Étiquette : tourisme

  • Une vente difficile : à Dubaï, dans un contexte de conflit, Israël promeut le tourisme

    DUBAI, Émirats arabes unis (AP) – Alors que la violence s’intensifie en Israël et que les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza ont tué au moins 42 personnes dimanche, une haute responsable du tourisme israélien a travaillé comme si de rien n’était à Dubaï pour promouvoir le pays comme une destination incontournable pour les visiteurs musulmans.

    Cette proposition peut sembler étrange à un moment étrange, étant donné que les principales compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Israël en raison de la flambée de violence et alors que la propagation du coronavirus reste une menace.

    Mais à l’Arabian Travel Market de Dubaï, présenté comme le premier événement de voyage et de tourisme à se dérouler en personne depuis l’épidémie mondiale de coronavirus, un petit stand israélien, situé derrière celui de la Slovénie, a présenté le pays comme la « terre de la création ». Des vidéos promotionnelles vantaient la scène culinaire végétalienne d’Israël, ses plages et demandaient instamment : « Réservez votre voyage maintenant » à Tel Aviv.

    Et les frappes aériennes dévastatrices sur Gaza ont fait la une des journaux télévisés du monde entier ?

    « Nous ne parlions pas de cela. Nous parlons de l’avenir. Nous parlons de ce que nous pouvons faire pour amener le tourisme en Israël « , a déclaré Ksenia Kobiakov, directrice du développement des nouveaux marchés au ministère israélien du Tourisme.

    La présence d’Israël à l’événement du voyage et du tourisme à Dubaï met en évidence l’approche des Émirats arabes unis axée sur les affaires et démontre la rapidité avec laquelle les liens avec Israël se sont développés depuis que les Émirats arabes unis et Israël ont signé un accord pour officialiser les liens en septembre. Cela montre également que même les conflits les plus brutaux entre Israël et les Palestiniens ne sont plus considérés par certains dirigeants arabes du Golfe à travers le prisme de la solidarité musulmane ou arabe, mais comme faisant partie d’un calcul plus large dans une région en proie à de multiples menaces.

    La ministre israélienne du tourisme devait participer à une table ronde sur le tourisme israélo-golfeur lors de la conférence, mais cette table ronde a été discrètement renommée et sa visite à Dubaï n’a pas eu lieu. Les responsables du tourisme israélien affirment que la visite de la ministre n’a jamais été approuvée par le Premier ministre et que l’annulation n’a rien à voir avec les combats actuels.

    Le premier avion de touristes israéliens à destination des EAU a atterri en novembre. Depuis lors, les EAU ont accueilli des dizaines de milliers d’Israéliens sur leurs plages de sable et dans leurs centres commerciaux, la plupart d’entre eux se rendant à Dubaï.

    M. Kobiakov a déclaré que l’espoir est que les citoyens émiratis et les résidents étrangers des EAU visitent Israël en retour et aident son secteur touristique à rebondir lorsque le pays sera à nouveau ouvert aux touristes.

    « Nous sommes venus ici pour montrer Israël comme une nouvelle destination pour les EAU et les pays du Golfe, comme une destination très colorée et passionnante qui est ouverte », a déclaré Kobiakov.

    Dans toutes ses discussions avec les tour-opérateurs, les compagnies aériennes et autres à Dubaï dimanche, l’accent a été mis sur le tourisme et non sur la politique, a-t-elle dit. Il n’a pas été question de l’actuelle flambée de violence en Israël et dans les territoires palestiniens.

    Un projet d’ouverture d’un régime sans visa entre les deux pays a été retardé en raison des règles de quarantaine israéliennes. Les Émirats arabes unis et Israël, dont les campagnes de vaccination contre le coronavirus sont parmi les plus réussies au monde, sont en bonne voie pour signer l’accord d’exemption de visa le 1er juillet, a déclaré M. Kobiakov.

    Le cycle actuel de violence pourrait avoir un impact sur les plans d’Israël visant à attirer de nouveau les touristes, en particulier ses efforts pour attirer les citoyens émiratis et bahreïnis et pas seulement les investisseurs potentiels ou les fonctionnaires de ces pays. Les violences autour de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est, ont valu à Israël de rares réprimandes de la part des deux pays, qui ont signé des accords de reconnaissance d’Israël l’année dernière.

    Au moins 188 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont 55 enfants et 33 femmes, et 1 230 personnes ont été blessées depuis que les tensions, qui couvaient depuis longtemps, ont éclaté lundi. Huit personnes ont été tuées en Israël, dont un garçon de cinq ans et un soldat. La violence a également éclaté dans les villes israéliennes entre les Juifs et les citoyens arabes palestiniens du pays, ainsi qu’en Cisjordanie occupée.

    Au cours de ses frappes aériennes, Israël a rasé un certain nombre des plus hauts immeubles de bureaux et d’habitation de la ville de Gaza, affirmant qu’ils abritent des infrastructures militaires du Hamas. Parmi eux, l’immeuble abritant les bureaux de l’Associated Press et ceux d’autres médias.

    Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis s’est abstenu de critiquer directement Israël dans sa dernière déclaration publiée vendredi. Le cheikh Abdullah bin Zayed a plutôt appelé « toutes les parties à prendre des mesures immédiates pour s’engager à respecter un cessez-le-feu, à entamer un dialogue politique et à faire preuve d’un maximum de retenue ».

    Dans les locaux tentaculaires de l’événement touristique de Dubaï, le programme de Kobiakov, composé de réunions consécutives, a affirmé l’approche à long terme des liens bilatéraux que les EAU et Israël ont adoptée.

    « Les gens ne se sentent pas en sécurité pour voyager maintenant en Israël. C’est compréhensible. Mais cette escalade, elle prendra fin un jour », a-t-elle déclaré. « Nous savons que tous les conflits arrivent et repartent. Le tourisme reste pour toujours », a-t-elle ajouté.

    Associated Press, 16 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Emirats Arabes Unis, EAU, tourisme, promotion, Palestine, Ghaza,

  • Le Portugal rouvre ses frontières à presque tous les touristes européens

    Après le Royaume-Uni, le Portugal autorisera à partir de lundi 17 mai les voyages touristiques pour la plupart des pays européens, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.

    Le Portugal autorise les voyages touristiques pour la plupart des pays européens, dès lundi 17 mai. Les personnes en provenance des pays de l’Union européenne ayant une incidence du coronavirus « inférieure à 500 cas pour 100.000 habitants » pourront effectuer « tous types de voyage vers le Portugal, y compris les voyages non essentiels », a précisé le gouvernement dans un communiqué. Tous les passagers de plus de deux ans doivent toutefois présenter, avant l’embarquement, un test PCR négatif de moins de 72 heures. Les compagnies aériennes qui embarqueraient des passagers sans test encourent « une amende de 500 à 2.000 euros par voyageur », précise le ministère de l’Intérieur.

    Les restrictions de voyage, limitées aux voyages essentiels, se maintiennent uniquement pour huit pays, dont cinq de l’Union européenne. Il s’agit de Chypre, de la Croatie, de la Lituanie, des Pays-Bas et de la Suède, ainsi que de l’Afrique du Sud, du Brésil et de l’Inde. Les voyageurs originaires de ces pays sont soumis en outre à une quarantaine de 14 jours. Les voyages essentiels autorisés concernent notamment les déplacements pour des motifs professionnels, les études, le regroupement familial ou des raisons de santé.

    Vendredi, le Portugal avait déjà donné le feu vert pour les voyages touristiques depuis le Royaume-Uni, après la levée des restrictions mises en place début janvier pour maîtriser l’explosion de la pandémie de Covid-19. Les liaisons avec le Royaume-Uni avaient été suspendues en janvier avant d’être rétablies à la mi-avril, mais uniquement pour les déplacements jugés « essentiels ». Des centaines de vacanciers britanniques, premier marché touristique, sont attendus dès la semaine prochaine au Portugal principalement dans la région touristique de l’Algarve (sud), une aubaine pour une filière sinistrée par la pandémie de Covid-19. Le 29 mai, des milliers de supporters sont également attendus à Porto (nord) pour assister à la finale de la Ligue des champions entre Manchester City et Chelsea.

    Capital, 15 mai 2021

    Etiquettes : Portugal, tourisme, ouverture des frontières,

  • « J’y suis enfin » : La Grèce s’ouvre officiellement aux touristes

    La Grèce a officiellement ouvert ses portes aux visiteurs samedi, donnant le coup d’envoi d’une saison estivale dont elle espère qu’elle permettra de relancer son industrie touristique vitale, mise à mal par la pandémie de coronavirus.

    Après des mois de restrictions, la Grèce a également ouvert ses musées cette semaine, notamment le musée de l’Acropole, qui abrite de célèbres sculptures de l’Antiquité grecque.

    « Je me sens vraiment vivante et bien car l’année a été si dure et si longue à cause du COVID », a déclaré Victoria Sanchez, une étudiante de 22 ans en vacances depuis la République tchèque.

    « Je me sens à nouveau vivante », a-t-elle ajouté, alors qu’elle se promenait près de l’Agora romaine, dans le centre d’Athènes.

    À partir de samedi, les touristes étrangers seront autorisés à entrer en Grèce s’ils ont été vaccinés ou peuvent présenter des résultats négatifs au test COVID-19. Les voyages entre les régions, y compris vers les îles, seront également autorisés pour ceux dont les tests ou les vaccinations sont négatifs.

    « La Grèce offre ce dont les gens ont besoin », a tweeté le ministre du Tourisme Harry Theoharis. « Des moments de calme et d’insouciance sur le chemin de la normalité ».

    Les touristes à Athènes étaient ravis.

    « Je suis enfin là », a déclaré Rebecca, une touriste à Athènes en provenance de Floride, qui a refusé de donner son nom de famille. « Cela fait deux ans que j’attends – deux ans avec le COVID ».

    La Grèce a déployé des vaccins sur ses îles et espère en vacciner la plupart d’ici la fin du mois de juin. Le gouvernement affirme que les vaccins et les tests rapides, ainsi qu’un temps plus chaud permettant des activités de plein air, signifient que les visiteurs peuvent voyager en toute sécurité.

    Alors que la pandémie a mis un terme aux voyages internationaux en 2020, la Grèce a subi sa pire année touristique jamais enregistrée, avec 7 millions de visiteurs contre un record de 33 millions en 2019. Les recettes touristiques ont dégringolé à 4 milliards d’euros (4,9 milliards de dollars) contre 18 milliards d’euros.

    Cette année, elle vise 40 % des niveaux de 2019.

    Sur l’île de Mykonos, un vol a reçu une salve d’eau à l’atterrissage. Quatre îles du sud de la mer Égée, dont Mykonos, ont accueilli samedi 32 vols internationaux en provenance de pays comme la Suède, l’Allemagne et le Qatar.

    Corfou, dans la mer Ionienne, a accueilli des visiteurs d’Allemagne et de France.

    « Nous sommes très heureux. Je suis heureux d’être ici », a déclaré Pierre-Olivier Garcia, peu après son arrivée sur l’île.

    Les Grecs se sont également réjouis de la levée des mesures de confinement, des dizaines de personnes partant samedi vers les îles ou les maisons de vacances sur le continent.

    « Le premier week-end de liberté », a proclamé Alpha TV lors d’une émission diffusée depuis le port très fréquenté du Pirée.

    La Grèce s’en est mieux sortie que la majeure partie de l’Europe lors de la première vague de la pandémie, mais l’augmentation des infections plus tard en 2020 l’a obligée à imposer plusieurs fermetures pour protéger son système de santé en difficulté.

    Ce pays de 11 millions d’habitants a enregistré 373 881 infections et 11 322 décès.

    Reuters, 15 mai 2021

    Etiquettes : Grèce, tourisme, ouverture des frontières,

  • Maroc : retour plus facile pour les Marocains mais…

    Le Maroc a annoncé de nouvelles mesures pour les passagers de nationalité marocaine bloqués dans les pays objet de suspension de vols et souhaitant rentrer : ils peuvent désormais transiter par un pays desservi par la compagnie aérienne Royal Air Maroc. Mais l’état d’urgence sanitaire en place depuis mars a été prolongé jusqu’au 10 juin, l’interdiction d’accès au Royaume pour les voyageurs lambda devant suivre.

    Alors que des Dreamliner de la compagnie nationale marocaine se posaient le 10 mai 2021 à l’aéroport de Casablanca-Mohammed V avec de nouvelles cargaisons de vaccins contre la Covid-19, elle a relayé comme tous les médias locaux une « Note circulaire adressée aux compagnies aériennes ». Depuis samedi, les passagers de nationalité marocaine « bloqués dans les pays objet de suspension de vols peuvent, pour rentrer au Maroc, transiter par un pays desservi par Royal Air Maroc à condition de respecter les conditions d’accès mises à jour par les autorités marocaines ». A savoir présenter à l’enregistrement :

    – Déclaration sur l’honneur Document
    – Test PCR négatif (-48h)
    – Autorisation de sortie du territoire national marocain
    – Justificatif d’une réservation confirmée et réglée à l’avance (quittance de paiement obligatoire) dans l’une des structures hôtelières agréées:
    Hôtel ONOMO 3 étoiles – Nouaceur ;
    Hôtel ATLAS 4 étoiles – Nouaceur ;
    Hôtel ONOMO 4 étoiles – Boulevard Al Massira (Anfa) ;
    Hôtel IBIS 3 étoiles – Centre proximité de Casa-Port (Anfa) ;
    Hôtel IBIS 3 étoiles – Boulevard Abdelmoumen (Anfa) ;
    Hôtel Delta Atlas 3 étoiles – Boulevard Mohammed V (Anfa).
    Selon cette note, les passagers en provenance d’un « pays non concerné par la suspension de vol » ne sont pas concernés par cette disposition et peuvent rentrer au Maroc « dans les mêmes conditions que précédemment ».

    Rappelons que l’interdiction de vol pour l’instant jusqu’au 21 mai (et qui devrait donc être prolongée au moins jusqu’au 10 juin), en particulier depuis et vers la France et l’Espagne, concerne au total 54 pays, avec pour seule exception des vols de rapatriement organisés de concert avec les autorités locales. Cela veut dire aucun décollage vers les aéroports marocains depuis l’hexagone ou la péninsule ibérique, ni depuis Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Ukraine (en ce qui concerne l’Europe) ; Algérie, Tunisie, Mali, Afrique du Sud, Botswana, Cameroun, Egypte, Ghana, République Démocratique du Congo, Guinée, Libye et, Mozambique (en ce qui concerne l’Afrique), et dans le reste du monde Argentine, Liban, Koweït, Turquie, Inde, Brésil, Australie et Nouvelle-Zélande.

    Air Journal, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, voyages, vols, tourisme, frontières, covid19,

  • Les Allemands en quête de vaccins deviennent agressifs, selon les médecins

    Les Allemands qui cherchent désespérément à se faire vacciner contre le coronavirus deviennent de plus en plus agressifs, ont déclaré des médecins mercredi, alors que la frustration monte après six mois de blocage, même si les taux d’infection sont désormais en baisse.

    « La pression sur les centres de vaccination et les cabinets médicaux est de plus en plus forte. Les personnes qui font pression pour la vaccination deviennent plus exigeantes », a déclaré Anke Richter-Scheer, directrice adjointe de l’association allemande des médecins de famille, au groupe de médias Funke.

    Comme l’Allemagne étend la priorité des vaccins à un plus grand nombre de groupes, il devient de moins en moins compréhensible pour beaucoup de gens de devoir attendre derrière les autres, a déclaré Mme Richter-Scheer.

    Les gens se présentent chez les médecins et essaient de se faire vacciner même si ce n’est pas leur tour, l’humeur devenant de plus en plus agressive, a-t-elle ajouté.

    Certaines personnes réclament également leur deuxième injection plus tôt pour pouvoir partir en vacances ou profiter d’avantages tels que le shopping sans avoir besoin d’un test COVID-19.

    Les patients plus âgés qui ont été assignés à AstraZeneca réclament également un vaccin différent.

    Après des débuts timides, l’Allemagne a intensifié sa campagne de vaccination et a maintenant administré une première dose à un tiers de la population, dont environ 10 % sont complètement vaccinés.

    Elle a commencé par vacciner ses citoyens les plus âgés et a progressivement étendu les injections aux groupes plus jeunes et à d’autres professions prioritaires telles que les enseignants, les journalistes et les personnes travaillant dans des infrastructures critiques.

    Plusieurs États allemands, dont la capitale Berlin, ont annoncé mardi qu’ils prévoyaient d’assouplir les restrictions liées au coronavirus dans les jours à venir, le nombre de nouvelles infections continuant de baisser à l’échelle nationale. en savoir plus

    Mercredi, 14 909 nouveaux cas supplémentaires ont été signalés, portant le total à 3 548 285, tandis que le nombre de décès a augmenté de 268 pour atteindre 85 380. Toutefois, l’incidence sur sept jours pour 100 000 personnes est tombée à 108 contre 115 mardi.

    Le gouvernement devrait donner aux citoyens des directives claires pour savoir si et où ils peuvent partir en vacances d’ici la fin mai, a déclaré le ministre des finances Olaf Scholz au journal Rheinische Post.

    Les vacances devraient être possibles en Allemagne et dans certains autres pays en raison de la hausse des vaccinations et de la baisse des infections, a-t-il ajouté. L’État septentrional de Mecklembourg-Poméranie occidentale, très prisé des vacanciers, ouvrira son secteur touristique à partir du 14 juin.

    Toutefois, le comité allemand des vaccins, connu sous le nom de STIKO, a tempéré les espoirs d’une approbation rapide de la vaccination des enfants et des adolescents.

    Reuters, 12 mai 2021

    Etiquettes : Allemagne, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, vaccination, vacances, tourisme,

  • Maroc.. Le tourisme spirituel pourrait relancer le secteur

    Au Maroc, un tourisme spirituel porté par une offre structurée et des produits diversifiés à la hauteur des attentes de ces voyageurs seraient à même de contribuer à la relance du secteur du tourisme, tant paralysé par la crise sanitaire de la Covid-19.

    Dans ce sillage, le Maroc, pays millénaire, terre de paix et de convivialité, a une bonne carte à jouer. En tirant profit de son fabuleux potentiel culturel et de son héritage sacré, le Royaume pourrait s’ériger en l’une des meilleures destinations du tourisme spirituel dans le monde.

    En effet, le marché du tourisme spirituel connaît une tendance haussière dans le monde entier, fait remarquer l’expert en tourisme et développement durable, Hassan Aboutayeb, citant des statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui font état de 600 millions de voyages ayant un motif religieux ou spirituel de par le monde.

    Dans une déclaration à la MAP, M. Aboutayeb fait observer que la quête de sens et du bien être sont les mots d’ordre dans l’ère post-covid, relevant à cet effet que l’un des besoins vitaux du nouveau mode de vie est étroitement lié au bien être et à la bonne santé physique et mentale de plus en plus recherchés et plébiscités surtout dans le secteur du tourisme.

    Parmi les caractéristiques des adeptes de ce segment du tourisme, figurent les personnes soucieuses des aspects spirituels quelles que soient leurs croyances, sachant que “le tourisme spirituel dans ses différentes dimensions va au-delà de la pratique religieuse”, précise M. Aboutayeb.

    Mettant en exergue les potentialités du Maroc pour la promotion de cette niche touristique, l’expert souligne que le Royaume est une terre spirituelle par excellence, souvent privilégiée et donnée en exemple au niveau mondial pour la cohabitation des religions depuis des siècles et sa réputation de terre de paix, de tolérance et de coexistence religieuse et spirituelle.

    “Nos montagnes, nos plages, nos oasis, nos déserts, nos sources thermales purifiantes sont autant de lieux propices à la paix de l’esprit et de l’âme, aux marches contemplatives, à la méditation et à l’introspection”, fait valoir M. Aboutayeb.

    Mieux encore, notre interlocuteur estime que le développement de ce créneau touristique constituerait pour le Maroc “l’un des leviers et catalyseurs à même d’assurer une relance touristique pérenne tant attendue”.

    C’est dans ce sens que des circuits itinérants peuvent être développés et promus afin de “valoir et faire connaître les hauts lieux spirituels de notre Royaume : la mosquée de Tinmel ou encore la Zaouia de Tamegrout, Zaouia Mghimima à Tata ou les Zaouias du Sahara comme celle du Cheikh Maelainine à Es-Smara, …, mais à condition que ces lieux soient valorisés aussi convenablement à des fins touristiques”, insiste-il .

    Cependant, “spiritualité ne rime pas toujours avec frugalité”, tient-il à préciser, car, selon lui, “l’offre doit, dès lors, être structurée et bien conçue afin de répondre aux normes de confort internationales”.

    “Il est tout à fait possible de faire du tourisme expérientiel à travers un pèlerinage ou une retraite de jeûne thérapeutique tout en bénéficiant de la qualité et du confort d’un établissement hôtelier. La motivation du voyageur reste la même et le fait de diversifier l’offre va donc permettre de toucher des segments de marché plus larges”, suggère-t-il.

    En misant sur toutes ses potentialités, en structurant son offre et en l’adaptant aux standards de qualité et d’hygiène internationaux, le Maroc aura, sans nul doute, une bonne longueur d’avance pour satisfaire une clientèle affamée de découvertes spirituelles et de lieux paisibles, d’abord des touristes nationaux pour doper son offre interne, et ensuite des touristes étrangers, venus des quatre coins du monde.

    Le Chiffre d’affaires, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, tourisme, pandémie, covid19,

  • L’Union Européenne précise les contours du certificat Covid-19

    Les régions et villes de l’Union Européenne soutiennent à l’unanimité l’utilisation d’un document commun pour faciliter la libre circulation dans l’Union Européenne pendant la pandémie et stimuler la reprise du secteur du tourisme vers de nouveaux modèles durables.

    Le certificat Covid-19 est essentiel pour relancer le tourisme régional, mais il doit être non discriminatoire et respecter des normes de sécurité élevées, estime l’UE. La plénière du Comité européen des régions (CdR) a approuvé à l’unanimité une résolution promue par tous les groupes politiques qui salue la proposition de la Commission européenne de créer un nouveau certificat vert numérique. Cependant, les dirigeants régionaux et locaux suggèrent que, dans un souci de clarté, le document devrait être renommé Certificat COVID-19 de l’UE, comme proposé par le Parlement européen. Ils insistent sur le fait qu’il ne doit pas s’agir d’un document de voyage et insistent sur le principe de non-discrimination, en particulier envers les personnes non vaccinées. De plus, lors d’un débat sur la reprise des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, les membres du CdR se sont engagés à faire de la crise du COVID-19 une opportunité et à passer du sur-tourisme à de nouveaux modèles sûrs, durables, résilients et conformes aux objectifs du Green Deal européen. Les institutions de l’UE devraient préciser que le certificat n’affecterait pas le droit des travailleurs frontaliers de se déplacer librement entre leur domicile et leur lieu de travail pendant la pandémie.

    Par une résolution approuvée vendredi 7 mai à l’unanimité, le CdR accueille favorablement la proposition de la Commission européenne de créer un certificat vert numérique commun de l’UE pour faciliter les mouvements transfrontaliers sans restriction pendant la pandémie COVID-19 et sauver la saison touristique. Le certificat, qui peut être au format numérique ou papier, attestera qu’une personne a été vaccinée contre le COVID-19 ou, alternativement, qu’elle a reçu un résultat de test négatif récent ou s’est rétablie de l’infection. Enfin, le CdR accueille favorablement la proposition du Parlement européen de changer son nom en « EU COVID-19 Certificate », afin de mieux comprendre l’utilité du certificat, facilitant ainsi sa promotion auprès des citoyens.

    Le président du CdR Apostolos Tzitzikostas a souligné que « le certificat vert numérique n’est pas la solution miracle, mais il contribuera à faire bouger l’Europe à nouveau à condition qu’il respecte la vie privée et la protection des données de l’UE. Le secteur du tourisme européen ne se rétablira pas si nous n’avons pas de règles communes européennes pour voyager en toute sécurité. Les gouvernements locaux et régionaux ressentent déjà l’impact de la perte de revenus et leurs économies ne peuvent tout simplement pas se permettre de perdre une autre saison. Tous les niveaux, de l’UE, au national, au régional et local, doivent travailler ensemble pour sauver le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. »

    Les membres du CdR réaffirment leur conviction que la vaccination est le principal moyen de maîtriser la pandémie et de rétablir la libre circulation. Par conséquent, ils soulignent la nécessité de garantir l’égalité d’accès aux vaccins et appellent à une augmentation rapide de la production de vaccins en Europe. Le CdR suggère que l’Union européenne explore de nouvelles solutions telles que la suspension temporaire des brevets de médicaments et de technologies médicales pour traiter ou prévenir les infections au COVID-19.

    Le tourisme est l’un des secteurs les plus touchés par les restrictions à la libre circulation et autres mesures de précaution contre la propagation du coronavirus. Le secteur génère 10% du PIB de l’UE et représente 12% de la main-d’œuvre de l’UE, mais la crise du COVID-19 a causé des pertes comprises entre 85% et 90% pour de nombreux acteurs économiques tels que les hôtels et restaurants, les voyagistes et les sociétés de transport. En 2020, le nombre de nuitées passées dans les établissements d’hébergement touristique de l’UE s’est élevé à 1,4 milliard, en baisse de 52% par rapport à 2019. Chypre, la Grèce et Malte ont été les pays les plus touchés avec des baisses dépassant 70%.

    Air Journal, 09 mai 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, restrictions covid, déconfinement, certificat Covid-19, passe sanitaire, tourisme,

  • Dans l’espoir d’attirer à nouveau les touristes, la Grèce rouvre ses plages après les avoir verrouillées.

    Avec des chaises longues bien espacées et des désinfections régulières, la Grèce a rouvert ses plages organisées samedi, alors que la destination de vacances méditerranéenne populaire assouplit les restrictions COVID-19 en vue du retour des visiteurs étrangers la semaine prochaine.

    Le tourisme représente environ un cinquième de l’économie et des emplois de la Grèce, et – après la pire année jamais enregistrée pour le secteur l’année dernière – le pays peut difficilement se permettre un autre été perdu. lire la suite

    « Nous plaçons nos espoirs dans le tourisme », a déclaré Nikos Venieris, qui gère une plage de sable dans la banlieue maritime d’Alimos, juste à l’extérieur de la capitale, Athènes, où les mesures de distanciation sociale resteront en place.

    « Nous sommes l’un des endroits de la riviera athénienne qui accueille de nombreux touristes. Le nombre de visiteurs étrangers jouera donc un rôle important dans nos finances », a-t-il ajouté.

    Dans le cadre des mesures actuelles, les gestionnaires de plages comme Venieris devront placer des parasols d’au moins quatre mètres (13 pieds), procéder à des désinfections régulières et faire passer un test de dépistage du COVID-19 aux employés des bars de plage et aux autres membres du personnel.

    La Grèce a réussi à maîtriser la première vague de la pandémie l’année dernière, mais une recrudescence des cas a poussé les services de santé à leurs limites et a incité les autorités à imposer un second confinement en novembre.

    Les infections ayant diminué et les vaccinations s’étant accélérées, les autorités ont progressivement assoupli les restrictions, ouvrant les bars et les restaurants en début de semaine.

    Vendredi, elles ont annoncé la réouverture des musées la semaine prochaine, avant la levée des restrictions de voyage pour les visiteurs étrangers vaccinés, le 15 mai.

    Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que la combinaison d’un dépistage généralisé, de la vaccination et du fait que de nombreuses activités se dérouleraient en plein air donnait aux autorités l’assurance que les touristes pourraient venir en toute sécurité.

    Pour les amateurs de plages grecques, la réouverture samedi des plus grandes plages du pays a été l’occasion de se défouler après des mois de fermeture.

    « Cela fait six mois que nous attendons ce moment, car nous sommes des nageurs d’hiver et cela nous a vraiment manqué », a déclaré Spiros Linardos, un retraité, allongé sur une chaise longue à Alimos.

    Reuters, 09 mai 2021

    Etuiquettes: Grèce, tourisme, restrictions COVID-19, plages, réouverture des musées,

  • L’Algérie entre l’islamisme et la modernité (Edito de Ouest Tribune)

    A mesure que s’approche la date du 12 juin prochain qui coïncide avec les prochaines élections législatives, les interrogations sur la coloration idéologique du nouveau gouvernement se font plus insistantes. Sachant la composante humaine des candidats partisans, l’on est amené à se poser la question suivante : L’expérience islamiste est-elle une fatalité pour tout pays musulman qui accède à la démocratie ? Autour de nous, en effet, de l’Indonésie au Maroc, en passant par le Pakistan, la Turquie et la Tunisie, toutes ces pays se sont colorés en vert.

    L’exemple le plus proche de nous est, bien entendu, la Tunisie. Voilà donc une société qui a très officiellement opté pour la solution islamiste en offrant le pouvoir à un parti de cette obédience lors des premières élections libres. Il reste cependant que ce pays semble franchement dépassé par les débordements causés par un islamisme de pouvoir. Pourtant, pour celui qui connaît la Tunisie et les Tunisiens, la seule victoire d’En Nahdha était déjà vue comme une «dérive politique».

    Et pour cause, nos voisins, dont l’économie repose en grande partie sur l’esprit de tolérance qu’impose l’activité touristique, savaient les terribles conséquences d’une montée de l’intégrisme au sein de la société. Ils le savaient d’autant bien que pendant toutes les années 90, ils voyaient venir chez-eux des Algériens traumatisés par les exactions du GIA.

    Soutenu par le statut de la femme fortement ancré dans les mœurs du pays, mais aussi au sein de l’opinion en raison de l’extrême « chance » qu’avait la Tunisienne en comparaison avec le triste sort de pas mal de femmes arabes, le pays était, pensait-on, paré à édifier une barrière infranchissable contre le courant obscurantiste. Mais, il n’en a été rien de tout cela. C’est le parti islamiste qu’on dit modéré, qui a raflé la mise aux première Législatives pluralistes et qui continue à peser sérieusement sur la politique du pays.

    Le cas tunisien nous apprend deux choses. D’abord que le tourisme n’est pas la panacée à l’intégrisme, ensuite que le mal est profond et recommande une réaction à l’échelle de toute la nation musulmane. Il est urgent que tous les musulmans se débarrassent de leur faiblesse en cherchant la solution en eux-mêmes et pas dans les singeries de modèle importés de l’étranger. Les Algériens font partie de ce gigantesque ensemble humain. Ils s’apprêtent à faire élire de nouveaux députés. Dans le lot, il y aura certainement des islamistes. Mais il devra y avoir une voix puissante qui sorte de la société civile pour imaginer une Algérie, certes musulmane, mais également moderne et surtout plurielle.
    Par Nabil G

    Ouest tribune, 09 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Tunisie, Maroc, partis islamistes, Ennahdha, FIS, GIA, tourisme,

  • Air France-KLM s’enfonce un peu plus dans le rouge, la reprise européenne tardant à venir

    Air France-KLM s’enfonce un peu plus dans le rouge, la reprise européenne tardant à venir

    Les ventes d’Air France-KLM (AIRF.PA) ne montrent pour l’instant que peu de signes de la reprise des voyages qu’il espère toujours voir se produire d’ici l’été, a déclaré jeudi le groupe aérien, qui a affiché une perte d’exploitation plus importante au premier trimestre.

    Le groupe a également confirmé son intention de lever davantage de capitaux dans les mois à venir, une perspective qui a pesé sur ses actions. Le titre a chuté de 1,1% à 4,51 euros à 0850 GMT, soit moins de la moitié de son pic de 9,81 euros atteint au début de l’année dernière avant la crise.

    Air France-KLM prévoit d’opérer 50% de sa capacité de vol pré-pandémique au deuxième trimestre en cours, pour remonter à 55% à 65% en juillet-septembre.

    « Nous attendons de voir les premiers effets de la vaccination », a déclaré Frédéric Gagey, directeur financier. La demande ne montre « aucune amélioration notable jusqu’à présent », a-t-il ajouté, les clients attendant souvent de réserver à la dernière minute.

    Alors que le rebond des marchés intérieurs américain et chinois profite déjà aux compagnies aériennes de ces pays, les transporteurs européens attendent que le déploiement plus lent des vaccins dans la région cède la place à des restrictions plus souples et à une reprise attendue.

    La semaine dernière, Lufthansa (LHAG.DE) a réduit ses prévisions de capacité pour 2021, tout en réduisant sa perte au premier trimestre grâce à une réduction de 19 % de ses effectifs. La société mère de British Airways, IAG (ICAG.L), publie ses résultats trimestriels vendredi. en savoir plus

    La perte d’exploitation s’est creusée à 1,18 milliard d’euros (1,42 milliard de dollars) contre 815 millions au premier trimestre 2020, qui n’avait été que partiellement affecté par la pandémie. Le chiffre d’affaires a chuté de 57% à 2,16 milliards d’euros.

    « Les résultats du premier trimestre ont montré l’impact d’une demande déprimée face aux lockdowns et aux restrictions de voyage en cours », a déclaré Gerald Khoo, analyste de Liberum.

    BESOINS DE FINANCEMENT

    Le groupe, qui a bénéficié l’an dernier d’un plan de sauvetage de 10,4 milliards d’euros soutenu par l’État, a levé 1 milliard d’euros lors d’une émission d’actions en avril, au cours de laquelle l’État français a doublé sa participation à 28,6 %.

    Il a également converti un prêt du gouvernement français de 3 milliards d’euros en capital hybride et cherche à obtenir l’approbation de l’Union européenne pour la conversion d’un milliard d’euros de soutien néerlandais. La branche néerlandaise KLM a déclaré jeudi qu’elle n’aurait pas besoin d’injections de liquidités supplémentaires. en savoir plus

    Air France-KLM prévoit néanmoins de lever des capitaux supplémentaires dans le cadre d’un processus qui, selon son directeur financier, verra la dette et le soutien de l’État « progressivement transformés en produits crédibles sur le marché ».

    D’ici là, l’attention des investisseurs « restera focalisée sur son bilan, la mise à jour d’aujourd’hui confirmant (que) des financements supplémentaires coûteux et/ou une nouvelle dilution pour les actionnaires existants sont imminents », a déclaré Mark Simpson, analyste chez Goodbody.

    La perte nette s’est réduite à 1,48 milliard d’euros, contre 1,8 milliard un an plus tôt, ce qui incluait un important déficit lié à la couverture du carburant alors que le trafic s’effondrait. La dette nette a augmenté de 1,5 milliard d’euros sur le trimestre pour atteindre 12,5 milliards au 31 mars, alors que les liquidités et le crédit disponible s’élevaient à 8,5 milliards d’euros.

    Gagey, 64 ans, devrait prendre sa retraite à la fin du mois de juin et sera remplacé dans le rôle du groupe par l’actuel directeur financier d’Air France, Steven Zaat, a annoncé la compagnie jeudi

    Reuters, 06 mai 2021

    Etiquettes : Air France, KLM, voyages, vols, tourisme, fermeture des frontières, covid 19, coronavirus, pandémie,