De Tunis, Mohamed KettouÀ l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), il n’y a plus de limite à la violence. Les députés ont habitué leurs électeurs à la violence verbale depuis longtemps. Mais, depuis lundi, c’est à un degré supérieur que ces députés sont passés en transformant l’hémicycle en arène.
Mois : décembre 2020
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Parlement Tunisien : On passe à la violence physique
C’est un député du bloc démocratique qui en a fait les frais avec une blessure au front suite au jet, en sa direction, d’une bouteille en verre par un député du parti Al Karama, satellite du parti islamiste Ennahdha, empêchant, ainsi, la tenue d’une réunion devant statuer sur les propos misogynes lancés la veille par l’un des leurs.Le chef du parti Al Karama a été encore plus loin en adressant ses insultes au président de la République Kaïs Saïed en le qualifiant d’«incapables» de lui faire quoi que ce soit. Ce langage a été tenu suite à l’audience accordée par le chef de l’État à un groupe de députés du bloc démocratique pour examiner la situation devenue «intenable» au Parlement. Ce n’était pas du goût du président du parti Al Karama qui bénéficie, ce n’est un secret pour personne, du soutien et de la couverture du président du Parlement, Rached Ghannouchi.Cette scène est, depuis lundi, objet de tous les commentaires sur les plateaux des chaînes de télévision, des radios et des réseaux sociaux. Les intervenants s’interrogent sur la position qu’adopterait le président de la République dont les mains sont liées par une Constitution qui ne lui laisse qu’une marge de manœuvre très limitée. Il s’est déclaré «garant» de la Constitution et s’est déclaré contre l’effusion du sang, mais que pourra-t-il faire pour ramener le Parlement dans le droit chemin ?Les spécialistes en droit constitutionnel lui rappellent son droit de recourir à l’article 80 de la Constitution. Cet article qui pose comme condition la constatation d’un danger pour la sécurité du pays permet au Président d’arracher tous les pouvoirs sans dissoudre le Parlement qui restera en séance ouverte pendant 20 jours. Ce sera «l’état d’exception» comme appelé dans la Constitution.Franchira-t-il le Rubicon ? Ou jusqu’à quand laissera-t-il la pagaille régner au Parlement ?Tags : #Tunisie #Parlement #AlKarama #KaisSaied -
Merci monsieur le Président !
Le président américain Donald Trump vient d’affirmer que l’élection qu’il avait perdue face au président élu Joe Biden avait été usurpée, qualifiant les États-Unis de « nation du tiers monde ».Il a répété cette accusation à la Maison Blanche en s’adressant aux journalistes, affirmant penser que le scrutin du 3 novembre était « truqué ». « C’est une honte pour notre pays. Nous sommes comparables à un pays du tiers monde, ces bulletins de vote affluant de partout, utilisant des machines dont personne ne connaît la provenance, dont personne ne sait rien », a-t-il déclaré.Telle est la vision que les grands de ce monde ont de notre « gouvernance » ! De notre « démocratie » et de notre « système électoral ». Est-il besoin de rappeler qu’aucun chef d’État ou de gouvernement africain n’a mérité d’être distingué pour sa gestion des affaires du pays dont il avait pris les rênes; même pas parmi ceux qui ont quitté le pouvoir normalement et au terme prévu au cours des trois dernières années, en laissant leur pays mieux qu’ils ne l’avaient trouvé en arrivant !Sur les vingt-deux membres de « la Ligue des États arabes », combien pourraient être considérés comme étant bien gouvernés ?Ou même comme des États dignes de ce nom ?Tous ces dirigeants pensaient, en leur temps, que l’histoire retiendrait leurs noms en « messies » qu’ils n’étaient pas en fait !Et ce qui est rapporté ci -dessous n’est qu’un résumé très succinct des présidents, de quelques-uns parmi eux, qui ont connu des fortunes diverses lorsqu’ils étaient à la barre de leurs pays respectifs.1. Il y a tout d’abord ceux qui, malades, n’ont pu terminer leur mandat : Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire, est décédé le 7 décembre 1993. Il était à la tête du pays depuis de nombreuses années déjà. Le roi Hassan II du Maroc, décédé le 23 juillet 1999, en plein règne. Le général Gnassingbé Eyadema du Togo, mort le 5 février 2005, alors qu’il était au pouvoir. Lansana Conté de la Guinée Conakry ne terminera pas son mandat et décède le 22 décembre 2008. Levy Mwanawassa, qui présidait aux destinées de la Zambie, décède le 19 août 2008, à 59 ans. Il était au pouvoir depuis 2002. Omar Bongo Ondimba du Gabon meurt le 8 juin 2009, alors qu’il présidait encore aux destinées de son pays. Umaru Musa Yar Adua du Nigeria meurt le 5 mai 2010 en plein mandat de président de la République. Il avait 59 ans lui aussi. Malam Bacai Samhà de Guinée-Bissau décède d’une maladie en 2009 en plein mandat. Houari Boumediene lui aussi mort prématurément, à la force de l’âge.Il faut dire qu’à ce jour, la maladie est rarement prise en compte comme un facteur déterminant pour confier des responsabilités à tout homme politique, a fortiori candidat à l’élection présidentielle.Aujourd’hui, c’est le débat de l’heure, beaucoup plus de personnes souhaitent, mais en peine perdue dans nos contrées d’ici-bas, que les mandats des chefs d’Etat soient désormais limités à deux et que les candidats à la magistrature suprême prouvent, certificat à l’appui, qu’ils sont en parfaite santé.2. Il y a ensuite ceux dont le mandat a été entaché de scandale et terni par des poursuites et des condamnations judiciaires : Charles Taylor, président de la Sierra-Leone a été condamné à 50 ans de prison, le TPI l’estimant responsable de la guerre civile qui a fait près de 150 000 morts. Mohamed Hosni Moubarak, 84 ans, balayé par le printemps arabe Zine El Abidine Ben Ali, « dégagé » par la rue tunisienne a fui son pays en emportant les bijoux de la République, sans attendre les « remerciements » des Tunisiens qui, pour le coup, ont écrit une page d’histoire mémorable pour leur pays.3. Il y a, aussi, ceux qui n’ont pas su mettre un terme à leur carrière de dictateurs et qui y ont laissé leur vie ! Saddam Hussein, l’Irakien arrêté dans une cave est jugé un an plus tard, par un tribunal spécial irakien qui le déclare coupable de génocide, crime contre l’humanité et crime de guerre. Il est exécuté par pendaison, le 30 décembre 2006, lors de la célébration de l’Aïd-el-Kébir, jour sacré pour les musulmans. Kadhafi, président de la Libye, ensanglanté, bouffi, dénudé, brutalisé par des mains vengeresses, achevé enfin et enterré, anonymement, dans un coin perdu, à jamais, dans le désert libyen. La chute des dictateurs est souvent pénible et la mémoire populaire ne retient d’eux, en définitive, que les images de leur agonie ou de leur exécution.La violence qui leur est appliquée, n’est que le choc en retour de leur incroyable brutalité quand ils dominaient le pays et asservissaient le peuple.4. Il y a, enfin, ceux qui se sont accrochés au pouvoir en « tripatouillant » la constitution plus d’une fois ! Robert Mugabe, doyen des chefs d’État africains qui depuis 1987, s’est cramponné au pouvoir jusqu’à la fin de sa vie au grand dam de son peuple. Abdelaziz Bouteflika, candidat à un 5ème mandat « à l’insu de son plein gré »Ce dernier, s’est inscrit, bien évidemment, aux antipodes de José Mujica de l’Uruguay et de la foule qui avait scandé son nom à coup de « gracias pépé » au moment même où il s’apprêtait, le 28 février 2015, à quitter le pouvoir ; fidèle à son style, il est arrivé dans sa vieille coccinelle bleu ciel, au siège de la présidence à Montevideo, en costume sans cravate, pour signer les passations avec son successeur Vasquez Tabaré, sous les vivats du peuple reconnaissant, car faut-il le dire, autant l’entrant que le sortant ont constitué des bons gouvernements, en regardant vers les plus pauvres et notamment ceux qui avait le plus besoin.Sur la déclaration de patrimoine, ses seules possessions, outre sa vieille voiture, sont la ferme dans laquelle il vit et qui appartient à sa femme ainsi que deux tracteurs et du matériel agricole. Il n’a ni dettes ni comptes bancaires, et il vient de quitter le pouvoir à l’issue de son mandat, au grand regret de son peuple qui a scandé à son intention : « Gracias Pépé, merci monsieur le président ! ».Tout comme lui, mais sur un autre continent, Madiba restera pour l’éternité celui qui débarrassa l’Afrique du Sud de l’infâme politique de l’apartheid.A la fin de son « unique » mandat, il estima qu’il était temps pour lui de se retirer et de passer le témoin à Thabo M’béké. à sa mort, les Sud-Africains, désormais réunis, lui ont dit, en chantant « Merci Madiba ! ».C’est ce désintéressement et ce détachement du pouvoir qui interpellent et laissent admiratifs les citoyens d’ici et d’ailleurs !Et le « gracias pépé » prend ici tout son sens ; ça n’a pas été le cas de Blaise Campaoré, qui a été « démissionné » après 27 ans de dictature et sur pression de la rue, après avoir tenté, en vain, de « tripatouiller » la Constitution du pays, pour s’offrir un « énième mandat ».Le mandat de trop ! Le peuple, l’a « remercié » en piétinant son portrait.Confronté à mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika avait lui aussi annoncé sa démission le 2 avril 2019 !Le défunt Mohamed Boudiaf aurait pu être l’alter ego de « Pépé Mujica », lui qui souhaitait vivre simplement son mandat de président ; il avait refusé, par exemple, de porter des costumes de marque Smalto leur préférant ceux de Sonitex.Il avait juré de débarrasser le pays de toutes les maffias : il avait été assassiné quelques mois à peine de son investiture.Il a été pleuré !Encore aujourd’hui, le peuple se souvient de lui et le « remercie » des brefs moments d’espoir qu’il lui a donnés.On dit aussi que Houari Boumediene mourut sans rien, son héritage consistant en un compte en banque où il y avait, à peine, 600 dinars. Les gens se souviennent encore de ses discours, notamment celui du 24 février 1971 !Beaucoup en viennent à regretter son époque et n’hésitent pas, à titre posthume, à le « remercier » pour les moments de fierté qui leur a procurés.Pour l’heure, le président Abdelmadjid Tebboune rassure le peuple algérien sur son état de santé ; il affirme qu’il est en voie de guérison et qu’il va revenir au pays dans les prochains jours, selon le dernier communiqué de la présidence de la République.Rappelons que c’est ce type de communication parcellaire et le manque de professionnalisme de ses communiquants qui ont réveillé le spectre de la carence du pouvoir lors des hospitalisations à l’étranger d’Abdelaziz Bouteflika après son grave accident vasculaire cérébral en 2013.On n’en est pas là, au grand désappointement des tenants des thèses allant de la période de « transition » des uns, à une « présidence collégiale » des autres.On retient que le retour au pays de Tebboune est acté, même si aucune date n’est précisée ; il est censé promulguer prochainement la nouvelle Constitution après le référendum du 1er novembre et ratifier la loi de Finances 2021.Une année après son élection le 19 décembre 2019, il devra, par ailleurs, mettre de l’ordre dans la « maison Algérie » dont l’image a pris un sacré coup avec les affaires de corruption et leurs auteurs, délinquants en cols blancs, qui ont mené le pays à la ruine, ou presque !Il devra consacrer la liberté d’expression et d’opinion comme cela se fait dans toutes les démocraties du monde.Il est aussi et surtout attendu pour les dossiers chauds concernant l’insécurité et les troubles agitant les frontières de l’Algérie.Ceci pour dire que sa convalescence risque d’être écourtée et qu’il aura fort à faire pour briser les résistances à la mise en œuvre de ses 54 engagements électoraux pour « l’Algérie nouvelle » qu’il a promis aux Algériens.Et c’est à ce prix là, et pour tous les sacrifices qu’il aura à consentir pour le pays et les Chouhadas auxquels il a prêté serment de fidélité, que, à l’instar de « Pépé Mujica » et « Madiba », les Algériens lui diront : merci monsieur le président !Le Quotidien d’Oran, 10 déc 2020Tags : Etats-Unis, EEUU, Donald Trump, USA, -
Sahara Occidental : Le Front Polisario se félicite de l’appel de l’UA
POUR UNE SOLUTION JUSTE ET DURABLE À LA CAUSE SAHRAOUIE : Le Front Polisario se félicite de l’appel de l’UA
Le bureau permanent du SG du Front Polisario s’est félicité de l’appel lancé par l’Union africaine pour trouver une solution juste et durable à la cause sahraouie basée sur le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. Dans un communiqué sanctionnant ses travaux, tenus sous la présidence de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et SG du Front Polisario, le bureau permanent s’est félicité de l’appel lancé par l’UA à l’adresse des deux pays membres, la RASD et le Maroc, pour trouver une solution juste et durable à ce conflit basée sur les principes et les objectifs de l’UA, ainsi que le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.Le bureau permanent du Front Polisario s’est dit « satisfait quant aux résultats et conclusions de cet évènement continental ayant donné lieu à l’isolement de l’ennemi et la condamnation de ses visées expansionnistes, tout en réitérant l’attachement aux principes et la charte de l’Union africaine ». « La République sahraouie qui est membre fondateur de l’Union africaine (UA), et devant la gravité de cette agression marocaine, demande avec insistance, à obliger le Royaume marocain à respecter totalement les objectifs et principes de l’Acte constitutif ( adopté en juillet 2000 au Togo) qu’il avait signé et adopté sans aucune réserve après son adhésion à l’UA et l’amener à mettre fin à son occupation illégale de parties du territoire sahraoui », avait déclaré le président Ghali lors des travaux de ce Sommet. Pour rappel, la cause sahraouie a été réinscrite de nouveau à l’agenda du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’UA, en vertu d’un projet de décision présenté par le Royaume du Lesotho et entériné, dimanche, lors de la 14e Session extraordinaire du la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, tenue sous le thème « Faire taire les armes en Afrique ».La décision jette la lumière sur les derniers développements survenus en République sahraouie suite à l’agression marocaine et intervient pour mettre un terme aux tentatives du Maroc d’écarter l’organisation africaine des efforts visant à trouver une solution au conflit au Sahara occidental qui puisse garantir au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. D’autre part Le Front Polisario, a salué les mesures « pratiques » adoptées par les partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale au Sahara occidental « par une confrontation résolue à toute mesure visant à conférer toute forme de légitimité à l’annexion et à l’occupation illégale du pays et en poussant l’Europe à jouer un rôle plus positif pour le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, ainsi que le soutien aux efforts des Nations unies à cet égard ».L’Alliance européenne des partis verts réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodéterminationL’Alliance européenne des partis verts a réaffirmé sa position en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers « un référendum libre, démocratique et juste sous la supervision des Nations unies comme stipulé dans ses résolutions et sa charte ». L’Alliance des verts a également condamné l’agression menée par l’occupant marocain et sa violation permanente des droits de l’homme au Sahara occidental.Le Front Polisario a estimé que l’UE «a raté la chance en or d’être partie du processus de règlement du conflit, à travers l’accompagnement des deux parties en toute neutralité et équité pour garantir l’application du plan onusien et l’instauration de la paix et de la justice dans une région clé pour la sécurité et la stabilité du vieux continent». «Ainsi, l’UE aura choisi, sous l’influence d’une minorité de puissances, d’être partie du problème, en continuant à adopter un comportement complaisant envers le Royaume du Maroc», précise la même source.«Il est dans l’intérêt de l’Europe, de la région et du monde entier que tous les efforts soient réunis pour l’instauration d’une paix effective qui ne saurait être définitive, qu’en remplissant le critère d’équité et de justice, d’où l’importance cruciale de la récente décision du parti vert européen», précise le document. Lors de son 32 e Conseil, le parti vert européen a appelé la commission de l’UE à suspendre les accords de pêche et de commerce avec le Maroc, englobant les territoires du Sahara occidental.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 10 déc 2020Tags : #SaharaOccidental #Polisario #WesternSahara #Maroc #Marruecos #Morocco -
Sahara Occidental : la lutte armée a brouillé les cartes du Maroc (Nanna Labbat)
La conseillère du président sahraoui, Mme Nana Labaat Rachid a affirmé, que le retour des Sahraouis à la lutte armée « a brouillé les cartes du Maroc », soulignant que l’objectif de la deuxième guerre est « la libération de l’intégralité des territoires sahraouis occupés ».Dans une déclaration à l’APS, Mme Nana Rachid a tenu à préciser que « la deuxième guerre de libération est une guerre globale contre les positions et les intérêts de l’occupation marocaine, et dont l’objectif est clair, à savoir: la libération de l’intégralité des territoires sahraouis occupés ».Dans son évaluation du bilan de la lutte armée déclenchée le 13 novembre dernier, la conseillère sahraouie a assuré que « l’armée sahraouie a bombardé intensivement durant, les trois dernières semaines, des retranchements et bases de soldats de l’occupation marocaine, mais il est difficile d’énumérer exhaustivement les pertes causées face au mutisme du régime du Makhzen ».Elle a qualifié, en outre, la situation prévalant actuellement dans les villes sahraouies occupées de « très mauvaise », « aggravée par le retour à la guerre le 13 novembre dernier ».« La lutte armée a brouillé les cartes de l’occupant marocain, ce qui explique son acharnement contre les militants sahraouis sans défense dans les villes occupées », a-t-elle soutenu, citant « l’interdiction de la présidente de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), Aminatour Haïdar de voyager et la perquisition du domicile de la militante, Sultana Khaya et de l’ancien prisonnier politique Ali Salem Tamek ».« Autant de violations ne représentant qu’un petit échantillon des exactions subies par les Sahraouis dans les territoires occupés », s’est elle indigné.« En dépit de la complicité des médias étrangers, la vérité des crimes et violations a éclaté au grand jour, grâce aux tribunes honnêtes qui soutiennent notre cause juste et veillent à transmettre le message et la réalité, quand bien même partielle, de ce qui se passe sur le terrain», a affirmé Mme Nana Rachid.La conseillère sahraouie a, d’autre part, mis en garde contre les visées expansionnistes démesurées du Maroc, rappelant que ces mêmes convoitises avaient motivé l’attaque de Rabat contre l’Algérie en 1963, sous prétexte que les deux régions du sud-ouest algérien faisaient partie de son territoire. Des allégations abjectes ».Et d’ajouter: « mû par ses visées expansionnistes, le Maroc a occupé le Sahara Occidental et refusé de reconnaître l’Etat indépendant de Mauritanie en 1960, tentant par tous les moyens ignobles d’empêcher son adhésion à la Ligue arabe et aux Nations Unies, prétendant que la Mauritanie faisait partie intégrante du territoire marocain ».« Il s’agit de desseins que des partis politiques marocains œuvrent à réaliser, à l’instar du Parti de l’Istiqlal (PI) qui considère que le territoire marocain s’étend de Tanger jusqu’à Tambouctou au Mali », a-t-elle observé, soulignant que « c’est là de simples convoitises que le Maroc n’est pas en mesure de réaliser, embourbé depuis déjà 5 décennies au Sahara Occidental ».++++++++++++El Guerguerat: l’agression marocaine vise à contourner le droit internationalLa récente agression marocaine contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat est une « absurdité » qui traduit la posture « négative » et « provocatrice » du Maroc dans la région et son intention malveillante de contourner le droit international consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a affirmé le recteur de la faculté des sciences politiques de l’Université Alger 3, Slimane Aradj, dans un entretien à la revue El Djaich.Slimane Aradj a souligné que la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 est une « action délibérée soutenue par des pays étrangers qui parrainent et servent les intérêts coloniaux dans la région », faisant observer « que le Maroc profite des conditions caractérisant la scène régionale et internationale ».L’agression marocaine traduit les « ambitions économiques du Maroc visant à exploiter les capacités et les ressources du peuple sahraoui et offrir la région sur un plateau d’or aux puissances étrangères, en échange de financement », a-t-il ajouté.A propos du retour du Front Polisario à la lutte armée pour faire face à l’agression marocaine, Slimane Aradj a fait observer que la réaction de l’armée sahraouie était inévitable et qu’elle est « dictée par l’inaction de la communauté internationale, l’intransigeance du Maroc et l’épuisement de toutes les solutions politiques, en plus de la politique de manipulation adoptée par le Maroc ».M. Aradj a souligné , dans ce contexte, que « l’ONU et la communauté internationale doivent assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la politique du double jeu pratiquée par le Maroc au Sahara occidental. Elles doivent également lui imposer l’adhésion à ses décisions et d’en finir avec cette politique de tergiversation pratiquée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».Il a rappelé que la question du Sahara occidental est inscrite aux Nations unies en tant que question de décolonisation.+++++++++++Le Polisario salue les mesures pratiques des partis écologistes européens pour défendre la légalité internationaleLe Front Polisario, s’est félicité, à travers sa représentation en Europe et à l’Union européenne (UE), des mesures pratiques approuvées par les partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale au Sahara Occidental, a indiqué l’Agence de presse saharienne (SPS).Le Front Polisario, a salué aujourd’hui dans un communiqué, les mesures « pratiques » adoptées par les partis écologistes européens pour défendre la légalité internationale au Sahara occidental « par une confrontation résolue à toute mesure visant à conférer toute forme de légitimité à l’annexion et à l’occupation illégale du pays et en poussant l’Europe à jouer un rôle plus positif pour le parachèvement de la décolonisation du Sahara Occidental, ainsi que le soutien aux efforts des Nations Unies à cet égard ».Le Front Polisario a salué la décision rendue par la 32e Conférence des partis écologistes en Europe, qui s’est tenue du 2 au 6 décembre 2020, soulignant que la décision indiquait « la bonne voie à suivre pour le reste des groupes politiques et des partis européens, qui est la voie du soutien à la légalité et au droit international », ajoute le communiqué.L’Alliance européenne des partis verts a réaffirmé sa position en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers « un référendum libre, démocratique et juste sous la supervision des Nations Unies comme stipulé dans ses résolutions et sa charte ». L’Alliance des verts a également condamné l’agression menée par l’occupant marocain et sa violation permanente des droits de l’homme au Sahara Occidental.A cette occasion, le Polisario a présenté ses « remerciements aux partis des verts en Europe pour cette position de solidarité, en cette conjoncture cruciale de la lutte du peuple sahraoui, suite au déclenchement à nouveau de la lutte armée au Sahara Occidental après la violation par le Maroc du cessez-le-feu, le vendredi 13 novembre dernier « .Le front Polisario a estimé que l’UE «a raté la chance en or d’être partie du processus de règlement du conflit, à travers l’accompagnement des deux parties en toute neutralité et équité pour garantir l’application du plan onusien et l’instauration de la paix et de la justice dans une région clé pour la sécurité et la stabilité du vieux continent». «Ainsi, l’UE aura choisi, sous l’influence d’une minorité de puissances, d’être partie du problème, en continuant à adopter un comportement complaisant envers le Royaume du Maroc», précise la même source.«Il est dans l’intérêt de l’Europe, de la région et du monde entier que tous les efforts soient réunis pour l’instauration d’une paix effective qui ne saurait être définitive, qu’en remplissant le critère d’équité et de justice, d’où l’importance cruciale de la récente décision du parti vert européen», précise le document.Lors de son 32 e Conseil, le parti vert européen a appelé la commission de l’UE à suspendre les accords de pêche et de commerce avec le Maroc, englobant les territoires du Sahara occidental.Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité avait plaidé pour la condamnation de l’agression et des violations des droits de l’Homme commis par le Maroc au Sahara Occidental, préconisant la relance effective du processus de négociations entre le front Polisario et le Maroc, sous l’égide de l’ONU pour parvenir à une solution durable du conflit, garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.++++++++++Le Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’UALe Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’Union africaine (UA) qui assumera cette fois ses missions à l’égard de la question de décolonisation au Sahara occidental, un de ses pays membres et fondateurs, a estimé la conseillère du président sahraoui, Nanna Lebatt Rachid.Dans une déclaration à l’APS, Mme Nanna Lebatt Rachid a précisé que « le Makhzen use de tous les subterfuges pour empêcher l’Union africaine de s’acquitter de ses missions à l’égard de la question de décolonisation au Sahara occidental », rappelant, à cet égard, l’entêtement opposé par le Maroc aux précédentes démarches de l’UA lorsqu’elle a désigné un envoyé spécial pour le Sahara occidental et envoyé des commissions de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.« Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que l’Union africaine, à travers le Conseil de paix et de sécurité, assumera ses missions à l’égard de la question de décolonisation d’un de ses pays membres et fondateurs », a souligné la responsable sahraouie, soutenant qu’ »après son adhésion à l’Union africaine, le Maroc ne peut plus se soustraire aux décisions de l’organisation ».«Le plan perfide du Maroc tend non seulement à neutraliser la position de l’UA vis-à-vis du règlement de la cause sahraouie, mais également à neutraliser la cause sahraouie au niveau des principales institutions internationales pouvant parvenir à une solution équitable à cette question et la soutenir à juste titre», a-t-elle souligné.Se félicitant de la présidence par l’Afrique du Sud, en tant que pays axial dans le continent noir, du Conseil de sécurité, la responsable sahraouie a précisé que «le soutien à la justesse de la cause sahraouie est un facteur important voire déterminant, en ce sens que la présidence assuré par ce pays durant ce mois permettra sans doute aux membres du Conseil de sécurité d’avoir une véritable image sur la réalité de la situation au Sahara occidental».Mme. Lebat Rachid a imputé à la France la responsabilité du retard accusé dans le processus de décolonisation au Sahara occidental, du fait de «la protection qu’elle apporte, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, au régime du Makhzen».C’est, en effet, un «système sournois» qui «sous couvert de la protection des libertés et de la démocratie, déploie ses relais coloniaux dans la région», a-t-elle déploré.L’appel de la France à la relance du processus de règlement onusien démontre que l’occupation marocaine l’implique, une nouvelle fois, dans une deuxième guerre au Sahara Occidental», a-t-elle dit, faisant observer que «ni la France, ni le Maroc ne prévoyaient une guerre et n’étaient sûrement pas prêts à la mener».La question sahraouie a été réinscrite à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), suite à l’approbation dimanche dernier d’un projet de décision présenté par le royaume du Lesotho lors du 14e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union sous le thème « Faire taire les armes ».La décision « demande au Conseil paix et sécurité de l’UA, conformément aux dispositions pertinentes de son protocole, d’engager les deux parties, tous les deux membres de l’Union Africaine, afin de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental ».La solution juste du conflit du Sahara Occidental, ajoute le document, doit être aussi « conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA » qui, il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à la colonisation.+++++++++++++++L’agression marocain contre le peuple sahraoui a créé « une instabilité » dans la régionL’agression marocaine qui se poursuit depuis 1975 contre le peuple sahraoui a causé une « instabilité globale et durable » dans toute la région, a affirmé mardi le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.Dans une déclaration à la presse, rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS), M. Ould Salek a indiqué que « le Royaume marocain qui a franchi les limites, à travers son agression qui se poursuit depuis 1975 contre le peuple sahraoui, a créé une instabilité globale et durable dans toute la région ».Une instabilité accentuée, poursuit M. Ould Salek, par l’écoulement des stupéfiants par le Royaume marocain, également impliqué dans le terrorisme d’Etat à l’encontre du peuple sahraoui et dans une coordination éhontée avec les groupes terroristes dans la région du Sahel.Réagissant aux déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, relayées par certains médias et dans lesquelles il affirmait que son pays « respectait le cessez-le-feu et le processus politique », le chef de la diplomatie sahraouie a indiqué que « ces déclarations confirment que le Royaume marocain empreinte toujours la voie de la désinformation et des contre-vérités ».Et d’ajouter : « Le Maroc qui avait accepté, devant le monde, le référendum d’autodétermination en déclarant des dizaines de fois, qu’il en respecterait l’issue, d’autant que son défunt Roi avant même affirmé qu’il sera le premier qui ouvrirait une ambassade au Sahara occidental, si le referendum débouchait sur le choix de l’indépendance, renie à présent tous ses engagements signés sous l’égide de l’ONU et de l’UA » .Lorsque l’occupant marocain dit être attaché au processus politique « les pays à travers le monde ainsi que les organisations internationales et régionales assistent aux chapitres de la dérobade marocaine de ses engagement signés avec la partie sahraouie dans le cadre du plan de règlement de 1991 et sa stratégie d’entrave et d’entêtement trois décennies durant », a indiqué le ministre sahraoui.Tandis que lorsque le ministre marocain affirme être attaché au cessez-le-feu « là il se voile la face, car c’est lui-même qui a annoncé l’initiative des forces d’invasion de son pays de mener une opération militaire dans la région d’El Guerguerat dans le cadre d’une attaque contre des civils qui manifestaient pacifiquement » ajoute M. Ould Salek.Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #Maroc #Morocco #WesternSahara -
Algérie : Renforcer le front interne
Ce n’est pas une banale manœuvre quand l’Armée nationale populaire (ANP) appelle les Algériens de « se tenir prêt » à faire face à la menace sur la sécurité de la région. Une menace qui existe depuis longtemps, mais cet appel sérieux et pressant, lancé à travers le dernier éditorial de la revue « El Djeïch », organe de communication de l’Armée nationale populaire (ANP), laisse envisager que le pays est plus que jamais ciblé par des parties ennemies, qui fomentent des plans hostiles et qui n’hésiteraient pas à les mettre en exécution à tout moment. Déjà, plusieurs indices laissent observer que la mise en œuvre des ces plans hostiles est lancée ces derniers temps, dont la récente attaque militaire de l’armée marocaine dans la région d’El Guerguerat, une action osée, voire provocatrice à l’extrême à l’égard de la communauté internationale et de l’Algérie particulièrement.Le Maroc n’a bougé dans cette direction sans l’appui et l’incitation de pays foncièrement rancuniers à l’égard d’une Algérie qui refuse toute idée de normalisation avec l’Etat occupant d’Israël et qui considère comme sacrée la cause palestinienne. L’éditorial d’« El Djeïch » y fait clairement référence en relevant que « ces menaces, même indirectes, nous concernent et nous devons nous tenir prêts à y faire face… bien plus, nous y sommes contraints parce que notre pays a des obligations régionales imposées par son rôle pivot, outre ses positions de principe immuables de soutien à toutes les causes justes ». La situation à l’Est et au Sud de nos frontières n’est pas plus tranquillisante. Le terrorisme à l’intérieur du pays, même si la menace n’est jamais à négliger, a été très affaibli par les coups de boutoir des éléments de l’ANP et d’une stratégie juridico-sociale qui a permis à des milliers de repentis de déposer les armes et réintégrer les rangs de leur peuple. Mais à côté, sans parler du Sahel, tout juste près des frontières Sud et Est, le regain des activités terroristes, soutenus par l’instabilité en Libye et au Mali, est annoncé par tous les spécialistes des questions sécuritaires, se référant en cela aux mouvements suspects, dont des arrestations de plusieurs terroristes le long de la bande frontalière qui va du sud de la Libye au nord du Mali.L’armée algérienne, puissante, qu’on veut justement affaiblir en divisant ses forces sur trois fronts, a quand même des arguments très solides pour faire face à toutes les menaces qui viennent de l’extérieur, reste seulement à s’inquiéter sur le front interne, qu’on veut pousser à la dislocation, et la dernière résolution du Parlement européen en est une autre tentative dans ce sens. Aucun ennemi ne s’aventurerait à entamer les hostilités avec l’Algérie s’il n’est pas sûr de la faiblesse de son front interne. D’où le véritable message de cet éditorial de la revue « El Djeïch », jugeant « plus que jamais nécessaire d’investir dans les capacités du peuple algérien à faire face à toutes les épreuves, dans le but de conforter et de renforcer le front interne et de faire ainsi échec à tous les complots ennemis ». L’éditorial reste confiant quant aux capacités du peuple à faire échec aux plans hostiles ourdis contre le pays, mais il ne manque pas de souligner que le combat contre ces plans hostiles visant notre pays nécessite conscience et mobilisation pour les déjouer.N’est-il pas temps de mettre en veilleuse les divisions qui minent les relations sociopolitiques ? N’est-il pas temps de libérer tous les détenus d’opinion, asseoir solidement les principes d’une Algérie nouvelle, pour décrisper l’atmosphère et se consacrer à cette union entre tous les Algériens pour affronter ensemble ce défi majeur qui vise la sécurité nationale ?Le Quotidien d’Oran, 9 déc 2020#Maroc #Marruecos #SaharaOccidental #WesternSahara
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Algérie : Redéploiement diplomatique – La contre-offensive
A peine une dizaine de jours après la controversée résolution du Parlement du vieux continent, la diplomatie algérienne renoue le dialogue avec son partenaire en tant que bloc du Nord, l’Union européenne. En effet, ce lundi s’est tenue la 12e session du Conseil d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, coprésidée par le ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le Haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l’UE, Josep Borrell. L’occasion de faire le point sur l’état de la coopération, ainsi que sur les questions bilatérales et régionales d’intérêt commun. Si le communiqué officiel ne donne aucun détail quant à la teneur de ce dit «dialogue politique», qui au demeurant reste habituel, sauf que cette fois-ci il intervient dans un contexte particulier et empreint de tensions. Il y a en premier lieu l’Accord d’association qui lie les deux partie depuis 2005 et qui au final s’est avéré plus bénéfique aux Européens qu’aux Algériens. Sa révision, notamment dans son volet commercial, est devenue une priorité pour la partie algérienne, c’est un processus un peu long mais il demeure toutefois primordial.
Vient ensuite la récente ingérence du Parlement européen dans les affaires internes de l’Algérie qui n’a pas été, et ne le sera jamais, admise à Alger. Le ton «paternaliste» et à la limite «colonialiste» utilisé par les élus européens a été contesté à tous les niveaux de l’establishment politique national, d’autant que les promoteurs et commanditaires de cette démarche malsaine sont connus, les regards se tournent, sans hésitation, vers la France, car Paris joue, manœuvre et tente de faire pression sur Alger afin de sauvegarder des intérêts que le régime déchu lui garantissait alors que depuis pratiquement un an la tendance a changé. La France perd des marchés en Algérie et n’a pratiquement plus aucune emprise sur les décisions politiques et économiques du pays, présentes et surtout à venir. Elle n’est plus le «parrain» d’un pays qui a décidé, et d’une manière irréversible, de s’affranchir de cette tutelle trop pesante, mais surtout hypocrite. Les tentatives du président français à s’interférer dans les affaires algéro-algériennes, rajoutées à la sous-traitance avec le Maroc d’une pression supplémentaire sur les frontières Ouest et les agitations de certaines forces aux relais douteux à l’intérieur même du pays, ont fait réagir les décideurs algériens et la réplique ne s’est pas fait attendre.Pour le voisin de l’Ouest, et en dépit d’un appui affiché de certaines monarchies du Golfe dans son hasardeuse aventure au Sahara occidental, l’Algérie a réagi diplomatiquement par la stratégie de l’isolement. Outre la réinscription du dossier de la RASD aux Nations unies et l’Union africaine, lors du sommet extraordinaire de cette dernière, Boukadoum a réussi la prouesse de mobiliser pas moins de présidents et chefs de gouvernement africains en faveur de la cause du peuple sahraoui. Mieux encore, il a même fait voler en éclats un projet de gazoduc entre le Maroc et le Nigeria, qui est en réalité «inefficace», pour faire valoir son équivalent plus réaliste entre l’Algérie et le Nigéria. Dans la foulée, la diplomatie algérienne a su sensibiliser, avec finesse, le continent africain autour d’une nouvelle politique continentale qui rejette toute ingérence étrangère, et que les nations africaines doivent choisir elles-mêmes leur destin. Et dans ce contexte, elle donne l’exemple en tenant tête à son ancien colonisateur qui n’admet pas que les paramètres du pouvoir ont changé à Alger et ses relations futures sont inscrites dans une logique qui sauvegarde les intérêts du pays et son peuple en premier. Une puissance étrangère qui continue à payer des rançons aux terroristes du Sahel est mal placée pour donner des leçons, de quelque nature que ce soit.Combinée avec la consolidation des relations avec les partenaires traditionnels, en l’occurrence la Russie et la Chine, et des partenaires stratégiques en Europe comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, c’est cette nouvelle tendance lourde qui guidera la nouvelle politique extérieure algérienne et c’est autour d’elle que devrait être façonnée sa politique intérieure. A voir cette démarche globale, on pourra aisément imaginer le cours des événements politiques à l’échelle nationale, à court terme, et même qui en seraient ses acteurs.M. H.Le Jour d’Algérie, 8 déc 32020#Maroc #Marruecos #SaharaOccidental #WesternSahara
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Sahara Occidental : Volonté d’en finir avec la dernière colonie d’Afrique
En décidant de réinscrire la question du Sahara occidental dans l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), au terme du sommet de l’UA tenu dimanche dernier sous le thème «faire taire les armes», le CPS de l’UA réaffirme l’attachement irréversible de l’Institution africaine à sa Charte et principes ainsi que ses textes juridico-politiques, notamment en matière de règlements des crises, des tensions et des conflits, comme celui opposant la République sahraouie au Maroc sur le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’Onu et l’UA.
Le Commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui a fait savoir, sur la décision de l’UA de reprendre en main , par la réinscription de la question sahraouie dans l’agenda du CPS, est de lui donner « un nouveau souffle » pour en finir avec un conflit qui n’ a que trop duré, en raison du non-parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental. Un nouvel au souffle qui devrait intervenir, après les limites du rôle joué par la Troika africaine créée en 2018 à Nouakchott pour le suivi de la question sahraouie, sans pour autant avoir réussi à avancer sur cette question et par la reprise en main de celle-ci, le CPS retrouve, non seulement son rôle, mais aussi son mandat naturel de traitement des questions liées à la paix et la sécurité en Afrique. Le sommet africain qui a été sanctionné, dimanche dernier, par une recommandation portant prorogation de l’initiative «Faire taire les armes» pour dix autres années devra être suivie d’actions concrètes en vue de faire taire la voix des armes au Sahara occidental, après la reprise de la guerre entre l’armée de libération sahraouie et l’armée marocaine. Un conflit qui a été mis sur la voie du langage des armes, suite à l’agression militaire marocaine, le 13 novembre dernier, contre des civils sahraouis, dans la région de Guerguerat, en violation de l’accord de cessez-le-feu susmentionné.L’annonce, par le CSP de l’UA de la réinscription de la question sahraouie dans l’agenda de l’Institution africaine semble être aussi un message fort au partenaire de l’organisation continentale dans divers domaines, notamment en matière des questions de paix et de sécurité, les Nations unies, principalement son Conseil de sécurité. Ce dernier étant aux abonnés absents, voire dans une situation de pause, ces dernières semaines avec l’absence de réunion de ses membres, sur la reprise de la guerre au Sahara occidental par la violation marocaine du cessez-le-feu de l’ONU, que le Conseil de sécurité, suit depuis 1991. Encore une fois, des membres du Conseil de sécurité font preuve de politique de deux poids deux mesures au regard de leur silence aux multiples appels, de pays et d’État, de peuples, d’institutions internationales et de responsables politiques, dont des députés africains, européens ou bien de militants d’ONG et d’associations de la société civile à travers les quatre coins du monde, exigeant à faire respecter et appliquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Si au niveau de l’institution africaine le projet de décision de réinscrire la question sahraouie présenté par le Lesotho au 14e sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA a été largement approuvé, le président du Conseil de sécurité de l’ONU, appelant celui-ci à assumer son rôle engagé, à parachever la décolonisation du Sahara occidental par la nomination d’un successeur à Horst Köhler, poste politique vacant depuis plus de 18 mois. Une vacance rendue possible par la pression des lobbies au sein de l’institution onusienne, principalement, ceux-là même qui protègent le système coloniale de l’entité sioniste en Palestine de toute sanction ou rappel à l’ordre, outre le soutien inconditionnel de la France, membre permanent au CS de l’ONU au système colonial marocain au Sahara occidental.Pensant dans ses tentatives, depuis son adhésion il y a quelques années, à l’Union africaine, après avoir paraphé les textes constitutifs de l’UA, organisation comptant parmi ses membres fondateurs, la république arabe sahraoui démocratique, que l’UA allait mettre en veille la question sahraouie, le Maroc vient par cette décision non seulement d’être rappelé à l’ordre, mais appelé à faire preuve de respect des textes constitutifs de l’UA, de ses textes et principes, ainsi que son agenda, dont celui de faire taire les armes à savoir notamment mettre fin à la dernière question de décolonisation en Afrique, le Sahara occidental. Il est à se demander si le Maroc cherche par son adhésion à l’UA de jouer le rôle semblable à celui celui d’ Israêl au sein de l’ONU, rendu possible grâce à ses alliés au Conseil de sécurité, la France et les États- Unis, d’autant plus que notre région compte encore, à ce jour, deux systèmes coloniaux, celui d’Israêl en Palestine et le Maroc au Sahara occidental.Dans la demande de la réinscription de la question sahraouie, le CPS de l’UA est sollicité « conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties, tous deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental ». aussi, il est souligné dans cette solution, que celle-ci « doit être aussi conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA » insistant dans ladite demande « sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ».Karima BennourCYRIL RAMAPHOSA, PRÉSIDENT EN EXERCICE DE L’UA :« Le règlement de la question sahraouie passe par le respect du droit de son peuple à l’autodétermination »Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali a présenté, lors du sommet africain, « un exposé » devant ses homologues africains sur les développements de la cause sahraouie et la poursuite de l’occupation des territoires de la république sahraouie et notamment sur la dernière agression marocaine dans la zone d’El Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental. Le président en exercice de l’UA et président de la République de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a affirmé que « le règlement de la question sahraouie passe par le respect du droit de son peuple à l’autodétermination », exprimant la profonde préoccupation du continent africain face à la situation qui prévaut au Sahara occidental. Appelant l’UA et son Conseil de paix et de sécurité (CPS) à « assumer leurs responsabilités face à l’agression marocaine contre le peuple sahraoui », le président sahraoui, SG du Front Polisario, B.Ghali, a aussi appelé à « œuvrer à faire taire les armes au Sahara occidental à la faveur d’un effort africain ferme et déterminé, soulignant que « la situation est très critique et exige que le sommet, l’Union africaine et le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA assument leurs responsabilités face à l’agression qui cible aujourd’hui le peuple sahraoui ».Faire taire les armes au Sahara occidental étant « un impératif » pour le président sahraoui, il dira que celui-ci au Sahara occidental ne peut être qu’ «à la faveur d’un effort exceptionnel et résolu pour rétablir la sécurité dans la région », assurant que « la responsabilité est grande et exige une position ferme » et ce poursuit-il « pour faire face à l’agression et à l’expansion marocaine qui menace la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique ». Le président sahraoui, SG du front Polisario a appelé, «à l’adoption de la proposition du Premier ministre du Lesotho, en faveur de la réinscription de la question sahraouie à l’agenda de l’UA, à travers son CPS, soulignant que « le sommet est souverain dans la prise des décisions appropriées, notamment lorsqu’il s’agit de la République sahraouie ». Adoptée et réinscrite à l’agenda de l’institution africaine, cette étape a été la cible de nombreuses tentatives de Rabat visant à torpiller cet organe décisionnel de l’organisation africaine, notamment dans sa responsabilité à faire aboutir le processus de règlement du conflit au Sahara occidental.Réagissant aux fausses allégations formulées par le président de la délégation marocaine lors des travaux du Sommet, le président de la République sahraouie, Brahim Ghali a réaffirmé et rappelé à l’autre membre de l’UA, le Maroc en loccurrence, que « la République sahraouie n’est pas marocaine », invitant par là même le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, « à se conformer et se référer aux déclarations de l’UA et l’ONU ». M.Ghali a déploré, à cette occasion « le fait que le sommet n’ait pas pris de positions précises vis-à-vis de l’agression que le peuple sahraoui continue à subir depuis 1975 ». Poursuivant « nous souhaitions voir ce Sommet africain, consacré au thème : faire taire les armes, tenu dans une conjoncture où le peuple sahraoui est de nouveau agressé et de plus sur ses territoires libérés, et au moment où l’occupation s’étend vers de nouveaux territoires sahraouis, condamner cet acte criminel », a-t-il regretté. Invitant l’UA à faire pression sur le Maroc « afin de mettre un terme à l’occupation militaire illégale de pans entiers des territoires sahraouis », le président sahraoui poursuit que l’état sahraoui étant « membre fondateur de l’UA, et compte tenu de l’extrême gravité de cette nouvelle agression marocaine, la République sahraouie revendique, en urgence » a-t-il précisé «l’obligation pour notre voisin le Royaume du Maroc, d’adhérer pleinement aux objectifs et principes de l’acte constitutif qu’il a signé et ratifié » souligne le SG du Front Polisario, président de la RASD.K. B.Le MINISTÈRE DE LA DéFENSE DE LA RASDL’armée sahraouie frappe plusieurs bases de soldats marocainsLes attaques de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) se poursuivent ciblant des positions des soldats de l’armée d’occupation marocaine, tout au long du mur de la honte séparant les territoires libérés de la RASD et de la partie de ses territoires encore sous occupation marocaine. Le communiqué numéro (25) du ministère de la défense de la république sahraouie démocratique (RASD) de samedi à dimanche « des héros de l’Armée sahraouie ont ciblé des bases de l’armée d’occupation marocaine », citant des bombardements violents ciblant des positions des soldats marocains de l’ennemi à Ghalb Dhlaïm dans le secteur de Tachla. Aussi cite la même source, bombardements concentrés, ciblant des bases des soldats de l’occupant marocain, dans la zone de rousse la rivière de Chdida, secteur de Farsia et des bombardements effectués, « concentrés et à plusieurs reprises ciblant des positions des soldats marocains dans la zone de Benghrat secteur de Smara ». Ces attaques intenses, poursuit le ministère de la défense sahraoui « sont en riposte à la violation de cessez-le-feu par le Maroc suite à son agression contre des civils sahraouis sans défense, le 13 novembre dernier dans la zone d’El-Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental », rappelle-t-on.K. B.Le Courrier d’Algérie, 9 déc 2020#Algerie#Maroc#UA#SaharaOccidental #UnionAfricaine
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Face aux complots ennemis : L’appel de l’armée aux Algériens
« La détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière et la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région ces derniers temps, ces menaces, même indirectes, nous concernent et nous devons nous tenir prêts à y faire face ». Le passage est extrait de l’éditorial du dernier numéro de la revue El Djeich, édité par le centre national des publications militaires. Il n’y a donc pas lieu de faire des extrapolations afin d’en tirer les non-dits.
Le constat établi par le Haut commandement de l’armée est un message clair et un avertissement adressés à ces « va-t’en guerre », qui ont l’intention d’embraser la région à partir du Sahara occidental, et de pousser leur plan jusqu’à la déstabilisation de l’Algérie. « Les Algériens doivent se tenir prêts à faire face à la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région », écrit l’éditorialiste, qui n’a certainement nul besoin d’appeler les choses par leur nom, tellement la réalité est d’une évidence que seules les consciences éteintes ou clignotantes donnent l’impression de ne pas distinguer.« Bien plus, nous y sommes contraints parce que notre pays a des obligations régionales imposées par son rôle pivot, outre ses positions de principe immuables de soutien à toutes les causes justes », souligne l’éditorial, qui appelle l’ensemble des citoyens à « renforcer le front interne » pour faire face aux provocations et « faire échec à tous les complots ennemis et aux campagnes médiatiques tendancieuses ».« Le combat contre ces plans hostiles visant notre pays implique la nécessité, pour notre peuple, d’être conscient des desseins inavoués que cherchent à concrétiser ces parties ennemies et, par voie de conséquence, sa mobilisation autour de sa direction pour les déjouer », insiste l’éditorial, rappelant qu’ « il sera possible au peuple de leur faire échec comme il a réussi à le faire toutes les fois que ces cercles et officines avaient tenté de porter atteinte à notre pays ». « Nous sommes pleinement confiants en la profonde conscience de notre peuple de l’ensemble des défis à relever et des enjeux à remporter en cette étape cruciale et sensible que traverse notre pays, tout comme nous croyons pleinement en ses capacités à apporter sa contribution ainsi que son adhésion positive et réelle au succès de cette démarche nationale sincère », écrit l’éditorialiste.« Nous sommes pleinement confiants en la profonde conscience de notre peuple de l’ensemble des défis à relever et des enjeux à remporter en cette étape cruciale et sensible que traverse notre pays, tout comme nous croyons pleinement en ses capacités à apporter sa contribution ainsi que son adhésion positive et réelle au succès de cette démarche nationale sincère », qui consiste à jeter les bases d’une « Algérie nouvelle », « à laquelle ont aspiré les générations de l’indépendance qui ont fait le serment de marcher sur les pas de leurs aînés, hommes fidèles, qui ont consenti le sacrifice suprême pour leur pays et leur peuple ».Pour l’organe central de l’ANP, la pandémie du coronavirus « n’a en aucun cas affecté l’activité normale des unités de l’Armée », et que « les unités industrielles ont maintenu leur rythme de production, tel que fixé par le plan, réussissant ainsi à couvrir les besoins nationaux ».Au-delà de tout ce qui a été écrit, le message d’El Djeich traduit une vérité absolue : l’Algérie s’opposera à tous les plans visant sa domestication à l’opposé d’un Makhzen, dont la soumission au lobby sioniste activant aux Etats-Unis ne date pas d’aujourd’hui.Mohamed M.L’Est Républicain, 8 déc 2020 -
Amar Belhimer : «La résolution du Parlement européen reflète les plans ourdis contre l’Algérie»
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a affirmé, lundi dernier, que la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l’homme en Algérie reflétait «les plans voués à l’échec» ourdis contre l’Algérie qui «n’accepte point de leçons creuses ni de paternalisme hérité de la colonisation».
«Notre réponse en tant que porte-parole du gouvernement algérien à la résolution du Parlement européen était claire et sans ambiguïté. Il s’agit de la deuxième résolution du PE concernant la situation interne en l’Algérie, ce qui reflète les plans voués à l’échec de lobbies et de parties étrangères qui tentent en vain d’entamer la stabilité de l’Algérie, en prenant pour première cible l’Armée nationale populaire, rempart de l’Etat et garant de sa souveraineté, de sa sécurité et de sa stabilité», a fait savoir Belhimer dans un entretien accordé au site Sputnik. «Cette position intervient à point nommé et dans un contexte qui impose au gouvernement algérien de se prononcer sur la résolution du Parlement européen et d’adresser un message à certaines parties à l’intérieur du pays et à l’étranger : l’Algérie nouvelle agit et interagit de manière différente, elle n’accepte point de leçons creuses ni de paternalisme hérité de la colonisation.»«L’opinion publique algérienne a salué, dans son ensemble, cette position claire et ferme à l’adresse des forces politiques internes et étrangères qui agissent contre la nouvelle orientation de l’actuelle politique algérienne qui rejette toute tutelle étrangère, quelle qu’elle soit.» A une question sur «les desseins de ces positions et décisions», le ministre a affirmé que l’objectif de telles positions ou décisions émanant du Parlement européen «est clair et connu de tous : il s’agit d’attitudes invitant de manière tacite à une ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, au service d’intérêts de parties données». «Les parties hostiles ont des positions traditionnelles envers l’Algérie.Le Parlement européen doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces éléments, c’est pourquoi nous avons démasqué ces parties qui œuvrent contre les intérêts de l’Algérie et divulguent les desseins inavoués de leurs agissements», a-t-il dit. «Il est évident que les résolutions non contraignantes émanant du PE s’inscrivent dans le cadre d’un plan visant la déstabilisation de certains pays en voie de développement, dont l’Algérie qui demeure attachée à sa souveraineté et à ses positions en faveur des causes justes de par le monde, telles les causes sahraouie et palestinienne», a-t-il ajouté. «Pourquoi le PE ne dénonce-t-il pas les violations flagrantes des droits de l’homme au Yémen, plongé dans une véritable tragédie, ou au Sahara occidental et en Palestine, ou même dans certains pays européens ?», s’est-t-il interrogé.Le ministre de la Communication a déploré que «certains membres d’une institution aussi prestigieuse que le PE jouent le rôle de mercenaires au service de certains lobbies notoires dont l’objectif principal est d’éliminer ce qui reste des Etats en Afrique, dans le monde arabe, en Amérique latine et en Asie, en y semant la discorde entre gouvernants et gouvernés et en exerçant des pressions par divers moyens, à même d’entamer leur image tant au niveau local qu’international».Pour Belhimer, le but derrière tout ça est de «satisfaire des ambitions purement expansionnistes et d’exploiter les richesses de ces pays en voie de développement, sans que ces puissances occultes qui agitent les sbires du Parlement européens n’aient à recourir à la force militaire».Le Sahara occidental, une question de décolonisationA une question sur l’ouverture par les Emirats et le Bahreïn de consulats à Laâyoune occupée, le ministre a répondu que «l’Algérie ne s’ingère pas dans les affaires internes des pays, c’est là une position de principe. Mais, par principe aussi, l’Algérie ne cessera d’apporter son soutien au droit des peuples à l’autodétermination, la cause sahraouie étant une question de décolonisation et la République arabe sahraouie démocratique étant membre fondateur de l’Union africaine. De ce fait, les villes sahraouies, dont Laâyoune, sont des villes occupées par le Royaume du Maroc».Dans ce contexte, l’Algérie appelle à «l’application des décisions onusiennes concernant le règlement politique qui permettrait au peuple sahraoui de disposer de son avenir», a poursuivi le ministre, ajoutant que la cause sahraouie «était présente en force lors des travaux du sommet extraordinaire de l’UA tenu sous le thème ‘‘Faire taire les armes’’ où la majorité écrasante des intervenants avait condamné la violation de l’accord du cessez-le-feu par le Maroc, réitérant leur solidarité avec le peuple sahraoui et leur soutien à son droit intangible à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux décisions de la légalité internationale».Concernant l’impact des agissements marocains dans la région d’El Guerguerat sur les relations algéro-marocaines, Belhimer a fait savoir qu’il s’agissait de «violation du cessez-le-feu signé entre les deux parties au conflit (Front Polisario et Maroc)». «Tout conflit armé crée, naturellement, une tension chez les pays voisins», a-t-il ajouté.«L’attitude du Maroc a fait exploser la situation de nouveau et la résurgence du conflit armée. L’Algérie n’a eu de cesse de mettre en garde» contre ce scénario, a précisé Belhimer, invitant les «autorités marocaines à faire preuve de sagesse et à appliquer les décisions onusiennes à travers l’activation du rôle de l’UA et la relance du Conseil de paix et de sécurité, chargé officiellement du suivi de cette affaire».Sud Horizons, 8 déc 2020 -
Maroc, sa monarchie tient à un fils
Il n’y a pas qu’au Japon que la monarchie tient à un fils.
Nous avions laissé Salma du Maroc, mise au placard par un roi Mohammed VI malade, mais que s’est-il passé depuis dans la Firme marocaine ?Les préoccupations et jeux de pouvoir se cristallisent autour de la succession au trône et la préparation du jeune prince héritier, Moulay el Hassan, 17 ans. Le jeune homme , brillant bachelier, a récemment fait parler de lui en refusant de faire les études universitaires qu’on avait prévues pour lui.La presse espagnole voisine est souvent fort bien renseignée sur ce qui se passe à la Cour du Maroc. Voyons ce qui s’y raconte.Après avoir réussi avec mention Très Bien un bac ES ( économie) option internationale préparé au Collège Royal ( basé au Palais royal de Rabat mais liée à l’Académie de Bordeaux) et effectué quelques cours au sein de l ’Ecole préparatoire aux techniques aéronautiques de Marrakech, le prince héritier, Moulay el Hassan, fils et aîné de Salma et de Mohammed du Maroc devait entamer des études dans la petite ville de 90.000 habitants de Benguerir dans le sud du pays.Une villa écolo était prête à l’accueillir , et il devait faire sa rentrée dans en Faculté de Sciences Sociales et d’Administration Publique, appartenant à l Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Cette université d’élite a été financée par l Office Chérifien des Phosphates, compagnie publique qui veut également développer un projet urbain vert dans la » première ville verte ( durable) du continent africain ». La présence princière au coeur de cette Ville Verte Mohammed VI devait en être un emblème.Avant cela, le prince passa quelques jours de vacances d’été auprès de son père, dans la Baie de Al Hoceïma, dans le nord, sur la Méditerranée. Le climat chaud et sec de cette zone sied bien aux souci de santé bronchique du roi.Mais à la rentrée, coup de théâtre, le prince refusa de s’installer à Benguerir, et fit fi des projets de son père. Il s’en retourna à Rabat pour démarrer des études de droit ( qu’il suit à distance pour le moment, en raison du Covid), et être auprès de sa maman.Que s’est –il donc passé ?Cherchez la mère diront certaines sources proches du Palais, prompts à y voir la main mise de Salma, l’ex épouse du roi. Souvenez- vous qu’elle était passée à la trappe brutalement, sans crier gare, quittant rapidement ses fonctions caritatives et publiques.Salma, 42 ans, vivrait actuellement à Rabat justement. C’est elle qui a élevé Hassan et Khadija la petite sœur. Un trio uni que Moulay Hassan n’aura pas voulu quitter.Coïncidence, Fouad Ali el Himma ne serait pas le meilleur ami de Salma, et on le soupçonne d’avoir appuyé une disgrâce radicale et une surveillance draconienne de l’ex- épouse consort qu’on dit divorcée officiellement depuis 2018. On avait parlé de contrôles de ses mouvements, et même de ses appels téléphoniques, certaines dames royales étrangères s’étonnant de ne plus pouvoir la joindre ( dont une épouse du Cheikh du Qatar).On l’ a sortie comme une voleuse et ses propres enfants l’ont remarqué. D’un point de vue psy systémique, ce n’est jamais bon de bannir ainsi les gens ( employés, parents) car c’est créer une sorte de secret de famille qui rebondit à la gueule par la suite…Un autre membre du système pourrait vouloir compenser ce vide.Parallèlement, le mystérieux blog web « Crapouillot Marocain », qu’on dit téléguidé par les services secrets royaux, entachait son image en évoquant une femme dédaigneuse et caractérielle, expliquant ainsi la disgrâce de la mère du futur roi.Néanmoins, on la reverrait désormais de nouveau à sa Fondation contre le Cancer, organisation mise au ralenti depuis sa disgrâce. La mise au placard n’est plus totale, mais le Tout Rabat ne se précipite pas pour manifester son amitié , hormis quelques rebelles marginaux du clan royal.Moulay el Hassan est très attaché à celle qui l’a élevée. Il préfèrerait rester près d’elle. Il s’est inquiété pour elle lors du divorce, la voyant déchue, ostracisée du jour au lendemain. Ce pouvoir maternel sur le future roi inquièterait le roi et ses sœurs ( qui n’ont jamais adoré Salma). En effet, la succession de M6 devient une question potentiellement imminente. Il pourrait avoir besoin de passer le flambeau rapidement à son fils et le prépare, l’emmenant aux cérémonies internationales, lui présentant des visiteurs de marque dès que possible. Le prince assure aussi des sorties en solo, chose rare pour un ado , signe que le roi a de sérieux soucis.La santé de M6 est inquiétante. Il a encore été opéré en juin pour arythmie cardiaque et il souffre d’une maladie chronique pulmonaire grave.Il souffre d’une bronchopneumopathie chronique obstruante très invalidante qui obstrue ses bronches ( BPOC ou MPOC au Canada), et ralentit les flux d’air dans les poumons. Respiration difficile, essouflement, toux, activités de plus en plus pénibles. On est entre emphysème et bronchite chronique asthmatique. Cette maladie serait causée à 80-90% par le tabagisme mais je crois que lui avait parlé d’une cause génétique. Le roi suit un traitement pour ralentir la maladie mais on n’attend pas qu’il en guérisse. Cela ne peut qu’aller en empirant. A la fin,un BPCO va passer sous assistance oxygène presque toute la journée, devenant de moins en moins autonome.Les BPCO débouchent sur des insuffisances cardiaques par manque de souffle. En plus, comme le roi avait une certaine obésité, cela n’aidait pas. Il a minci récemment. Mieux vaut lui éviter de choper le Covid-19 en prime.Une autre personnalité royale malade des poumons de façon chronique, c’est Mette Marrit de Norvège, atteinte de fibrose pulmonaire idiopathique ou FPI ( tissu fibreux qui se développe dans les poumons les obstruant et les durcissant), une maladie grave qui l’oblige souvent à se porter pâle lors de sorties officielles. Je pense qu’elle doit éviter les lieux poussiéreux, pollués et enfumés.Ces fibroses pulmonaires peuvent être causées par la respiration continue de poussières ou de fumée ( tabac, pollution), ou des virus ( style Covid ? ) . Il y a aussi des facteurs génétiques. La FPI est également irréversible comme la BPCO, mais on peut la ralentir.A côté en Suède, Daniel de Suède a subi une greffe du rein ( rein donné par son père…) et a également une santé fragile.Bref, la succession de M6 devient une question sérieuse même si le roi n’a que 57 ans. Il se bat pour tenir le plus longtemps possible et retarder le passage de flambeau à son fils, encore mineur. Il aura 18 ans seulement le 8 mai 2021. On vroudrait éviter au maximum un conseil de régence et les soeurs du roi n’ont pas envie de voir l’ex pièce rapportée Salma revenir sur scène en mode douairière.« Maman, je te rendrai ton titre d’Altesse Royale quand je serai roi » ( Prince William)La touche glam est désormais assurée par l’élégante Lalla Meryem, soeur du roi, ici relookée en Cristina Cordula.L’effet collibri, 8 déc 2020