confiées à une Agence de voyage à l’instar de l’année dernière ;
    2. Le perdiem octroyé aux pétitionnaires sera égal à celui de l’année dernière (2000 dollars US + 200 dollars Us pour le transport entre l’aéroport et l’Hôtel) ;
    • Il a été convenu de sursoir à la réunion de coordination avec les pétitionnaires à la Mission permanente du Maroc à New York, et de ne pas offrir de dîner pour maintenir la discrétion sur la présence de nos pétitionnaires et leur lien avec les officiels marocains sur place ;
    1. La question d’organiser un événement parallèle aux travaux de la 4ème commission, notamment, la projection du film « Polisario…l’identité d’un front » de Hassan El Bouharrouti, a été discutée longuement. A ce sujet, les participants ont mis en exergue la nécessité de préparer minutieusement cette opération pour lui assurer toute les chances de succès, en tenant compte des conditions suivantes :
    2. La prise en charge financière de l’opération (doublage, hébergement et transport et per diem des réalisateurs, réservation de la salle,) ;
    1. Afin d’assurer une meilleure prestation pour ce genre d’événement, il a été suggéré de faire appel à une boîte com sur place ;
    1. Afin de finaliser ses travaux, le Comité se réunira lundi 05 août 2013 au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à 12h.

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #Petitionnaires


  • Maroc: Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Maroc: Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Maroc, hacker Chris Coleman, ONU, Sahara Occidental, Christopher Ross, Etats-Unis,

    Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme – Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial

    Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.

    Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…

    Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.

    La fin du laisser-aller américain ?

    Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.

    Des câbles catastrophés

    Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.

    Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.

    Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains…»

    Rabat-Washington, tension maximum

    Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».

    Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.

    Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume.

    Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental.

    Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir.

    El Watan, 27 oct 2014

    #Maroc #ONU #SaharaOccidental #HackerChrisColeman #ChristopherRoss

  • Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Maroc, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental, ONU, Etats-Unis, Front Polisario, diplomatie, lobbying,

    -Les documents révélés par « le Snowden du Maghreb » mettent en lumière les relations tendues entre le Maroc et les Nations unies.
    -Obama fait de nombreux gestes de soutien à l’équipe de Ban Ki-moon à Rabat
    -Le Maroc empêche le chef des « casques bleus » du Sahara de prendre ses fonctions.

    Le Secrétaire général de l’ONU « devra assumer sa responsabilité en cas d’effondrement du processus politique et de départ de la MINURSO [contingent de casques bleus] du Sahara », a prévenu Omar Hilale, ambassadeur du Maroc aux Nations unies, à son interlocuteur, Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.

    Cela pourrait conduire à une « explosion de guerre », a répondu Ladsous, consterné. L’ambassadeur a acquiescé et a ajouté : « Ce sera la seule responsabilité du secrétariat qui (…) fait tout pour attiser les tensions et déstabiliser la région, ce qui sera sans aucun doute exploité par la nébuleuse terroriste d’Al-Qaïda », si bien implantée au Sahel.

    Ces remontrances ont été faites par l’ambassadeur à New York le 26 avril, et sont contenues dans l’un des nombreux télégrammes diffusés depuis le début du mois par un tweeter anonyme qui se fait appeler Chris Coleman. Les câbles révèlent que le Maroc et les Nations unies, soutenues par les États-Unis, sont dans une sorte de querelle permanente au sujet de l’ancienne colonie espagnole.

    Les documents diplomatiques ne sont qu’une partie d’une série de révélations explosives provenant du tweeter. Parmi les documents divulgués, qui couvrent la période de 2012 à 2014, on trouve également des courriels sur des paiements, via un intermédiaire, des services secrets étrangers (DGED) à des journalistes et des groupes de réflexion, et sur des pourparlers pour l’achat d’armes et de munitions par l’équivalent marocain du ministère de la Défense.

    Bien que la presse casablancaise ait à peine parlé de ces fuites, les hautes sphères du pays sont en état de crise face à ce qu’elles considèrent comme une opération majeure visant à torpiller leur stratégie d’ancrage de la « marocanité » au Sahara occidental, dont l’Espagne s’est retirée il y a 39 ans. Les services secrets marocains ont ouvert une enquête sur cette fuite, qu’ils soupçonnent d’avoir pour origine l’Algérie.

    Les voisins africains

    Aux relations tendues de Rabat avec les Nations unies et, dans une moindre mesure, avec Washington, s’ajoute le conflit qu’elle a déclenché avec Paris fin février et qui perdure. Avec ses deux voisins africains, Alger et Nouakchott, les autorités marocaines entretiennent également des relations chroniquement mauvaises. Enfin, ils en veulent simplement au Caire parce qu’il a fait un geste envers le Front Polisario le week-end dernier. Dans son environnement politique, le Maroc entretient des relations cordiales avec un seul pays : l’Espagne.

    « Le Maroc exprime sa profonde déception, sa véritable colère et sa totale incompréhension face au contenu biaisé et tendancieux du rapport » du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon sur le Sahara. Une délégation marocaine de haut niveau, présente à New York le 18 juin, s’est par exemple exprimée avec autant de force. Le rapport a été modifié avant d’être soumis au Conseil de sécurité.

    Cette prise de bec a des conséquences pratiques. La Canadienne Kim Bolduc, la nouvelle chef de la MINURSO (le contingent de l’ONU au Sahara) nommée par Ban Ki-moon en mai, n’a pas pu prendre son poste. Rabat lui oppose son veto parce qu’il la soupçonne de vouloir « s’immiscer dans des questions de droits de l’homme qui ne la concernent pas ».

    « Les États-Unis dirigent le processus politique pour trouver une solution » au conflit du Sahara, a rappelé David Dunn, l’ambassadeur américain à l’ONU, à son homologue marocain le 28 août. Il a ensuite exprimé sa « préoccupation » concernant le veto marocain au voyage de M. Bolduc au Sahara. Washington a fait au moins deux autres démarches similaires, mais Rabat n’a pas bougé.

    Au début du mois, l’ambassadrice adjointe Rosemary Dicarlo avait déjà rappelé aux Marocains non seulement le cas de Bolduc, mais aussi la nécessité de légaliser « davantage d’ONG basées au Sahara », c’est-à-dire celles qui sont favorables à l’indépendance, et de « mettre fin aux procès de civils [sahraouis] devant des tribunaux militaires ». « Les progrès sont très lents », a-t-il déploré. Tout cela avait pourtant été convenu lors de la visite du roi Mohammed VI à Washington en novembre 2013.

    Si Bolduc doit être empêché d’exercer ses fonctions, le diplomate américain Christopher Ross doit être démis de son poste d’envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara. Depuis la fin du printemps, il demande à faire une tournée au Maghreb, mais Rabat n’est pas pressé de le recevoir.

    Contre Ross

    « Ross a démontré son hostilité prononcée envers le Maroc », note le rapport marocain, qui fixe la ligne à suivre sur le Sahara jusqu’en avril 2015. « Sans le confronter ouvertement, l’objectif est de le discréditer », conseille-t-il. « Sans en faire une victime, il faut l’obliger à renoncer à sa mission (…) » en mettant en œuvre une série de mesures.

    Elles consistent, par exemple, à « réduire autant que possible ses voyages au Maroc » et, s’ils ont lieu, « il doit être reçu à un niveau intermédiaire ». Un message de scepticisme devrait également être diffusé dans les « cercles informels (journalistes, universitaires, parlementaires, etc.) au sujet de Ross » : « Est-il l’homme de la situation ? L’ambassadeur Hilale le décrit comme un alcoolique maladroit qui a du mal à enfiler sa veste.

    Pour le remplacer, Rabat a déjà un candidat, Athar Khan, actuellement chef de cabinet d’Antonio Guterres, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. « Il est intéressé et motivé », a écrit l’ambassadeur Hilali à son ministre le 31 août. De plus, Athar Khan a rendu d’innombrables services au Maroc, en s’arrangeant par exemple pour que Ross soit reçu par des fonctionnaires de bas niveau au bureau du Haut-Commissaire lors de sa visite à Genève en 2013.

    Dans cette tâche de discréditer Ross, la diplomatie marocaine a été aidée par le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel García-Margallo. « Il serait bon qu’il avance plus rapidement sur le dossier et qu’il se concentre sur les questions centrales du dossier au lieu de se perdre dans des questions annexes », a déclaré le ministre espagnol à propos de Ross à Rabat en juin 2012, juste après que les autorités marocaines aient lancé leur première campagne contre lui.

    El Mundo, 29 déc 2014

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #ChristopherRoss #hackerChrisColeman #Diplomatie #Lobbying

  • La ONU, el Sáhara Occidental, Marruecos y el Perú…

    La ONU, el Sáhara Occidental, Marruecos y el Perú…

    ONU, IV Comité de Descolonización, Sahara Occidental, Marruecos, Perú,

    Lima, 21/10/15.- Todos los años, en el mes de octubre, se reúne el IV Comité de Descolonización de las Naciones Unidas para estudiar la problemática de los 17 Territorios No-Autónomos, que por mandato de la ONU deben ser objeto de descolonización, y emitir una resolución, que en la práctica es aprobada sin cambios por la Asamblea General.

    Conocido también como el Comité Especial de los 24, es el foro político más importante de la ONU, que examina la aplicación de la Declaración sobre Descolonización, es decir la histórica y famosa Resolución 1514 (XV), base de la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales.

    Unas dos millones de personas viven en condiciones coloniales en los territorios no-autónomos de Gibraltar, Guam, Nueva Caledonia, Samoa Americana, Tokelau, Islas Malvinas, Islas Turcas y Caicos, Bermudas y Anguila. Asimismo, Islas Vírgenes Británicas, Montserrat, Islas Vírgenes de los Estados Unidos, Polinesia Francesa, Santa Elena, Samoa Americana, Islas Pitcairn y el Sáhara Occidental, que es la última colonia de África, la más poblada del mundo y cuyos habitantes están sometidos a horrendas violaciones a los derechos humanos y torturas por parte de Marruecos.

    Este año tocó presidir la Mesa del 70° período de sesiones al embajador de Malawi, Brian Bowler, siendo asistido por Abdulaziz Aljarralah (Kuwait), Danijel Medan (Croacia) José Eduardo Proaño (Ecuador) y Clotilde Ferry (Mónaco). Hubo un debate muy enriquecedor y polémico sobre Malvinas y Gibraltar. Los representantes de Argentina y Gran Bretaña siempre debaten y ahora este último viene con el cuento que hay que tomar en cuenta la opinión de los kelpers, cuando la disputa es sobre soberanía. Además que los “nativos” son británicos, una población trasplantada. Igual sucede entre España y Gran Bretaña y algún peticionario de Gibraltar; y en el que Madrid defiende su mar territorial y reclama su soberanía entre el istmo y sus fortificaciones, no consideradas en el Tratado de Utrech. Cabe mencionar que de los 17 territorios no-autónomos, 10 se encuentran en poder británico.

    También se realizaron intervenciones sobre Guam, Nueva Caledonia y Polinesia Francesa, en la que un peticionario divulgó que aún afectaba la salud de la población las bombas nucleares que detonó Francia en décadas pasadas.

    Sáhara Occidental

    El Sáhara Occidental merece un párrafo aparte. De los 88 peticionarios que acudieron, unos 60 fueron llevados por el país invasor Marruecos a Nueva York, gastando alrededor de un millón de dólares. Estos son reclutados en diversos países, a los que se les compra los pasajes en premium business, los alojan en hoteles 5 estrellas, y les pagan su alimentación y movilidad. Además, a los latinoamericanos les otorgan 2,200 dólares como viáticos –en “agradecimiento” por hablar en favor de Marruecos- y a los de otras regiones del mundo la paga es mucho mayor. Hubo un peticionario canadiense, que les pidió una cantidad superior por asistir, para hablar en favor del reino feudal de Marruecos. Este hecho está relatado en un documento oficial marroquí, difundido por el hacker Chris Coleman. La tarifa varía. Así es la compra de conciencias.

    Los peticionarios promarroquíes parecen haber sido llevados como ganado, repitiendo los guiones mentirosos de la propaganda marroquí y que en lugar de favorecer la descolonización del Sáhara Occidental, inventan historias, difaman a los saharauis y desinforman al Comité. Marruecos lleva decenas de personas para que hablen por él, para reducir el tiempo de disertación de los peticionarios y perjudicar a las informaciones de los saharauis.

    En los últimos años los peruanos convidados por Marruecos fueron Fernando Rosas Moscoso (2012), Juan Álvarez Vita (2013), Fernando Calle Hayen (2014) y Eduardo Arroyo Laguna (2015). El discurso común es favorecer la postura marroquí de solo brindarles autonomía a los saharauis, yendo contra el derecho internacional y contra el espíritu de la libre determinación de los pueblos. Lo real es que la ONU ha dispuesto que se realice el referendo de autodeterminación del pueblo saharaui y Marruecos bloquea las negociaciones.

    Un detalle

    Como paréntesis, creo importante expresar que diserté en el IV Comité de Descolonización el año 2013, gracias a un pedido del Observatorio Aragonés sobre el Sáhara Occidental (ver mi discurso aquí). No se me sufragaron los gastos. Tuve que “pasar el sombrero” a varios amigos peruanos y viajé en clase económica, mi alimentación era hot dogs y hamburguesas. Un compañero del colegio Maristas San Isidro me invitó a almorzar en el comedor de la ONU. Otro amigo, de Chosica, que no veía desde hace más de 32 años me recogió del aeropuerto y me paseó por Manhattan. Dormí en un convento. Así viajé y estoy orgulloso de lo que hice, de hablar en favor de un pueblo oprimido cuyo territorio fue invadido por Marruecos. Y si un clérigo no me hubiera conseguido el convento, hubiera dormido en el aeropuerto, al igual que Viktor Navorski (Tom Hanks), en el filme “El Terminal” (The Terminal).

    Enfrentamientos

    Este año hubo tanta controversia por parte de los peticionarios promarroquíes, que el presidente de la sesión tuvo que recordarles en numerosas oportunidades que se ciñan al reglamento y amenazó con cortarles su intervención. Los embajadores de Argelia y Uganda estuvieron muy activos en pedir que se cumplan las normas, mientras que los de Senegal y, en especial, Marruecos intervenían para que sus peticionarios hablaran lo que quisiesen, no importando que se alejen del tema en debate y que acusaran a otras naciones, que nada tenían que ver con la descolonización del Sáhara Occidental. Afortunadamente el diplomático de Malawi no cedió a las presiones y puso orden. El diplomático marroquí se comportó como un muchacho malcriado e irrespetuoso con el representante de Argelia.

    ¡Ay el Perú!

    Previamente, numerosos embajadores de todo el mundo y en especial de América Latina se mostraron a favor de la autodeterminación del Sáhara Occidental. Desgraciadamente el Perú tuvo una discurso anodino y muy general sobre los territorios no autónomos, salvo en lo que se refiere a las Islas Malvinas, que mostró un decidido apoyo a Argentina.

    Me dio la impresión que la diplomacia peruana en el IV Comité fue muy cobarde y vergonzante con respecto a Marruecos. ¿Costaba mucho señalar y mencionar con nombre propio el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui, conforme lo estipulan numerosas resoluciones de la ONU y el dictamen de la Corte Internacional de Justicia de La Haya? ¿Costaba mucho decir a la ONU que ponga una fecha para que se realice el referendo para la autodeterminación de los saharauis?

    En cambio, se notaba mucha personalidad y soberanía en las posturas de México, Ecuador, Uruguay, Guatemala u otros. Reitero que existe mucha cobardía en el Ministerio de Relaciones Exteriores a pesar que el rey de Marruecos nos desairó y no vino para la Cumbre ASPA, y que Marruecos obtuvo irregularmente documentos de la Cancillería y Congreso peruanos, configurando intervención en asuntos internos y hasta espionaje. Cabe mencionar que Marruecos no tiene inversiones en el Perú y las relaciones son nulas (a pesar que en el Día de la Amistad Perú-África –el pasado 19 de octubre- el secretario general de la Cancillería, embajador Thierry Roca Rey, se deshacía de lisonjas injustificables a las relaciones peruano-marroquíes. Pura palabrería y nada concreto). Entonces, no entiendo tanta pleitesía y hasta vasallaje con Marruecos.

    “Prácticas inmorales de Marruecos”

    Algunos miembros del Comité Especial de los 24 denunciaron las prácticas de “inmoral, irrespetuosa y descortés” de Marruecos contra los estados miembros de Naciones Unidas y sus funcionarios, para perpetuar su colonización del territorio del Sahara Occidental. Los marroquíes amenazaron con cambiar los términos del informe de la Comisión de la Descolonización sobre la cuestión del Sáhara Occidental, de acuerdo a un despacho internacional.

    El presidente del Comité dijo que hubo numerosas iniciativas emprendidas por Marruecos contra su persona y que por principio un documento oficial adoptado en debida forma “no puede en ningún caso ser modificado.”

    Por su parte, el representante de Ecuador, que presidió los países del Comité de Descolonización durante varias sesiones, dijo que el uso de prácticas deshonestas por parte de Marruecos de imponer sus posiciones políticas no es aceptable. Y concluyó diciendo: “Nosotros no somos de los que ceden a la presión”. ¡Qué ejemplo para el Perú!

    Ricardo Sánchez Serra

    Fuente: Perú Informa

    #Marruecos #Perú #ONU #Comitédescolonizacion

  • Marruecos-leaks: Actuación de Carmen Fraga a favor del acuerdo de pesca UE-Marruecos

    Marruecos, Sahara Occidental, España, Carmen Fraga, acuerdo de pesca,

    Un documento filtrado por un hacker evidencia que la excomisaria de pesca de la Unión Europea María Damanaki no quiso que se renovara el acuerdo de pesca entre UE y Marruecos, debido a las violaciones de derechos humanos en el Sáhara Occidental, pero fue supuestamente presionada por José Manuel Durâo Barroso, que era presidente de la Comisión Europea.

    Según Western Sahara Resource Watch (WSRW), entidad que integran organizaciones de más de treinta países que investigan y realizan campañas hacia empresas que colaboran con intereses marroquíes en los territorios ocupados del Sáhara Occidental, en esta operación tuvo una intervención destacada la eurodiputada del Partido Popular Carmen Fraga Estévez (León, 1948), hija de Manuel Fraga Iribarne.

    WSRW ha publicado que en la cuenta de twitter del hacker que actúa con el nombre de Chris Coleman, que filtra documentos oficiales marroquíes, se ha desvelado una correspondencia del exembajador de Estados Unidos en Marruecos Edward Gabriel, de 10 de mayo de 2010, destinada al más alto nivel del gobierno marroquí en la que se describe una conversación de uno sus aliados con Carmen Fraga Estévez, que entonces era presidenta de la Comisión de Pesca del Parlamento Europeo.

    Edward Gabriel dirige un lobby en Washington que tiene a Marruecos como cliente desde 2002. Según los registros archivados bajo la agencia estadounidense FARA (Foreign Agent Registration Act), se pagó a la empresa de Gabriel más de 3,7 millones de dólares solamente con la finalidad de fomentar y potenciar la agenda marroquí en EEUU.

    En el momento de dicha correspondencia, la Comisión Europea había presentado al Parlamento Europeo la propuesta de extender por un añoel acuerdo de pesca entre UE y Marruecos. En la conversación filtrada se cita a Carmen Fraga admitiendo que esto es « lo máximo que se puede conseguir » porque « es muy improbable que haya una revisión del acuerdo de pesca con Marruecos ». Se cree que Fraga aducía varias razones de esa improbabilidad. Una de ellas, que la comisaria de pesca, María Damanaki, « no está por la labor de un nuevo acuerdo de pesca con Marruecos ».

    « La señora Fraga me dijo que el presidente de la Comisión [José Manuel Barroso] presionó a Damanaki para que prolongara el Protocolo de pesca un año; la comisaria alega violaciones de derechos humanos por parte del gobierno marroquí », describe la correspondencia filtrada.

    Carmen Fraga espera la presión de Durâo

    Supuestamente, Carmen Fraga « continuó diciendo que el portavoz del grupo parlamentario liberal (ALDE), el señor Haglund, no está a favor de la extensión del Protocolo, y que la comisaria Damanaki tampoco ayuda. No obstante, la señora Fraga espera un poco de presión por parte del presidente de la Comisión, y cree que puede movilizarse a una pequeña mayoría a favor de prolongar el Protocolo de pesca ». Además, Carmen Fraga supuestamente dio consejos al informante de Gabriel sobre cómo hacer lobby, explicando sobre qué grupos podía tratar de presionar.

    Es igualmente destacable lo convencida que parecía Carmen Fraga, según la fuente anónima de Gabriel, en cuanto a la posición marroquí en el Sáhara Occidental. « Algunos adversarios suyos [de Fraga] declaran que Marruecos no está respetando los derechos humanos de la población saharaui ni que los beneficia económicamente. La señora Fraga no cree este argumento. Ella acepta la posición del gobierno marroquí de que todo aquel que vive en el Sáhara Occidental pertenece a la población saharaui. El gobierno marroquí puede demostrar que invierte mucho de su dinero en mejoras en los puestos del Sáhara Occidental, además del dinero de la UE », continúa la conversación filtrada.
    Esa « demostración » de inversión no era más que una presentación en powerpoint, en la que Marruecos presentaba sus planes de reformar su sector pesquero, y la cual fue insistentemente presentada una y otra vez por la Comisión Europea en 2010. Sin embargo, la Comisión no había solicitado una presentación de sus planes a Marruecos, sino más bien un documento detallado que demostrara inequívocamente de qué forma se benefician los saharauis del acuerdo de pesca UE-Marruecos.

    La petición de la Comisión fue otro ejemplo de esta grave malinterpretación de la Opinión Legal de la ONU sobre las actividades económicas en el Sáhara Occidental, la cual concluye que dichas actividades deben respetar los deseos y los intereses del pueblo saharaui. La comisión, escogiendo ignorar el derecho de autodeterminación de los saharauis, escogía dar prioridad únicamente a los potenciales beneficios de la pesca. Lo que es más, la Comisión consideró apropiado pedir a Marruecos, la potencia ocupante, un informe que demostrara cómo su robo de los recursos saharauis realmente beneficia a este pueblo. Una práctica que fue tumbada por el autor de la Opinión Legal de la ONU, el embajador Hans Corell, por ser otro uso incorrecto de su trabajo.

    Sin embargo, Marruecos, ofendido porque tuvo que demostrar cómo invierte el dinero de la UE en sus « provincias del sur », no presentó dicha documentación durante largo tiempo. Después de repetidas solicitudes por parte de la Comisión Europea, el 13 de diciembre de 2010 Marruecos finalmente produjo una presentación powerpoint (de 44 páginas) que ni siquiera daba respuesta a la cuestión original. En su lugar, daba información general sobre planes de desarrollo portuario tanto en Marruecos como en el Sáhara Occidental, territorios que no distinguía entre sí.

    WSRW señala que no ha consultado a las personas citadas en esta filtración y recuerda que en diciembre de 2011 el Parlamento Europeo rechazó la extensión por un año del acuerdo de pesca UE-Marruecos.

    El espía digital, 8 dic 2014

  • Lobbying du Maroc aux Etats-Unis : Le MAC

    Lobbying du Maroc aux Etats-Unis : Le MAC

    Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, lobbying, Moroccan American Center,

    Le Maroc a plongé dans le monde du lobbying à travers des organisations portant des noms anodins, tels que le « Moroccan American Cultural Center », le « Moroccan American Trade and Investment Council » et le « Moroccan American Center for Policy », mais en fait, ils ne sont plus que des ramifications du Centre Marocain Américain (MAC). Tout en prétendant afficher l’image d’organisations culturelles ou d’ONG indépendantes, elles sont en réalité le cheval de Troie pour embellir l’image du régime monarchique médiéval et recueillir en grande partie des soutiens pour son occupation du Sahara Occidental.

    Cependant, le MAC n’a été enregistré dans la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) qu’en 2004, et depuis lors, il a commencé à utiliser tous les moyens pour accumuler le soutien à la question la plus délicate pour le royaume marocain, le Sahara Occidental occupé.

    Dès son enregistrement, le Maroc a commencé à prodiguer des fonds aux lobbyistes afin de rester dans les bonnes grâces de l’administration américaine. Selon les archives du FARA, le Maroc a employé neuf sociétés de lobbying depuis 2007 et dépensé environ 20 millions de dollars, sans compter les enveloppes rembourrées remises sous les tables comme dans le cas d’Ahmed Charai ; l’agent secret marocain déguisé agissant en tant que journaliste et qui a une fois été intercepté en entrant sur le territoire américain avec la possession d’une somme d’argent non déclarée considérable.

    Ce que le régime de Rabat verse aux entreprises de lobbying américaines le classe parmi les principaux pays sollicitant de tels services, dépassant même les dépenses de lobbying des pays aux pétrodollars.

    Dans le document classé confidentiel, on comprend bien pourquoi le Maroc fait appel à neuf cabinets de lobbying différents. Il s’agit en fait d’atteindre un objectif dans lequel une entreprise déterminée est réputée être son point fort. Les Marocains ont ostensiblement appris cette tactique grâce aux recommandations d’une agence de lobbying experte dans les enjeux du lobbyisme se déroulant à Washington DC.

    D’un simple tour d’horizon des documents, on apprend que le Sahara Occidental était au cœur de la stratégie du MAC en 2012 qui devait par la suite être mise en œuvre à travers quatre campagnes.

    La première campagne était «la campagne des faits sur le terrain» qui visait à établir une feuille de route pour la mise en œuvre de l’aide financière que l’USAID fournit chaque année au gouvernement marocain pour couvrir le territoire occupé du Sahara Occidental. Cependant, cette campagne a tourné au fiasco car le département d’Etat américain a été chargé de valider cette décision après 90 jours et a fini par exclure les terres sahraouies.

    La deuxième campagne s’intitulait ‘Campagne de fermeture des camps’ fixant comme résultats attendus pour générer un élan à Washington pour fermer les camps de réfugiés sahraouis pour des raisons de sécurité et conditionner les fonds américains au HCR et au PAM. Le lobbying, comme le démontre le document, devrait être appliqué dans une propagande à grande échelle pour calomnier le Front Polisario par le biais des principaux médias et par le biais de certains membres du Congrès américain chargés de dépeindre faussement la collusion entre le Front Polisario et le terrorisme islamiste. Néanmoins, Daniel Benjamin, le coordinateur du Département d’État américain pour le contre-terrorisme a démenti ces allégations et a qualifié les rapports faisant état de liens du Polisario avec AQMI de « faux ».

    La troisième campagne visait à faire du Maroc un modèle dans la région dans tous les domaines allant des droits de l’homme à la coopération en matière de sécurité et à la réforme pacifique et démocratique. En d’autres termes, transmuter le visage dégoûtant d’un régime dictatorial en un havre de démocratie pour cacher ses crimes odieux commis au Maroc et au Sahara Occidental.

    La quatrième campagne « le déploiement des ambassadeurs » devait ouvrir la voie au nouvel ambassadeur du Maroc pour s’adresser à des publics importants et, ainsi, promouvoir des campagnes pertinentes pour des publics spécifiques afin de relayer la thèse expansionniste du Maroc au Sahara Occidental.

    Au vu de ces campagnes, on peut résumer que la stratégie marocaine de lobbying aux USA vise avant tout à défendre son occupation du Sahara Occidental ; une douleur dans le dos du régime de Rabat. La stratégie du MAC en 2012 met en évidence l’obsession centralisée et pathologique de la politique étrangère du Maroc qui cherche à maintenir coûte que coûte une occupation qui, malgré son prix plus élevé, reste contre-productive.

    Pendant ce temps, les millions de dollars que le régime marocain gaspille soulèvent encore des doutes quant à leurs sources suspectes. Le récent rapport du département américain classe le Maroc comme premier exportateur de cannibis et qu’environ le quart de son PIB est généré par ce trafic de drogue.

    Souvent, le Maroc se vante de ses investissements coûteux au Sahara Occidental occupé, mais après les révélations de Chris Coleman, nous apprenons que les dépenses dont parle le Maroc sont plutôt gaspillées en lobbying, en achetant la plume des journalistes et la conscience des diplomates. Les ressources naturelles sahraouies sont régulièrement pillées et volées et la seule chose qui leur reste est une oppression et une pauvreté hideuses.

    Pourtant, la question qui demeure est de savoir quel est le pourcentage du trafic de drogue étatique marocain réservé à la vente du droit d’occuper le Sahara Occidental ?

    #Maroc #EtatsUnis #SaharaOccidental #MAC #Lobbying

  • Sidney refuse d’arrêter les importations de phosphate du Sahara

    Sidney refuse d’arrêter les importations de phosphate du Sahara

    Sahara Occidental, Maroc, Australie, Paul Robillard, phosphates,

    « L’Australie ne changera pas sa position face aux exportations de phosphate de notre pays malgré les critiques auxquelles le gouvernement australien fait face de la part de certains syndicats et organisations », a déclaré Paul Robillard, le directeur général en charge de l’est et de l’ouest d’Asie et du Moyen-Orient au département des affaires étrangères d’Australie à son homologue Mohamed Malainin, l’ambassadeur du Maroc en Australie. La déclaration a ensuite été rapportée par l’ambassadeur du Maroc à ses supérieurs à Rabat après une réunion de travail avec Paul Robillard au siège du ministère australien des affaires étrangères à Canberra. Le document a été étiqueté « secret » et envoyé le 30 août 2012.

    Pour s’emparer du phosphate et des autres ressources du Sahara Occidental, le régime monarchique du Maroc en 1975, a dû occuper brutalement la terre sahraouie, tuant des milliers de Sahraouis et en déplaçant d’autres centaines de milliers qui croupissent encore depuis plus de 40 ans dans le sud-ouest du l’Algérie voisine.

    L’Australie est ainsi complice du commerce du phosphate du Sahara Occidental.

    L’implication préméditée de l’Australie dans l’importation du phosphate du Sahara Occidental contre les souhaits et les aspirations de son peuple bafoue le droit international, cimente davantage le projet colonial du Maroc en contribuant au financement de son horrible occupation et sape le long processus de paix de l’ONU.

    #Maroc #Australie #SaharaOccidental #Phosphates #PaulRobillard