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  • Alger-Madrid : Fracture collatérale

    Alger-Madrid : Fracture collatérale

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc,

    La crise politique et diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne ne semble pas avoir des lendemains qui chantent. Entre les deux pays, la fracture s’est aggravée durant ces derniers jours avec la décision prise par Alger de suspendre le traité d’amitié signé avec Madrid en octobre 2002. Cet ambitieux document prend aujourd’hui une eau qui déborde les relations de notre pays avec l’Union européenne.

    Par Feriel Nourine

    Depuis que la crise politique s’est emparée des relations entre l’Algérie et l’Espagne, suite au revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dans la question du Sahara occidental annoncé le 18 mars dernier, aucun signe de détente n’est venu s’inscrire au profit d’un retour à la normale entre les deux pays, notamment de la part du même Sanchez.

    Ce dernier reste de marbre face aux multiples remises en cause dans son pays, mais aussi sur la scène internationale, lesquelles n’ont pu le ramener à la raison de la charte de l’ONU et provoquer une opération diplomatique capable de faire baisser la tension entre Alger et Madrid.

    Bien au contraire, après le rappel immédiat par l’Algérie de son ambassadeur en Espagne, en guise de première riposte diplomatique à la volte-face du gouvernement espagnol, cette crise a emprunté une tendance ascendante, traversant une série de pics, avant de connaître un épisode de rupture mercredi dernier, avec la décision de l’Algérie de couper les ponts avec l’Espagne en suspendant le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui les lie depuis 2002.

    S’en est suivi, quelques heures après l’annonce de cette suspension, l’instruction de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) à destination des banques algériennes, les instruisant de geler toutes les domiciliations bancaires des opérations commerciales de et vers l’Espagne, à partir de jeudi 9 juin.

    Cette première mesure, par l’Algérie, dans le cadre de la rupture annoncée a eu l’effet d’une bombe chez les autorités espagnoles et de l’ensemble de la classe politique dans ce pays ainsi que chez de nombreux opérateurs économiques qui exportent leurs produits vers l’Algérie.

    L’inquiétude est d’autant plus grande que la mesure économique prise par Alger risquait de s’étaler à l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien qui constitue actuellement le souci principal de Madrid. Ce qui n’est finalement pas le cas, et les autorités algériennes n’ont pas tardé à rassurer le peuple espagnol en réitérant l’engagement de l’Algérie sur ce registre.

    Entre-temps, la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, n’a pas hésité à déclarer que si l’Algérie «décidait de couper l’approvisionnement de l’Espagne en gaz», son pays «ira devant les tribunaux et à l’arbitrage international».

    La ministre espagnole s’est néanmoins montrée rassurante face à un média espagnol en indiquant être «convaincue» que l’approvisionnement en gaz «continuera à fonctionner tel quel», expliquant que «c’est inclus dans des contrats commerciaux entre la société algérienne Sonatrach et des sociétés espagnoles».
    Mme Ribera a, par ailleurs, réitéré ses déclarations faites préalablement au sujet des relations entre son gouvernement et le gouvernement algérien. L’Espagne a «un grand respect pour le gouvernement algérien», a-t-elle-dit.

    «Nous n’avons pas aimé la décision de rompre le traité de bonne amitié», a encore indiqué la même responsable, faisant savoir que son pays restait «ouvert à la reprise de cette relation dès que possible».

    Une reprise difficile

    Une reprise qui semble difficile, sinon impossible à accomplir avec un gouvernement espagnol qui continue à défendre sa position vis-à-vis de la question du Sahara. Ce qu’a d’ailleurs fait de nouveau Mme Ribera en défendant d’une manière à peine voilée le revirement de son Premier ministre. Les relations entre le Maroc et l’Algérie «concerne ces deux pays, et ceci ne devrait en aucun cas affecter la bonne relation entre l’Espagne et chacun d’eux», a-t-elle estimé, soulignant que son gouvernement aimerait aussi «avoir de bonnes relations avec le Maroc».

    Sauf que les «bonnes relations avec le Maroc» souhaitées par Madrid sont en train d’être tissées au détriment de la cause sahraoui et au profit de l’occupant marocain à travers son plan d’autonomie marocain qu’il tente de faire valoir, quitte à aller à l’encontre de la légalité internationale reconnaissant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et au respect des frontières de son pays.

    Autrement dit, le gouvernement espagnol est en train de camper sur sa nouvelle position et de tenter à faire valoir son revirement. Du coup, toute possibilité de concertations pour détendre l’atmosphère entre Alger et Madrid deviennent nulles, même si Pedro Sanchez est en train d’agir à l’encontre des intérêts économiques de l’Espagne dans son partenariat avec l’Algérie.

    En effet, si les livraisons de gaz algérien ne sont remises en cause par les derniers événements venus rendre encore plus difficile un retour à la normale entre les deux pays, les entreprises espagnoles sont nombreuses à risquer de graves conséquences suite à la décision de rupture. Ces entreprises évoluent dans différents secteurs et filières et comptabilisent quelque 2 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie.

    L’UE s’en mêle, Alger riposte

    Avec la tournure qu’est en train de prendre la crise entre l’Algérie et l’Espagne, l’Union européenne n’a pas tardé, elle aussi à réagir, tentant de donner à l’affaire une dimension européenne et à faire des mesures prises par l’Algérie un risque pour l’accord d’association UE-Algérie.
    Dans un communiqué commun, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, et le vice-président de la Commission en charge du Commerce Valdis Dombrovskis ont jugé cette décision «extrêmement préoccupante».

    «Nous évaluons les implications des actions algériennes», notamment l’instruction donnée aux banques «d’arrêter les transactions entre les deux pays, qui semble être en violation de l’accord d’association UE-Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement», ont-ils précisé.

    «Cela conduirait à un traitement discriminatoire d’un Etat membre de l’UE et nuirait à l’exercice des droits de l’Union au titre de l’accord», ont souligné les deux responsables européens, après une réunion à Bruxelles avec le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.

    L’UE «est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à l’encontre d’un Etat membre», ont-ils menacé.

    Des déclarations auxquelles l’Algérie a vite riposté, dans la soirée de vendredi, déplorant «la précipitation avec laquelle la Commission européenne a réagi, sans consultation préalable, ni vérification aucune auprès du gouvernement algérien».

    La mission de l’Algérie auprès de l’UE a regretté que la Commission «ne se soit pas assurée que la suspension d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne».

    «S’agissant de la prétendue mesure d’arrêt par le Gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser», a ajouté la représentation algérienne dans un communiqué.

    Concernant une éventuelle interruption des livraisons de gaz à l’Espagne qu’impliquerait la décision de mercredi, Alger a tenu à démentir en rappelant que «l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le Président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels».

    Reporters, 12/06/2022

    #Espagne #Algérie #SaharaOccidental #Maroc #UE

  • Margallo: « La crise avec l’Algérie est une catastrophe diplomatique »

    Margallo: « La crise avec l’Algérie est une catastrophe diplomatique »

    Algérie, Espagne, José Manuel García-Margallo, Maroc, Sahara Occidental,

    L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo, a qualifié la crise avec l’Algérie de «plus grand catastrophe diplomatique qui ait frappé l’Espagne depuis 1975».

    Dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo José Manuel García-Margallo a indiqué que «depuis 1975, il n’y a pas eu de catastrophe diplomatique comme celle à laquelle nous assistons en ce moment. Parce que le gouvernement de Sánchez a réussi à mettre en colère le Maroc, l’Algérie et le Polisario en même temps, aucun gouvernement de démocratie n’y était parvenu».

    Dans ce contexte, García-Margallo a souligné qu’«il faut faire preuve d’une extrême prudence et plus encore en ces temps où l’inimitié entre le Maroc et l’Algérie est évidente, ce qui, entre autres causes, est une conséquence du conflit au Sahara».

    Selon l’interviewé, «l’Espagne a maintenu une position très claire, soutenue par tous les gouvernements et incarnée dans les deux stratégies d’action extérieure qui ont été approuvées, c’étaient des stratégies de quatre ans, j’ai fait celle de 2015». Ajoutant que «la même position a été exprimée que nous avons toujours prise à l’ONU. La formule canonique que j’ai convenue avec l’Algérie et avec Rabat disait que la solution devait être juste, durable, mutuellement acceptable et qu’elle reconnaissait l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux principes de la charte des Nations unies. C’est ce que l’Espagne a soutenu à l’ONU conformément au droit international».

    Evoquant les répercussions de la crise avec l’Algérie, l’ancien ministre s’est dit convaincu que «la crise actuelle conduira à une augmentation des prix du gaz et de l’électricité pour les citoyens espagnols».

    «Les Espagnols, chaque fois qu’ils verront que la facture d’électricité augmente, ils ne pourront plus croire que ce n’est qu’une affaire de Poutine, c’est la responsabilité de la maladresse de Sánchez», a-t-il ajouté.

    Poursuit-il, «nous constatons également que les banques algériennes ont reçu l’ordre de ne pas effectuer de transactions entre l’Algérie et l’Espagne. L’Espagne est le cinquième fournisseur de l’UE. C’est une affaire très sérieuse».

    Evoquant les solutions pour sortir de cette crise, José Manuel García-Margallo a déclaré «nous allons nous tromper. Tout ce que nous faisons en Afrique du Nord nous place dans une position ridicule au sein de l’UE. L’UE a été sollicitée. Le problème à long terme est que Sánchez va laisser ce pays en lambeaux, et en matière intérieure, cela peut être résolu, mais en matière étrangère, cela prend beaucoup de temps. L’Espagne était dans une position privilégiée pour être le partenaire stratégique de l’Algérie dans l’exploitation des réserves de gaz pouvant approvisionner celles en provenance de Russie. Et celui qui s’est précipité là-dedans, c’est l’Italie, qui va maintenant devenir le partenaire stratégique de l’Algérie, la source prioritaire de gaz pour l’UE à notre place. C’est tellement absurde… S’ils devaient faire un tableau, El Bosco le peindrait. Il faut rester ferme, comme dans la vie. Vous devez être très sérieux et leur faire savoir que vous dites toujours la vérité».

    Pour sa part, le ministre espagnol de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto, a indiqué aujourd’hui, que «les choses reviendront à la normale avec l’Algérie».

    Répondant aux questions des journalistes lors de sa visite d’une usine dans la ville de Zamora à la frontière avec le Portugal, Maroto a souligné que «les prochains jours apporteront de très bonnes nouvelles».

    La ministre a indiqué «l’Algérie est un pays stratégique et très important pour l’Espagne en termes de commerce».

    Maroto s’est appuyée sur la réponse de la mission algérienne auprès de l’Union européenne, qui a confirmé que «l’Algérie continuera à remplir tous les engagements qu’elle a pris dans ce cadre».

    Et elle a poursuivi : «Il faut parvenir à un accord au plus vite », notant que « les voies diplomatiques sont ouvertes à l’heure actuelle pour résoudre la crise avec l’Algérie et ses répercussions.»

    La ministre espagnol a ajouté que «le gouvernement espagnol est en contact avec des entreprises qui ont des relations directes avec l’Algérie».

    Maghreb Info, 11/06/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #FrontPolisario

  • Argel-Madrid: Fractura colateral

    Argelia, España, Pedro Sánchez, Sahara Occidental, Marruecos,

    La crisis política y diplomática entre Argelia y España no parece tener un futuro brillante. La fractura entre ambos países se ha agravado en los últimos días con la decisión tomada por Argel de suspender el tratado de amistad firmado con Madrid en octubre de 2002. Este ambicioso documento está haciendo aguas que se desbordan en las relaciones de nuestro país con la Unión Europea.

    Por Feriel Nourine

    Desde que la crisis política se apoderó de las relaciones entre Argelia y España, tras la marcha atrás del presidente del Gobierno español, Pedro Sánchez, en la cuestión del Sáhara Occidental, anunciada el 18 de marzo, no ha habido ningún signo de relajación en beneficio de la vuelta a la normalidad entre ambos países, especialmente por parte del mismo Sánchez.

    Este último permanece impasible ante los múltiples desafíos en su país, pero también en la escena internacional, que no han sido capaces de devolverle la razón a la Carta de la ONU y provocar una operación diplomática capaz de rebajar la tensión entre Argel y Madrid.

    Por el contrario, tras la retirada inmediata por parte de Argelia de su embajador en España, como primera respuesta diplomática al giro del gobierno español, esta crisis tomó una tendencia ascendente, pasando por una serie de picos, antes de llegar a un punto de ruptura el pasado miércoles, con la decisión de Argelia de cortar los lazos con España suspendiendo el tratado de amistad, buena vecindad y cooperación que les une desde 2002.

    A esto le siguió, pocas horas después del anuncio de esta suspensión, la instrucción de la Asociación de Bancos e Instituciones Financieras (ABEF) a los bancos argelinos, ordenándoles que congelaran todos los débitos directos de las operaciones comerciales hacia y desde España, a partir del jueves 9 de junio.

    Esta primera medida, por parte de Argelia, en el marco de la anunciada ruptura tuvo el efecto de una bomba para las autoridades españolas y toda la clase política de este país, así como para muchos operadores económicos que exportan sus productos a Argelia.

    La preocupación es tanto mayor cuanto que la medida económica adoptada por Argel corre el riesgo de extenderse al suministro de gas argelino a España, que es actualmente la principal preocupación de Madrid. Finalmente no es así, y las autoridades argelinas se apresuraron a tranquilizar al pueblo español reiterando el compromiso de Argelia al respecto.

    Mientras tanto, la vicepresidenta tercera y ministra de Transición Ecológica y Reto Demográfico, Teresa Ribera, no dudó en declarar que si Argelia « decidiera cortar el suministro de gas a España », su país « acudiría a los tribunales y al arbitraje internacional ».

    No obstante, la ministra española aseguró a un medio de comunicación español que estaba « convencida » de que el suministro de gas « seguirá funcionando como hasta ahora », explicando que « está incluido en los contratos comerciales entre la compañía argelina Sonatrach y las empresas españolas ».
    La Sra. Ribera también reiteró sus declaraciones anteriores sobre las relaciones entre su gobierno y el gobierno argelino. España tiene « un gran respeto por el gobierno argelino », dijo.

    « No nos gustó la decisión de romper el tratado de buena amistad », dijo, y añadió que su país estaba « abierto a reanudar esta relación lo antes posible ».

    Una reanudación difícil

    Una reanudación que parece difícil, por no decir imposible, con un gobierno español que sigue defendiendo su posición en la cuestión del Sahara. Esto es lo que ha hecho de nuevo la señora Ribera, defendiendo de forma poco disimulada la marcha atrás de su Presidente del Gobierno. Las relaciones entre Marruecos y Argelia « conciernen a ambos países, y esto no debe afectar en absoluto a la buena relación entre España y cada uno de ellos », dijo, subrayando que su Gobierno también desea « tener buenas relaciones con Marruecos ».

    Salvo que las « buenas relaciones con Marruecos » deseadas por Madrid se están tejiendo en detrimento de la causa saharaui y en beneficio del ocupante marroquí a través de su plan de autonomía marroquí, que intenta promover, aunque sea en contra de la legalidad internacional que reconoce el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación y al respeto de las fronteras de su país.

    En otras palabras, el gobierno español está acampando en su nueva posición y tratando de hacer valer su inversión. En consecuencia, cualquier posibilidad de consultas para distender el ambiente entre Argel y Madrid queda anulada, aunque Pedro Sánchez esté actuando en contra de los intereses económicos de España en su asociación con Argelia.

    De hecho, si las entregas de gas argelino no se ven cuestionadas por los últimos acontecimientos que han dificultado aún más la vuelta a la normalidad entre ambos países, muchas empresas españolas se arriesgan a sufrir graves consecuencias tras la decisión de ruptura. Estas empresas operan en diversos sectores e industrias y representan unos 2.000 millones de euros de exportaciones a Argelia.

    La UE se involucra, Argel se defiende

    Con el giro que está tomando la crisis entre Argelia y España, la Unión Europea no ha tardado en reaccionar, intentando dar al asunto una dimensión europea y hacer que las medidas adoptadas por Argelia supongan un riesgo para el acuerdo de asociación UE-Argelia.
    En una declaración conjunta, el jefe de la diplomacia de la UE, Josep Borrell, y el vicepresidente de la Comisión para el Comercio, Valdis Dombrovskis, calificaron la decisión de « extremadamente preocupante ».

    « Estamos evaluando las implicaciones de las acciones de Argelia », incluyendo la instrucción a los bancos « de detener las transacciones entre los dos países, lo que parece ser una violación del acuerdo de asociación UE-Argelia, en particular en el ámbito del comercio y la inversión », dijeron.

    « Esto llevaría a un tratamiento discriminatorio de un Estado miembro de la UE y socavaría el ejercicio de los derechos de la Unión en virtud del acuerdo », subrayaron los dos funcionarios de la UE, tras una reunión en Bruselas con el ministro español de Asuntos Exteriores, José Manuel Albares.

    La UE « está dispuesta a oponerse a cualquier tipo de medidas coercitivas aplicadas contra un Estado miembro », amenazaron.

    Argelia se apresuró a replicar el viernes por la noche, lamentando « la precipitación con la que la Comisión Europea ha reaccionado, sin consulta ni verificación previas con el gobierno argelino ».

    La misión argelina ante la UE ha lamentado que la Comisión « no haya garantizado que la suspensión de un tratado político bilateral con un socio europeo, en este caso España, no afecte directa o indirectamente a sus compromisos contenidos en el Acuerdo de Asociación Argelia-UE ».

    « En cuanto a la supuesta medida de detener las transacciones actuales con un socio europeo por parte del Gobierno, en realidad sólo existe en la mente de quienes la reclaman y de quienes se han apresurado a estigmatizarla », añadió la representación argelina en un comunicado.

    En cuanto a la posible interrupción de los suministros de gas a España que implicaría la decisión del miércoles, Argel se esforzó por desmentirla, recordando que « Argelia ya ha hecho saber por la voz más autorizada, la del Presidente de la República, que seguirá cumpliendo todos sus compromisos contraídos en este contexto, a expensas de que las empresas comerciales afectadas asuman todos sus compromisos contractuales ».

    Reporters, 12/06/2022

    #España #Argelia #Sáhara Occidental #Marruecos #UE

  • UE-Algérie. Le beurre et l’argent du beurre

    UE-Algérie. Le beurre et l’argent du beurre

    Algérie, UE, Union Européenne, Espagne, Maghreb, Maroc, Sahara Occidental,

    Toujours preste à tenter de défendre ses intérêts, la Commission de l’Union européenne devrait comprendre que l’Algérie a aussi le droit de défendre les siens. De plus, quand une des nations de l’Union se rebelle et s’éloigne des directives et des décisions fixées et sort du rang de la communauté européenne, elle se plie à la rébellion d’Etats sans s’offusquer. Les exemples de la Hongrie et de la Pologne à ce titre sont indicateurs des positions contraires prises pour affirmer des libertés conformes à l’intérêt de leurs peuples. L’Algérie est loin de cet extrême, mais elle considère tout de même sur la base de cette vérité que dans des relations commerciales avec un pays tiers, elle ne peut légitimement accepter qu’on lui exige le beurre et l’argent du beurre.

    Les clarifications et les assurances apportées par la diplomatie algérienne à partir de Bruxelles vendredi sont de bon augure démontrant que l’Algérie n’est pas un Etat voyou. Loin s’en faut. Elle tient et respectera toujours ses engagements sauf que ses engagements ne peuvent avoir un sens que si ses interlocuteurs étrangers ne s’égarent pas dans des calculs et des arrière-pensées s’apparentant à de la flibusterie.

    Le gouvernement socialiste espagnol, dans des calculs qui lui sont propres, s’est arrogé le droit de passer outre la bienséance internationale et de bafouer les résolutions onusiennes et sa responsabilité historique. Libre à lui d’emprunter cette voie, mais il ne peut exiger de l’Algérie de le suivre sur ce chemin pour être prise en otage et être victime d’un proxénétisme qui ne dit pas son nom. La souveraineté de chacun est bien sûr sacrée, mais chacune ne peut être garantie au détriment d’une autre. Celui qui s’isole seul pour faire ses comptes, trouvera toujours un faux solde positif.

    A l’évidence, l’Espagne a changé ses options dans ses relations avec le Maghreb. Elle ne peut accuser l’Algérie d’en tenir compte bien que les Algériens gardent intacte leur entière disposition pour une coopération saine et équitable.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 12/06/2022

    #Algérie #UE #Espagne #Maghreb #SaharaOccidental

  • España-Argelia. Don Quijote, este Pedro de la Mancha

    España, Pedro Sanchez, Argelia, Marruecos, Sahara Occidental,

    ¡Pobre Pedro! Al igual que su compatriota Don Quijote de la Mancha, que se fue a luchar contra los molinos de viento, Sánchez está llevando a España directamente a una boca infestada de arraga, un nuevo tipo de tiburón, que vive en algún lugar de la tierra del humo no muy lejos de Ceuta y Mellila.

    Aunque le separan casi cinco siglos, el Don Quijote actual también cree ver seres malignos en las profundidades del desierto supuestamente real que debe combatir para proteger a los « oprimidos » del rey de la droga. Al igual que su compatriota, no sabía que podía haber una nación, un Estado y un pueblo saharaui viviendo en paz en su tierra. Pero hay que estar lúcido.

    Y al igual que el pobre Hidalgo de la Mancha, Sánchez está tan confundido por los efectos tóxicos del cáñamo que se equivoca de objetivo y de amigos. Se detiene hasta escuchar los gritos de angustia de sus propios compatriotas que lamentan perder una hermosa amistad, una amistad real, por culpa de su quimérico Don Quijote. Pero el pobre Pedro, que se niega a escuchar, prefiere « dejar que la presa vaya por la sombra » como él dice, ¡y tanto peor para la amistad de los pueblos! En el reino de la droga todo es hermoso, todo es sublime, aunque sea un espejismo.

    La Sentinelle, 09/06/2022

    #España #Argelia #PedroSanchez #Marruecos



  • Algérie: cohésion pour faire face aux tensions géostratégiques

    Algérie, coronavirus, réchauffement climatique, frontières, Libye, Mali, Sahel, Sahara Occidental,

    Les impacts de l’épidémie du coronavirus, le réchauffement climatique et les enjeux aux frontières de l’Algérie préfigurent d’importantes reconfigurations géopolitiques et géoéconomiques mondiales et régionales. C’est que cette région connait d’importants trafics qui alimentent le terrorisme risquant de déstabiliser toute la région. L’Algérie est une des pièces maitresses de la stabilité de la région, méditerranéenne et africaine. D’où l’importance d’une coordination internationale pour à la fois favoriser le co-développement et juguler ce fléau qui a des incidences sur toute l’Afrique et l’Europe à travers les flux migratoires.

    Par Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Selon différents experts trois facteurs permettent de comprendre les liens entre trafic et terrorisme : premièrement, l’existence de mouvements communautaires, ethniques et religieux, qui permettent une collaboration entre terroristes et criminels, sur la base de valeurs partagées et de confiance mutuelle. Deuxièmement, la survenance d’un conflit armé. Troisièmement, les contraintes qui jouent lors d’échanges transnationaux complexes de marchandises illégales ; des échanges qui impliquent souvent d’autres parties intermédiaires et de certains segments de l’administration corruptibles.

    Les récentes investigations dans le cadre de la lutte antiterroriste menées par les services de renseignements révèlent de nouvelles données au niveau de la région sahélienne inséparable des conflits au Moyen Orient et dans certaines contrées d’Afrique. La Libye n’est plus la seule menace potentielle, le Mali qui gagne du temps pour appliquer les accords d’Alger. Au Sahel, les groupes armés ont proliféré, accru leur capacité de nuisance, se sont diversifiés en terroristes, insurgés, criminels et milices, selon des variables complexes. Désormais, une coopération et une convergence rassemblent ces groupes. L’exemple le plus évident de ce type de coopération-convergence, c’est le narco-terrorisme, dont le commerce de la drogue illégale sape les efforts pour poursuivre les réformes politiques et le développement nécessaires pour endiguer la radicalisation et la montée des groupes terroristes. Pour lutter contre le terrorisme et trafiquants en tous genres, il s’agit de mettre l’accent avant tout sur l’échange de renseignements qui doit se faire de manière instantanée, pratiquement en temps réel et harmoniser des politiques de lutte contre le terrorisme car sans sécurité point de développement.

    Le Sahel est également une zone de transit pour les passeurs. 50 à 60% de ceux qui traversent la Libye vers l’Europe passent par la région. C’est pourquoi il y a lieu d’accorder une attention particulière aux tensions au niveau du Sahel où la ceinture sahélienne recouvre, entièrement ou en partie, les pays suivants : l’Algérie (à l’extrême sud) ; le Sénégal ; la Mauritanie (au sud) ; le Mali ; le Burkina Faso (au nord) ; le Niger ; le Nigeria (à l’extrême nord) ; le Tchad (au centre). Le Sahel est un espace sous-administré et souffrant d’une mauvaise gouvernance chronique et sa vulnérabilité est amplifiée par une forte croissance démographique. Le Sahel devrait doubler sa population d’ici 25 ans, et compte plus de 100 millions d’habitants en 2020. Cette croissance affectera certainement la sécurité humaine et notamment alimentaire de la région dans son ensemble. A cela se greffent d’importantes inégalités tant internes aux pays développés qu’entre le Nord et le Sud l’intensification de la radicalisation qui est le fruit d’une conjonction de facteurs liés à l’individu, ses relations, sa communauté et son rapport à la société.

    Identifier un processus de radicalisation ne se fait pas sur la base d’un seul indice mais d’un faisceau d’indicateurs. Ces indicateurs n’ont, par ailleurs, pas tous la même valeur et seule la combinaison de plusieurs d’entre eux permet d’établir un constat. Mais existent des enjeux économiques, le Sahel étant un espace recelant d’importantes ressources minières d’où les ingérences étrangères manipulant différents acteurs afin de se positionner au sein de ce couloir stratégique et de prendre le contrôle des nombreuses richesses. L’arc sahélien est riche en ressources : après le sel et l’or, pétrole et gaz, fer, phosphate, cuivre, étain et uranium sont autant de richesses nourrissant les convoitises de puissances désirant s’en assurer le contrôle. Le commerce des stupéfiants, par exemple, a le potentiel de fournir aux groupes terroristes un bonus supplémentaire : les recrues et les sympathisants parmi les agriculteurs appauvris, négligés et isolés, et qui non seulement peuvent cultiver pour le compte des trafiquants, mais aussi populariser et renforcer les mouvements anti-gouvernementaux.

    « La combinaison de ces divers éléments selon des schémas extrêmement complexes, induit un climat d’insécurité croissant propice à la déstabilisation des Etats sahéliens, faute d’une bonne gouvernance »

    Les différents trafics sont liés à l’importance de la sphère informelle, produit des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, en fait de la gouvernance, du poids de la bureaucratie qui entretient des relations diffuses avec cette sphère et des distorsions des taux de change, représentant en Afrique sahélienne plus de 80% de l’emploi et plus de 50% du produit intérieur brut. Le terrorisme international profite des dysfonctionnements de régulation des Etats et a au moins cinq caractéristiques en commun.

    Premièrement, largement sur des réseaux souvent établis dans de vastes zones géographiques où les personnes, les biens et l’argent circulent. Deuxièmement, le contrôle par le commandement et la communication. Troisièmement, leur besoin de traiter de grandes quantités d’argent, de les blanchir et les transférer à travers les pays et les continents. Quatrièmement, criminels et terroristes ont tendance à se doter d’armées privées, d’où un besoin de formation, des camps et du matériel militaire. Cinquièmement, terroristes et criminels de la zone sahélienne partagent les caractéristiques communes : pratique fréquente d’opérations clandestines cherchant la légitimité dans le soutien des populations avec usage de guérillas durables pour pouvoir contrôler un territoire et des populations. Enfin, ces guérillas créent des cellules spécialisées dans l’usage des médias et d’internet pour diffuser leur propagande et leurs revendications. Ainsi, nous avons différentes formes de criminalité transnationale organisée qui forme une industrie en constante évolution, qui s’adapte aux marchés et crée de nouvelles formes de délinquance, s’agissant d’un commerce illicite qui transcende les frontières culturelles, sociales, linguistiques et géographiques. La combinaison de ces divers éléments selon des schémas extrêmement complexes, induit un climat d’insécurité croissant propice à la déstabilisation des Etats sahéliens, faute d’une bonne gouvernance.

    « La montée en puissance du trafic de drogue au niveau de la région sahélienne a des implications sur toute l’Afrique du Nord »

    Je rappelle les différents éléments de trafics liés à la compréhension de la sphère informelle que j’ai développée longuement par ailleurs. Premièrement, nous avons le trafic de marchandises. Pour l’Algérie, existent des trafics de différentes marchandises subventionnées comme le lait et la farine achetés en devises fortes, le trafic de carburant représenterait un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de dollars pour le Trésor public, c’est énorme. Cela est lié globalement à la politique des subventions généralisées sans ciblage et à la distorsion des taux de change par rapport aux pays voisins. Deuxièmement, nous avons le trafic d’armes. Le marché « noir » des armes et de leurs munitions, issu nécessairement du marché « blanc » puisque, rappelons-le, chaque arme est fabriquée dans une usine légale, une thématique qui permet de comprendre les volontés de puissance des divers acteurs géopolitiques à travers le monde. Tandis que le trafic de drogues est réprimé internationalement, le trafic d’armes est réglé par les Etats qui en font leurs bénéfices. La vente d’armes s’effectue régulièrement entre plusieurs partenaires privés et publics.

    Troisièmement, nous avons le trafic de drogue. La montée en puissance du trafic de drogue au niveau de la région sahélienne a des implications sur toute l’Afrique du Nord où nous pouvons identifier les acteurs avec des implications géostratégiques où les narcotrafiquants créent de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Afin de sécuriser le transit de leurs marchandises ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement. Le trafic de drogue assure une marge de bénéfice très élevée : Un gramme de coca, qui coûte 1 $ à la production, est vendu de 200 à 300 dollars. Quatrièmement, nous avons la traite des êtres humains. C’est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle ou à l’exploitation par le travail. Nous avons le trafic de migrants qui est une activité bien organisée dans laquelle des personnes sont déplacées dans le monde en utilisant des réseaux criminels, des groupes et des itinéraires. Cinquièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortelle pour les consommateurs. Sixièmement, nous avons la cybercriminalité. Elle est liée à la révolution dans le domaine des systèmes d’information et peut déstabiliser tout un pays tant sur le plan militaire, sécuritaire qu’économique. Il englobe plusieurs domaines exploitant notamment de plus en plus internet pour dérober des données privées, accéder à des comptes bancaires et obtenir frauduleusement parfois des données stratégiques pour le pays. Le numérique a transformé à peu près tous les aspects de notre vie, notamment la notion de risque et la criminalité, de sorte que l’activité criminelle est plus efficace, moins risquée, plus rentable et plus facile que jamais. Septièmement, nous avons le blanchiment d’argent C’est un processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s’agit en fait de voiler l’origine de l’argent pour s’en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi Offshore) permettent de cacher l’origine de l’argent.

    « L’Algérie fournit des efforts de guerre sans être en guerre, avec d’importants coûts financiers, le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières étant devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes »

    Face à cette situation complexe et en perpétuelle mutation, la stratégie diplomatique et militaire de l’Algérie est guidée par des principes fondamentaux : la mise en place d’un dispositif de sécurité aux frontières et la restructuration des forces armées et de sécurité ; l’amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins ; le développement d’un processus multilatéral à travers l’initiative des pays de Cham ; la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et en cas exceptionnel prévu dans la constitution adoptée le 01 novembre 2020, l’ article 91 consacre, que le chef de l’état « chef suprême les forces armées de le république » et « responsable de le défense nationale peut décider « l’envoi d’unités de l’armée nationale populaire à l’étranger ».

    Mais cette décision est subordonnée à l’approbation à la majorité les deux tiers de parlement, tout en déterminant le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors les frontières. Selon la nouvelle constitution, dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats, « l’Algérie peut, dans le cadre les Nations unies, de l’Union africaine et de le Ligue des Etats arabes participer au maintien de la paix dans la région dans le cadre d’accords bilatéraux de pays concernés ». La justification de cet amendement est que cela est pleinement conforme à la politique étrangère de l’Algérie qui repose sur les principes « fermes et immuables », à savoir « le rejet du recours à la guerre et prôner la paix, le non-ingérence dans les affaires internes des états ainsi que la résolution des conflits et des différends internationaux par les voies pacifiques, conformément à la légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales. Car dans le cadre de ces turbulences régionales, l’Algérie fournit des efforts de guerre sans être en guerre, avec d’importants coûts financiers, le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières étant devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes.

    Car, la sécurité de l’Algérie est posée à ses frontières. Celle avec le Mali est de 1376 km ; la frontière entre l’Algérie et la Libye de 982 km ; la frontière Algérie Niger de 956 km et la frontière Algérie Tunisie est de 965 km… Toutes à surveiller. Aussi, malgré la situation budgétaire difficile l’Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières pour faire face à l’instabilité chronique de l’autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation. Espérons pour atténuer certaines tensions, préjudiciables à la sécurité de la région, que le conflit du Sahara occidental trouve une issue rapide dans le cadre de la résolution des Nations unies, afin de pouvoir consolider l’intégration maghrébine, pont entre l’Europe et l’Afrique, la non-intégration faisant perdre à l’UMA plus de 3% de taux de croissance soit au PIB 2019 environ 15 milliards de dollars/an sans compter les effets positifs indirects.

    « La stabilité de l’Algérie et la reconquête de notre cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide et durable »

    En conclusion, la lutte contre les trafics et le terrorisme implique, outre une coopération internationale pour unifier le renseignement sans lequel l’action opérationnelle risque d’être inefficiente, et une nouvelle gouvernance afin de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu’au sein des Etats où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité. Pour l’Algérie, l’objectif stratégique est de traduire en termes concrets ses potentialités, pour être en mesure de relever avec succès les défis innombrables qui nous sont lancés par le monde moderne étant à l’aube de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur les nouvelles technologies et les défis de la transition numérique et énergétique. Je suis persuadé, en fonction de son histoire mouvementée depuis des siècles et de ses potentialités actuelles, notre peuple trouvera sans nul doute les ressources morales et psychologiques qui lui permettront, comme il l’a fait maintes fois face à l’adversité, de transcender avec dignité et honneur les rancunes et les haines tenaces.

    C’est pourquoi, je tiens à considérer que la stabilité de l’Algérie et la reconquête de notre cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide et durable en faveur des réformes. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, et à trouver les raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.

    *Professeur des universités, docteur d’Etat 1974- expert international -Membre du conseil scientifique de l’organisation panafricaine Cafrad/Unesco et du Forum Mondial du Développement Durable

    ANA

    #Algérie #Sahel #Mali #Libye #Maroc #SaharaOccidental

  • L’Espagne vient de perdre l’Algérie

    L’Espagne vient de perdre l’Algérie

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    « Quarante-sept ans de conflit devraient suffire pour comprendre qu’il faut faire bouger nos positions. C’est l’explication la plus convaincante qui est sortie de la bouche du président du gouvernement hier lorsque, contraint par le PP, il a été contraint de comparaître devant la Chambre pour expliquer différents aspects de notre politique étrangère meurtrie et a dû mentionner la cas de nos relations avec le Maroc.

    Et avec cette phrase absurde, qui veut dire qu’avoir ou ne pas avoir une position politique légalement respectable est lié au nombre d’années que cette position est maintenue et s’il y a de nombreuses années, ce sera que nous n’avons pas raison mais s’il y en a peu c’est que nous l’avons eu, Pedro Sánchez a accepté l’un des virages les plus radicaux, sinon le plus, de la politique étrangère de l’histoire contemporaine de l’Espagne.

    Mais ce qu’il faisait avec cette phrase, c’était aussi reconnaître pour la première fois que, effectivement, notre pays avait changé de position même si tout son discours était enveloppé de références aux résolutions des Nations Unies.

    De nombreuses inconnues entourent la manière clandestine dont Sánchez a envoyé cette lettre mal écrite

    De nombreuses inconnues continuent d’entourer la manière clandestine dont Pedro Sánchez a envoyé cette lettre mal écrite, traduite du français, où le nom du ministère espagnol des Affaires étrangères n’apparaissait même pas correctement.

    Hier, c’est Aitor Esteban, le porte-parole du PNV, qui a mis le doigt sur le point sensible en présentant le changement par rapport au Sahara comme le résultat du chantage du Maroc et l’a lié à l’espionnage par le programme Pegasus sur le téléphone portable du président et son ministre de la Défense.

    Cela finira par savoir. Tôt ou tard, nous aurons des informations véridiques sur ce changement, qui ne répond pas seulement à la pression des États-Unis mais à quelque chose de plus en plus grave compte tenu de l’ampleur très anormale des événements.

    La seule chose que l’Espagne a accomplie, c’est que l’immigration en provenance du Maroc s’est arrêtée

    Mais la réalité, deux longs mois après cette énorme surprise, lorsque nous avons reçu des nouvelles, non pas du gouvernement mais de la maison royale marocaine, que l’Espagne acceptait le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara Occidental comme la solution « la plus sérieuse et la plus réaliste ». c’est que la seule chose que l’Espagne a accomplie, c’est que l’immigration en provenance du Maroc s’est arrêtée.

    Parce que nous n’avons pas, nous n’avons même pas le bureau de douane de Melilla complètement ouvert, et il n’y a pas non plus de nouvelles de la création d’un nouveau bureau de douane à Ceuta, qui devait être l’une des conséquences les plus immédiates de ce nouveau cadre des relations avec le Maroc. La réunion qui s’est tenue avant-hier à Madrid pour traiter de la question de la réouverture des frontières n’a abouti à aucun accord.

    Le président du gouvernement a assuré hier devant la Chambre, à l’étonnement de beaucoup, que la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla « ne fait aucun doute ». Ah, très bien, comme nous sommes calmes. C’était juste que même cela n’était pas sûr. Mais si même l’Espagne n’a jamais défendu l’option, longtemps demandée par Ceuta, que les deux villes autonomes fassent partie de l’espace Shengen, avec ça tout est dit.

    Le Maroc a un peu ouvert la main quand notre président s’est personnellement agenouillé devant Mohamed VI

    Il a également précisé que le passage des personnes et des marchandises serait normalisé mais que la chose sera « progressive ». En d’autres termes, nous reviendrons « progressivement » à ce qu’il était avant que le Maroc ne mette la main sur le cou, une main qui ne s’est ouverte que maintenant un peu, un peu, lorsque notre président s’est personnellement agenouillé devant Mohamed VI.

    Et pendant ce temps, c’est l’Algérie qui commence à nous envoyer des immigrés. Hier plus de 100 personnes de nationalité algérienne sont arrivées sur la côte des Baléares à bord de six pirogues.

    Les gardes civils qui travaillent à la frontière de Ceuta et Melilla l’avaient déjà prévenu : s’ils n’arrivent pas du Maroc, ils arriveront d’Algérie. Dit et fait. Et cela ne fait que commencer car le gouvernement algérien est définitivement indigné par la décision personnelle de Pedro Sánchez qui a compromis l’Espagne comme elle l’a fait.

    Et, indépendamment du fait qu’Alger ne va pas couper l’approvisionnement en gaz déjà engagé envers l’Espagne parce que son gouvernement n’est pas intéressé à avoir une image internationale d’un pays « non fiable », ils feront tout ce qu’ils peuvent pour nuire aux intérêts de l’Espagne dans leur pays.

    C’était ridicule d’entendre le porte-parole socialiste au Congrès affirmer qu’il y avait un lien étroit avec l’Algérie

    C’est pourquoi il était ridicule d’entendre le porte-parole socialiste au Congrès, Héctor Gómez , affirmer qu’il existait un « lien étroit et une collaboration extraordinaire » entre l’Espagne et l’Algérie.

    Quelques heures plus tard, l’Algérie annonçait la « suspension immédiate » du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, en vigueur depuis 20 ans. C’était la réponse à l’intervention de Pedro Sánchez ce matin au Congrès.

    Et pas seulement : le gouvernement algérien a « recommandé » aux industries du pays d’essayer de ne rien importer d’Espagne. Cette « recommandation » va être scrupuleusement suivie par le réseau commercial du pays, qui a déjà pratiquement suspendu les importations de viande espagnole.

    Et maintenant, quoi qu’en dise notre gouvernement, nous réduisons rapidement l’importation de gaz algérien, qui ne représente plus que 29 % du total des achats mensuels. Jusqu’à il y a un peu plus d’un an, c’était plus de 60 %.

    Le gouvernement connaît parfaitement les conséquences de l’erreur commise. Maintenant, nous achetons du gaz aux États-Unis

    En d’autres termes, le gouvernement connaît parfaitement les conséquences de l’erreur commise. Maintenant, nous achetons du gaz aux États-Unis, qui ont augmenté leurs exportations vers notre pays de 391,7 % en un seul mois. Mais oui, le gaz nord-américain est jusqu’à 50 % plus cher en raison de ses différents procédés de traitement.

    Des sources officielles algériennes justifient ces décisions, y compris le non-retour de leur ambassadeur, absent d’Espagne depuis mars, par ce qu’elles considèrent comme « une violation de leurs obligations légales, morales et politiques en tant que pouvoir administratif du territoire [sahraoui] qui pèsent sur le Royaume d’Espagne . » Pour l’Algérie, le changement radical de position historique de l’Espagne par rapport à son ancienne colonie est « injustifiable ».

    Rien de tout cela n’était nécessaire. Il suffisait que l’Espagne ait maintenu le difficile équilibre des années sans essayer d’imiter les États-Unis ou l’Allemagne

    Rien de tout cela n’était nécessaire. Il suffisait que l’Espagne ait maintenu l’équilibre très difficile des années entre ses responsabilités en tant que puissance administrante du Sahara occidental sans tenter d’imiter les États-Unis, encore moins la France et l’Allemagne. Notre rôle n’est pas le même, ce n’était pas le même.

    Et l’équilibre était obligatoire, c’était ce que nous faisions depuis ces 47 années qui semblaient trop longues pour que Sánchez continue à occuper le poste.

    Et maintenant nous n’avons ni une chose, ni une cession substantielle par le Maroc, ni l’autre, dans ce qui était une excellente relation commerciale et diplomatique et maintenant c’est déjà une perte définitive de nos anciens liens avec l’Algérie. Pendant ce temps, en cours de route, nous avons perdu notre dignité. Faites des affaires.

    El Independiente, 09/06/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez

  • Sultana Jaya al ocupante marroquí: “La lucha continúa”

    Sahara Occidental, Sultana Jaya, EUCOCO, Aminatu Haidar, Marruecos,

    -Homenaje en Madrid a la activista saharaui, que estuvo 560 días presa en su casa, con su madre, de 84 años, y su hermana sufriendo asaltos nocturnos, torturas y violaciones de paramilitares marroquíes.
    -Se encuentra en España para recibir tratamiento médico por su deteriorado estado de salud a consecuencia de las múltiples agresiones que ha padecido.
    -Manifiesta su determinación a seguir luchando pacíficamente por el derecho del pueblo saharaui a la independencia.

    Alfonso Lafarga

    “La lucha continúa”. Es el mensaje para “el ocupante e invasor marroquí” lanzado en Madrid por la activista saharaui Sultana Jaya, que estuvo 560 días presa en su propia casa, en el Sáhara Occidental, sometida a continuos asaltos a la vivienda, principalmente nocturnos, sufriendo torturas y agresiones, violaciones sexuales incluidas, de paramilitares marroquíes.

    Esta permanente violencia la padeció junto con su madre, Aminatu Embeirik, de 84 años, y su hermana Luaara. Las tres fueron violadas en mayo de 2021 y para ello usaron el palo que utilizaban para poner la bandera saharaui, como relató hace unos días a Público. Sultana y su hermana padecieron más violaciones en diferentes asaltos.

    Su acción “no violenta y de resistencia” era levantar todos los días la bandera saharaui en la azotea de la casa, en la localidad de Bojador.

    Ahora se encuentra en España para recibir asistencia médica por su deteriorada salud a consecuencia de las múltiples agresiones que ha padecido, así como inoculación de sustancias desconocidas, llegando a ser infectada de Covid-19.

    Con motivo de su presencia en Madrid, donde el 8 de junio re reunió en el Congreso de los Diputados por el Intergrupo parlamentario sobre el Sáhara Occidental, recibió el fin de semana un homenaje de saharauis, simpatizantes con la causa saharaui y representantes de organizaciones europeas solidarias con el pueblo.

    Al encuentro del Congreso acudieron parlamentarios de Unidas Podemos, PP, ERC, EH Bildu, PNV, BNG, Junts y Más País, pero no del PSOE. En las reuniones de este grupo no participa la ultraderecha de Vox.

    Sultana dijo en el homenaje que la lucha continúa: “Es la de todo un pueblo por sus legítimos derechos, por la dignidad y la independencia, un derecho inalienable. El pueblo saharaui seguirá hasta que todos los refugiados y refugiadas retornen a un Sáhara libre, hasta que todo el mundo reconozca que el Sáhara es independiente”.

    “Seguir luchando, es nuestro mensaje de compromiso con los presos políticos saharauis en cárceles marroquíes, pero sobre todo por aquellos hombres y mujeres que dieron la vida por esta justa causa. Nuestra lucha continúa”, insistió.

    SULTANA JAYA JUNTO A AMINETU HAIDAR

    La figura de Sultana Jaya fue ensalzada por los intervinientes y situada junto a la de la activista Aminetu Haidar, que estuvo cuatro años en una cárcel secreta con los ojos vendados y ha sido galardonada, entre otros, con el premio de Derechos Humanos de la Fundación Robert F. Kennedy y el Nobel Alternativo, de la fundación Right Livelihood Award.

    Así lo hizo el activista saharaui con estatuto de refugiado Hassana Alia, condenado en ausencia a cadena perpetua por un tribunal militar marroquí, que definió a Sultana como una mujer valiente, luchadora y ejemplar, “en la que podemos ver lo que es la resistencia y la lucha del pueblo saharaui en las zonas ocupadas, que ha llegado a muchos rincones del mundo”. “Gracias a Sultana y a Aminetu, las madres de la lucha del pueblo saharaui, y a su resistencia, se sabe cómo trata el ocupante marroquí a la población saharaui”,

    El presidente del Comité Nacional Argelino de Apoyo al pueblo saharaui, Said Layachi, que fue recibido con un fuerte aplauso, dijo que Sultana había entrado en la historia del pueblo saharaui, como El Uali (uno de los fundadores del Frente Polisario) y Aminetu Haidar. Afirmó que las mujeres saharauis lograran sus objetivos como lo consiguieron las argelinas, que estuvieron en primera línea de lucha, y las vietnamitas, y que Sultana es ahora el icono de la resistencia saharaui.

    La exeurodiputada Paloma López, Secretaria General de CCOO de Madrid, brindó un homenaje a todas las personas que viven en los territorios ocupados “en esta situación tan terrible de violencia permanente “y en especial a las mujeres saharauis, “bastión fundamental sobre el que se sustenta toda la lucha del pueblo saharaui”.

    Mostró su “terrible decepción” por el cambio de posición del presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, con la que ha sido la posición histórica de España de defender el referéndum de autodeterminación del pueblo saharaui. “Es una situación vergonzosa que esperemos cambie y se vuelva a la senda del Derecho internacional y de la autodeterminación en los términos establecidos por Naciones Unidas”, afirmó.

    EL “GIRO” DE PEDRO SÁNCHEZ

    Sobre el giro de Sánchez sobre el Sahara al reconocer la soberanía marroquí, Carmelo Ramírez, Consejero de Cooperación Institucional y Solidaridad Internacional del Cabildo de Gran Canaria, dijo que, además de someterse al chantaje marroquí, se violan los acuerdos de las NNUU y se reprime a una población cuyo territorio ocupa ilegalmente Marruecos, “una crueldad”.

    Ramírez, que preside la Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Sáhara (FEDISA), abogó por “seguir apoyando la lucha de los activistas saharauis, que sufren cárcel y la represión diaria de Marruecos, como es el caso de Sultana, que representa la lucha heroica del pueblo saharaui, de su familia y de todas las mujeres saharauis que están en los Territorios Ocupados”.

    El presidente de la Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara (CEAS-Sáhara), Javier Serra, evocó cómo al levantarse por la mañana preocupados por Sultana recibían la imagen de su sufrimiento, por lo que “no tiene derecho a desfallecer y deben continuar hasta ver el Sáhara libre”.

    Pepe Taboada, presidente de Honor de CEAS, también se refirió al primer pensamiento del día de miles de hombres y mujeres al ver la fuerza de Sultana en la azotea de su casa, lo que les ha dado fuerza: “Vamos a dejarnos la piel hasta llegar a la independencia del pueblo saharaui. Tú eres un ejemplo y lo seguiremos en cualquier punto de España”.

    Habló, también, el estadounidense Tim Pluta, que estuvo desde el 15 de marzo con dos ciudadanas norteamericanas en casa de Sultana hasta su venida a España, tiempo en el que su presencia hizo que cediese la presión de los agentes marroquíes.

    “Me enseñó la no violencia”, afirmó Pluta tras recordar que fue entrenado durante su etapa militar para ser violento y que al ver la agresión de los marroquíes contra los saharauis, él quería hacer lo mismo. ¿Qué habría ganado, diez segundos, un día de satisfacción?, se preguntó. Organizaron una huelga de hambre dentro de la casa por parte de la activista Ruth McDonough “y a los diez días -relató- gente de todo el mundo nos mandaba su apoyo. De la otra manera no lo habríamos tenido. Se lo agradezco a Sultana, es mi maestra”.

    Intervinieron, también, Pierre Galand, presidente de la EUCOCO, conferencia europea que se celebra todos los años en apoyo del pueblo saharaui, así como representantes de Francia, Suiza y Portugal.

    La portuguesa Luisa Pereira dijo que lucharon por la independencia de la excolonia portuguesa de Timor Oriental: “No sabíamos cuando seria independiente y lo fue, como lo será la del Sáhara Occidental”.

    Contramutis, 11/06/2022

    #SaharaOccidental #Marruecos #SultanaJaya #EUCOCO

  • Crise algéro-espagnole: Alger répond à Bruxelles

    Crise algéro-espagnole: Alger répond à Bruxelles

    Algérie, Espagne, Union Européenne, Accord d’Association Algérie-Union Européenne, Commission européenne, Sahara Occidental,

    La réponse de la représentation algérienne auprès de l’Union européenne n’a pas tardé. L’Algérie n’a jamais violé ses engagements.

    Dans son communiqué, la représentation algérienne soutient que la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne ne touche ni de manière directe ni indirecte “les engagements de l’Algérie” envers l’UE.

    « La mission de l’Algérie auprès de l’Union Européenne déplore la précipitation avec laquelle la Commission Européenne a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, sans s’assurer que cette mesure n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne », souligne la Mission dans un communiqué, rendu public ce vendredi 10 juin.

    Démentant l’arrêt des domiciliations bancaires, la mission algérienne soutient que “la prétendue mesure d’arrêt par le gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser”.

    La Mission algérienne auprès de l’UE est revenue aussi sur les questionnements à propos de la poursuite de livraison du gaz naturel à l’Espagne après la suspension du Traité d’amitié de 2002.

    “En ce qui concerne les livraisons de gaz à l’Espagne, l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le Président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels”, note encore dans le communiqué de la représentation algérienne à Bruxelles.

    Bruxelles exprime sa “grande inquiétude” face à la suspension du traité Espagne-Algérie

    La Commission européenne a affirmé ce vendredi 10 juin que la décision prise par l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de bon voisinage signé avec l’Espagne est « très préoccupante » et semble « violer » l’accord d’association entre l’Union Européenne et l’Algérie.

    “Nous évaluons les implications des décisions de l’Algérie, y compris l’instruction donnée aux institutions financières de suspendre les transactions entre les deux pays, qui, à première vue, semblent violer l’accord d’association entre l’UE et l’Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement”, ont déclaré le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, et le vice-président de la Commission responsable de la politique commerciale de l’UE, Valdis Dombrovskis, dans un communiqué commun.

    “L’Algérie est un partenaire important de l’UE en Méditerranée et un acteur clé pour la stabilité régionale. Nous espérons qu’au nom de notre partenariat solide et à long terme, une solution rapide sera trouvée pour rétablir pleinement les relations commerciales et d’investissement”; ont ajouté les deux responsables européens.

    Bruxelles a affirmé, de ce fait, “tendre la main aux autorités algériennes pour clarifier rapidement la situation”, assurant “continuer de privilégier le dialogue pour résoudre les controverses”.

    Pour rappel, l’Algérie a décidé le 8 juin de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne. Une décision suivie par une instruction de l’ABEF émise dans la soirée du même jour pour suspendre les domiciliations bancaires de toutes les transactions commerciales de et vers l’Espagne.

    L’Algérie a expliqué ses décisions par l’engagement « des autorités espagnoles dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies ».

    Reporters, 10 juin 2022

    #Algérie #Espagne

  • Espagne: Le volte face de Sanchez, lié au scandale Pegasus ?

    Espagne: Le volte face de Sanchez, lié au scandale Pegasus ?

    Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental, espionnage, Pegasus,

    Le volte face du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental serait-il lié au scandale d’espionnage Pegasus ? C’est ce qu’affirme en tout cas le Parti populaire espagnol (PP), cité ce vendredi par le média El Imparcial.

    Selon la même source, le député européen du PP Esteban Gonzalez Pons, l’une des figures les plus proches du chef du PP Alberto Núñez Feijóo, a lié le « volte-face » de Sanchez au Maghreb aux informations « volées » sur son téléphone portable.

    « Après l’inexplicable volte-face diplomatique de Sanchez à l’égard du Maghreb et les conséquences humiliantes qu’elle a pour l’Espagne, il est urgent que Sanchez clarifie si les informations privées volées sur son téléphone portable officiel ont conditionné son action erratique dans cette affaire ». Esteban Gonzalez Pons, député espagnol européen

    Après le révélations en juillet dernier sur le scandale d’espionnage via le logiciel espion Pegasus fabriqué par la société sioniste NSO et dont le Maroc serait le principal bénéficiaire, le gouvernement espagnol avait révélé avoir reçu deux alertes du centre de cryptologie l’informant de ces attaques qui se sont déroulées successivement en mai et en juin 2021 et durant lesquelles près de 11 GO (2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles) d’informations ont été extraites.

    Le MAE espagnol se rend en urgence à Bruxelles

    Toujours selon la presse espagnole, la décision de l’Algérie de rompre son traité d’amitié avec l’Espagne et de suspendre les opérations de commerce extérieur avec cette dernière a complétement « chamboulé » l’agenda du MAE espagnol Pedro Sanchez .

    En en effet, José Manuel Albares, a annulé son voyage au Sommet des Amériques et s’est rendu à Bruxelles pour rencontrer le vice-président de la Commission et commissaire européen à la politique commerciale, Valdis Dombrovskis afin et discuter de la crise diplomatique avec l’Algérie, lit-on dans plusieurs médias ibériques.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 10 juin 2022

    #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental #Espionnage #Pegasus