L’avenir du Maghreb se trouve entre les mains de la France

Certains médias peu connaisseurs du conflit du Sahara Occidental ont tendance à parler de négociations sur le statut de l’ex-colonie espagnole, alors que celui-ci est clairement défini sur le site de l’ONU : « territoire non-autonome où se trouve la MINURSO ( Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental) pour organiser un référendum d’autodétermination. »

Autodétermination, un mot qui suscite l’irritation de Rabat et qui honore les résolutions des Nations Unies. En effet, la recherche d’une solution « juste et mutuellement acceptable » doit être basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La dernière résolution n’a fait aucune allusion a la proposition d’autonomie marocaine, malgré les millions de dollars dépensés en lobby à Washington et malgré la cour que Rabat a fait ces dernières années aux représentations diplomatiques et capitales occidentales.
Sa proposition qui date de 2001 a été assortie de nombreuses tentatives de séduction des pays européens et des instances onusiennes, avec moult arguments. En vain !
L’Espagne, l’ancienne puissance coloniale du Sahara occidental, qui, depuis l’accès de Jose Luis Zapatero au pouvoir, a soutenu fébrilement la proposition marocaine, vient de changer sa position et réclame ouvertement l’autodétermination.
La France, devenue l’unique allié du Maroc depuis le départ de George Bush, est gênée depuis que les autorités marocaines l’ont « obligé », au mois d’avril 2009, à voter contre l’élargissement du mandat de la MINURSO pour surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. La dernière intervention du gouvernement français a été pour faire retourner Aminatou Haidar chez elle en échange de « quelque chose » qui n’a pas été dévoilée, mais c’est sûr, cela n’augure rien de bon pour les sahraouis. Venant de l’Elysée, tout est possible sauf un peu de pitié pour la situation que les sahraouis vivent depuis plus de 34 ans.
Pourtant, celui qui a des antécédents fâcheux avec la France, c’est le Maroc. C’est ce pays qui a tué Mehdi Ben Barka, une respectable personnalité internationale, en plein cœur de Paris. C’est le Maroc qui se trouve derrière l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en France, en 1977, une affaire, jusqu’à présent, étouffée.
Au mois d’avril prochain, le Conseil de Sécurité se réunira pour élargir les compétences de la MINURSO et discuter le rapport de l’envoyé spécial, Christopher Ross. La question d’or est : Quelle sera l’attitude de la France? Le gouvernement français, aura-t-il le courage de prendre une décision pour mettre fin au conflit du Sahara occidental? L’avenir de cette région se trouve, d’une certaine manière, entre les mains de la France.

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