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  • Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

    Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

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    Des révélations sur les manœuvres de la diplomatie marocaine tombent régulièrement depuis début octobre 2014 sur le compte Twitter d’un certain @ chris_coleman24 .

    Ainsi les détails sur les stratégies et les manigances des diplomates marocains, à New-York et Genève principalement, sont dévoilées.

    Ces documents sortis pour la plupart du Ministère des affaires étrangères marocain et souvent marqués « confidentiels» traitent de divers aspects de la diplomatie marocaine et se rapportent à de nombreuses questions comme les activités et le financement du lobby pro-marocain actif jusque dans les plus hautes sphères des institutions onusiennes, les pratiques de trafic d’influence, les stratégies et les plans d’actions marocains pour empêcher la mise en œuvre des résolutions onusiennes (Conseil de sécurité) et des résolutions des rapports des mécanismes spéciaux du conseil des Droits de l’Homme notamment. Dans cette perspective, le Maroc réussit, dit-il, à se faire des « amis » parmi les fonctionnaires des gardes rapprochées des Haut Commissaires, celui des Droits de l’Homme et pour les réfugiés.

    La question de la fiabilité de ses sources reste d’actualité. Mais il semble plutôt que les erreurs et les interprétations fallacieuses qui s’y trouvent proviennent des diplomates marocains euxmêmes qui doivent affirmer pour leur propre avenir que toute action favorable à la cause sahraouie (référendum du peuple sahraoui, dénonciations des Droits de l’Homme, conférence de presse, articles de journaux) doit être démentie et étouffée. Quelles que soient les méthodes.

    La Suisse concernée

    Les documents concernant Genève sont très nombreux. Ils concernent même l’influence de la diplomatie marocaine dans les rouages du pouvoir genevois comme l’invitation par le Maroc du Conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet, « grand ami du Maroc ». Selon un document (05 juin 2013) de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève à son ministre des Affaires étrangères, Monsieur Maudet devait être remercié pour ses interventions à Berne qui avaient abouti à ce que le Président sahraoui Abdelaziz ne soit pas reçu comme chef d’Etat lors de son passage en Suisse au printemps 2013. Une fois de plus, la Suisse serait « sous l’influence » du Maroc comme nous le disions déjà dans notre numéro des «Nouvelles Sahraouies » de décembre dernier. Mais le contenu du document « confidentiel » est-il fiable ou est-il, comme nous l’avons vu plus haut une façon pour l’ambassadeur Hilale de montrer à son Ministre les efforts qu’il avait déployés pour que le Président Abdelaziz ne soit pas reçu en Suisse selon le protocole dû à un chef d’Etat? Ce qui n’avait d’ailleurs pas été demandé. Pierre Maudet s’est rendu au Maroc en juin 2014 pour des entretiens sur les questions de sécurité. Affaire à suivre !

    Le Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme

    pour les Droits de l’Homme Ainsi, on apprend par les documents que l’Ambassadeur marocain avait infiltré l’entourage de l’ex-Haut Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions concernant la gestion du dossier des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Il n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay (document du 5 juin 2013) et les membres de son bureau, pour la dissuader de toute action qui peut aller à l’encontre des souhaits du Maroc. Et Madame Pillay semblait être très attentive aux désirs, voire aux ordres, de ses généreux amis marocains. Au bas d’un câble diplomatique à son ministre de janvier 2012, l’ambassadeur Omar Hilale écrit: « Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le reliquat de 250.000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au Budget du HCDH, pour 2011 et dont la Haut-Commissaire a exprimé, à deux reprises, son souhait de le recevoir. Ce transfert aidera à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations au sujet du contenu de la contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans un câble diplomatique adressé à son ministre en janvier 2012.

    La mission marocaine n’a pas seulement eu recours à l’argent, versé sous forme de dons. L’Ambassadeur marocain révèle qu’il a réussi à enrôler de « très bons amis » membres du staff de Madame Pillay. A l’instar du suédois Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le terrain, ou encore le Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, Directeur des Procédures Spéciales. Pour Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont montré un zèle sans limite pour servir les plans et manipulations marocaines au Conseil contre toutes tentatives ou possibilités en faveur de l’amélioration des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Mieux: dans d’autres câbles de l’ambassadeur marocain, nous découvrons comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de la part de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux comparses qui n’hésitent pas à participer a des réunions à huis clos au siège de l’ambassade. Objectif: lui fournir des informations secrètes sur une rencontre entre Christopher Ross et Navanethem Pillay. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devait convaincre la Haut-Commissaire de visiter le Sahara occidental. Une autre fois, leur réunion était consacrée à la visite que le Président Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devait entreprendre en mai 2013 au Conseil pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré pour limiter l’impact de ces deux visites et influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas de façon à nuire aux intérêts du Maroc.

    Ils ont notamment agi pour la dissuader d’entreprendre une visite au Sahara Occidental en 2014. Ils ont veillé à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc. Ils ont fait pression sur Pillay pour éviter qu’elle fasse des « concessions » au Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. Kompass a insisté auprés de Pillay afin de mettre en place une mission technique au Sahara Occidental en mai 2014, conduite par lui-même au lieu du Représentant du Haut-Commissariat à New York, jugé hostile au Maroc. Ces révélations dangereuses et compromettantes et qui portent atteinte à la réputation de l’exHaut- Commissaire et aux deux fonctionnaires, prouvent, encore une fois, les méthodes mafieuses appliquées par les représentants de « sa majesté » partout dans le monde. Des méthodes basées sur la corruption de fonctionnaires d’institutions internationales.

    Au-delà des scandales financiers et de la corruption qui apparaissent au grand jour grâce à ces fuites de documents (dont le Maroc n’a pas nié l’authenticité), le peuple sahraoui subit les violations de ses droits élémentaires. Combien de victimes sahraouies continuent de vivre ces violations à cause du manque d’intégrité qui règne au sein de l’institution onusienne sensée veiller sur le respect des Droits de l’Homme dans le monde. Et le pire c’est que les responsables de ces manigances restent impunis. Le makhzen leur a-t-il réservé une retraite dorée dans une des oasis du Maroc ?

    Lobby pro-marocain auprès des journalistes

    Les documents révélés par «Chris Coleman » montrent que les journalistes américains Richard Miniter et Joseph Braud essayaient dans leur « analyse » de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le « terrorisme djihadiste ». Selon «Chris Coleman », les deux analystes ont été recrutés par Ahmed Charaï pour travailler avec la DGED, les services secrets extérieurs du Makhzen. Richard Miniter est un journaliste qui, chaque fois qu’il traite d’une question sur l’Afrique du Nord, calomnie le peuple sahraoui et l’Algérie, faisant toujours des louanges sur le Makhzen. Dans ces documents, on constate que cela coïncide, comme par hasard, avec le fait que Miniter a reçu des milliers de dollars en espèces (60’000 dollars selon un document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Quant à Joseph Braud, il a également publié des articles diffamatoires pour les services du Makhzen. Selon les documents révélés par «Chris Coleman », il a aussi élaboré, pour les services marocains, des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie et sur la manière de les neutraliser Nous découvrons également les rapports qui existent entre le Makhzen et le professeur Henri Louis Védie ainsi qu’avec le journaliste Vincent Hervouet, tous deux français. Henri Louis Védie, est un professeur d’économie étroitement lié à une organisation qui porte le nom cynique de «Association de Promotion des Libertés Fondamentales » créé peu avant le procès injuste des dirigeants du camp de protestation de «Gdeim Izik » dans le but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce jugement était «équitable». Une publication française avait dévoilé, à l’époque, son financement par le Makhzen. Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur de la chaîne de télévision française «LC1». Selon ces documents, celui-ci informait le « journaliste » marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que dans sa chaîne de télévision soient transmises des pseudo-informations qui s’en prenaient à l’Algérie (…) ou en diffusant des calomnies sur des prétendus liens du Front Polisario avec le « terrorisme ». Tout cela en demandant des « faveurs » pour passer des vacances au Maroc. Après les révélations faites, à quoi attribuer la grande absence du Sahara Occidental d’une actualité où il pourrait y figurer quotidiennement?

    Programme marocain pour la Suisse

    Il n’est pas possible de rendre compte ici des 400 documents qui sont déjà parus et nous terminerons par la Suisse, présente dans l’épais dossier sur les propositions d’actions diplomatiques du Royaume du Maroc pour 2014 et 2015. Il s’agit pour le Maroc de relancer plusieurs projets concernant certains accords de coopération, échanges de visites ministérielles, organisation d’un forum économique maroco-suisse au Maroc et échanges de visites de parlementaires. Parmi celles-ci, retenons que le Maroc prévoit la visite d’une délégation des élus des « provinces du sud». Une façon d’affirmer auprès du parlement suisse la « cause nationale marocaine».

    Stratégie pour couler le BIRDHSO

    Quant à l’action chérifienne auprès du Comité des ONG de New-York, elle a dans sa ligne de mire le Bureau International pour le respect des Droits de l’Homme au Sahara occidental (BIRDHSO) qui se trouve à Genève et avec lequel nous collaborons. Ce dernier a demandé depuis plusieurs années son statut ECOSOC qui lui permettrait d’avoir une plus grande liberté d’action, particulièrement au Conseil des Droits de l’Homme. Le Maroc fait toujours obstruction et nous apprenons par le document sorti par Cris Coleman qu’il a comme objectif de sensibiliser les capitales des pays membres du comité des ONG à New-York afin que le Comité des ONG adopte par consensus le rejet de la demande du BIRDHSO en janvier 2015.

    Il nous reste maintenant à répondre à une question difficile: qu’allons-nous faire de ces documents dont jusqu’à présent la presse ne parle pas et qui met en question la probité des diplomates marocains et de leur Etat ?

    Règles de déontologie du Secrétariat des Nations-Unies Informations A/69/292

    En leur qualité de fonctionnaires internationaux, les membres du personnel de l’ONU et le Secrétaire général ne rendent compte de leurs activités qu’à l’Organisation et prêtent serment de ne solliciter ni recevoir d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune autorité extérieure. En vertu de la Charte, chaque État Membre s’engage à respecter le caractère exclusivement international des responsabilités du Secrétaire général et du personnel et à ne pas chercher à les influencer indûment dans l’exécution de leurs tâches.

    #Maroc #HackerChrisColeman #Marocleaks #SaharaOccidental #Suisse #BIRDSO #ONU #Lobbying

  • Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

    Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

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    Un hacker Marocain vient de dévoiler sur le net plusieurs documents officiels (dont des copies numérisées sont à notre niveau) adressés à différentes personnalités Marocaines et interceptés par ses soins.

    Il s’agit d’un premier document envoyé le 6 Janvier 2014 par l’ambassadeur permanent du royaume Chérifien auprès des nations unis à sa hiérarchie (Affaires étrangères) relatif à la “question nationale” en prévision de l’échéance d’avril 2014. Dans ce document adressé aussi au directeur général d’études et documentation, il dresse un constat et propose des actions . Le document commence par :
    L’examen par le Conseil de Sécurité de la question du Sahara en avril prochain se situe dans un contexte particulièrement difficile marqué par une attente de nos partenaires de mesures concrètes en matière des Droits de l’Homme. Pour la préparation de cette échéance, quelques action sont soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre.

    Dans le deuxième document , il s’agit d’une lettre envoyée par le directeur US, division Afrique II du département des affaires politiques à l’ambassadeur permanent du royaume aux nations unis en lui joignant la lettre de Christopher Ross. Dans la lettre de l’envoyé spécial du secrétaire général pour la sahara, M. Christopher remercie l’ambassadeur pour “l’accueil chaleureux” qu’on lui a réservé “lors de mes derniers voyages dans la région en janvier et février 2014. Comme vous le savez, ces visites ont inauguré la nouvelle approche du processus de médiation agréée par les parties en Octobre 2013, une approche qui est fondée sur des besoins d’aller et retours entre mes interlocuteurs” .. plus loin, il dit “J’ai présenté des questions confidentielles aux parties en janvier et recueilli leurs réponses”. A la fin de la lettre , M. Christopher demande à être reçu par le “plus haut niveau du gouvernement Marocain à chaque étape” et de “confirmer les dates qui y conviendraient”.

    Dans un troisième document , il s’agit d’un long compte rendu établi par le directeur des affaires Américaines et adressé au ministre des AE Marocain concernant “la réunion avec M. Dwight Bush, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Rabat”.

    Dans ce document, on peut lire en préambule: “des principaux points abordés lors de la rencontre tenue entre Monsieur le Ministre et l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, M. Dwight Bush, à la demande de ce dernier, le 31 juillet 2014, au siège du Département :” Plus loin , on cite le point “- Concernant la mission de M. Christopher Ross : L’Ambassadeur américain s’est interrogé sur la « capacité » de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Christopher Ross à effectuer une nouvelle visite au Maroc et faire en sorte qu’il puisse jouer son rôle….. Monsieur le Ministre a ainsi exprimé la surprise du Maroc quant au fait que les déclarations de même que le rapport de M. Ross ne reflètent pas les conclusions telles qu’exposées aux responsables marocains lors de sa visite dans le Royaume, en faisant part du souhait que son action soit conforme à son mandat et à la mission qui lui a été dévolue et en signalant qu’il est de la responsabilité du Maroc d’attirer son attention dans le cas contraire….L’Ambassadeur américain a aussitôt tenu à préciser, sur indication de son Conseiller, M. Lassenhop, qu’il « n’est pas ici en représentation de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies mais des Etats-Unis d’Amérique » en rappelant que le rôle de M. Christopher Ross est d’une importance particulière pour toutes les parties……- S’agissant de la nomination de Mme Kim Bolduc en tant que Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINURSO, l’Ambassadeur s’est interrogé sur les préoccupations du Maroc à cet égard.

    Monsieur le Ministre a signalé, à ce propos, que le Maroc avait fait part de sa demande légitime d’être consulté à l’avance sur cette nomination, en précisant que, d’ailleurs, il avait été consulté, en amont, sur les dix nominations précédentes, et qu’il est anormal qu’il n’est pu s’en enquérir qu’à travers la presse et dans les couloirs des Nations Unies, alors que l’Algérie et les soit disant « représentants » de la pseudo « rasd » en avaient été en revanche informés auparavant.

    A la fin de ce compte rendu, il est stipulé de faire bénéficier le C12 avion américain utilisé par l’ambassadeur Américain de statut diplomatique au même titre que ses pilotes.

    Dans le quatrième document, il s’agit d’une étude ou analyse pour l’exercice 2014-2015 qui n’est pas signée mais parle d’”ÉLÉMENTS D’UNE STRATÉGIE POUR LA GESTION DE L’EXERCICE AVRIL 2014-AVRIL 2015 CONCERNANT LA QUESTION DU SAHARA MAROCAIN”. Dans son dernier paragraphe, il est question d’une “Mise en place d’une politique claire concernant les visites des délégations étrangères dans les provinces du sud.” En effet, on cite les points suivants: – Établir une liste d’acteurs hostiles et en informer, au préalable, leurs pays et organisations. Il s’agit de démontrer, ainsi, que le territoire n’est pas fermé aux visites de délégations étrangères, mais que les personnes dont l’hostilité et le parti pris sont connus, ne sont pas les bienvenus au Maroc. – Imposer un passage obligé par les Institutions nationales (Parlement, CNDH).

    Le cinquième document traite d’une correspondance entre le représentant Marocain Abderazak Laasal et son ministre des affaires étrangères dans laquelle, ce dernier dit en début : “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint, le fax émanant de M. Edmont Mulet, Sous-Secrétaire général pour les opérations de maintien de la Paix, rappelant la disponibilité de Madame Kim Bolduc, nommée récemment Représentant Spécial du Secrétaire général et Chef de la MINURSO à Rencontrer Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et réitérant la disposition du DPKO à faciliter cette rencontre.” . Une copie de fax est aussi joint.

    Dans un autre document non signé donc non considéré comme officiel ,intitulé le Sahara Occidental: La diplomatie des phosphates, il est fait part d’une transaction de vente de phosphate au Panama et son blanchiment d’argent.

    Dans le document suivant intitulé : “Projet de Dossier Visite au Maroc de la Haut-commissaire aux droits de l’homme, Mme Navy Pillay” daté du Du 26 au 29 mai 2014, Rabat , il s’agit de préparer cette visite avec détails. Elle est articulée en 8 points. Le dernier étant le CV de la Haut-commissaire aux droits de l’homme.

    Le 9ème document intercepté par le soi-disant hacker porte le titre la “Question nationale/consultations du Conseil de Sécurité sur la MINURSO” et débute par “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-après, un compte rendu détaillé des briefings du Représentant Spécial W. Wolfgang Weber et de l’Envoyé personnel Christopher Ross ainsi que des interventions des membres du Conseil lors des consultations privées, tenues ce matin, au sujet de la question nationale.” Il est daté du 17 avril 2014 et adressé à plusieurs structures: CAB/1- CAB/2- SG/4- DG/8/1- DG/8/3

    Le 10ème document est un rapport de 2013 de 38 pages établi par le consulat du Maroc à Strasbourg intitulé : “Relations avec les Institutions Européennes”.

    Enfin, les deux derniers documents parlent du problème crucial du sahara occidental, le premier établi par la “Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales HD” porte le titre de “l’Evolution de la position de la Russie sur la question du Sahara marocain.” retrace la position de la russie “De 1975 à 1998 : Appui idéologique à l’autodétermination” à sa neutralité “De 2007 à 2014 : Neutralité positive et soutien au processus politique de négociations”.

    Le deuxième établi par le représentant permanent aux nations unis Abderazzak Laasal et adressé à son ministre des AE en date du 1er Aout 2014 parle de “la question nationale” notamment de l’entretien téléphonique avec l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo”. Il débute par l’introduction : “J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce matin, un appel téléphonique de l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats Unis à New York en charge de la question Nationale, qui a voulu m’informer que ses autorités « ont les inquiétudes » suivantes au sujet de la question du Sahara :

    • La limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations Unies et de la MINURSO au Sahara,
    • Au sujet du processus politique, Christopher Ross a programmé de visiter le Maroc et souhaite que sa visite ait lieu le plus rapidement possible,
    • Les Etats Unis attendent que le Maroc accorde, rapidement son plein soutien à Madame Kim Bulduc, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général,
    • Durant la dernière visite de Sa Majesté le Roi à Washington, un accord a été conclu pour :
    – Etablir un programme de visites régulières du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme au Sahara, L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara, Cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire, mais les progrès sont très lents sur ces trois questions
    • Durant le dernier entretien entre Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et L’Ambassadeur Samantha Power, RP des Etats Unis, cette dernière a été « surprise » par l’affirmation de l’Ambassadeur Hilale qui l’a informée qu’étant celui qui a conclu les termes de référence de la visite des experts du HCDH au Sahara, il n’a jamais été question de visites régulières ou de programme de visites au Sahara.
    Enfin l’Ambassadeur Di-Carlo m’a informé que ces « inquiétudes » (concerns) seront également communiquées par l’Ambassade des Etats Unis à Rabat aux autorités marocaines.

    Salim A.

    Bel-Abbès Info, 25 octobre 2014

    #Maroc #Marocleaks #HackerChrisColeman #SaharaOccidental #ONU #Algérie

  • Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

    Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

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    «L’Espagne donne l’Image d’un pays incapable de gérer seul sa diplomatie en faisant appel à l’Union européenne ».

    La décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié avec l’Espagne suite à sa nouvelle position sur le Sahara occidental place le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez dans une situation fort inconfortable. Que faut-il faire pour mobiliser ses alliés de l’Union Européenne (UE) contre Alger ? Pedro Sanchez s’agite dans tous les sens pour trouver une issue honorable. Se plaindre à Bruxelles ? L’ancien ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, a critiqué lundi les actions de l’actuel gouvernement de Pedro Sanchez, après son revirement dans le dossier sahraoui et la suspension par l’Algérie du Traité bilatéral d’amitié, de bon voisinage et de coopération, estimant que c’était « une erreur » d’aller se plaindre à l’Union européenne (UE).

    Dans son intervention lors d’une émission sur la chaîne espagnole ‘Telecinco’ concernant la crise diplomatique avec l’Algérie, Garcia-Margallo a critiqué les actions de l’Exécutif espagnol et déclaré ironiquement : « C’est un exploit diplomatique qu’aucun gouvernement n’a réalisé jusqu’à présent », soulignant toutefois que « le problème n’est pas l’Espagne, mais Sanchez ».

    L’ancien chef de la diplomatie espagnol affirme que « Les dernières démarches que le gouvernement a entreprises, comme se rendre à Bruxelles, me semblent être une erreur », expliquant que ce que l’Algérie a suspendu, c’est l’accord d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2002. Il poursuit et explique qu’ «Alger reproche à Madrid l’ingérence regrettable de l’UE et dissocie la suspension de l’accord, des engagements commerciaux avec l’UE » et a dans ce sens, blâmé le Premier ministre Pedro Sanchez d’avoir commis des erreurs au Maghreb, qualifiant cette crise avec l’Algérie de « plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975 « .

    C’est au lendemain de la décision souveraine de l’Algérie qui a suspendu le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, en réaction à la position réitérée du gouvernement de Pedro Sanchez de se ranger sur celle du Makhzen en ce qui concerne le statut légal du Sahara occidental, que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est allé dare- dare vers Bruxelles pour réclamer l’entité européenne à la rescousse.

    Le MAE espagnol a obtenu, le soutien du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles, son compatriote et figure du Parti socialiste espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sanchez. La réponse de la représentation algérienne auprès de l’Union européenne n’a pas tardé. L’Algérie n’a jamais violé ses engagements.

    Un blasphème nommé «La main de Moscou » !

    Dans sa fuite en avant, le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en rajoute une couche en invoquant cette fois-ci, la «main de Moscou» pour tenter de mobiliser son pays contre la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié entre les deux pays. Rien que ça ! La main de Moscou”! , Le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, est en train d’insinuer que la crise entre Alger et Madrid, serait le fait de Moscou. Le ministre espagnol à court d’arguments n’hésite pas à faire dire que la Russie serait derrière la crise.

    Selon les medias, il a déclaré avoir été informé lors de sa virée bruxelloise, où il a rencontré Valis Dombroyskis, vice-président de la Commission européenne en charge de la politique commerciale, et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, que l’Algérie avait été poussée par la Russie à attaquer l’Espagne, notamment son tissu commercial. Albares n’a fourni aucune donnée précise sur l’impulsion supposée donnée par Moscou à Alger.

    Il a souligné que l’objectif du dirigeant russe, Vladimir Poutine, était, au fond, de briser l’UE par le sud, opposant l’Espagne à l’Italie où Abdelmadjid Tebboune, a effectué une visite d’Etat de trois jours à Rome en mai. À son retour de Bruxelles, vendredi soir, en effet, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a tenté de rameuter tout le monde contre l’Algérie : groupes parlementaires et homme d’affaires espagnols ayant des intérêts en Algérie, entre autres.

    « Albares, la risée de l’Europe! »

    Le journal espagnol El Independiente souligne dans un article titré “Malestar en Exteriores: « Albares es el hazmerreír de Europa” (Malaise aux affaires étrangères: Albares est la risée de l’Europe ) que même dans les couloirs du ministère des affaires étrangères espagnol, on ne lésine pas sur les adjectifs pour dénoncer « l’incompétence d’Albares.” “De « voyou » à «pyromane » ou directement « incompétent ». « L’image que nous donnons en Europe, c’est que nous sommes entrés dans la catégorie des pays comme Chypre ou la Grèce, des pays qui ne savent pas gérer seuls leur diplomatie et recourent à l’Union européenne. C’est scandaleux. Albares est la risée de l’Europe », glisse un diplomate espagnol chevronné dans des déclarations à El Independiente. Une affaire à suivre et qui risque de bouleverser la situation géopolitique dans le pourtour méditerranéen.

    Khlail Ben

    Fil d-Algérie, 13 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Les services secrets infiltrent les médias et les journalistes

    Les services secrets infiltrent les médias et les journalistes

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    Par Nydia Egremy/Mejico Global

    Que ce soit par la corruption ou le harcèlement, les journalistes qui collaborent avec les agences de renseignement diffusent ou taisent des contenus afin de cacher la vérité. Dans ce sale jeu, les communicateurs sans scrupules ne remplissent pas leur fonction sociale de porte-parole du pouvoir : ils ne confirment pas la véracité des faits et détruisent les réputations tout en disqualifiant les gouvernements légitimes. Cette symbiose séculaire vise le contrôle social et ternit le travail des journalistes engagés et critiques qui exposent leur vie en couvrant fidèlement les conflits et les crises.

    Cacher la vérité et entraver l’exercice du droit à l’information, voilà ce qui se cache derrière l’utilisation des journalistes et des médias par les services de renseignement du monde entier pour désorienter, attiser les divergences et déformer les faits. On ne sait pas combien de journalistes sont employés par ces services, quels pays sont les plus pénétrés et quels services ils fournissent aux pouvoirs en place. Ce qui est confirmé, c’est que ce lien s’exprime par des textes et des images trompeurs et biaisés, basés sur des sources douteuses, des chiffres peu fiables et des euphémismes qui déforment la réalité.

    Bien que les gouvernements et les agences nient qu’ils emploient des journalistes et des médias à leur service, il est courant qu’ils versent des pots-de-vin pour diffuser des informations qui leur conviennent. L’opération Mockingbird, par exemple, a été conçue au milieu du siècle dernier par la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis pour infiltrer la presse écrite et électronique, les journalistes et les écrivains de même sensibilité en échange de pots-de-vin.

    Avant de diriger la CIA, Richard Helms a travaillé comme journaliste à l’United Press International (UPI) et a agi comme agent de renseignement. Grâce à ces réalisations, Zenzontle était si efficace que le copropriétaire du Washington Post, Phillip Graham, a déclaré : « On peut toujours trouver un journaliste moins cher qu’une prostituée de luxe.

    C’est encore vrai aujourd’hui. L’analyste Jason Simpkins rappelle que l’administration de George W. Bush, dans sa guerre contre le terrorisme, a falsifié des données sur le succès supposé de la guerre en Irak et les a diffusées sur 77 chaînes de télévision. C’est un fait qu’au moins 20 agences fédérales, dont le département d’État, produisent et distribuent des informations manipulées aux médias. C’est le triomphe de la propagande sur l’information légitime, conclut Simpkins.

    Journalisme dirigé

    Cette complicité perverse a été analysée par le lauréat du prix Pulitzer Carl Bernstein dans son texte The CIA and the Media, publié en octobre 1977. Dans le sous-titre, Bernstein décrit comment les médias américains les plus puissants ont travaillé, gants en main, avec cette agence et que la mission des journalistes cooptés était de servir d’yeux et d’oreilles à la CIA ; de rapporter ce qu’ils avaient vu ou entendu dans une usine d’Europe de l’Est, lors d’une réception diplomatique à Bonn ou dans le périmètre d’une base militaire au Portugal.

    En d’autres occasions, leur mission était plus complexe : ils semaient subtilement des éléments de désinformation fabriqués par les services secrets, réunissaient des espions étrangers avec des agents américains ou organisaient des déjeuners ou des dîners au cours desquels les journalistes étrangers étaient informés de la propagande qu’ils devaient répéter. Il était également courant de leur fournir des hôtels et des bureaux pour obtenir des informations sensibles, a déclaré Bernstein.

    Alors que cette complicité néfaste semblait appartenir au passé, en novembre 2014, les souvenirs de l’opération Mockingbird ont refait surface, lorsqu’un rapport du Sénat américain a révélé que la CIA avait donné aux médias et aux journalistes des informations manipulées sur les mérites supposés de ses techniques d’interrogatoire sur les suspects de terrorisme pour produire des articles, des livres et des émissions. Ce faisant, l’agence a cherché à détourner les critiques publiques concernant l’échec de son programme de détention et d’interrogatoire, que beaucoup ont qualifié de torture pure et simple.

    Le rapport ajoute que depuis 2005, des journalistes et des médias ont accepté de promouvoir la fausse version de la CIA sur l’efficacité de la torture ; l’un d’entre eux était le journaliste Douglas Jehl du New York Times (NYT). En juin de la même année, et grâce au témoignage d’anciens agents, le réseau NBC maintient la fausseté de la version de Jehl ; ce faisant, le réseau ne cherche pas l’intérêt public mais à sauver son image face au rejet croissant du rôle des médias par la société.

    Le rapport ajoute que fin 2002, le vice-président de l’époque, Richard Cheney, et d’autres responsables de la CIA ont convaincu le NYT de censurer dans un article le nom d’un pays (la Thaïlande) qui avait accepté d’accueillir une prison secrète de la CIA. Ces informations ont été révélées grâce au travail de journalistes attachés à la vérité.

    Lire aussi : Maroc, des journalistes français sous influence

    Une confession surprenante

    Le quotidien allemand Frankfurter Allgemaine Zeitug (FAZ) a la plus grande diffusion à l’étranger (148 pays) et sa ligne éditoriale de centre-droit ou libérale-conservatrice est définie par une coopérative de cinq rédacteurs. L’un d’entre eux était Udo Ulfkotte. En octobre dernier, M. Ulfkotte a admis qu’en échange de pots-de-vin, il avait publié des articles rédigés par la CIA et d’autres services de renseignement, notamment allemands, ainsi que ceux de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

    Dans sa confession inédite, Ulfkotte déclare : « J’ai menti, j’ai désinformé, j’ai manipulé la vérité en échange d’argent. L’ancien conseiller du gouvernement allemand explique qu’il l’a fait parce qu’il a été élevé pour mentir, trahir et ne pas dire la vérité au public ; il admet qu’il en a eu assez d’être pro-américain et que l’Allemagne soit une colonie américaine. Et il avoue que la couverture actuelle de la crise ukrainienne par la presse occidentale – et la FAZ – est, en plus d’être biaisée, un « exemple clair de manipulation de l’opinion publique ».

    Il semble que les rédacteurs et les journalistes aient mis des casques insonorisés virtuels pour publier que la Russie préparait une guerre imminente, souligne M. Ulfkotte. Dans son livre Journalistes achetés, il note que, comme lui, de nombreux collègues désinforment sur ordre des agences de renseignement et affirme que le magazine allemand Der Spiegel a publié que le Boeing malaisien abattu au-dessus de l’Ukraine (juillet 2014) l’a été par un missile russe. Une telle affirmation, admet-il, était sous la dictée des services secrets car il n’y avait aucune preuve.

    Avant la confession d’Ulfkotte, les documents divulgués par Edward Snowden en juillet 2013 ont révélé les relations étroites entre la presse d’entreprise et les agences de renseignement. Cependant, dans les trois mois qui ont suivi cette révélation, Robert Vargas, du Telegraph, a demandé : « Pourquoi les médias ignorent-ils la relation entre la National Security Agency (NSA) et les services de renseignement allemands ? Contrairement à l’hypothèse selon laquelle ils seraient désireux d’aborder la question, M. Vargas a souligné que les médias américains, britanniques et allemands n’avaient rien publié.

    Calomnie par slogan

    Depuis le triomphe de la révolution cubaine, les agences de renseignement américaines ont monté des campagnes de distorsion massives contre l’île. À cette offensive systématique des médias américains s’ajoute la récente fuite d’un rapport de cinq pages du Federal Bureau of Investigation (FBI) sur l’ingérence présumée de la Direction cubaine du renseignement (DI) dans le milieu universitaire américain.

    Dans son article Jugando a la noria. Journalismo recalentado y refritos del FBI, le journaliste Miguel Fernández Díaz expliquait en septembre dernier que le chroniqueur de sécurité nationale du Washington Post, Bill Gertz, s’est empressé de le commenter sans en vérifier la véracité et que Fox News a immédiatement reproduit le document, ce qui a exacerbé l’opposition cubaine.

    Le plus grand cas de manipulation des médias par le gouvernement et les agences américaines s’est produit entre 1999 et 2001, lorsque la presse américaine s’est jointe à la campagne acharnée contre les cinq antiterroristes cubains injustement poursuivis pour espionnage. Des documents officiels obtenus par le mécanisme de transparence américain (FOIA) confirment que des journalistes et des médias ont reçu d’importantes sommes d’argent pour influencer le jury et l’opinion publique.

    Parmi ceux qui ont écrit pour le compte de tiers, citons Oficina de Transmisiones Cuba – qui exploite Radio et TV Martí – en échange de 37 millions de dollars par an ; Ariel Remos du Diario Las Américas (qui a reçu quelque 25 000 dollars) ; le journaliste du Miami Herald Wilfredi Cancio Isla (22 000 dollars) ; le rédacteur en chef du Diario Las Américas Herren Fele (5 800 dollars) et l’animateur de Radio Mambí Enrique Espinosa (10 000 dollars).

    Carlos Alberto Montaner a reçu plus de 40 000 dollars pour avoir attaqué les Cinq dans sa colonne du Miami Herald et le journaliste du Nuevo Herald, Pablo Alfonso, a reçu des paiements totalisant 252 325 000 dollars. Tous ont glissé de faux liens entre les accusés et l’espionnage, fait allusion à des preuves fallacieuses, omis des preuves en leur faveur et déformé les faits.

    D’autres cas de médias et de cadres payés par des services de renseignement ont été révélés dans le monde entier. Un câble de WikiLeaks a révélé que le directeur d’Al Jazeera, Wadah Khanfar, a manipulé des informations pour satisfaire l’agence de renseignement de la défense américaine (DIA) et a été contraint de démissionner. Lorsque l’agence a protesté contre la couverture négative de la chaîne, Khanfar a modifié l’information.

    Le hacker Chris Coleman a affirmé que la Direction générale des études et de la documentation (le service de renseignement extérieur du Maroc) payait des journalistes étrangers pour leurs articles et reportages liant le Front Polisario de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au terrorisme djihadiste. C’est ce que révèle l’article WikiLeaks del maizen : les graves secrets du régime marocain exposés, par le professeur espagnol Carlos Ruiz Miguel.

    Dans son blog Desde el Atlántico, Ruiz cite Coleman qui affirme que l’agence a payé des journalistes tels que Richard Miniter (NYT, The Washington Post et Forbes), ainsi que le journaliste Joseph Braude, qui ont véhiculé dans leurs bureaux la fausse impression que les Sahraouis du Front Polisario étaient liés au terrorisme djihadiste.

    Le journalisme infiltré

    L’avocate Eva Golinger a dénoncé le financement par le département d’État de la presse et des journalistes de l’opposition au Venezuela et a prévenu que des programmes similaires existent dans d’autres pays d’Amérique latine. De son côté, le journaliste américain Jeremy Bigwood affirme que des agences américaines, telles que le très controversé Broadcasting Board of Governors, financent secrètement des médias et des journalistes sous prétexte de soutenir le développement des médias dans plus de 70 pays.

    Entre 1993 et 2005, les services secrets allemands (BND) ont recruté des journalistes pour surveiller leurs collègues : les sujets sur lesquels ils enquêtaient, leurs sources et leur vie privée. Selon l’ancien espion Wilhelm Dielt, qui a travaillé pour le magazine Focus en échange de 380 000 dollars sous le nom de code Dali, d’autres rédactions ont été infiltrées, notamment Der Spiegel, Stern, Berliner Zeitung et Süddeutsche Zeitung.

    En 2012, le journaliste du NYT Mark Mazzett a envoyé une copie d’un article de sa collègue chroniqueuse Maureen Dowd à la porte-parole de la CIA Marie Harf. L’article de M. Dowd portait sur une fuite de l’agence à Hollywood concernant le film Zero Dart Thirty (sur Oussama Ben Laden).

    En août 2013, le rédacteur et éditeur Wayne Madsen a cité le fait que les agents de renseignement opérant sous couvert de la presse prennent des rôles différents et travaillent pour les services de renseignement. Les médias infiltrés comprennent Radio Free Europe, Radio Free Liberty, Radio Free Asia, Alhurra, Radio Sawa, Radio et TV Marti, ainsi que Voice of America. D’autres médias signalés comme étant des façades de la CIA sont le Kyuv Oistm Cambodia Daily et Lidove Noviny à Prague.

    Il existe de nombreux journalistes qui, sous couvert d’être « indépendants », obtiennent des financements et des autorisations pour accompagner l’armée et la marine américaines dans leurs opérations, en échange d’articles bienveillants. Pour Martin Edmonds, analyste britannique au Centre for Defence and Security Studies, cette subordination est inacceptable, car elle affecte leur rôle dans la démocratie et ils perdent toute crédibilité et indépendance, dit-il.

    Correspondants, journalistes indépendants, rédacteurs, directeurs de l’information, chroniqueurs et commentateurs sont désormais dans le collimateur des services de renseignement. Les documents de Snowden confirment que le Centre de communication du gouvernement (GCHQ), l’une des trois principales agences de renseignement britanniques, classe les journalistes d’investigation comme une menace similaire aux terroristes, aux pirates informatiques et aux criminels. En outre, elle et d’autres agences envoient des messages de spam, surveillent les médias sociaux et utilisent des outils sophistiqués pour manipuler les sondages, les statistiques et les chiffres en ligne.

    En conclusion, il convient de souligner que cette relation trouble accroît la méfiance du public à l’égard des médias et que personne n’est tenu pour responsable.

    Miradas encontradas, 25 mars 2015

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    #ServicesSecrets #Rensignement #Presse #Journalistes #Médias #Espionnage #HackerChrisColeman #Maroc #SaharaOccidental #JournalistesFrançais

  • En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

    En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

    Espagne, Algérie, Sahara Occidental, UE, Maroc, Gaz, Russie, Pedro Sanchez,

    L’Espagne sera-t-elle confrontée à une crise du gaz alors que le conflit du Sahara occidental éclate ?
    Le revirement de Madrid sur sa position autrefois neutre sur le conflit a fâché l’Algérie. Les relations commerciales ont été gelées unilatéralement et une coupure de l’approvisionnement en gaz de l’Europe pourrait être envisagée.

    Peut-être était-ce par hasard, mais la coïncidence n’en était pas moins frappante. Le jour même où l’Algérie a suspendu son traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin , quelque 113 réfugiés africains ont débarqué sur les côtes de l’île de vacances espagnole de Majorque. Le nombre de réfugiés, partis d’Algérie, a été le plus important enregistré en une seule journée sur l’île cette année.

    Immédiatement, le gouvernement espagnol a commencé à se demander si l’Algérie recourait désormais également à l’immigration illégale comme arme politique pour régler ses différends avec l’État membre de l’UE. Une tactique similaire a été appliquée par le voisin de l’Algérie, le Maroc, l’année dernière en mai, lorsque l’État nord-africain a ouvert ses frontières pour permettre à environ 6 000 réfugiés de nager jusqu’à l’enclave espagnole de Ceuta.

    Des enjeux importants pour l’UE

    Cependant, il y a plus en jeu dans la prise de bec entre l’Espagne et l’Algérie que de nouvelles querelles sur la politique migratoire. Dans l’Union européenne, on craint de plus en plus que le différend bilatéral ne provoque une crise d’approvisionnement en gaz à sa périphérie sud. Et cela à un moment où l’UE explore désespérément des ressources gazières alternatives pour réduire son énorme dépendance vis-à-vis des approvisionnements en provenance de Russie.

    L’Algérie est le deuxième fournisseur espagnol de gaz naturel et couvre environ un quart des besoins espagnols. Mais le pays d’Afrique du Nord est important pour l’ensemble de l’UE, fournissant un total d’environ 11% de la demande globale de gaz du bloc.

    Les diplomates occidentaux ont averti à plusieurs reprises que le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune à Alger pourrait constituer un risque pour la sécurité de la politique énergétique de l’UE en utilisant le gaz comme arme politique, à l’instar des efforts actuels de Moscou pour contrer les sanctions de l’UE.

    Les derniers développements ont montré que les inquiétudes à Bruxelles ne sont pas sans fondement. En novembre 2021, Alger a fermé une canalisation du Gazoduc Maghreb-Europe (MEG) qui relie les champs gaziers algériens via le Maroc aux réseaux gaziers espagnols et portugais. Chaque année, environ 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel transitent par le double gazoduc, le Maroc bénéficiant également d’un accord de gaz pour le transit.

    L’interminable différend sur le Sahara Occidental

    Ce qui se cache derrière les perturbations des flux de gaz en provenance d’Afrique du Nord est le différend en cours sur le Sahara occidental – un territoire occupé par l’Espagne jusqu’en 1975, date à laquelle le Maroc l’a annexé. Depuis lors, la région désertique est revendiquée par le Maroc et la population indigène sahraouie, dirigée par le Front Polisario et soutenue par l’Algérie. Le Polisario se bat pour un référendum sur l’indépendance et a le soutien des Nations Unies.

    Jusqu’à il y a trois mois, l’Espagne était restée neutre dans le conflit politique concernant son ancienne colonie. Mais en mars, le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez a fait un revirement politique surprise. Dans une lettre au roi Mohammed VI du Maroc, Sanchez a annoncé son soutien à une autonomie limitée sous souveraineté marocaine, qualifiant le plan de « base la plus réaliste » pour le Sahara occidental.

    Evidemment, Rabat applaudit, tandis qu’Alger fulmine. En représailles à la décision espagnole, le président algérien Tebboune rappelle son ambassadeur à Madrid et suspend un accord pour le rapatriement de milliers de réfugiés algériens en Europe. En outre, la société publique de gaz Sonatrach a déclaré que l’Espagne devrait désormais payer plus pour le gaz algérien.

    La réconciliation est-elle possible ?

    Il y a quelques jours, le président Tebboune a choisi d’aggraver la rupture en suspendant un traité d’amitié vieux de 20 ans avec l’Espagne. De plus, il a menacé de geler les échanges entre les deux pays, mais s’est abstenu de couper complètement l’approvisionnement en gaz. Il a fait valoir que la décision espagnole était une « violation du droit international » et que l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc « ne peut être tolérée ».

    La réconciliation avec Madrid n’était possible, a ajouté Tebboune, que si l’Espagne revenait au droit international et reconnaissait le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.

    Le changement de politique de Madrid a non seulement plongé le gouvernement Sanchez dans un dilemme majeur, mais est susceptible de créer un nouveau conflit à la périphérie sud de l’Europe. Cela survient à un moment où le conflit gazier entre l’Europe et la Russie s’aggrave, avec une « nouvelle ligne de front émergeant dans le Sud », comme l’ a récemment écrit l’influent journal espagnol El Pais.

    Pendant ce temps, la Commission européenne est entrée dans la mêlée, mettant en garde Alger contre l’imposition d’un blocus commercial espagnol total. Le bras exécutif de l’UE a menacé de repousser avec des sanctions, ce qui a poussé le président Tebboune à céder et à annoncer que les contrats gaziers avec l’Espagne et l’Europe seraient honorés. Même le commerce bilatéral se poursuivrait sans interruption, a-t-il dit.

    Néanmoins, un blocus gazier reste l’éléphant dans la pièce alors que l’UE et l’Algérie cherchent à normaliser à nouveau leurs relations. Malgré la guerre de la Russie en Ukraine, Alger est resté un proche allié de Moscou et s’est jusqu’à présent abstenu de dénoncer publiquement l’invasion. Le géant gazier russe Gazprom est un acteur majeur des champs gaziers nord-africains grâce à ses multiples participations dans divers opérateurs nationaux.

    En fin de compte, personne ne peut dire à quel point le président russe Vladimir Poutine utilisera son puissant effet de levier dans la région.

    DW, 16.06.2022

    #Algérie #Espagne #UE #Russie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental

  • Agencias de inteligencia infiltran medios y periodistas

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    Por Nydia Egremy/Mejico Global

    Ya sea mediante el soborno o el acoso, los periodistas que colaboran con agencias de inteligencia difunden o silencian contenidos para ocultar la verdad. En ese juego sucio, comunicadores inescrupulosos incumplen su función social para transformarse en voceros del poder: no confirman la veracidad de los hechos y destruyen reputaciones al tiempo que descalifican a gobiernos legítimos. Esa añeja simbiosis busca el control social y empaña el trabajo de periodistas comprometidos y críticos que exponen su vida al cubrir fielmente conflictos y crisis.

    Ocultar la verdad y subvertir el ejercicio del derecho a la información es lo que está detrás del uso de periodistas y medios de comunicación por cuenta de los servicios de inteligencia del planeta que desorientan, atizan las diferencias y tergiversan los hechos. Se ignora cuántos periodistas están en las nóminas de esos servicios, qué países están más penetrados y cuáles son los servicios que prestan al poder. Lo que sí se confirma es que ese vínculo se expresa en textos e imágenes engañosos y tendenciosos a partir de fuentes dudosas, cifras poco confiables y eufemismos que distorsionan la realidad.

    Aunque los gobiernos y las agencias niegan que integren en su nómina a reporteros y medios, es usual que paguen sobornos para difundir información a modo. Destaca la Operación Zenzontle (Mockingbird, cuyo canto engaña a otras aves), que a mediados del siglo pasado fue ideada por la Agencia Central de Inteligencia (CIA) de Estados Unidos (EE. UU.) para infiltrar a medios impresos y electrónicos, periodistas y escritores afines, a cambio de sobornos.

    Antes de dirigir la CIA, Richard Helms se desempeñó como periodista en la agencia United Press International (UPI) y actuó como agente de inteligencia. Con estos logros, Zenzontle fue tan efectiva que el copropietario de The Washington Post, Phillip Graham, expresó: “Siempre puedes encontrar a un periodista más barato que una prostituta de lujo”.

    En la actualidad esto sigue vigente. El analista Jason Simpkins señala que el Gobierno de George W. Bush, en su guerra contra el terrorismo, falsificó datos sobre el supuesto éxito en la guerra de Irak y los transmitió en 77 canales televisivos. Es un hecho que al menos 20 agencias federales, incluido el Departamento de Estado, producen y distribuyen información manipulada a los medios. Es el triunfo de la propaganda sobre la información legítima, concluye Simpkins.

    Periodismo direccionado

    Esa perversa complicidad fue analizada por el Premio Pulitzer Carl Bernstein en su texto La CIA y los Medios, publicado en octubre de 1977. Ahí explicaba el tráfico de influencias y compromisos editoriales entre el poder político y los medios; en el subtítulo, Bernstein describía que los más poderosos medios estadounidenses trabajaban, guantes en la mano, con esa agencia y que la misión de los periodistas cooptados consistía en servir de ojos y oídos para la CIA; reportar lo que habían visto o escuchado en una fábrica del este europeo, en una recepción diplomática en Bonn o en el perímetro de una base militar en Portugal.

    En otras ocasiones, su misión era más compleja: plantar sutilmente piezas de información errónea fabricadas por los servicios secretos, reunir a espías extranjeros con agentes estadounidenses u ofrecer almuerzos o cenas donde se aleccionaba a periodistas extranjeros con propaganda para que la repitieran. También era usual dotarlos de hotel y oficinas para obtener información sensible, citaba Bernstein.

    Aunque esa nefasta complicidad parecía cosa del pasado, en noviembre de 2014 resurgió el recuerdo de la Operación Mockingbird, cuando un informe del Senado de EE. UU. concluyó que la CIA dio a medios y periodistas información manipulada sobre las supuestas bondades de sus técnicas de interrogatorio en sospechosos de terrorismo para que elaboraran artículos, libros y emisiones. Con ello, la agencia buscaba aminorar las críticas públicas tras conocerse el fracaso de su Programa de Detención e Interrogatorios, calificado por muchos de abierta tortura.

    Lea también : Marruecos: un wikileaks con periodistas extranjeros a sueldo

    El informe agrega que desde 2005 periodistas y medios aceptaron promover la falsa versión de la CIA sobre la eficiencia de la tortura; uno de ellos fue el reportero de The New York Times (NYT) Douglas Jehl. En junio de ese año, y con testimonios de ex agentes, la cadena NBC sostuvo la falsedad de la versión de Jehl; con ello, la cadena no buscaba el interés público sino salvar su imagen ante el creciente rechazo de la sociedad a este rol de los medios.

    El informe añade que a fines de 2002, el entonces vicepresidente Richard Cheney y otros funcionarios de la CIA convencieron al NYT para censurar en un artículo el nombre de un país (Tailandia) que aceptó albergar una prisión secreta de la CIA. Esa información salió a la luz por el trabajo de periodistas comprometidos con la verdad.

    Una sorprendente confesión

    El diario alemán Frankfurter Allgemaine Zeitug (FAZ) es el de mayor distribución diaria en el extranjero (148 países) y su línea editorial de centro-derecha o liberal-conservadora es definida por una cooperativa de cinco editores. Uno de ellos era Udo Ulfkotte. En octubre pasado Ulfkotte admitió que a cambio de sobornos publicó artículos redactados por la CIA y otros servicios de inteligencia, incluidos los alemanes, así como de la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN).

    En su inédita confesión, Ulfkotte afirma: “Mentí, desinformé, manipulé la verdad a cambio de dinero”. El también ex asesor del Gobierno alemán explica que actuó así porque fue educado para mentir, traicionar y no decir la verdad al público; admite que se hartó de ser pro estadounidense y de que Alemania sea una colonia de EE. UU. Y confesó que la actual cobertura de la prensa occidental –y de FAZ– en la crisis de Ucrania es, además de sesgada, un “claro ejemplo de manipulación de la opinión pública”.

    Parecía que editores y periodistas se pusieron cascos virtuales impermeables al sonido para publicar que Rusia preparaba una guerra inminente, destaca Ulfkotte. En su libro Periodistas comprados reseña que como él, muchos colegas desinforman a solicitud de las agencias de inteligencia y afirma que la revista alemana Der Spiegel publicó que el Boeing malasio derribado sobre Ucrania (julio de 2014) fue por un misil ruso. Tal afirmación, admite, fue bajo el dictado de los servicios secretos pues no había pruebas.

    Antes de la confesión de Ulfkotte, los documentos filtrados por Edward Snowden en julio de 2013 revelaron la estrecha relación entre la prensa corporativa y las agencias de inteligencia. Sin embargo, a tres meses de esa revelación, el periodista Robert Vargas, de The Telegraph, preguntaba: ¿Por qué los medios ignoran la relación entre la Agencia de Seguridad Nacional (ASN) con la inteligencia alemana? Contra lo que se supondría de que estarían ansiosos por abordarlo, Vargas subrayaba que medios estadounidenses, británicos y alemanes no habían publicado nada.

    Calumniar por consigna

    Desde el triunfo de la Revolución Cubana las agencias de inteligencia estadounidenses han gestado masivas campañas de tergiversación contra la isla. A esa sistemática ofensiva de los medios de ese país, se suma la reciente filtración de un informe de cinco páginas de la Oficina Federal de Investigación (FBI) sobre la presunta injerencia de la Dirección de Inteligencia (DI) cubana en el ámbito académico de EE. UU.

    En su artículo Jugando a la noria. Periodismo recalentado y refritos del FBI, el periodista Miguel Fernández Díaz explicaba en septiembre pasado que el columnista especializado en seguridad nacional en The Washington Post, Bill Gertz, se apresuró a comentarlo sin cotejar la veracidad y enseguida Fox News reprodujo el documento que exacerbó a la oposición cubana.

    El mayor caso de manipulación mediática por el Gobierno y las agencias estadounidenses ocurrió entre 1999 y 2001, cuando la prensa de aquel país se sumó a la feroz campaña contra los cinco antiterroristas cubanos procesados injustamente por espionaje. Documentos oficiales obtenidos por el mecanismo de transparencia estadounidense (FOIA), confirman que periodistas y medios recibieron fuertes sumas para influir en el jurado y la opinión pública.

    Entre quienes escribieron por consigna figuran la Oficina de Transmisiones Cuba –que opera Radio y TV Martí- a cambio de 37 millones de dólares anuales; Ariel Remos, del Diario las Américas (quien recibió unos 25 mil dólares); el reportero del Miami Herald, Wilfredi Cancio Isla (22 mil dólares); la editora del Diario Las Américas, Herren Fele (5 mil 800 dólares) y el conductor de Radio Mambí Enrique Espinosa (10 mil dólares).

    Carlos Alberto Montaner recibió más de 40 mil dólares por atacar a Los Cinco en su columna del Miami Herald y el reportero del Nuevo Herald Pablo Alfonso que recibió pagos totales por 252 mil 325 mil dólares. Todos deslizaron falsos vínculos de los acusados con el espionaje, aludieron evidencias espurias, omitieron pruebas a su favor y tergiversaron los hechos.

    En el mundo han salido a la luz otros casos de medios y directivos pagados por los servicios de inteligencia. Un cable de WikiLeaks reveló que el director de Al Jazeera, Wadah Khanfar, manipuló información al gusto de la Agencia de Inteligencia de Defensa (AID) estadunidense y tuvo que dimitir. Cuando esa agencia protestó por la cobertura negativa del canal, Khanfar retocó la información.

    El hacker Chris Coleman afirmó que la Dirección General de Estudios y Documentación (el servicio de inteligencia en el exterior de Marruecos) pagó a periodistas extranjeros para que sus artículos y reportajes vincularan al Frente Polisario, de la República Árabe Saharauí Democrática (RASD), con el terrorismo yihadista. Así se revela en el artículo WikiLeaks del maizen: graves secretos del régimen marroquí al descubierto, del catedrático español Carlos Ruiz Miguel.

    En su blog Desde el Atlántico, Ruiz cita a Coleman cuando afirma que esa agencia habría pagado a periodistas como Richard Miniter (NYT, The Washington Post y Forbes), así como al periodista Joseph Braude, que transmitían en sus despachos la falsa impresión de que los saharauís del Frente Polisario se vinculaban con el terrorismo yihadista.

    Periodismo infiltrado

    La abogada Eva Golinger ha denunciado el financiamiento del Departamento de Estado a prensa y periodistas opositores en Venezuela y ha advertido que programas similares existen en otros países de América Latina. A su vez, el periodista estadounidense Jeremy Bigwood sostiene que agencias estadounidenses, como el muy polémico Consejo Superior de Radiodifusión (Broadcassting Board of Governors), financian en secreto a medios y periodistas con el argumento de apoyar el desarrollo de los medios en más de 70 países.

    Entre 1993 y 2005 la inteligencia de Alemania (BND) reclutó a periodistas para vigilar a sus colegas: qué temas investigaban, sus fuentes y vida privada. Según el ex espía Wilhelm Dielt, que trabajó para la revista Focus a cambio de 380 mil dólares bajo el nombre clave Dalí, otras redacciones infiltradas fueron Der Spiegel, Stern, Berliner Zeitung y Süddeutsche Zeitung.

    En 2012, el periodista del NYT Mark Mazzett envió copia de un artículo de su colega la columnista Maureen Dowd, a la vocera de la CIA Marie Harf. El artículo de Dowd se refería a una filtración de la agencia en Hollywood sobre la cinta Zero Dart Thirty (sobre Osama bin Laden).

    En agosto de 2013, el editor y redactor Wayne Madsen citaba que agentes de inteligencia que operan bajo cobertura periodística asumen distintos roles y trabajan para los servicios de inteligencia. Los medios donde se infiltran son Radio Free Europe, Radio Free Liberty, Radio Free Asia, Alhurra, Radio Sawa, Radio y TV Martí, así como en La Voz de América. Otros medios señalados como fachada de la CIA son Kyuv Oistm Cambodia Daily y Lidove Noviny de Praga.

    No son pocos los periodistas que, amparados en la imagen de “independientes”, logran financiamiento y autorización para acompañar al Ejército y la Armada de EE. UU. en sus operaciones, a cambio de artículos benevolentes. Para el analista británico del Centro de Estudios para la Defensa y la Seguridad, Martin Edmonds, esa subordinación es inaceptable, pues afecta su rol en la democracia y pierden toda credibilidad e independencia, afirma.

    Corresponsales, periodistas independientes, editores, directivos de canales informativos, columnistas y comentaristas están hoy en la mira de los servicios de inteligencia. Documentos de Snowden confirman que el Centro Gubernamental de Comunicaciones (GCHQ), una de las tres principales agencias de inteligencia británicas, clasifica a los periodistas de investigación como amenaza similar a los terroristas, hackers y criminales. Además, ésa y otras agencias envían mensajes spam, monitorean medios sociales y usan sofisticadas herramientas para manipular por internet encuestas, estadísticas y cifras.

    A modo de conclusión, cabe subrayar que por esa oscura relación aumenta la desconfianza ciudadana en los medios y nadie rinde cuentas.

    Miradas encontradas, 25 mars 2022

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  • L’UE, Sanchez, le Makhzen et …les autres

    L’UE, Sanchez, le Makhzen et …les autres

    Union Européenne, Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    L’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques …

    Rien ne va plus entre Alger et Madrid. Le revirement du gouvernement de Pedro Sánchez sur la question du Sahara occidental chamboule les relations entre les deux pays du pourtour méditerranéen, par ricochet le partenariat avec l’Union Européenne et pourrait changer la donne géopolitique et stratégique de la région euro-méditerranéenne. C’est une sidération qui a saisi l’Espagne et les membres de l’UE par la riposte en haute intensité de l’Algérie qui sont surpris par son offensive diplomatique. Et d’une, la crise s’installe dans la durée, dont les conséquences ne sont pas mesurables à court terme et d’autre part, l’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques par sa proximité géographique, elle assure aussi la stabilité de la région, notamment sur les questions de sécurité et d’immigration, outre celles liées au domaine économique.

    La stratégie du gouvernement Sanchez est de se poser en victime politique d’Alger. En premier lieu, il a cherché à obtenir le soutien de Bruxelles. Ce qu’il a arraché. La riposte forte d’Alger n’a pas tardé. Le ministère des affaires étrangères a dénoncé, dans une sévère mise au point rendue publique le samedi 11 juin, « le parti pris » de l’Union Européenne en faveur de l’Espagne dans le différend politique qui l’oppose à l’Algérie, qualifiant de « fantaisistes » les insinuations de la commission européenne s’agissant des contrats gaziers liant Alger à Madrid.

    Après s’être plaint à Bruxelles, Pedro Sanchez évoque, avec ridicule, la « main de Poutine » derrière la décision algérienne. Une grossière manœuvre qui ne passe pas auprès de l’opinion publique espagnole, ni les allégations émanant du Makhzen sur une «prétendue réunion extraordinaire de la Ligue arabe en vue d’en sortir avec une déclaration de solidarité avec l’Algérie ».

    La répartie d’Alger est aussi cinglante que forte pour ceux qui doute de la diplomatie algérienne à faire face à ces assertions. «L’Algérie, qui est convaincue du bien-fondé de sa position et de la justesse des décisions politiques souveraines qu’elle a prises à cet égard, se passe de l’obtention des positions de soutien, que ce soit des pays frères ou amis ou des organisations internationales », souligne un communiqué du ministère des affaires étrangères qui dément formellement ces allégations, en contradiction totale avec les valeurs de la diplomatie algérienne qui exerce ses fonctions en toute transparence et souveraineté.

    Il rappelle une nouvelle fois le caractère strictement bilatéral et politique de la crise actuelle avec le gouvernement espagnol actuel en raison du manquement de ce dernier à ses devoirs envers la décolonisation du Sahara Occidental selon le droit international.

    Fil d’Algérie, 19 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Maroc #UE

  • La UE, Sánchez, el majzén y …los demás

    Unión Europea, Argelia, España, Marruecos, Sahara Occidental, Pedro Sánchez,

    Argelia es un socio clave para Europa en el sentido de que es un socio fiable que proporciona una parte importante de sus necesidades energéticas …

    No pasa nada entre Argel y Madrid. La marcha atrás del gobierno de Pedro Sánchez en la cuestión del Sáhara Occidental está alterando las relaciones entre los dos países del Mediterráneo, y a su vez la asociación con la Unión Europea, y podría cambiar la situación geopolítica y estratégica en la región euromediterránea. España y los miembros de la UE quedaron atónitos ante la respuesta de alta intensidad de Argelia, que les sorprendió por su ofensiva diplomática. Por un lado, la crisis va a durar, cuyas consecuencias no son mensurables a corto plazo, y por otro, Argelia es un socio clave para Europa en el sentido de que es un socio fiable que le proporciona una parte importante de sus necesidades energéticas gracias a su proximidad geográfica, y también garantiza la estabilidad de la región, especialmente en cuestiones de seguridad e inmigración, además de las relacionadas con el ámbito económico.

    La estrategia del gobierno de Sánchez es hacerse pasar por víctima política de Argel. En primer lugar, trató de obtener el apoyo de Bruselas. Esto se obtuvo. La fuerte respuesta de Argel no se hizo esperar. El Ministerio de Asuntos Exteriores denunció, en un duro comunicado hecho público el sábado 11 de junio, la « parcialidad » de la Unión Europea a favor de España en el contencioso político que le enfrenta a Argelia, calificando de « fantasiosas » las insinuaciones de la Comisión Europea sobre los contratos de gas que unen a Argel con Madrid.

    Tras quejarse a Bruselas, Pedro Sánchez evoca ridículamente la « mano de Putin » detrás de la decisión argelina. Una burda maniobra que no gusta a la opinión pública española, ni tampoco las acusaciones que emanan del Majzen sobre una « supuesta reunión extraordinaria de la Liga Árabe con vistas a salir con una declaración de solidaridad con Argelia ».

    La respuesta de Argel es tan mordaz como contundente para quienes dudan de la diplomacia argelina ante estas afirmaciones. « Argelia, que está convencida de la validez de su posición y del acierto de las decisiones políticas soberanas que ha tomado al respecto, no necesita obtener posiciones de apoyo, ni de países hermanos o amigos, ni de organizaciones internacionales », señala un comunicado del Ministerio de Asuntos Exteriores, que niega formalmente estas acusaciones, que están en total contradicción con los valores de la diplomacia argelina, que ejerce sus funciones con total transparencia y soberanía.

    Recuerda una vez más el carácter estrictamente bilateral y político de la actual crisis con el actual gobierno español, debido al incumplimiento de este último de sus deberes para con la descolonización del Sáhara Occidental según la legalidad internacional.

    Fil d’Algérie, 19 jun 2022

    #Argelia #España #Marruecos #SaharaOccidental #PedroSanchez #UE

  • Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

    Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

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    Le Maroc et les États-Unis entament les manœuvres militaires African Lion 2022

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés prendront part à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Les armées du Maroc et des États-Unis (US) organisent dès lundi et jusqu’au 30 juin les manœuvres militaires « African Lion 22 », les plus importantes du continent, avec des exercices dans différentes régions du pays et près du Sahara occidental.

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés participeront à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Au Maroc, les exercices se dérouleront dans des zones d’entraînement à Kenitra (nord) et dans le sud du pays à Agadir, Tan Tan, Tarudant et Greir Labouhi – une ville située sur la frontière avec le Sahara occidental – où ces manœuvres sont organisées pour la deuxième année consécutive.

    Le choix des zones d’entraînement a suscité beaucoup d’attente lors de la précédente édition de « African Lion 21 » en raison de l’incertitude jusqu’au dernier moment de savoir si elles incluraient pour la première fois le territoire du Sahara, puisque ces manœuvres ont eu lieu quelques mois après l’annonce, en décembre 2020, du président américain de l’époque, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole.

    L’armée américaine a annoncé à l’époque que les exercices devaient avoir lieu à Greir Labouhi, situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest des camps de Tindouf (en territoire algérien) contrôlés par le Front Polisario.

    Le Commandement central des forces armées américaines pour l’Afrique (AFRICOM) a expliqué que l’édition actuelle d’African Lion22 comprendra des manœuvres interarmées dans différentes zones opérationnelles sur terre, dans les airs et en mer, ainsi que d’autres opérations de décontamination des risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).

    Les exercices « African Lion » sont, selon les experts, une démonstration de la force de la coopération militaire entre les États-Unis et le Maroc, qui a adopté ces dernières années une feuille de route pour la modernisation des équipements de son armée, avec la France et les États-Unis comme principaux fournisseurs.

    El Faro de Melilla, 19 juin 2022

    #Maroc #EtatsUnis #AfricainLion #ExercicesMilitaires

  • Révélations : Réseaux d’influence marocains en Espagne

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    Le modus operandi du Maroc est (presque) toujours le même, pour amener de nombreux pays à servir ses sombres desseins, et à se plier à ses complots et caprices. Ses méthodes se résument en trois maitres-mots. A savoir : infiltration, corruption et chantage. C’est de la sorte que le palace de Marrakech Mammounia a été rendu célèbre, et qu’un livre-brûlot lui a même été consacré. Beaucoup de hauts responsables et d’élus français, reçus à l’œil dans cet hôtel de luxe, ont été filmés à leur insu dans des attitudes indécentes et humiliantes. Objectif : les faire chanter par la suite, et leur dicter leurs positions et déclarations, notamment concernant le Sahara Occidental.

    Le recours outrancier par les services de renseignements marocains au logiciel espion Pegasus entre également dans les expédients où l’immoralité le dispute allègrement à la vénalité. S’agissant de l’Espagne, s’il est désormais pleinement établi que Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol, est victime d’un odieux chantage marocain, pour avoir retourné sa veste concernant la question de décolonisation du Sahara Occidental, à cause des affaires de son épouse menées au royaume chérifien, nous apprenons que cet individu est loin d’être le seul, et que le Makhzen, des années durant, a tissé un réseau tentaculaire au sein des circuits décisionnels et politiques du royaume chérifien.

    Les révélations qui concernent l’Espagne, parlent de toute une légion en passe de mener son travail de récupération et d’infiltration. Celle-ci, enhardie par la trahison de Pedro Sanchez, tente de pousser ses pions de plus en plus loin, et d’étendre et de diversifier son réseau tentaculaire. Cette manière de procéder n’est pas sans rappeler la méthode prisée par le lobby sioniste depuis le congrès de Bâle de 1897. L’empreinte d’André Azoulay y est particulièrement visible. Conseiller spécial de Mohamed VI, ce juif sioniste, gère carrément le Maroc par procuration. Dans le privé, le roi l’appelle carrément « tonton », ce qui donne une idée assez précise de cette proximité particulièrement toxique.

    L’USFP, un parti marocain réputé proche du Makhzen, reconnait que sa propagande envers Madrid est menée aussi bien par des diplomates, des artistes, des hommes politiques, des associations que des agents du renseignement ainsi que des opérateurs économiques. Le Maroc se targue ainsi de disposer d’une diaspora estimée à près d’un million de sujets de Mohamed VI, ce qui n’est en effet pas négligeable, d’autant que c’est utilisé à très mauvais escient.

    « Cependant, la première et la plus importante source de soutien espagnol à la cause du Makhzen, se trouve chez ceux qui, à un moment ou à un autre, ont occupé les bureaux de Ferraz 70. La liste des Pro -Marocain dans le PSOE est long : les anciens présidents Felipe González et José Luis Rodríguez Zapatero sont rejoints par les anciens ministres des Affaires étrangères Miguel Ángel Moratinos et Trinidad Jiménez ; l’ancienne vice-présidente María Teresa Fernández de la Vega ; anciens ministres José Bono et María Antonia Trujillo, figure mineure de « la famille socialiste » qui, en lot de consolation, devient ministre de l’Éducation nationale de l’ambassade d’Espagne à Rabat. Tous deux sont rejoints par leurs voyages sur l’autre rive de la Méditerranée, avec le corps d’un roi et sous l’invitation de la dictature marocaine ».

    Ces révélations ainsi que la longueur de cette liste donnent froid dans le dos. Le dernier voyage de Zapatero au Maroc a eu lieu la semaine dernière, en tant que l’une des vedettes d’un forum de dialogue entre les religions à Tanger. Nul doute qu’il s’agit là d’un vulgaire voyage d’agréments, et d’une forme de corruption qui ne dit pas son nom. L’importance des postes occupés par cette armée d’intrigants et de lobbyistes aussi. Et d’ajouter, sans surprise aucune que «Le lobby marocain en Espagne s’appelle PSOE», écrit le journaliste Javier Otazu dans ‘Le Maroc, l’étrange voisin’, republié ce mois-ci par Los Libros de Catarata.

    Otazu, ancien délégué de l’agence Efe à Rabat avec 16 ans de résidence et de travail dans le pays voisin, connaît le plus infime détail de la réalité marocaine aux multiples facettes. Otazu identifie même le cadre, le luxueux hôtel Le Mirage dans la charmante Tanger, où a commencé l’idylle du PSOE avec le Maroc, dont Pedro Sánchez et les ministres José Manuel Albares et Luis Planas sont aujourd’hui les dignes héritiers. Les cadres et élus du PSOE ont eux aussi leur palace de luxe, mais à Tanger, pas à Marrakech, où est situé le palace dédié aux dirigeants français.

    Le Mirage, réservé au PSOE ibérique, a dû en « ferrer « plus d’un à voir le peu d’empressement que met l’actuelle coalition gouvernementale à remettre à sa place Pedro Sanchez. Le Mirage compte en effet pas mal de gros poissons à son tableau de chasse. « José Luis Rodríguez Zapatero et Trinidad Jiménez y ont passé Noël en 2014 avec leurs familles, probablement sur les conseils de Felipe González, un habitué qui aimait tellement l’endroit qu’il a même acheté un manoir à proximité qu’il a gardé pendant plusieurs années et qu’il a ensuite revendu.

    Dans l’enceinte du Mirage, certaines des alliances les plus solides que le Maroc ait dans le monde se sont forgées », explique le journaliste. Certains des clients les plus illustres de l’hôtel, ajoute Otazu, « finissent par être récompensés par une invitation à la fête du trône, une somptueuse réception organisée dans un palais différent le 30 juillet de chaque année ». Parmi les lauréats figurent González et Zapatero, qui à leur tour ont été décorés de la « classe exceptionnelle Wisam Alaooui. Le même journaliste décrit Moratinos comme « le véritable factotum du lobby marocain en Espagne » . Or, les acquis marocains arrachés en Espagne ont beau paraitre impressionnants, ils n’en demeurent pas moins fragiles et éphémères, car obtenus par la tricherie, la corruption, le chantage et les mensonges.

    Mehdi Ghayeb

    La patrie news, 18 juin 2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Lobbying