Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara adelante

    Sahara Occidental, Reincidente, Sahara adelante, concierto,


    La amistad en tres sorbos amargos como la vida
    Suave como la muerte dulce como el amor
    Lagrimas despiertas dibujan en la arena
    Las ansias infinitas por recuperar
    Su cielo y sus estrellas, su casa y sus huellas
    Su tierra y su familia, su patria y su libertad
    Sahara adelante el puño y la garganta
    Las armas, la esperanza, la generosidad
    Viven de las sobras, caridad y muy buenas obras
    Y un corazón que difumina la necesidad

    Sahara adelante

    Son los traicionados, los eternos olvidados
    De este mundo despiadado que ya no quiere ver
    Lo simplemente humano, lo que no abarcan nuestras manos
    Si no es en documentales pa dormir la digestión

    Sahara adelante

    Si no es televisivo
    Ha perdido su atractivo
    Solo es un rumor lejano
    Que agitan cuatro colgaos
    No queremos hacer
    Del mundo una sala de espera
    Pon tu granito de arena
    Pa que su desierto se llame libertad

    Sahara adelante

    Puede que sea tarde ya
    Pero no te rindas jamás
    Puede que ya no te quieran escuchar

    Pero no te rindas jamás

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    #SaharaOccidental #Reincidente #SaharaAdelante

  • Wikileaks : Les rapports entre l’Algérie et le Maroc

    Wikileaks : Les rapports entre l’Algérie et le Maroc

    Maroc, Algérie, Wikileaks, Sahara Occidental, Front Polisario,

    L’obsession algérienne, propagande contre le Front Polisario et un alignement total sur les Américains
    par Luones Guemache

    Soixante-dix pages de mémos diplomatiques émanant essentiellement de l’ambassade américaine à Rabat et couvrant la période entre 2005 et 2009. TSA s’est procuré les notes de la diplomatie américaine sur le Maroc, avant leur publication sur le site américain Wikileaks. Ces documents relatent notamment les conversations entre des responsables américains et des officiels marocains à Rabat : les ministres de l’intérieur et des affaires étrangères, les chefs des renseignements intérieurs et du contre-espionnage, de hauts cadres de l’Etat…

    On y trouve un peu de tout mais certains sujets reviennent régulièrement dans les échanges entre les Américains et leurs interlocuteurs marocains : la lutte contre le terrorisme islamiste au Maghreb et dans la région du Sahel, l’Algérie, la gestion de l’islam dans le Royaume ainsi que des sujets internationaux comme le nucléaire iranien -on apprend par exemple que Rabat était opposé à la bombe dès 2006 bien avant la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 2009.

    Les documents mettent au jour l’obsession algérienne chez les responsables marocains. Dans leurs conversations avec les responsables américains, les Marocains mettent souvent en avant « le manque de coopération » des Algériens en matière de lutte contre le terrorisme dans la région. Ils imputent l’émergence d’Aqmi aux « échecs » d’Alger en matière de lutte contre le terrorisme. Une analyse que les Américains ne partagent pas. Selon eux, c’est au contraire grâce aux succès de l’Algérie que l’ex-GSPC a été contraint de s’associer avec Al-Qaïda pour créer Aqmi.

    Des responsables ont suggéré un lien direct entre le Front Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). On découvre aussi une implication plus importante qu’on pouvait l’imaginer de Rabat au Sahel. On apprend par exemple qu’en 2007, le Niger avait sollicité l’appui militaire du Maroc contre un groupe terroriste qui a pénétré depuis son territoire depuis l’Algérie. Pourquoi une telle demande n’avait-elle pas été adressée directement à l’Algérie ? Mystère.

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    Quand les responsables marocains parlent de l’Algérie comme d’une menace
    par Yazid Slimani

    Dans leurs entretiens avec les diplomates et les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de mettre de la mauvaise volonté pour coopérer avec eux dans la lutte anti-terroriste. C’est par exemple le cas du Directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. « La coopération avec les Algériens est erratique affirme Hammouchi. Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ces sont des partenaires difficiles, ajoute Yassine Mansouri (chef de la Direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain, ndlr) », rapporte une note diplomatique du 31 juillet 2007, obtenue par TSA avant sa publication sur Wikileaks.

    Plus tôt la même année, le Directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi « suggéré que l’émergence d’AQMI était principalement due aux échecs du gouvernement algérien », rapporte une note du 18 mai. Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique anti-terroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond en effet que « le GSPC a été forcé de s’associer avec AQMI parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser ».

    Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur «s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».

    Les documents de Wikileaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire. Une inquiétude rapportée notamment dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Omar Hilale et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ « un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc. Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire même s’il n’est que naissant ». « Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après, a-t-il dit », précise la note.

    Enfin, selon Rabat, si les relations bilatérales avec Alger ne s’arrangent pas, la responsabilité serait entièrement algérienne. Dans le mémo du 31 juillet 2007, les diplomates américains rapportent qu’après une visite à Alger, Fouad Ali Himma, adjoint au ministre de l’Intérieur leur a affirmé que « les efforts marocains répétés pour réduire l’abîme diplomatique ont été rejetés. Il a assuré avoir dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient », citent-ils. Il a attribué ce qu’il décrit comme l’intransigeance algérienne à l’écart générationnel et de mentalités entre les dirigeants des deux pays », rapporte la note américaine qui précise que Himma est un proche du roi Mohammed VI souvent considéré comme plus puissant que le ministre de l’Intérieur lui-même.

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    En proie à de nombreux problèmes, l’armée marocaine est préoccupée par le Front Polisario et l’Algérie
    par Samir Allam

    C’est un portrait peu flatteur que les diplomates américains dressent de l’armée marocaine. Dans un câble classé « secret » daté d’août 2008 et révélé par le site Wikileaks, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent une armée marocaine en proie à des problèmes de corruption, une bureaucratie inefficace, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, des menaces récurrentes de radicalisation de certains de ses soldats, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental.

    Les effectifs de l’armée marocaine sont estimés à 218.000 soldats, selon le mémo de l’ambassade américaine à Rabat. L’armée de terre compte 175.000 soldats, 13.000 militaires composent la force aérienne est 7.800 sont dans la marine. La gendarmerie, qui « dépend directement du roi », compte 22.000 éléments. Le salaire moyen pour les militaires soldats est d’environ 2.000 dirhams (270 USD) par mois, note le mémo. Les officiers sont mieux rémunérés, avec un salaire de départ d’environ 6.000 dirhams (USD 850) par mois. « Avec des avantages tels que le logement gratuit, ces (salaires) sont raisonnablement compétitifs dans le contexte marocain », souligne le document.

    Le Sahara occidental constitue la principale préoccupation de l’armée marocaine. A une certaine période –que la note ne précise pas–, entre 50% et 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.
    Sans surprise, l’autre préoccupation majeure de l’armée marocaine concerne l’Algérie. Selon le document américain, l’armée marocaine possède des « plans d’urgence » et effectue des simulations stratégiques pour contrer une possible attaque algérienne. Toutefois, l’armée marocaine ne dispose pas de troupes déployées le long de la frontière algérienne, selon le mémo. Les militaires marocains sont stationnés dans des garnisons situées à des centaines de kilomètres de la frontière algérienne d’où ils pourraient se déployer en cas d’incursion algérienne.

    Selon les diplomates américains, bien que la frontière entre les deux pays soit fermée et les relations froides, l’Algérie ne constitue pas une menace imminente pour le Maroc. Dans le cas d’une confrontation entre les deux pays, celle-ci aurait lieu via le Front Polisario, estiment-ils.

    Enfin, les Américains évoquent une solide coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc. Mais les rédacteurs du document doutent des capacités du Maroc à acquérir des équipements militaires haut de gamme pour moderniser son armée. La cause ? Les coûts élevés de ces équipements ne sont pas à la portée des modestes moyens du royaume.

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    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc»
    par Sonia Lyes

    Les documents de Wikileaks, révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI.

    « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.

    Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien.

    Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».

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    A Alger, la CIA dispose de sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes
    par Yazid Slimani

    Pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte anti-terroriste au Sahel contre Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ce qui ressort des derniers documents diplomatiques révélés par Wikileaks. « Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaida au Sahel et au Maghreb », affirme ainsi l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010, soit juste après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports.

    Les diplomates américains saluent l’intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l’Algérie. Mais ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes pour partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays et reprochent aux forces de sécurité de ne pas avoir transmis les informations qui auraient pu éviter les attentats de décembre 2007 contre les Nations Unies à Alger.

    La coopération dans le domaine du renseignement se fait aussi par l’intermédiaire d’une base active de la CIA qui possède sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes armés sur le territoire algérien via l’Africom. Cette présence de la CIA en Algérie n’a été publiquement révélée qu’en 2009 après l’affaire Warren, l’espion qui avait violé deux algériennes après les avoir droguées.
    D’ailleurs un câble datant du 1er février 2009 publié ces derniers jours par le quotidien libanais Al Akhbar, révèle que l’Etat algérien a fait pression sur la presse pour qu’elle cesse de couvrir cette affaire. Deux jours après la révélation du scandale, « il avait complètement disparu de la presse. L’absence quasi totale de couverture dans la presse publique montre bien que le gouvernement préfère que cette histoire s’apaise », est-il rapporté dans le même mémo.

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    Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main
    par Samir Allam

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Sahara occidental, a expliqué le président Bouteflika.

    « Je ne serrerai pas la main du roi ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert » et « sans expérience », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, son plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour », a-t-il déploré.

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du premier ministre à Rabat. «Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue», avait alors déclaré Bouteflika.

    TSA-Algérie, décembre 2010

    #Maroc #Algérie #Wikileaks #SaharaOccidental #FrontPolisario

  • Comment le Maroc nous espionne sans réaction du gouvernement

    Comment le Maroc nous espionne sans réaction du gouvernement

    Espagne, Maroc, Pedro Sanchez, José María Aznar, Espionnage, Pegasus, Sahara Occidental,

    Incruster Pegasus dans le téléphone portable de Sánchez ou humilier Aznar, certaines de ses attaques

    Fernando Rueda

    Cette question rhétorique m’a été posée au cours d’une conversation détendue par un ami du monde du renseignement. Nous parlions de la manière dont le Maroc avait enfreint une règle non écrite entre pays amis et espionné le président Pedro Sánchez et plusieurs de ses ministres dans un geste totalement inamical. Le gouvernement a-t-il expulsé ou, du moins, pris des mesures punitives à l’encontre du délégué en Espagne de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), basé dans son ambassade à Madrid ?

    Les relations entre les services de renseignement espagnols et marocains ont toujours été compliquées, tout comme les relations entre leurs dirigeants politiques. Les voisins de l’autre rive se battent toujours pour obtenir davantage de concessions politiques, et ils le font avec toutes les armes à leur disposition, n’importe lesquelles. Ils savent que depuis l’avènement de la démocratie, les autorités espagnoles sont peu enclines à sévir lorsqu’ils sortent du rang.

    La revanche du Maroc sur Aznar

    Demandez à José María Aznar. En 2008, on a appris que la ministre française de la Justice, Rachida Dati, était enceinte, mais on ignorait qui serait le père de l’enfant. Le moulin à rumeurs a spéculé et spéculé, mais les noms des candidats supposés ne sont pas apparus. En septembre, le journal L’Observateur du Maroc a affirmé que le père était l’ancien président Aznar. Aznar a nié catégoriquement, mais certaines personnes ne l’ont pas cru.

    Il a été découvert par la suite que le rédacteur en chef de ce journal, Ahmed Charai, collaborait avec la DGED et avait participé à l’achat de journalistes américains, britanniques et français dans le but de leur faire publier des informations liant le Front Polisario au terrorisme djihadiste. Les experts ont ensuite confirmé leurs soupçons selon lesquels la nouvelle de la relation Datri-Aznar était une invention promue par Yassine Mansouri, le directeur de la DGED, chargé de l’espionnage extérieur par le roi Mohammed VI, qui partageait avec lui le bureau de l’école et dont il dépend directement. Le motif n’est autre que l’humiliation qu’Aznar a fait subir au roi en juillet 2002 après qu’il ait ordonné l’invasion de l’île de Perejil, à un moment où les États-Unis, sous Bush, étaient plus proches de l’Espagne que du Maroc. Cette manipulation n’a eu aucune conséquence pour le Maroc.

    Le chef des espions du Maroc et le génocide

    Par ailleurs, en 2007, Mansouri est devenu la cible du juge Baltasar Garzón, toujours à l’Audiencia Nacional. Il s’est estimé compétent pour enquêter sur le génocide des opposants sahraouis par treize hauts fonctionnaires marocains, dont le directeur de la DGED. Dans ce cas, le directeur du CNI de l’époque, Alberto Saiz, était déterminé à freiner l’action pour ne pas déplaire à son collègue marocain, qui en est sorti indemne.

    Les efforts du CNI en 2013 pour que le gouvernement expulse d’Espagne le président de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne, Noureddin Ziani, n’ont pas non plus eu d’impact sur les relations bilatérales. Les espions espagnols l’avaient laissé agir tout en sachant qu’il était payé par la DGED tous les mois. Mais il ne pouvait pas fermer les yeux lorsqu’il a établi des relations trop cordiales avec Convergencia Democrática de Cataluña, qui voulait qu’il s’implique pour gagner le vote des communautés islamiques en faveur de l’indépendance. Une ingérence très grave du Maroc dans un problème interne espagnol. Expulsé et c’est tout.

    Outre ces cas plus récents, d’autres plus anciens témoignent des efforts constants du Maroc pour nous espionner. Pour n’en citer qu’une, en 1990, on a découvert que leur espionnage avait une taupe au ministère des affaires étrangères. Elle a été révélée par une fuite du contenu d’une réunion secrète entre le ministre Francisco Fernández Ordoñez et le responsable des relations extérieures du Front Polisario, Bachir Mustafa Sayyed.

    Comme je l’ai dit au début, personne n’a mis un terme aux actions agressives du Maroc. Il n’y a même pas eu de fuite du mécontentement espagnol contre la DGED, ce que l’exécutif français de Macron a fait lorsque les espions de Mansouri ont planté Pégase sur eux.

    The Objective, 18 juin 2022

    #Espagne #Maroc #Espionnage #Pegasus #PedroSanchez #Aznar #SaharaOccidental

  • Alger-Madrid: De la fuite en avant du pyromane Albares

    Alger-Madrid: De la fuite en avant du pyromane Albares

    Algérie, Espagne, Sahara Occidental, Union Européenne,

    Voila près de trois mois maintenant, que les relations algéro-espagnoles vivent une crise sans précédent. Les récentes pérégrinations du chef de la diplomatie espagnole entre Madrid et Bruxelles, poussent à s’interroger sur les capacités d’un diplomate indigne de ce grand pays méditerranéen et de son grand peuple qui a toujours inspiré le respect.

    M. Albares, entré en diplomatie par effraction et jamais à cours de maladresses, a réussi (il faut le lui reconnaitre!) à manipuler un compatriote, camarade de parti, ancien ministre des affaires étrangères de son état et aujourd’hui à la tête des relations extérieures de l’Union européenne, à tristement entacher la crédibilité de cette très importante institution communautaire, par la publication d’un communiqué sans fondement à l’encontre de l’Algérie.

    A retenir également la déclaration guignolesque, faite le jour même sur le parvis de la Commission de l’UE, appelant, voire intimant aux autorités algériennes au dialogue, et ce avec un langage aux contours irrévérencieux et surtout indigne de sa fonction…

    Alger, par le biais d’un communiqué de sa Représentation à Bruxelles, a vite réagi pour déplorer l’incursion précipitée et maladroite de la Commission européenne dans cette affaire en écartant allégations et chimères concernant les risques encourus par les échanges commerciaux entre les deux pays.

    Cela n’a pas manqué! les médias affidés à l’exécutif espagnol de l’heure ont vite accouru pour sonner trompettes et victoires: l’Algérie recule!

    Quel sentiment de tristesse face au caractère grotesque du spectacle diplomatique de ce personnage aux allures contrastant avec les illustres diplomates et ministres des affaires étrangères de l’Espagne a inscrits dans le panthéon de la diplomatie internationale.

    Mais le burlesque de ce quidam qui s’st vu confier la lourde tâche de conduire la politique étrangère du Royaume d’Espagne et, de retour de Bruxelles, ledit pseudo diplomate a laissé entendre, qui veut l’entendre, que c’est ni plus ni moins la Russie, Poutine lui-même, qui serait à l’origine de cette crise. Pitoyable appel du pied aux Etats-Unis et à l’Otan pour secourir un petit ministre dépassé par ses propres turpitudes, après avoir vainement tenté de mobiliser l’Union européenne. De même, met-il également en avant l’épouvantail russe pour convaincre les pairs européens pour se tenir à ses côtés.

    Ainsi donc et pour ceux qui pouvaient encore douter de l’incompétence de ce ministre amateur, qui a réussi, avec de plaisantes inventions, à ridiculiser son gouvernement en l’isolant tant au sein du Parlement que de l’opinion publique espagnole, la fuite en avant amorcée dès le 18 mars passé par l’annonce de la trahison du consensus historique espagnol sur la question du Sahara Occidental (annonce faite par un pays tiers… Une première dans les annales!).

    La fuite en avant affichée par le pseudo-ministre des affaires étrangères espagnol qui ne cesse d’envenimer une crise qui, de l’avis de tous, des deux côtés de la Méditerranée, aurait pu être évitée, tranche avec l’approche sage et sereine adoptée par Alger, en tant que pays pivot, stabilisateur et conscient de ses responsabilités régionales et en tant que pays essentiel du Mouvement des Non-Alignés.

    Pour ceux qui pensaient que la trahison de la cause sahraouie et du consensus espagnol sur la question, ne susciterait qu’une colère épidermique passagère du côté d’Alger, c’est bien mal connaître l’Algérie, et sa défense de la légalité internationale et du droit des peuples et ce, parfois au détriment de ses propres intérêts.

    Aussi, l’histoire ne retiendra pas grand-chose d’Albares, car rien de grand ne naît de la petitesse. En exacerbant la crise entre l’Algérie et l’Espagne et en l’enveloppant dans un langage emprunté à la guerre froide ne grandit pas Albares non plus.

    Le Citoyen, 14 juin 2022

    #Algérie #Espagne #JoseManuelAlbarec #SaharaOccidental

  • Argel-Madrid: Sobre la huida hacia delante del pirómano Albares

    Argelia, España, Sahara Occidental, Unión Europea,

    Desde hace casi tres meses, las relaciones argelino-españolas atraviesan una crisis sin precedentes. Las recientes peregrinaciones del jefe de la diplomacia española entre Madrid y Bruselas, hacen que nos preguntemos por las capacidades de un diplomático indigno de este gran país mediterráneo y de su gran pueblo que siempre ha inspirado respeto.

    El Sr. Albares, que entró en la diplomacia a golpe de talonario y nunca se le acabaron las meteduras de pata, consiguió (¡hay que reconocerle el mérito!) manipular a un compatriota, antiguo ministro de Asuntos Exteriores y actual responsable de las relaciones exteriores de la Unión Europea, para empañar tristemente la credibilidad de esta importantísima institución comunitaria publicando una declaración sin fundamento contra Argelia.

    También cabe destacar la farsa de declaración realizada el mismo día en la explanada de la Comisión de la UE, en la que se pide, o incluso se insinúa, a las autoridades argelinas que entablen un diálogo, utilizando un lenguaje irreverente y, sobre todo, indigno de su función…

    Argel, a través de un comunicado de su Representación en Bruselas, reaccionó rápidamente para deplorar la precipitada y torpe incursión de la Comisión Europea en este asunto, desestimando las alegaciones y quimeras relativas a los riesgos del comercio entre ambos países.

    Los medios de comunicación afines al ejecutivo español de turno se apresuraron rápidamente a hacer sonar las trompetas y las victorias: ¡Argelia retrocede!

    Qué tristeza ante el esperpento del espectáculo diplomático de este personaje, cuyo aspecto contrasta con los ilustres diplomáticos y ministros de exteriores de España en el panteón de la diplomacia internacional.

    Pero el burlesco de este quidam al que se le ha encomendado la pesada tarea de dirigir la política exterior del Reino de España y, a su regreso de Bruselas, el citado pseudo diplomático ha dejado oír que es ni más ni menos Rusia, el propio Putin, quien está en el origen de esta crisis. Se trata de un lamentable llamamiento a los Estados Unidos y a la OTAN para que rescaten a un pequeño ministro abrumado por sus propias turbiedades, después de haber intentado en vano movilizar a la Unión Europea. De la misma manera, también propone el espantapájaros ruso para convencer a sus pares europeos de que lo apoyen.

    Así, para los que aún pudieran dudar de la incompetencia de este ministro aficionado, que ha conseguido, con simpáticas invenciones, poner en ridículo a su gobierno aislándolo tanto en el Parlamento como en la opinión pública española, la huida hacia delante que se inició el 18 de marzo con el anuncio de la traición al histórico consenso español sobre la cuestión del Sáhara Occidental (un anuncio hecho por un tercer país… ¡Una primicia en los anales!).

    La precipitación del pseudo-ministro de Asuntos Exteriores español, que no cesa de agravar una crisis que, en opinión de todos, a ambos lados del Mediterráneo, podría haberse evitado, contrasta con el enfoque sabio y sereno adoptado por Argel, como país pivote y estabilizador, consciente de sus responsabilidades regionales y como país esencial del Movimiento de los No Alineados.

    Para los que pensaban que la traición a la causa saharaui y al consenso español sobre la cuestión sólo iba a suscitar un enfado epidérmico temporal por parte de Argel, es entender mal a Argelia y su defensa de la legalidad internacional y de los derechos de los pueblos, a veces en detrimento de sus propios intereses.

    Además, la historia no recordará mucho a Albares, porque nada grande nace de la pequeñez. Exacerbar la crisis entre Argelia y España y envolverla en un lenguaje tomado de la Guerra Fría tampoco engrandece a Albares.

    The Citizen, 14 de junio de 2022

    #Argelia #España #JoseManuelAlbares #SaharaOccidental

  • Espagne-Algérie: Une fuite en avant suicidaire

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    L’Algérie est dans son droit. Sa décision souveraine de suspendre le Traité d’amitié qui la liait avec l’Espagne répond à un manquement grave de la partie espagnole qui a failli au respect des cadres de ce traité notamment dans son volet politique. La volte-face de Madrid sur l’important dossier du Sahara occidental est un reniement historique de la position de l’Espagne, puissance administrante qui avait l’obligation de soutenir, plus que tout autre pays, les décisions de la communauté internationale et les résolutions onusiennes qui appellent toutes au règlement de ce conflit, qui oppose le Sahara occidental et le Maroc, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Pedro Sanchez, pour des raisons encore obscures, en a décidé autrement en allant s’aligner sur les thèses marocaines. Il faut dire qu’en Espagne plusieurs analystes avancent que ces décisions, qui engagent tout un pays, reposent au fond sur des raisons purement personnelles, dûes à une série de chantage qu’il faudrait aller chercher dans le téléphone du Premier ministre espagnol, qui a été soumis à des écoutes systématiques, à travers le logiciel israélien Pegasus, dont a usé et abusé le régime du Makhzen.

    Une situation dans laquelle s’est engluée Sanchez sans jamais trouver de solutions, et qui le pousse à trahir les intérêts suprêmes de son pays au grand étonnement de toute la classe politique et de l’opinion publique espagnoles.

    Les explications de Sanchez et les gesticulations indécentes de son ministre des affaires étrangères font pitié à voir. La dernière sortie d’Albares en est la parfaite illustration, lui qui a osé prétendre que la décision souveraine de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié lui aurait été soufflée par la Russie. Un amateurisme pitoyable pour un supposé diplomate entré par effraction dans un monde dont il n’en connaît absolument rien. Et sa tentative d’impliquer l’Union Européenne dans un différend qui concerne les relations entre deux pays, renseigne sur l’impasse face à laquelle est arrivée le gouvernement espagnol.

    L’Algérie qui répondait à des fake news du régime honni du Makhzen, a recadré les débats à travers un communiqué du son ministère des Affaires étrangères, où le département du ministre Lamamra rappelle que l’Algérie «réaffirme, encore une fois, le caractère bilatéral et politique de la crise actuelle avec le Gouvernement espagnol qui a manqué à ses obligations vis-à-vis de la décolonisation du Sahara occidental conformément à la légalité internationale», ajoutant que l’Algérie «qui est confiante quant à la justesse de sa position et au bien-fondé de ses décisions politiques souveraines à ce propos, n’a besoin d’aller chercher des positions en sa faveur, ni de la part de pays frères ou amis ni auprès d’organisations internationales».

    Une réponse claire et cinglante, tout autant pour le Maroc que pour l’Espagne, de la part de l’Algérie, qui est un pays incontournable dans le bassin méditerranéen, et connu pour son rôle stabilisateur dans la région et son engagement indéfectible pour la paix dans le cadre de son poids et sa position historique en tant que pays pesant dans le cadre du mouvement des Non-Alignés.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, José Manuel Albares, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a écarté toute possibilité de normalisation des relations bilatérales avec l’Espagne alors que le gouvernement de Pedro Sanchez est toujours aux commandes.

    Le diplomate algérien, ancien ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles, très au fait des rouages de l’Union européenne, n’a pas manqué de rappeler que les déclarations irresponsables du chef de la diplomatie espagnole Jose Albares ont torpillé toute possibilité de normalisation entre l’Algérie et l’actuel gouvernement de Madrid, précisant dans une déclaration au journal espagnol « El Confidencial », « nous devons attendre l’avènement d’un nouveau gouvernement en Espagne pour aller vers une normalisation ».

    Poursuivant sa déclaration, il affirmera que « l’Espagne ne transgresse pas seulement les lois internationales mais a également foulé aux pieds les lois européennes qui ont établi que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts ». Il affirmera, dans ce contexte, qu’avec la fin du conseil législatif en Espagne, de nouvelles données prévaudront en Espagne notamment concernant le dossier du Sahara occidental.

    Très au fait des arcanes de l’Union europeenne, il n’écartera pas l’annulation de l’accord de partenariat et de pêche entre le Maroc et l’UE ce qui conduira à une crise entre ces deux parties. Il y a lieu de signaler que la Cour européenne avait annulé, au mois de septembre dernier, les accords de pêche conclus avec Rabat, car ils avaient englobé, dans les zones de pêche, le Sahara occidental. Et même si ce verdict a fait l’objet d’un recours introduit par l’appareil exécutif de l’UE, Belani, voit dans son maintien, une question de temps seulement.

    « À partir de là, les pays scandinaves, à leur tête la Suède, presseront l’UE et les États membres à se prononcer clairement sur leur respect des résolutions internationales », a-t-il indiqué, précisant qu’à partir de là aucun accord englobant les territoires du Sahara occidental ne sera signé et « il sera difficile pour les États membres de l’UE de soutenir la proposition marocaine pour le règlement du conflit ». Dans sa déclaration au journal El-Confidencial, Amar Belani n’a pas manqué de rappeler que l’Espagne, soutenant la proposition marocaine, a balayé d’un revers de la main sa responsabilité historique et morale, elle qui est considérée comme l’ancienne puissance administrative des territoires du Sahara occidental.

    « Ses tentatives de justifier son revirement dans le dossier du Sahara occidental ne l’exonèrent pas de sa responsabilité qui reste engagée, « tant que les Nations unis n’auront pas mené, à terme, le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental». Et en attendant, le gouvernement de Pedro Sanchez se trouve chaque jour un peu plus isolé sur la scène politique espagnole. Il pourrait faire l’objet, dans les prochains jours, d’une procédure de défiance de la part de certains députés qui continuent de voir qu’il a commis l’irréparable en se mettant à dos l’Algérie et son peuple.

    Aujourd’hui, plusieurs entreprises ibériques commencent à ressentir les effets de la rupture des échanges avec l’Algérie. L’économie espagnole, fortement impactée par l’épidémie et qui espérait une relance avec la reprise des vols et des rotations entre les deux rives de la méditerranée, a déchanté. Aujourd’hui, des personnalités politiques, des syndicalistes et des partis n’hésitent plus à dire que le salut du pays passe par le départ de Pédro Sanchez et son gouvernement.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Le Maroc demande à Riyad 4,5$ milliards pour la reprise économique

    Le Maroc demande à Riyad 4,5$ milliards pour la reprise économique

    Maroc, Arabie Saoudite, reprise économique, Sahara Occidental, Yémen,

    RABAT, 16 juin (Reuters) – Le Maroc a invité jeudi l’Arabie saoudite à contribuer à un fonds destiné à stimuler les investissements, cherchant à tirer des avantages économiques de son alliance politique étroite avec la monarchie du Golfe.

    L’économie marocaine devrait ralentir à 1,5% cette année, contre 7,9% l’an dernier, en raison de la sécheresse et des pressions inflationnistes importées.

    « Nous invitons les instances concernées en Arabie saoudite à soutenir les réformes à grande échelle et les projets de développement prioritaires du Maroc », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita lors de la session d’ouverture d’une commission mixte maroco-saoudienne sur la coopération bilatérale.

    Il a exhorté l’Arabie saoudite en particulier à contribuer au fonds d’investissement de 4,5 milliards de dollars prévu par le Maroc pour stimuler sa reprise économique post-pandémique.

    Le fonds, qui n’a pas encore été activé, a reçu une contribution initiale de 15 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars) du budget de l’État, le reste devant être collecté auprès de donateurs nationaux et internationaux.

    Alliée de longue date du Maroc, l’Arabie saoudite soutient la position de Rabat sur le conflit du Sahara occidental.

    Le Maroc a également soutenu l’Arabie saoudite contre l’Iran et a participé à l’intervention militaire dirigée par l’Arabie saoudite dans la guerre du Yémen.

  • Decir que Argelia estaba instigada por Russia arruina las posibilidades de normalización

    Argelia, España, Rusia, Sahara Occidental, Marruecos,

    Para Argel, los comentarios de los funcionarios españoles sobre la participación de Rusia arruinan las posibilidades de normalización

    La crisis diplomática entre Argelia y España está en su punto álgido, desde la suspensión por parte de Argel del tratado de amistad entre ambos países el 8 de junio. Ante esta situación, funcionarios del gobierno español han acusado directamente a Rusia de estar en el origen de este conflicto. Esta acusación ha hecho reaccionar a las autoridades argelinas.

    De hecho, las recientes declaraciones de los ministros españoles hicieron reaccionar al enviado especial para el Sáhara Occidental y los países del Magreb en el Ministerio de Asuntos Exteriores argelino, Amar Belani. En unas declaraciones realizadas el pasado jueves al diario español El Confidencial, el diplomático afirmó que « estas declaraciones han arruinado cualquier posibilidad de normalización con el Gobierno de Pedro Sánchez ».

    « Las irresponsables declaraciones del ministro Calvino y las destiladas extraoficialmente por el ministro de Asuntos Exteriores Albares arruinan definitivamente cualquier posibilidad de normalizar las relaciones con un Gobierno poco fiable que se hunde en la mentira y en la precipitación », dijo.

    A modo de recordatorio, el 13 de junio, Nadia Calvino, ministra de Economía y Finanzas, declaró que « Argelia está cada vez más alineada con Rusia ». Confirmó así los comentarios de la prensa española al ministro de Asuntos Exteriores Albares, que acusó a Argelia de haber atacado a España a « instigación de Rusia ».

    En su reacción, Amar Belani retomó los argumentos españoles que justifican el cambio, desde marzo de 2022, de su posición sobre la cuestión del Sáhara Occidental. Madrid anunció su apoyo al plan de autonomía para el Sáhara Occidental, que estuvo bajo su dominio hasta 1975.

    En cuanto a los otros responsables (Robles y Bau, respectivamente ministra de Defensa y secretario de Estado de Asuntos Exteriores) que sostienen que la nueva posición radical de España sobre la cuestión del Sáhara Occidental es « respetuosa con la legalidad internacional », demuestran un cinismo y una ceguera penosos », declaró el diplomático argelino.

    Recordó, en este sentido, « la resolución 1514 de la Asamblea General de la ONU que considera, según él, al Sáhara Occidental como un territorio no autónomo susceptible de ser autodeterminado ».

    « El estatus final del territorio del Sáhara Occidental queda por determinar bajo los auspicios de la ONU. Este hecho no puede ser cambiado por ninguna negación de España, porque el sello de legitimidad pertenece a la ONU y sólo a la ONU », añadió.

    Según él, « no sólo España está despreciando el derecho internacional, sino que está pisoteando el derecho europeo, que ha dictaminado que el Reino de Marruecos y el Sáhara Occidental son dos territorios « separados y distintos », excluyendo así cualquier soberanía marroquí sobre el territorio del Sáhara Occidental.

    Amar Belani también consideró que « el retroceso del gobierno de Pedro Sánchez en la cuestión del Sáhara Occidental no sólo obstaculizará los esfuerzos del Sr. De Mistura (enviado personal del SG de la ONU para el Sáhara Occidental), sino que también alentará a Marruecos a perseverar en su peligrosa aventura expansionista, que conlleva graves riesgos de escalada y exacerbación de la tensión en la región ». « España también asumirá la responsabilidad », advirtió.

    Anadolou Agency, 17 jun 2022



  • Sánchez, l’Europe et le Sahara occidental

    Sánchez, l’Europe et le Sahara occidental

    Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Espagne, Europe, OTAN, Etats-Unis, néocolonialisme, France, Maghreb,


    Jesus L. Garay
    Membre de l’Asociación de Amigos y Amigas de la RASD (Association des amis de la RASD)

    Nous avons besoin de toute la force de la solidarité et de toute la volonté politique démocratique pour arrêter ce coup néocolonialiste, pour démonter les arguments fallacieux d’opportunité politique et de fausse compassion humanitaire que le PSOE a déployés, et pour lancer une mobilisation sociale et politique efficace.

    Trois mois après la divulgation par le Maroc de la lettre de Pedro Sánchez dans laquelle le gouvernement espagnol modifie sa position officielle sur la question du Sahara occidental, les échos des réactions provoquées par ce revirement, loin de s’apaiser, continuent d’occuper le devant de la scène politique et médiatique, cette fois dans le sillage de la suspension par l’Algérie du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne.

    La décision du gouvernement espagnol a sans aucun doute de nombreuses implications qu’il serait impossible d’aborder brièvement, tout comme il est impossible de traiter la multitude d’erreurs qui ont été et sont commises en commentant les différents aspects de cette question.

    Les implications de la position du gouvernement sur la politique interne de l’État ont surtout été discutées ; mais au-delà des déclarations et des motions génériques, si quelque chose est devenu clair sur cette question, c’est que les partis qui composent ou soutiennent ce gouvernement sont incapables – ou peut-être manquent-ils simplement de volonté réelle – de revenir sur la décision de reconnaître implicitement la souveraineté marocaine sur la colonie espagnole. De même, il semble que les organisations sociales n’aient pas été en mesure de canaliser la sympathie et la solidarité que la cause sahraouie suscite dans la grande majorité de la population en une expression claire de rejet ou d’indignation. Toutefois, comme le montre la décision de l’Algérie, il n’est jamais trop tard pour prendre l’initiative.

    Cependant, les dernières décisions de l’Algérie mettent en lumière une dimension qui a été presque étouffée par le bruit causé par les formes et le timing de la décision du gouvernement. En effet, au niveau international, les déclarations de soutien à l’occupation marocaine révèlent que la décision n’est pas le résultat d’un simple  » coup de chaud  » de M. Sánchez, comme certains médias tentent de le décrire – bien qu’il y ait clairement une part d’improvisation – ni, comme cela se fait notamment sur les réseaux sociaux, une simple capitulation devant le chantage brutal du Maroc – ce qui est également le cas.

    La position actuelle du gouvernement espagnol est le résultat d’un effort stratégique de grande envergure visant à consolider un équilibre des forces au Maghreb arabe qui soit définitivement favorable aux intérêts néocoloniaux de l’Occident capitaliste. Cet effort, mené initialement par les États-Unis, comme il sied à leur statut de puissance hégémonique, a trouvé son expression ultime dans la déclaration d’un président sortant, Donald Trump, acceptant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la restauration complète des relations entre le Royaume du Maroc et l’État d’Israël.

    Dans l’ordre international actuel, cependant, le contrôle géopolitique de cette région d’Afrique du Nord ne relève pas directement des États-Unis, mais de l’Europe. Non pas l’Europe des droits et des valeurs démocratiques qu’on veut nous vendre, mais l’Europe de la nécropolitique migratoire, filiale de l’OTAN et héritière du colonialisme le plus récent, qui a glissé ces dernières années vers l’extrême droite idéologique.

    Bon nombre des réactions des décideurs politiques à la rupture des relations entre l’Algérie et l’Espagne démontrent qu’au fond, le point de vue de l’Europe sur l’Afrique n’a guère changé depuis la conférence de Berlin de 1885 et que, comme les États-Unis avec l’Amérique latine, elle continue de traiter le continent africain comme son arrière-cour : une sorte d’immense domaine d’où extraire les ressources nécessaires à son développement économique et social et où les habitants et les dirigeants africains devraient se contenter de faire ce travail efficacement.

    La liste des assassinats, des coups d’État et des interventions militaires pour contrôler les mouvements indépendantistes ou simplement pour « modérer » des politiques jugées potentiellement dangereuses pour les intérêts de l’Europe n’est pas close. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne s’efforcent ouvertement et clandestinement de conditionner la vie politique et économique des peuples d’Afrique, car l’orientation de l’économie européenne qu’ils dirigent en dépend largement.

    Certes, la pratique néocoloniale européenne est en contradiction ouverte avec le cadre juridique créé après la Seconde Guerre mondiale, la soi-disant légalité internationale, ce qui explique pourquoi, dans une large mesure, les interventions sont de type « secret » ou simplement passées sous silence par l’opinion publique. Et oui, l’Espagne, bien qu’elle soit le seul pays européen qui possède encore une colonie reconnue en Afrique, le Sahara occidental, joue un rôle marginal dans cette entreprise. Comme le maintien dans l’OTAN, cela fait partie du prix qu’elle a dû payer en échange de son adhésion à l’UE.

    Dans ce contexte, le Maghreb arabe est devenu l’un des théâtres les plus évidents de la confrontation entre les intérêts néocoloniaux et les droits des peuples africains, le Sahara occidental étant probablement le champ de bataille le plus décisif à cet égard. Si le Maroc parvient finalement à s’approprier le territoire stratégique du Sahara occidental et à contrôler ses actifs, l’Occident aura largement réussi à équilibrer la principale puissance de la région, qui est actuellement l’Algérie.

    Le seul problème est la résistance opposée par le petit peuple sahraoui, qui utilise le droit international en sa faveur. En effet, le peuple sahraoui, au moins depuis la création du Front Polisario, a fondé la légitimité de sa lutte sur le droit international. Cela a été un atout important pour affronter le colonialisme et réaffirmer leur volonté de réaliser le droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Ainsi, chaque fois que les forces néocoloniales ont tenté de justifier ou de perpétuer leurs méfaits, chaque organisme et tribunal international a ratifié la légitimité de la résistance sahraouie et condamné les pratiques coloniales.

    La soi-disant légalité internationale est, curieusement, une création de ceux qui soutiennent l’occupation du territoire, le pillage de ses ressources et la tentative d’anéantir la population d’origine. C’est-à-dire, le groupe politico-économique de gouvernements et de sociétés qui financent et fournissent les moyens et les armes pour l’occupation du Sahara Occidental. Dans ce lobby de la mort et du pillage, les gouvernements et les entreprises espagnols ont, pour des raisons historiques et géographiques, un rôle de premier plan.

    Cela fait 50 ans que l’équilibre est instable entre la légitimité et les intérêts économiques et géopolitiques. C’est une lutte dans laquelle aucun des deux camps ne peut être considéré comme le vainqueur définitif. Le néocolonialisme a tenté de faire capituler le peuple sahraoui par des bombardements de réfugiés civils, des disparitions massives, l’invasion de colons, le pillage massif des ressources, toutes sortes de tactiques pour retarder l’application des résolutions de l’ONU, les mensonges et le silence, et le soutien flagrant de l’Espagne, de la France et des États-Unis au régime génocidaire de Mohamed VI, mais la résistance sahraouie continue, soutenue par le droit international. La vente d’armes, le vol gigantesque de phosphates et de poissons, le business agricole avec le roi du Maroc, l’énergie fossile et verte du Sahara occidental exploitée par des entreprises comme Siemens-Gamesa, apparaissent ainsi comme des faits accomplis mais impossibles à justifier ou à légaliser.

    La clé pour sortir de cette cruelle impasse pourrait résider dans une série d’arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne qui, depuis 2016, réduisent la marge de manœuvre de ces pratiques coloniales, en déclarant nuls et non avenus les accords économiques avec le Maroc sur lesquels elles reposent. Tout au long de l’année 2023, il est prévu que la plus haute instance judiciaire européenne tranche définitivement le litige en faveur des arguments du Front Polisario, ce qui devrait amener l’UE à repenser ses relations avec le Maroc dans son ensemble. Non seulement les relations commerciales, mais toutes les questions touchant au territoire du Sahara occidental, que le Maroc considère comme sien et qui constitue non seulement la principale source de richesse du royaume alaouite, mais, comme nous l’avons expliqué, le seul espoir, tant pour le Maroc que pour l’Europe, de pouvoir affronter son principal rival sur l’échiquier du Maghreb.

    La décision du gouvernement espagnol s’inscrirait donc dans un plan visant à imposer la réalité de l’occupation par un consensus politique international, quelle que soit la décision des tribunaux européens. La construction d’un tel consensus dans le cas européen nécessite l’implication directe des deux principaux gouvernements, la France et l’Allemagne, et, dans le cas du Sahara occidental, de la puissance coloniale de référence, l’Espagne – comme le serait la Belgique dans le cas de la République du Congo ou le Portugal dans le cas du Mozambique. Une fois ce consensus de « realpolitik » construit, il serait facile de réunir la majorité des gouvernements européens – même si ce n’est peut-être pas aussi facile que dans le cas de la guerre en Ukraine – et, avec les États-Unis, d’imposer la loi du plus fort dans ce coin du monde.

    C’est pourquoi nous avons besoin de toute la force de la solidarité et de toute la volonté politique démocratique pour arrêter ce coup néocolonialiste, pour démonter les arguments fallacieux d’opportunité politique et de fausse compassion humanitaire déployés par le PSOE et pour lancer une mobilisation sociale et politique efficace. Car ce ne sont pas seulement la liberté et les droits d’un peuple africain qui sont en jeu, mais aussi la possibilité pour les gouvernements et les entreprises d’imposer leur volonté au-dessus de la loi, qu’ils prétendent eux-mêmes promouvoir.

    NAIZ, 10 juin 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #Europe #OTAN #EtatsUnis #France #Néocolonialisme #Maghreb