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VICTOIRES DIPLOMATIQUES DE LA RASD : Après le Pérou, la Bolivie établit ses relations avec la République sahraouie
Sahara Occidental, Maroc, Pérou, Bolivie, RASD, #Sahara, #Maroc,Après le Pérou , la Bolivie a annoncé le rétablissement de ses relations diplomatiques avec la Rasd.À cet effet le ministère des Affaires étrangères de Bolivie a exprimé jeudi sa volonté de renforcer ses « relations diplomatiques » avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD), précisant que la suspension des relations entre les deux pays en 2020 ne reflétait pas l’engagement de la Bolivie dans la lutte contre le colonialisme.Dans un communiqué diffusé suite à la visite, à La PAZ, du ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, le ministère bolivien a réaffirmé son engagement à renforcer les relations diplomatiques avec la RASD entretenues depuis 1982 et interrompues le 2 janvier 2020.La diplomatie bolivienne explique, que la « décision inconsidérée , de rupture des relations RASD-BOLIVIE , a été prise à l’époque de la présidente Jeanine Anez -poursuivie pour génocide-, et ne reflète pas l’engagement universel de lutte contre le colonialisme et la préservation de la paix, traditionnellement soutenue par l’État bolivien ».« La Bolivie maintient son engagement à continuer de travailler avec le gouvernement de la République arabe sahraouie afin de renforcer les relations d’amitié, de respect, de solidarité et de coopération », ajoute le ministère bolivien. Il s’agit d’une nouvelle victoire pour la cause sahraouie, puisque cette décision s’ajoute à celle du Pérou qui a annoncé, le 9 septembre courant, le rétablissement des relations diplomatiques avec la République sahraouie, après 12 ans de suspension.La Bolivie avait reconnu la RASD le 14 novembre 1982, mais leurs relations ont été gelées en 2020 par l’ex-présidente intérimaire Jeanine Anez, suite au coup d’Etat contre le président Evo Morales.Jeanine Anez est poursuive aujourd’hui par la justice bolivienne pour « terrorisme, sédition, conspiration , génocide, décisions contraires à la Constitution et manquement au devoir ». Elle est en détention préventive depuis six mois et attend d’être jugée.Cette nouvelle victoire diplomatique sahraouie intervient après la reprise des relations diplomatiques entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Pérou, rompues depuis 1996, du temps du régime autoritaire et corrompu de l’ancien président Alberto Fujimori.Pour rappel , « Les gouvernements de la République du Pérou et de la République arabe sahraouie démocratique, et conformément aux principes et aux objectifs énoncés dans la Charte des Nations et aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, sont convenus le 8 septembre 2021 de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays ».Le Pérou qui a reconnu la RASD en 1984 sous le mandat du président Fernando Belaunde, a rompu 12 ans après ses relations avec la république sahraouie durant le règne d’Alberto Kenya Fujimori, un dictateur et un des dix anciens chefs d’États les plus corrompus des années 1980 et 1990, selon Transparency International.M. B.Le Courrier d’Algérie, 18/09/2021 -
Sahara Occidental: forcé à l'accepter, le Maroc inquieté par la nomination de Staffan de Mistura
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, #Maroc, #Sahara,SAHARA OCCIDENTAL: FEU VERT DU MAROC À LA NOMINATION D’UN NOUVEL ENVOYÉ DE L’ONU Inquiétudes chez les M’khaznisLe Maroc a donné son accord pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, dont le poste est vacant depuis 2019, a indiqué l’ambassadeur du Maroc à l’ONU.«Le Maroc a été consulté au préalable au sujet de cette nomination et a déjà notifié son accord à M. Antonio Guterres », le secrétaire général de l’ONU, a déclaré le diplomate marocain, Omar Hilale, dans une interview à l’agence de presse MAP publiée mercredi.Hilale a précisé que des « consultations (étaient) en cours » et que l’annonce de la nomination de M. Staffan de Mistura se ferait dans les prochains jours, après l’aval des membres du Conseil de Sécurité. « L’accord du Maroc émane de sa confiance permanente et son soutien constant aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend régional », a ajouté l’ambassadeur marocain.La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le dernier envoyé spécial de l’ONU, l’Allemand Horst Köhler, n’a pas été remplacé après sa démission en mai 2019.M. Guterres avait déjà proposé une douzaine de candidats ces deux dernières années pour lui succéder, mais sans obtenir le consensus des parties. M. de Mistura est un diplomate chevronné qui a occupé de hauts postes onusiens. Il a notamment été l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie (2014-2018) et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak (2007- 2009) et en Afghanistan (2010- 2011).« Une fois nommé (…), M. de Mistura pourra compter sur la coopération et le soutien, sans faille, du Maroc dans la mise en œuvre de sa facilitation pour le règlement de ce différend régional », a assuré Hilale.Toutes les tentatives de règlement du conflit ont échoué jusqu’ici. Et depuis la démission du dernier envoyé de l’ONU, des négociations quadripartites impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort.Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.Le Polisario, lui, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU prévu lors de la signature d’un cessezle-feu entre les belligérants en septembre 1991.Le nom de M. de Mistura avait été évoqué au printemps dernier pour remplacer M. Köhler et relancer le dialogue politique. Le Front Polisario avait alors fait savoir qu’il acceptait la désignation du diplomate italo-suédois comme nouvel émissaire.L’empressement de la désignation d’un émissaire pour ce contentieux vieux de 45 ans est dû à la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental.En effet, le Conseil devra se prononcer sur la question et établir les nouvelles lignes à suivre en vue de remettre sur les rails le processus de paix onusien paralysé depuis la démission de l’allemand Horst Kohler. -
Etats-Unis: Naissance d'un nouveau collectif prosahraoui
Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, normalisation, #Sahara, #Maroc,UN COLLECTIF POUR LA DÉFENSE DU DROIT A L’AUTODÉTERMINATION VOIT LE JOUR AUX ÉTATS-UNIS : En finir avec l’occupation marocaine au Sahara occidentalUn nouveau collectif pour la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a été créé aux États-Unis avec pour objectif primordial d’inverser la décision de l’ex-président américain Donald Trump sur le Sahara occidental occupé et reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD).« La campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental a annoncé officiellement sa formation en tant que collectif de défense du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole », indique le collectif dans un communiqué relayé par Freewesternsahara.org.« Notre campagne est unique car elle dépasse la sphère partisane aux États-Unis et rassemble un groupe d’activistes, d’universitaires et de célébrités qui sont convaincus non seulement que les Sahraouis doivent retrouver la liberté, mais qu’il n’y aura pas de paix dans le nord-ouest de l’Afrique, en l’absence de l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental », explique le co-président du collectif Bill Fletcher, Jr, ancien président du Forum TransAfrica, cité dans le communiqué.Bien que les membres appartiennent à des univers différents, ils partagent beaucoup de choses en commun : « Nous croyons au droit à l’autodétermination, que le chemin de la paix et de la sécurité en Afrique du Nord commence par le respect des libertés fondamentales que tous les peuples méritent, y compris les Sahraouis. Les Sahraouis ont inclus dans leur propre constitution l’égalité en droit pour les femmes et d’autres libertés fondamentales, ils méritent bien notre soutien », affirme de son coté la co-présidente Suzanne Scholte, militante de longue date des droits de l’homme et présidente de la Defense Forum Foundation. »La formation de la campagne a été catalysée par plusieurs facteurs, notamment la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu de 1991 de l’ONU, la reprise du conflit armé et la reconnaissance unilatérale de l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », explique le collectif.« Nous, les gens de conscience, avons décidé que c’était assez », ont déclaré Fletcher et Scholte. La preuve est que » la Campagne a déjà attiré des membres distingués de gauche et de droite », relèvent-ils.Le nouveau collectif pour la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination s’est assigné des objectifs primordiaux qui portent sur le retrait du Maroc du Sahara occidental, le transfert de l’autorité à la République sahraouie conformément à la Charte de l’Union africaine, et le retour rapide des réfugiés sahraouis et de la diaspora sahraouie dans leur pays.Les membres appellent également à mettre fin à l’aide américaine au Maroc qui pourrait être utilisée pour faire avancer une revendication illégale au Sahara occidental ou nuire au peuple sahraoui.Et définissent trois objectifs immédiats: ‘inverser la décision de Trump sur le Sahara occidental, reconnaître la République sahraouie, bloquer toute vente à caractère militaire ou aide étrangère au Maroc qui pourrait être utilisée contre les Sahraouis et pour contrôler le territoire et encourager les organisations internationales, y compris le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à dépêcher des missions au Sahara occidental pour assurer la protection de la population civile.M. B.Le Courrier d’Algérie, 16/09/2021 -
Sahara Occidental: Sous pression des USA, Le Maroc accepte de Mistura
Maroc, Sahara Occidental, Staffan de Mistura, ONU, #Maroc, #Sahara,
Citant « des sources diplomatiques à New York », l’APS rapporte le fruit de la pression des USA sur le Maroc au sujet de la désignation d’un nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.
Selon l’agence de presse algérienne, le Maroc a fini par accepter l’italo-Suédois Staffan de Mistura pour ce post onusien vacant depuis la démission de l’ancien président allemand Horst Kohler pour « des raison de santé », selon la version officielle.
« Après l’aval donné par Rabat, le chef de l’ONU Antonio Guterres devrait soumettre cette candidature aux membres du Conseil de sécurité pour approbation, avant de l’annoncer de façon officielle les prochains jours », ajoute la même source citant les mêmes sources.
A la question posée « Qu’est ce qui a été donné en contrepartie de cette acceptation? », l’APS indique que le royaume alaouite « pourrait troquer cette acceptation par le maintien de la reconnaissance américaine sur sa prétendue souveraineté au Sahara Occidental occupé, ou par sa présence illégale dans la zone tampon d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest de ce territoire non autonome, sous surveillance de l’ONU ».
L’APS rappelle que Le Front Polisario avait déjà donné, le 29 avril 2021, son aval à cette nomination. Depuis lors, Rabat maintenait le blocage à un diplomate onusien qui porte à sa faveur une longue expérience dans le domaine de la résolution des conflits.
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Sahara Occidental : N’en déplaise au Makhzen !
Sahara Occidental, Maroc, Royaume Uni, Grande-Bretagne, #Maroc, #SaharaPar Nadia KerrazAu début du mois de septembre, le gouvernement britannique a exposé une carte où le Sahara occidental apparaît séparé du Maroc. Cette carte, établie par les géographes britanniques, est ainsi un démenti à toutes les allégations du Maroc quant à sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental.Le message envoyé par la carte et ceux qui l’ont exposée est des plus clairs : le Sahara occidental et le Maroc sont deux territoires distincts. On peut y déceler aussi un message politique. C’est une forme de reconnaissance de l’existence du peuple sahraoui, et de la RASD qui le représente.Du reste, bien avant le Brexit, depuis le 21 décembre 2016, un arrêt de la Cour de justice de l’UE exclut le Sahara occidental de l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne, ce qui est perçu comme une reconnaissance de facto de la RASD.Et dans l’attente de son officialisation, qui interviendra tôt ou tard, la cause sahraouie ne cesse d’engranger des victoires diplomatiques. La dernière en date, ce 9 septembre, est le rétablissement des relations diplomatiques, gelées en 1996, avec le Pérou.Une annonce qui certainement provoquera l’ire de Rabat, et fera de Lima la cible d’attaques orchestrées par le Makhzen et exécutées par ses relais médiatiques. Et comme le ridicule ne tue pas, il est à parier aussi que dans leur délire , ils iront jusqu’à prétendre qu’un certain pays serait derrière ce rétablissement des relations annoncé jeudi !En fait, ce que le Maroc se refuse à admettre, c’est qu’il est une puissance d’occupation et que le Sahara occidental est inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, éligibles à l’application de la Résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés.Du reste, de nombreux pays reconnaissent la RASD. Et si d’aucuns ont retiré leur reconnaissance, il y a lieu de souligner que selon le droit international, la reconnaissance d’un État est irréversible. Il faut également rappeler que leur changement de position est le fruit d’un deal passé avec Rabat.Le retrait de la reconnaissance se monnaye au prix fort, et force est de reconnaître que le Maroc n’hésite pas à mettre le prix. Selon des sources péruviennes, le gel de la reconnaissance du Pérou à la RASD s’est fait moyennant une contrepartie financière.Une pratique courante à laquelle recourt le Maroc pour s’assurer les soutiens, les voix et l’adhésion de dirigeants corruptibles ou des pays aux économies fragiles en leur offrant, qui de l’argent, qui des promesses d’investissement.Des pays africains ont aussi cédé au chant des sirènes en ouvrant des représentations diplomatiques à Laâyoune et Dakhla. Ignorent-ils la mythologie grecque ? Les sirènes qui guettent les navigateurs pour les charmer les entraîner vers la mort ?En acceptant de vendre leur honneur et leur conscience au Maroc , ces pays se mettent, doivent-ils en être conscients, au ban de l’histoire.N. K. -
Sahara Occidental: Tras 25 años, Perú reanuda relaciones con la RASD
Sahara Occidental, RASD, Perú, Marruecos, #Marruecos, #Sahara,LIMA (AP) — Perú y la República Árabe Saharaui Democrática reanudaron sus relaciones diplomáticas suspendidas hace 25 años, informó el jueves un comunicado de la cancillería peruana.La República Árabe Saharaui Democrática es un Estado autoproclamado con reconocimiento internacional limitado que controla alrededor de un tercio del territorio del Sahara Occidental, que en su mayoría está bajo el control de Marruecos.Lima se suma así a otros países latinoamericanos como Cuba, Ecuador, México, Nicaragua, Panamá, Venezuela y Uruguay que reconocen a este estado africano.El restablecimiento de las relaciones diplomáticas está inspirado “en los principios y propósitos de la Carta de la Organización de las Naciones Unidas y de conformidad con lo que establece la Convención de Viena sobre Relaciones Diplomáticas”, indica el comunicado de la cancillería peruana.La decisión del gobierno de Pedro Castillo ha provocado que la oposición en el parlamento unicameral cite en calidad de “urgente” el lunes 13 al canciller Oscar Maúrtua para que explique, de forma presencial, las razones del restablecimiento de las relaciones.En un oficio enviado al canciller por la comisión de relaciones exteriores del parlamento se indica que la República Árabe Saharaui Democrática “es un ‘no país’, sin dominio territorial efectivo, ni Estado real, vinculado con organizaciones terroristas internacionales que no es reconocido por la gran mayoría de países del mundo, así como tampoco por las Naciones Unidas y que sólo tiene embajadas en 18 países del mundo”.La comisión de relaciones exteriores, dirigida por el partido fujimorista Fuerza Popular, añade que “este inusitado, súbito y no anunciado acto de reconocimiento pone en grave e innecesario riesgo la estabilidad de las relaciones del Perú con los reinos de Marruecos y España”.Castillo indicó hace un mes que su política exterior se caracterizará por “el principio de no intervención”, se condenarán los bloqueos unilaterales contra las naciones y se mantendrán relaciones con todos los países del mundo, sin distinción.Las relaciones con la República Árabe Saharaui Democrática se rompieron en 1996 durante el gobierno del entonces presidente Alberto Fujimori (1990-2000). Se habían iniciado en 1984.Associated Press, 09/09/2021 -
Wikileaks: L’Algérie, le cauchemar du roi du Maroc
Algérie, Maroc, Wikileaks, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie, #Sahara,
BOUTEFLIKA ET MOHAMED VI: DISTANCE ET FROIDEUR : L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI
Dans ses dernières révélations, WikiLeaks rapporte que Mohammed VI et sa cour sont obsédés par tout ce qui concerne l’Algérie .Il est arrivé aux responsables marocains comme à cette personne qui a un marteau et qui, de ce fait, voit partout des clous.
Le roi Mohammed VI et sa cour sont obnubilés par l’Algérie.Selon les dernières révélations du site WikiLeaks, la préoccupation majeure de l’Armée royale concerne l’Algérie.
Selon les documents de WikiLeaks, l’Armée marocaine possède des «plans d’attaque d’urgence» et effectue des simulations stratégiques pour contrer un éventuel assaut algérien.De son voisin de l’Est, l’Algérie, Mohammed VI n’y voit que des menaces et se lance alors, dans une campagne de dénigrement international, particulièrement envers les Américains. En témoignent les documents irréfutables publiés par le site WikiLeaks.
Dans ses notes, Rabat accuse l’Algérie de vouloir s’attaquer au Maroc, de refuser la collaboration sécuritaire, d’avoir favorisé la création d’Al Qaîda au Maghreb et, comble de la lubie royale, l’Algérie serait même sur le point de fabriquer la bombe atomique!
C’est à peine si Rabat n’avait pas écrit que l’Algérie infestait la jeunesse marocaine par les tonnes de drogue qu’elle expédiait via les frontières.
Dans leurs échanges avec les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de ne pas coopérer avec eux dans la lutte antiterroriste.Le directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, se livre d’une manière déconcertante aux Américains. Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.
«La coopération avec les Algériens est erratique» affirme Hammouchi.«Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ce sont des partenaires difficiles», ajoute Yassine Mansouri (chef de la direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain,)», citant une note diplomatique du 31 juillet 2007, publiée par WikiLeaks.
Plus tôt, la même année, le directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi «suggéré que l’émergence d’Aqmi était principalement due aux échecs du gouvernement algérien», rapporte une note du 18 mai.
Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique antiterroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond que «le Gspc a été forcé de s’associer avec Aqmi parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser».
Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur, «s’est hérissé» lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme «un modèle» dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord.
Les documents de WikiLeaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire.Cette inquiétude a été rapportée dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères marocains, Omar Hilale, et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ «un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc.
Les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie.
Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire, même s’il n’est que naissant».«Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après», a-t-il dit», précise la note. Au cauchemar algérien s’ajoute l’épine du Sahara occidental.
A une certaine période, près de 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.Les masques sont tombés: il s’agit d’une armée d’occupation. Avec de pareilles révélations, il sera maintenant difficile au Maroc de justifier ses exactions et surtout les massacres que cette même armée vient de commettre au Sahara occidental.
Par ailleurs, le site WikiLeak a fait d’autres révélations, notamment le portrait peu flatteur que font d’elle les Américains. Dans un câble classé «secret» daté d’août 2008, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental».
Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».
Les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI.
« Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.
Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».
En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien. Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».
Doutes sur la zone de libre-échange maghrébine .. Bouteflika et Mohamed VI: distance et froideur.
La zone de libre-échange maghrébine sera opérationnelle en 2011. L’annonce faite par le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, Habib Ben Yahia aurait du soulever l’enthousiasme des médias maghrébins, elle les a laissé presque froids.Et pour cause. Une zone de libre-échange suppose un minimum de convergence politique qui n’existe pas. Les premiers documents Wikileaks sur les relations entre Alger et Rabat, sans faire de grosses révélations, le confirment. Les premières révélations de Wikileaks sur les relations algéro-marocaines, hormis certaines appréciations crues, confirment des positions connues. Les divergences entre l’Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara Occidental sont de l’ordre du fondamental et constituent un facteur bloquant.
La distance est si grande entre les deux plus grands pays maghrébins qu’on voit mal comment une zone de libre-échange dans laquelle ils seraient inclus serait possible. Quand à l’idée d’une zone de libre-échange à quatre – Tunisie, Libye, Mauritanie sans le Maroc ou sans l’Algérie – aucun des pays de l’UMA ne se risquerait à l’accepter car elle passerait pour une prise de position inamicale vis-à-vis de «l’exclu ».
Dans ce contexte, la zone de libre-échange annoncée risque de n’être qu’un autre texte juridique ou accord sans traduction concrète. A l’évidence, c’est cela le vrai objet de l’annonce de M.Habib Ben Yahia. La Convention sur la zone de libre-échange va être finalisée avant la fin de l’année par le groupe de travail installé lors de la 9e session du conseil des ministres maghrébins du Commerce, tenue en mai à Tripoli.
Les sherpas ont donc travaillé et mis au point le document. Il lui restera à passer par les sas des ministres du Commerce des pays de l’Union du Maghreb, puis aux ministres des Affaires étrangères. «La convention relative à la création de cette zone est fin prête et sera signée par les ministres du commerce des pays de l’UMA avant de la soumettre au Conseil des ministres des Affaires étrangères», a indiqué Habib Ben Yahia. Cela constituerait déjà un progrès si des pays comme l’Algérie et la Libye acceptent une zone de libre-échange qui ne leur sera pas d’un grand bénéfice économique dans l’immédiat contrairement à la Tunisie et le Maroc, mais les obstacles d’ordres politiques ou psychologiques restent entiers.
Réflexion, 5/12/2010 -
Maroc: Deux hospitalisations qui ont suscité la jalousie du Makhzen
Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Allemagne, Espagne, #Maroc, #Sahara, #Algérie,Au fil des années, en dissociant la diplomatie de l’économie, l’Algérie s’est forgée une image respectée et une réputation de pays crédible et fiable malgré les injustices commises par l’UE contre le peuple sahraoui.A l’exception de la France, dont la politique a conduit à une instabilité durable dans la région du Maghreb, Alger entretient d’excellentes relations avec les pays européens, notamment l’Allemagne avec laquelle le courant est très fluide. C’est ce qui explique l’hospitalisation du président Abdelmadjid Tebboune au moment où le Makhzen se réjouissait de son infection au coronavirus et priait pour sa mort.Alors que les médecins allemands étaient occupés à soigner le président algérien, leur représentant permanent à l’ONU convoquait une réunion urgente du Conseil de Sécurité lorsque le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc volait en éclats à El Guerguerat. Ces deux faits ont provoqué la colère de Rabat qui finit par annoncer un semblant de rupture avec Berlin.Près de 5 mois après, la fâcherie marocaine change d’endroit avec une autre hospitalisation comme motif. A la demande de l’Algérie, l’Espagne accueille le président sahraoui et Secrétaire Général du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a failli être emporté par la covid 19 dans un hôpital algérien. Une autre preuve de l’excellence des relations qui lient les deux pays.Le fait est perçu comme un nouvel indice du succès de la diplomatie algérienne en Europe. La jalousie pousse le Maroc à tenter de faire pression sur l’Espagne avec l’arme du chantage à l’émigration. Des milliers de marocains sont lâchés sur la ville espagnole de Ceuta. Une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom.Aujourd’hui, la décision de l’Algérie de rompre avec le Maroc a contraint ce dernier à renouer avec l’Allemagne et l’Espagne en vue de camoufler une situation d’isolement embarrassante. Le Maroc est en conflit avec ses voisins des quatre points cardinaux. -
Une intégration maghrébine sans le Maroc, un impératif
Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Maghreb, UMA, #Maroc, #Algérie, #Sahara,
Une intégration maghrébine sans le Maroc, désormais un impératif incontournable
Les espoirs suscités en 1989 par la création de L’union du Grand Maghreb ont fini par voler totalement en éclats à la suite de la rupture, ce 24 août ,des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. De reniements en palinodies, le Maroc est parvenu à faire de cette Union géostratégique importante bénie par tous les peuples de la région, une coquille vide.
Depuis 1991, date à laquelle le Maroc, profitant de la grave crise politique en Algérie, a commencé à revenir sur ses engagements pour la mise en place, dans le cadre maghrébin, d’un référendum pour le Sahara Occidental, l’Union maghrébine commençait à battre de l’aile et à n’avoir qu’une existence symbolique.
La décision intempestive du Maroc en 1994 d’imposer les visas aux ressortissants algériens a rendu cette Union quasiment caduque ,puisque depuis cette date le Conseil des chefs d’État des pays membres ne se s’est plus jamais réuni.
Le Maroc qui a montré ses crocs en 1991 en croyant que l’Algérie va être emportée dans le tourbillon du terrorisme islamiste, vient de refaire trente ans plus tard, les mêmes gestes belliqueux, cette fois-ci en espionnant les responsables algériens à laide d’un logiciel israélien et en plaidant pour la nécessité de faire jouir pleinement les Kabyles d’un droit à l’autodétermination.
Il faut dire que le Maroc n’a jamais cessé d’afficher depuis la création de l’union maghrébine son peu de cas qu’il fait de cette Union qu’il a voulu utiliser à son profit en réglant en sa faveur la question du Sahara occidental. Les pays du grand Maghreb doivent penser d’ores et déjà à se passer de ce voisin encombrant.
La création des espaces économiques communs est un impératif incontournable et cela doit se faire même si le Maroc continue à jouer au trublion.
L’heure est à l’intégration régionale et à la construction de communautés économiques fortes en Afrique pour répondre aux grands défis des regroupements et du développement régionale qu’impose la logique de l’époque.
Les Etats du Grand Maghreb doivent aller rapidement, sans attendre le bon vouloir du makhzen marocain, vers la mise en place de tous les dispositifs permettant de créer une communauté économique viable dans la région. Les objectifs de création d’une monnaie unique, d’une banque centrale maghrébine, d’un parlement maghrébin… et d’autres outils au service de cette réalisation doivent être atteints à l’horizon 2030. C’est une nécessité absolue pour éviter de mettre toute la région dans l’œil du cyclone, d’autant plus que l’entité sioniste y a déjà mis le pied avec le concours de Rabat.
Il faut dès maintenant ouvrir les frontières aux personnes, aux capitaux et aux marchandises entre les pays de cet ensemble atteint actuellement d’atrophie à cause des rétropédalages marocains. Les diplomaties des pays de l’Afrique du Nord pays doivent redoubler de dynamisme ces temps-ci pour assainir les différends et lever tous les obstacles qui se dressent sur le chemin de la coopération et de l’intégration régionale.
La nouvelle union doit inclure non seulement les pays dits du Maghreb mais également les pays du Sahel à l’image du Mali’ le Niger, le Nigéria…
L’Express, 29/08/2021
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Décision de la CJUE : Le Maroc tremble
Maroc, Sahara Occidental, CURIA, CJUE, #Maroc, #Sahara,Le tribunal européen rendra son verdict le 29 septembre
LE TRIBUNAL DE L’UNION EUROPÉENNE SE PRONONCERA LE 29 SEPTEMBRE À 11h par deux arrêts sur la légalité des nouveaux accords UE-Maroc, étendus au Sahara occidental occupé, a annoncé la représentation du Front Polisario à Bruxelles.En décembre 2016, par un arrêt d’une importance majeure, la Cour de justice de l’Union a jugé que l’accord d’association UE-Maroc ne s’appliquait pas au Sahara occidental car le territoire sahraoui dispose d’un statut séparé et distinct de celui du Royaume du Maroc, rappelle le Front Polisario dans un communiqué.En outre, le peuple sahraoui n’avait pas donné son consentement à l’application de cet accord à son territoire national. «Par une série de trois arrêts rendus en 2018 et 2019, les juridictions européennes ont ensuite généralisé cette solution à l’ensemble des accords UE-Maroc, excluant le Sahara occidental du champ d’application de l’accord de pêche et de l’accord d’aviation UE-Maroc.C’était la fin de l’application de facto», rappelle encore la partie sahraouie Toutefois, «se détournant de la voie saine ouverte par la Cour, la Commission européenne, sous l’influence de la France, a négocié deux nouveaux accords avec le Royaume du Maroc un accord agricole et un accord de pêche incluant explicitement la zone sous occupation marocaine du Sahara occidental, en mettant en avant de prétendues consultations avec l’occupant marocain et les colons», dénonce-t-elle.En réaction, «le Front Polisario a introduit deux recours en annulation contre les décisions du Conseil de l’UE d’approuver ces accords illégaux, conclus en violation du droit à l’autodétermination, alors que seul compte le consentement du peuple sahraoui », précise la représentation.Les 2 et 3 mars 2021, le Tribunal de l’Union européenne avait consacré deux jours d’audience, avec des débattus nourris sur tous les aspects du dossier. Le 29 septembre prochain, à 11 h, le Tribunal de l’Union européenne prononcera donc deux arrêts, sur la légalité de l’accord agricole et sur celle de l’accord de pêche.Depuis sa création, le Front Polisario a toujours fondé la lutte de libération nationale du peuple sahraoui sur le respect du droit international comme condition de la garantie de la paix dans le monde. Le peuple sahraoui attend les arrêts du Tribunal avec la plus grande sérénité», a déclaré Oubi Bouchraya, représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, cité dans le communiqué. Profitant du silence de l’ONU et de l’appui de certains pays (la France en particulier), le Maroc a exploité illégalement des richesses naturelles et marines relevant de ce territoire non autonome.Le Sahara occidental est un territoire très riche en phosphates et en ressources halieutiques.Sur le plan du respect des libertés, le Maroc a usé des pires méthodes pour réprimer les sahraouis des territoires occupés et les priver de leurs droits.