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  • CPS: Pourquoi la Libye a-t-elle tourné le dos à l’Algérie ?

    CPS: Pourquoi la Libye a-t-elle tourné le dos à l’Algérie ?

    CPS: Pourquoi la Libye a-t-elle tourné le dos à l’Algérie ? – Union Africaine, Conseil de paix et de sécurité, Maroc,

    Manœuvres marocaines au CPS : Le jeu malsain de Tripoli
    Pourquoi la Libye a-t-elle tourné le dos à l’Algérie ? Pourquoi maintenant alors que la tension est à son paroxysme avec le régime du Makhzen ? Qui a intérêt à placer le régime naissant et encore fragile de Tripoli sous la coupe de Rabat ? Depuis quelques jours, l’information a d’abord circulé rapidement à travers plusieurs canaux diplomatiques, avant d’être relayée par des médias triés et les réseaux sociaux.

    L’affaire concerne le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, un organe stratégique où se décident généralement les grandes résolutions sur les questions liées aux conflits et aux guerres dans le continent. Le Maroc veut retourner dans cet organe à travers de sombres manœuvres et un alignement spectaculaire de la Libye.

    Selon le site d’information, Libya-al-Mostakbal, la déjà controversée ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Al Mangoush, a informé son homologue marocain, lors d’un entretien téléphonique, de la décision de son gouvernement «de retirer sa candidature pour siéger au CPS pour le mandat 2022-2025, d’y renoncer en faveur du royaume du Maroc et de soutenir la candidature marocaine». Le site note encore que cette décision «sera formellement communiquée à la commission de l’UA».

    Ce retrait libyen facilitera ainsi le retour du Makhzen qui occupera, à nouveau, un siège au CPS, après son premier mandat de deux années (2018-2020), en sa qualité de représentant de l’Afrique du Nord.

    Pour les milieux diplomatiques, le but de cette manœuvre est double : défendre d’abord le statut d’observateur de l’entité sioniste au sein de l’Union africaine, et peser ensuite sur les lourds dossiers d’actualité, comme au Sahara occidental, où l’UA veut jouer un rôle capital, dans les prochains mois, après la nomination d’un nouvel envoyé spécial du SG des Nations unies.

    Le risque de ce hold-up, s’il est réalisé, est incalculable et pourrait créer davantage de tension et d’agitation, voire de division au sein de l’organisation panafricaine. Alors que le CPS, comme organe décisionnel permanent, est chargé de la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans le continent, voilà qu’il devient un instrument de guerre et d’instabilité.

    Il convient de rappeler, à ce propos, les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères au lendemain du retour de Rabat en tant que membre au sein de l’UA, après presque trente ans d’absence et de politique de la chaise vide, suite à l’adhésion de la République sahraouie.

    «Rejoindre le CPS était notre objectif principal depuis un an», a affirmé Bourita. «C’est fondamental, car c’est là que sont traitées les questions importantes pour le Maroc, notamment au sujet du Sahara occidental», a-t-il ajouté.

    La ministre libyenne des Affaires étrangères a confirmé ses propos et les intentions de son gouvernement. Dans un tweet qui ne rajoute point à la confusion, elle annonce le retrait officiel de la candidature de son pays au CPS et réaffirme le soutien de son pays à la candidature du Maroc. Officiellement, le gouvernement libyen n’a diffusé aucun communiqué expliquant sa démarche, ni répondant ou démentant les propos de sa cheffe de diplomatie.

    Alger n’a pas encore réagi à cette volte-face, attendant certainement une communication officielle ou une correspondance libyenne aux instances de l’UA.

    Alors que les Libyens s’apprêtent à élire leur président dans trois semaines, dans une conjoncture politique des plus instables et sous une pression énorme de puissances régionales et de l’ONU, il y a lieu de s’interroger sur cette décision de Tripoli, pour le moins incompréhensible et illogique dans les annales diplomatiques.

    Pourquoi un retrait et pourquoi désigner aussi rapidement son remplaçant ? En 2015 déjà, alors que l’Algérie faisait des efforts extraordinaires dans des négociations dures et complexes avec toutes les parties libyennes, ces derniers ont préféré aller au palais de Skhirat, au Maroc, signer un accord, dont les détails et la plate-forme ont été rédigés à Alger. A l’époque, les observateurs avaient été surpris par ce retournement libyen, qui n’avait pas lieu d’être, bien que certaines factions de ce pays voisin n’aient jamais admis que l’Algérie y joue un rôle pour des raisons historiques, géographiques et culturelles.

    Il est également vrai que le Makhzen a toujours tenté de phagocyter ce rôle algérien, en tentant de réduire son influence ou son poids, allant jusqu’à critiquer ouvertement l’Allemagne qui avait abrité deux fois un sommet consacré à la crise libyenne sans inviter le Maroc pour des raisons objectives alors que l’Algérie y était présente.

    D’autres diplomates estiment que l’attitude libyenne s’explique par les agissements sournois de la part de deux puissances étrangères, la France et Israël. L’entité sioniste cherche naturellement à s’incruster davantage dans les rouages de l’organisation panafricaine, à affaiblir ses principaux Etats agissants et à imposer une nouvelle normalisation en direction de toute l’Afrique.

    L’enjeu est également crucial pour les Français, qui veulent mettre en orbite le maréchal Haftar ou ses soutiens dans la région. Dans un pays où la solution politique n’est guère facile, où les convulsions de la guerre civile sont encore vivaces, l’accession du Maroc à la tête du CPS devient un enjeu de taille et un levier stratégique, dans les années à venir, non seulement pour l’équilibre sécuritaire en Libye mais aussi au Sahara occidental et au Sahel.

    Par Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 01/12/2021

    #Union_Africaine #UA #Conseil_paix_sécurité #CPS #Maroc #Libye #Algérie

  • L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix »

    L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix »

    L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix » – Afrique, ONU, Conseil de Sécurité,

    ALGER, 2 décembre (Xinhua) — L’Algérie a exhorté jeudi les Africains à « parler d’une seule voix » dans les organisations internationales, dont le Conseil de sécurité de l’ONU, dans le but d’influencer les décisions prises concernant le continent africain.

    « Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun, l’Afrique doit parler d’une seule voix capable d’influencer la prise de décision au Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans son discours d’ouverture de la 8e Conférence des Nations Unies. Conférence internationale sur la paix et la sécurité en Afrique qui a débuté jeudi dans la province d’Oran, dans l’ouest de l’Algérie.

    Cette voix doit être « forte et décisive », a déclaré Lamamra, soulignant que les pays africains « doivent aussi renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en danger l’unité de l’Union africaine . »

    « Cette entreprise panafricaine implique la reconnaissance de nos propres lacunes et redoubler d’efforts pour réaliser la vision inscrite dans l’Agenda 2063 de l’UA (Union africaine) pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens pour devenir une force dynamique sur le sur la scène mondiale », a ajouté le haut diplomate algérien.

    La 8e Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique réunit de hauts responsables des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA et du Conseil de sécurité de l’ONU. Des experts et des représentants d’organisations internationales, dont la Ligue arabe, ont également assisté à l’événement.

    La conférence a discuté des moyens de promouvoir la coopération entre les pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU et de l’UA, afin de défendre les positions du continent concernant les questions de paix et de sécurité, dans le but d’associer l’Afrique à la prise de décision de la communauté internationale.

    China News, 03/12/2021

    #Algérie #ONU #Conseil_sécurité #Afrique #Union_Africaine

  • Le Maroc et la CUA discutent la coopération sud-sud

    Le Maroc et la CUA discutent la coopération sud-sud

    Tags: Maroc, Union Africaine, UA, Bankole Adeoye – Le Maroc et la CUA discutent la coopération sud-sud

    L’Ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec le Commissaire de l’Union Africaine (CUA) aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye.

    Les deux parties ont échangé sur les mécanismes de coopération sud-sud visant à promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, ainsi que sur le rôle actif du Maroc pour une coopération solidaire et agissante à l’échelle du Continent, selon ce que rapporte Apanews.

    Aussi, les deux parties ont discuté des moyens favorisant le développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence du Continent africain, ainsi que des principales actions humanitaires déployées par le Royaume au profit de plusieurs pays membres de l’Union Africaine.

    Il s’agit, entre autres, de la contribution du Maroc à la formation des talents africains et de la dimension humanitaire avérée de la politique étrangère du Royaume, à travers notamment l’acheminent des aides humanitaires médicales, logistiques et alimentaires dans plusieurs pays africains faisant face à des situations d’urgence ou de crises liées aux catastrophes naturelles.

    M. Adeoye a saisi cette occasion pour saluer l’initiative royale de solidarité relative à l’acheminement d’aides médicales à plus de 21 pays africains pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19.

    Il a souligné, en outre, la pertinence de la stratégie multidimensionnelle pour faire face aux menaces et aux défis sécuritaires de la région privilégiant la coopération Sud-Sud et le développement de projets structurants d’envergure en faveur de l’intégration régionale pour un développement durable du continent africain.

    Enfin, les deux responsables ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer pour la consolidation de la coopération et du partenariat entre Maroc et la Commission de l’Union Africaine.

    African Manager, 19/11/2021

    #Maroc #Union_Africaine #UA #Bankole_Adeoye

  • Lutte antiterroriste: l’Algérie présente son expérience

    Tags: Algérie, lutte antiterroriste, Union Africaine, UA, Afrique – Lutte antiterroriste: l’Algérie présente son expérience

    Ramtane Lamamra a invité les ministres africains des Affaires étrangères à se joindre à la nouvelle vision récemment présentée par le Président de la République sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur le continent africain.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a déclaré dans un discours prononcé lors de sa participation à une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, consacrée à discuter de la question de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur le continent africain. « La vision du président Tebboune vise à adapter et à dynamiser les différents mécanismes d’action commune africaine.

    Le discours du ministre Lamamra a porté sur les enseignements les plus importants de l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, selon une approche qui prend en compte les capacités que ce fléau a démontrées à faire face, ainsi que la nécessité d’un travail continu pour assécher tous sources de financement de ce fléau, à travers la formulation d’une stratégie continentale pour cela.

    Lamamra a souligné la nécessité de formuler et d’adopter une approche globale et intégrée basée sur les circonstances spécifiques de chaque pays et visant à s’attaquer aux causes profondes de ce fléau.

    Le ministre a également rappelé les nombreuses contributions de l’Algérie visant à renforcer la coordination, la coopération et le renforcement des capacités des pays touchés, notamment dans la région sahélo-saharienne, ainsi que son engagement au niveau continental en tant que coordinateur des efforts collectifs des pays africains dans la lutte contre le terrorisme. et l’extrémisme violent.

    Cette rencontre, qui s’est déroulée sous la présidence tournante de la République arabe d’Egypte représentée par son ministre des Affaires étrangères, M. Sameh Shoukry, a vu la participation d’un certain nombre de ministres des Etats membres du Conseil et de représentants de la Commission de l’Union africaine. et des institutions continentales pertinentes telles que le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme en Algérie, ainsi que des représentants des Nations Unies.

    La réunion du Conseil se déroule dans des circonstances particulières dictées par l’évolution rapide de la menace terroriste sur l’arène continentale au regard de son extension géographique et du danger croissant pour les peuples africains, ce qui oblige les pays du continent à renforcer leurs efforts collectifs pour prévenir et combattre ce fléau en s’appuyant sur le bilan des pays qui ont réussi à atteindre cet objectif.

    Le Rréveil d’Algérie, 16/11/2021

  • Israël-UA: Lamamra condamne la campagne menée par le Maroc

    Tags: Israël, Maroc, Union Africaine, Algérie – Israël-UA: Lamamra condamne la campagne menée par le Maroc

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale a l’étranger, Ramtane Lamamra, a condamné mercredi la campagne menée par le Maroc en faveur de l’octroi a l’Entité sioniste du statut d’observateur a l’Union africaine (UA).

    “Tous les pays arabes et africains membres de la Ligue arabe et de l’UA, de la Mauritanie jusqu’a l’Egypte, ont été contre l’octroi du statut d’observateur a Israël a l’exception du Royaume du Maroc qui a mené campagne en faveur de ce statut”, a déploré le chef de la diplomatie algérienne en marge de la troisième et dernière journée de la Conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires, qui s’est tenue a Alger sous le thème “La diplomatie algérienne et les défis internationaux de l’Algérie nouvelle”.

    Critiquant la décision du président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat d’accorder ce statut a Israël, le ministre a indiqué que ce dernier “n’avait pas le droit de mettre en péril l’unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables”.

    “C’est la mécanique institutionnelle qui est un facteur important, il s’agit d’Israël dont le comportement n’est pas conforme aux buts et principes de l’Union africaine”, a-t-il soutenu.

    Le ministre assure, en outre, que “même l’argument factice selon lequel un certain nombre de pays africains ont des relations diplomatiques avec Israël est faux”.

    A cet égard, il rappelle que parmi les critères d’acceptation du statut d’observateur, “il faut que le postulant ait un comportement compatible avec les buts et principes de l’acte constitutif de l’UA comme le droit a l’autodétermination, la non occupation de territoires par la force et l’obligation de régler pacifiquement les différends”, relevant que l’entité sioniste “occupe les territoires palestiniens et syriens”.

    Le chef de la diplomatie algérienne a salué l’attitude des pays africains comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Tanzanie et la Namibie qui se sont tous opposés a l’octroi du statut d’observateur a Israël.

    “Lorsqu’on regarde les choses objectivement, on se réjouit qu’au sein de l’Union africaine il y est un tel niveau de maturité, une telle réceptivité au bon sens commun et politique qui fait que nous défendons notre organisation continentale parce que nous voulons qu’elle soit indépendante”, a-t-il déclaré.

    Ramtane Lamamra a invité ces pays a continuer “a faire tout ce qui est possible pour promouvoir les intérêts légitimes des peuples africains”.

    “Les intérêts légitimes ne peuvent être promus de manière efficace que dans l’unité du continent”, a-t-il signalé, notant que le reproche qui est fait a Moussa Faki est d’avoir perdu de vue le fait que l’intérêt suprême de l’organisation et son unité ont été mis a rude épreuve.

    S’agissant, par ailleurs, du prochain sommet des chefs d’Etat africains en février prochain qui devra revenir sur la question de l’octroi du statut d’observateur a Israël, Lamamra dit compter “sur leur sagesse collective pour trouver la voie qui va permettre de protéger et préserver l’unité de notre continent et l’efficacité de notre organisation”.

    Echouroukonline, 11/11/2021

    #Union_Africaine #Israël #Maroc #Algérie

  • Palestine, Sahara et UA: L’avertissement de Tebboune

    Tags : Algérie, Palestine, Sahara Occidental, Union Africaine – Palestine, Sahara et UA: L’avertissement de Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé l’ONU à assumer sa responsabilité envers la Palestine et le Sahara occidental. En effet, lors de son intervention lors de la conférence des missions diplomatiques et consulaires algériennes, le Chef d’Etat a appelé à surmonter l’apathie avec certains pays. En Afrique, notamment le Nigeria, l’Afrique du Sud et les pays des Caraïbes comme Cuba et le Venezuela, ainsi que l’ouverture à la Russie, l’Amérique et la Chine

    Le Président Tebboune, a également appelé à protéger l’Union africaine contre “toutes tentatives visant à la détruire “. “L’Algérie est ciblée par la guerre dite de 4ème génération, a, en outre, ajouté, le président de la République. Et ce, dans le cadre d’un vaste schéma ciblant l’Afrique et le Moyen-Orient, a-t-il soutenu.

    L’Express, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Palestine #ONU

  • Le silence « complice » des instances internationales

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, ONU, Union Africaine, Antonion Guterres, Moussa Faki, Sahara Occidental

    L’Algérie a affirmé avec certitude que le Maroc était derrière l’assassinat de trois de ses ressortissants dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit. Saisies officiellement par Alger, les instances internationales concernées gardent toujours le silence.

    Mercredi 3 novembre dernier, la présidence de la République avait annoncé que trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla. Selon la même source, plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat. Aussitôt, le chef de la diplomatie algérienne a adressé des messages à plusieurs instances internationales. En effet, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a adressé des messages au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et a

    Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Les réactions timides de l’ONU À ce jour, soit après près d’une semaine de l’assassinat des trois ressortissants algériens et 5 jours de l’annonce officielle de l’information, aucune réaction officielle n’a été faite par les instances concernées saisies par l’Algérie. Quoique, le SG de l’ONU Antonio Guterres, effleure la question lors d’un discours habituel appelant les « deux parties au dialogue pour apaiser les tensions ». Une réaction considérée comme « insignifiante et inappropriée au vu de la dangerosité de la situation ». Pourtant, le chef de la diplomatie avait clairement indiqué dans son message envoyé à l’ONU que cette situation est « porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région ». Il convient également de noter que le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a confirmé, avanthier lors d’un point de presse, le lieu de l’attentat. « Nous pouvons maintenant confirmer que le site du bombardement se trouve dans

    lpartie orientale du Sahara occidental près de Bir-Lahlou », a-t-il déclaré en se basant sur un constat établi par une patrouille de la Minurso. « Blackout » à l’Union africaine et la Ligue arabe Mis à part ces deux réactions qui sont loin des exigences de la situation, l’on peut considérer que l’ONU garde toujours le silence et n’a pas réagi officiellement. Même constat d’ailleurs auprès des instances régionales, pourtant censées réagir et prendre des décisions concrètes. Au niveau africain, le silence de Moussa Faki en sa qualité de président de la Commission de l’Union africaine en dit long. En effet, il est à noter que ce dernier est au coeur d’une large controverse depuis juillet dernier, lorsqu’il avait accepté l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’UA. Sans surprise aucune, la Ligue arabe s’est également résignée au silence. Si l’on considère que cette instance se retrouve sous les commandes des monarchies des pays du Golfe, son alignement avec le Maroc devient donc une certitude. Son silence également ne surprend personne. À n’en citer que cela, force est de constater que le silence des instances internationales n’est pas fortuit

    Par : ROSA CHAOUI

    Sahara occidental : La fuite en avant du roi

    Décidément, le Maroc reste fidèle à sa politique de la fuite en avant. Sur la question du Sahara occidental, comme sur d’autres questions, le Maroc cultive la politique du déni.

    Le roi Mohamed VI vient de donner la preuve éclatante que ce pays n’en fait qu’à sa tête. Dans l’affaire du Sahara occidental, le roi vient en effet d’ignorer totalement le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Pour lui la solution à ce problème de décolonisation demeure l’autonomie que propose depuis des années son pays. Il en va de même, s’agissant de l’assassinat des trois Algériens puisque, motus et bouche cousue, le roi n’en a soufflé mot. En effet le discours prononcé par le roi du Maroc, samedi soir à l’occasion de la commémoration de la sinistre « Marche verte » qui a débouché sur l’occupation d Sahara occidental,

    Mohamed VI a sans doute privilégié la politique du silence alors que l’Algérie a ouvertement accusé son pays d’avoir assassiné les trois Algériens. Mohamerd VI confirme la stratégie du silence puisque, à part une source anonyme qui s’est confiée aux médias sur la question, le Maroc n’a pas eu la moindre réaction officielle. Sur la question du Sahara occidental le roi a été, comme à son habitude, très ferme s’agissant de ce qu’il considère la « marocanité » de ce territoire. C’est une attitude connue depuis que ce pays a adopté la proposition de l’autonomie proposée au Front Polisario alors que ce dernier, s’en tenant à la légalité internationale, maintient sa revendication de l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. « Le processus politique en marche (…) est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a ainsi indiqué le roi en ajoutant que « la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation. »

    Autant dire que Mohamed VI ferme la porte à toutes négociations futures avec le Polisario car pour lui il n’y a de négociation que dans le cadre de son plan d’autonomie. C’est un défi à l’ensemble de la communauté internationale et ce au moment où un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Stafan di Mistura en l’occurrence, a été désigné pour relancer le processus de paix dans ce territoire après l’arrêt, depuis de nombreuses années déjà, du processus de négociations entre les deux parties en conflit. Il a poussé le bouchon un peu plus loin en menaçant l’Europe d’accepter le fait accompli marocain. « A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a en effet martelé le roi. Il faut savoir que la Cour de justice européenne ne reconnaît pas la marocanité du Sahara occidental, un territoire sous occupation. La décision de cette cour de justice, saisie pour rappel par le Polisario, a permis d’annuler deux accords commerciaux .

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Antonio_Guterres #Union_Africaine #ONU #Moussa_Faki #Camionneurs_algériens #Sahara_Occidental

  • Assassinat des 3 ressortissants algériens: le droit de vérité

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine, MINURSO,

    Il est clair pour un très grand nombre d’observateurs que l’attaque, le 1er nombre de trois civils algériens à bord de leurs camions dans le territoire du Sahara occidental administré par le Front Polisario avait pour but de  » provoquer une réponse militaire d’Alger  » et qui viserait  » à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental « .Une implication que le Maroc a toujours souhaitée. Contacté par Sputnik, le professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint- Jacques-de- Compostelle, Carlos Ruiz Miguel estime qu’  » il y a d’autres hypothèses qui pourraient expliquer cet acte d’une extrême gravité. Certaines disant que c’est une erreur de la part de l’armée marocaine, d’autres disent que ce sont des Israéliens qui pilotaient ces drones et qu’ils sont donc responsables de cette attaque. En tous cas, c’est une situation extrêmement grave car c’est une action qui a ciblé des civils. Du point de vue du droit international humanitaire, c’est une action qui est tout à fait illégale et criminelle. L’Algérie est dans son droit de demander une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet acte « .

    A ce propos et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens en territoire sahraoui libéré , le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales dont le SG de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le SG de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, et au SG de l’Organisation de la coopération islamique, Youcef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Dans ces correspondances officielles, M. Lamamra a informé les responsables des organisations internationales de la  » gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier « .

    Il a souligné que « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité du Sahara occidental et dans toute la région « . Le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans ce cadre,  » la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances « .

    Le professeur Carlos Ruiz Miguel considère que l’Algérie peut exiger de la  » Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso, mission de maintien de la paix dans ce territoire non-autonome) de faire un rapport de terrain pour déterminer les responsables dans cette affaire ». « La Minurso est chargée du suivi de la situation du cessez-le-feu. Je pense que c’est tout à fait pertinent de la part de l’Algérie d’exiger un tel rapport. Bien sûr, l’Algérie peut obtenir des informations précises en s’appuyant sur d’autres sources pour savoir comment cet événement s’est produit. Elle peut notamment obtenir des renseignements à travers des données satellite, en collaboration avec la Russie par exemple. Il est vrai qu’un rapport d’une mission officielle des Nations unies renforcerait la positions de l’Algérie et son récit des événements « , explique Carlos Ruiz Miguel à Sputnik.

    B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens #ONU #UA #MINURSO

  • Attaque marocaine: l’étrange silence de Guterres et de Faki

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, camionneurs algériens, Antonio Guterres, ONU, Moussa Faki, Union Africaine,

    Alertées jeudi dernier par l’Algérie endeuillée suite à la mort de trois de ses ressortissants bombardés par le Maroc, les instances internationales gardent un silence qui en dit aussi long que l’insignifiante réaction du SG de l’ONU à l’égard d’un aussi grave événement.
    Les propos d’Antonio Guterres ne peuvent en fait même pas s’apparenter à une réaction à proprement dire car il s’agit d’une phrase lâchée au cours d’un briefing habituel et au cours duquel il a appelé les «deux parties au dialogue pour apaiser les tensions».

    Ces mots sont à l’évidence loin de s’adapter à la situation décrite par l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères qui a saisi officiellement le secrétaire général des Nations-Unies pour l’informer de la mort de trois camionneurs algériens sous des projectiles tirés par l’armée marocaine et «l’emploi par le Maroc d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, ce qui constitue un acte de fuite en avant». Cette situation est «porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région», ajoutait le message transmis.

    Antonio Guterres n’a pas réagi de manière officielle ni sous une quelconque autre forme que dicte le protocole en pareille circonstance ni même présenté ses condoléances dans une affaire où il y a eu mort d’hommes. La légèreté de la phrase qu’il a prononcée ne peut aussi être mise sur le compte de l’absence d’éléments car il aurait fallu à ce moment qu’il évoque l’enquête menée dans les territoires sahraouis par une équipe de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental).

    À aucun moment, le SG de l’ONU n’a cité ce point primordial. C’est pourtant au niveau de l’institution qu’il représente que les conclusions des Casques bleus onusiens ont été ou seront transmises. Dans cette affaire, le rôle d’Antonio Guterres reste ambigu à ce stade.

    Le silence du président de la commission de l’Union africaine (UA) laisse aussi perplexe et soulève plusieurs interrogations car il ne reflète en aucun cas les réactions habituellement observées à ce niveau lorsque des événements aussi graves surviennent entre deux États membres. On ne peut de ce fait que s’interroger sur le rôle de Moussa Faki qui est lui-même au centre de grosses accusations depuis juillet dernier, date à laquelle il avait accepté unilatéralement l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’organisation africaine. L’infiltration de Tel-Aviv s’est faite grâce au Maroc et au Tchad, ce qui a laissé de lourds soupçons peser sur le président de la commission de l’UA lui-même originaire de ce pays (le Tchad). Son statut ne lui permet pas pour autant de garder le silence ou de se suffire de déclarations de circonstance sur l’affaire sur laquelle il a été alerté par l’Algérie.

    Le silence que gardent la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est plus que naturel. L’une comme l’autre se trouvent entre les mains de pays du Golfe qui souscrivent à la sacro-sainte alliance entre monarchies et s’alignent ouvertement sur les thèses marocaines.

    Il y a dix jours, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite avait, une nouvelle fois, clairement affiché le soutien de son pays au Maroc et affirmé que son pays se tenait prêt à défendre l’intégrité de son territoire si celle-ci venait à être menacée.

    L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et les autres monarchies du Golfe sont aussi connus pour avoir toujours tourné le dos à l’Algérie dans des conflits l’opposant au Maroc. Leur silence dans l’affaire des camionneurs algériens tués au Sahara Occidental est légitimement complice et leur réaction dépend, à l’évidence, des premières réactions officielles en provenance de Rabat.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Camionneurs_algériens #ONU #Union_Africaine #Antonio_Guterres #Moussa_Faki_Mahamat

  • Lecture contextualisée de la crise avec le royaume du Maroc

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, ONU, Union Africaine,

    Sur le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental, le royaume du Maroc avait trois choix :
    -celui de l’application des principes de l’OUA puis de la l’Union Africaine dont il est membre fondateur et signataire de toutes les conventions : respecter les frontières héritées du colonialisme pour éviter les conflits territoriaux innombrables, futiles, interminables, coûteux et fracturant à l’échelon continental. Il les a ignorés.
    -celui du droit international et de l’action juridique devant les instances habilitées : aucune de ses instances n’a statué en faveur de la marocanité du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole.
    – le royaume du Maroc a opté pour le coup de force (la marche verte), l’occupation et la marocanisation de ce territoire contre la légalité internationale. Il a bénéficié de trois catégories de soutien : celui des régimes africains autoritaires et impopulaires obtenu par la corruption d’Etat du Makhzen, celui de la coalition monarchique arabe dont nier l’existence est désormais faire preuve de myopie stratégique ou d’inconscience et celui des puissances mondiales dominantes, impérialistes, néo-colonialistes et suprématistes pour lesquels le droit et la morale constituent des fables pour enfants et qu’ilsmaquillent cyniquement par l’expression Real Politik.

    L’Algérie n’a pas cédé à cette tentative de corruption du Droit, de l’Histoire, de la Charte de l’instance continentale suprême et des principes propres auxpeuples épris de liberté. Le Maroc a tout essayé pour lui faire renier ses principes, en vain.

    Il en est venu rapidement à la belligérance explicite et à l’action de déstabilisation directe, voire à la recherche de la confrontation militaire directe comme ce fût le cas lors des incidents d’Amgala. Pendant les années noires du terrorisme les dirigeants marocains ont encore clairement activé, diversement contre les intérêts nationaux algériens. Depuis ces dernières années, l’hostilité des dirigeant du Makhzen a augmenté d’un cran devant l’évolution de la situation interne, dont ils ont cru, à tort qu’elle représentait une aubaine de plus. Maintenant il semble que ces stratèges de l’aventurisme, du chantage et des deals corruptifs ont l’air de vouloir opter pour une autre confrontation directe, certainement limitée, une espèce de guerre des drones, un conflit relativement low coast qui installerait une situation de ni guerre ni paix, fatale pour l’équilibre de la région, pour sa stabilité, pour son économie, pour le développement social et humain de ses peuples, et pour les intérêts stratégiques régionaux et continentaux supérieurs. Mais de cela, le Makhzen n’en a cure : réussir son coup au Sahara Occidental, maintenir la famille royale au pouvoir en recourant aux alliances d’intérêt y compris celles qui nuisent aux intérêts de son peuple, c’est tout ce qui le motive et qui guide son action.

    L’Ecole diplomatique algérienne, formée dans le combat libérateur, contre le colonialisme précisément, ne tombera pas dans ce piège néo féodal. Elle a observé la retenue, la patience, l’esprit de fraternité et de bon voisinage le temps qu’il a fallu. Elle saura maintenant apporter les réactions immédiates et les actions post-immédiates, légales, sages, constructives et pacifistes et fermes à cette belligérance que lui imposent les stratèges mal intentionnés du Makhzen.

    Quant à la France, c’est un allié objectif, naturel et traditionnel de la famille royale marocaine mais jamais du peuple marocain.

    En effet, en plus du contentieux colonial et néocolonial, matériel et immatériel, que personne ne peux ignorer sans tomber la faute stratégique, en plus de la sordide Françafrique, il y a ses menées stratégiques néocoloniales au Sahel : elles sont considérablement gênées par les principes et par l’action de l’Algérie. Il convient également de tenir compte de la menace du projet Desertec sur son industrie électronucléaire, dispendieuse, lourdement toxique et anti-écologique. Il faut savoir que plus de 90 % de l’électricité produite en France est d’origine électronucléaire et constitue un axe d’investissement qui est loin d’avoir atteint ses ambitions d’expansion technologique et commerciale à l’international. Il y a le refus de l’Algérie de s’intégrer dans son approche conceptuelle et opérationnelle de la problématique duSahel en général, du Mali en particulier et de ses conséquences possibles sur sa mainmise sur l’Uranium du Niger. A ce titre il est instructif de savoir que le Niger, pays pourvoyeur de la quasitotalité de l’uranium de l’électronucléaire français est sous électrifié à près de 80%. La Françafrique c’est aussi cela.

    Pour la France, soutenir la famille royale marocaine contre l’Algérie, jusque et y compris contre la légalité internationale, représente un fer au feu dans l’œuvre de déstabilisation tactique de l’Algérie pour tenter d’obtenir la pression qui pourrait l’amener à opter pour des postures plus favorables à ses intérêts de toutes sortes et de tous acabits. On peut toujours rêver…

    Cela s’est vu à chaque fois que la pression hostile s’est accentuée contre nous. L’injonction ridicule de Mitterrand en 91, son embargo aérien, ses animateurs/ influenceurs du « qui tue qui », son hébergement, à l’époque, de têtes pensantes et agissantes du terrorisme ( la Fraternité Algérienne de France, agissait, à l’époque à partir de la France,, avant d’être neutralisée et ses activistes exilés dans un pays de la Françafrique), son hébergement actuel de groupes de conception et d’action contre l’Algérie, (que nommer serait leur accorder une importance qu’ils n’ont pas) ses attaques cycliques et en apparence (mais en apparence seulement), immotivées, bizarres et impromptues le prouve. Tout cela montre la toxicité intrinsèque des relations avec la France, ancienne puissance coloniale, qui n’arrive pas (mais le veut-elle seulement ?) à se débarrasser des atavismes coloniaux archaïques. Ces atavismes coloniaux qui empêchent ses dirigeants de concevoir les relations avec leurs anciennes colonies, devenues pourtant Etats souverains, en dehors cadre néocolonial gagnant-perdant en faveur de la France, cadre pervers et en tant que tel, fondamentalement destiné aux poubelles de l’histoire, au lieux et place d’un rapport gagnant- gagnant dont la confiance, le respect et la solidarité sont à la fois les assises juridiques et morales, les piliers du succès et une garantie de pérennité.

    Voilà ce qui lie la France et la​ famille royale marocaine. Voilà pourquoi le Maroc n’aurait jamais pu faire ce qu’elle a fait et ce qu’elle fait encore sans l’appui de cette France néocoloniale.

    Au demeurant, la France s’indigne tactiquement pour « les atteintes aux droits de l’homme en Algérie » mais observe un silence clairement complice et parfaitement indéfendable, sinon par l’absurde, devant l’assassinat, au missile de trois paisibles routiers algériens (Allah yarhahoum), en territoiresous mandat de l’ONU.

    La quatrième entité dont le soutien permet à la famille royale marocaine d’agir, ainsi contre la légalité internationale, n’est pas un adversaire de l’Algérie. De plus, l’Algérie ne la dérange en rien et a toujours fait tout ce qu’il faut pour que ses relations avec ses différents membres soient exemplaires : il s’agit de la Coalition de fait des monarchies arabes.

    Elle comprend, outre les pétromonarchies du Golfe, la Jordanie et le Maroc. Elle manifeste son existence à chaque fois qu’une monarchie arabe est en conflit avec une tierce partie, même arabe.

    Objectivement, le silence de ses membres devant l’assassinat des trois camionneurs algériens pas l’armée marocaine est assourdissant et interpelle.

    Leur alignement sur l’approche marocaine au Sahara Occidental, sur toutes les thèses marocaines à ce sujet est systématique et très discipliné.

    Leur soutien inconditionnel à la marocanisationillégale du Sahara Occidental est dénué de toute base légale. Il est systématiquement affirmé par leurs projets d’investissement sur ce territoire occupé, parleur soutien militaire actif promis au Maroc en cas d’attaque subie (par qui ?). Il l’est par ladomiciliation protocolaire et fortement symboliqued’activités consulaires sur ce même territoire, illégalement occupé et sous tutelle des Nations Unies. Il l’a été par leur soutien franc aux opérations militaires menées par le Maroc à El Guarguarat. Ce sont là, autant de faits concrets qui ne laissent aucun doute sur le soutien principiel et systématique à la famille royale régnant au Maroc

    Pourquoi ?

    On peut dire que les monarchies arabes en général, y compris le Maroc, se situent encore largement dans la forme de la monarchie absolue, au pouvoir sans limites réelles, celles de la Constitution étant globalement plus symbolique qu’autre chose. Dans ces monarchies arabes, le roi s’implique très largement dans la conduite des affaires de l’Etat. Cela a le désavantage de l’exposer directement à l’impact de l’exercice du pouvoir d’une part et aux mouvements sociaux revendicatifs d’autre part.

    Ces monarques arabes ont donc deux soucis majeurs :le premier, majeur et vital est de conserver leur pouvoir absolu, maquillé en pouvoir constitutionnel. Le deuxième qui expose leur Autorité y compris royale, à l’usure du pouvoir et aux aléas de son exercice, par leur intervention forte dans la gouvernance nationale.

    La conduite de cette gouvernance, s’exercera en priorité, au profit du roi et de la famille régnante, fût-ce au détriment du Peuple. Les grandes lignes de la stratégie monarchique panarabe se construiront aussi dans cet objectif absolu. Fût-ce contre les intérêts supérieurs Maghrébins, Arabes et/ou Islamiques. Les exemples foisonnent dans ce domaine. Les Conventions et autres Traités de défense commune obéiront également aux mêmes schémas prioritaires.

    Il est significatif que les monarchies arabes se soient organisées entre elles et que le Makhzen reçoive l’appui des monarchies du Golfe, l’une auprès l’autre : elles défendent et défendront toujours, avec la dernière énergie, leur pouvoir royal et leur modèle d’organisation sociopolitique de monarchies absolues maquillées en monarchies Constitutionnelles. On a pu observer cette discipline de la Coalition monarchique arabe dans l’incident somme toutes mineurs avec le Liban et la réponse cinglante qui lui a été réservée.

    A supposer que la Conseil de coopération du Golfe ait été érigé pour contenir la menace Iranienne et que la Syrie et le Yémen sont des alliés de l’Iran, que reproche-t-on à l’Algérie, connue et reconnue pour sa liberté totale de décision et pour son principe diplomatique cardinal de neutralité bienveillante et constructive dans les conflits entre pays frères, sinon la réalité de la solidarité structurelle et principielle de la Coalition monarchique arabe ?

    Il est objectif et réaliste de relever que face à cette Coalition monarchique arabe de fait et à ses stratégies spécifiques, il n’existe aucune forme d’organisation contradictoire. Cela lui a laissé le champ libre, disposant de moyens colossaux mis au service des différentes familles régnantes.

    Cela a généré sa domination quasi-totale sur la Ligue Arabe, auparavant force de résistance significative aux menées agressives contre le monde arabe et potentiel d’affirmation et de défense de ses intérêts stratégiques.

    Progressivement conquise par la Coalition des monarchique, cette Ligue a été méthodiquement muselée, réduite au fonctionnement purement protocolaire et même utilisée contre certains de ses pays membres fondateurs, avant de probablement disparaître prochainement pour faire de la place à l’Etat d-Israël et aux institutions prévues par le projet américano sioniste du Nouveau Moyen Orient, qui commence à se dessiner avec la vague des normalisations et de la démarche dite des Accords d’Abraham.

    Auparavant, l’onde de choc du « Printemps arabe », (plus proches d’un hiver arabe, en fait) a violemment impacté nombre de pays, exception faite de ceux de la Coalition monarchique. El Djazira, entre autres forces de frappes médiatiques liées à cette Coalition s’est transformée en plate forme médiatique opérationnelle d’encadrement des agitateurs, élevés, abusivement au rang de révolutionnaires ! Quel a été le résultat de cet « hiver arabe » en Tunisie, en Syrie, en Libye, en Egypte, au Soudan ?

    L’Algérie a heureusement su éviter ce piège du plus sinistre des printemps, le mal nommé « printemps arabe ».

    A suivre…

    (*) Allaoua Bendif

    Fils de Chahid

    Docteur en psychologie Clinique

    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 06/11/2021