Mois : décembre 2020
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«La souveraineté du Sahara occidental n’appartient ni à Donald Trump ni au Maroc»
L’ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a estimé, hier lundi, que la souveraineté du Sahara occidental n’appartient ni au président américain sortant, Donald Trump, ni au Maroc.«La reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, prise par le Président américain sortant Donald Trump, est insensée, irréfléchie et dangereuse», a-t-il indiqué. S’exprimant dans un entretien accordé aujourd’hui à la Chaîne III, Christopher Ross a relevé que cette décision ne change rien à l’approche de la communauté internationale sur le dossier du Sahara occidental, et il y a une nécessité urgente d’appliquer les résolutions successives du conseil de sécurité. «En niant ce droit, les États-Unis, tournent le dos, non seulement à des siècles de soutien à ce principe y compris en Algérie en 1959, mais aussi au principe de la non-acquisition de territoire par la force», a-t-il dit. Pour l’ancien émissaire de l’ONU (2009/ 2017) pour le Sahara occidental, la position de Donald Trump risque d’avoir un impact négatif sur les relations bilatérales entre les Etats-Unis, et l’Algérie vu l’émergence soudaine d’une divergence profonde au sujet du Sahara occidental.«L’administration de Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain fera bien d’annuler la décision de son prédécesseur», a poursuivi Christopher Ross, rappelant que les intérêts de l’Amérique en Afrique du Nord exigent une approche prudente et équilibrée. On se demande tous, a ajouté Christopher Ross, pourquoi le président américain sortant Donald Trump a fait cette déclaration vu que depuis le début de son mandat il y avait de fortes voix qui lui disaient qu’il ne fallait pas changer la position des Etats-Unis. Soutenant que la décision de Trump va compliquer l’arrivée à un accord et va contribuer à une tension dangereuse et croissante qui menace la paix et la sécurité dans la région. Avant-hier dimanche, Christopher Ross a qualifié la reconnaissance par le Président américain sortant, Donald Trump de la prétendue ‘’marocanité’’ du Sahara occidental de décision «insensée et irréfléchie» qui va, a-t-il écrit dans un post sur sa page Facebook, à l’encontre du droit des peuples à l’autodétermination.«Cette décision insensée et irréfléchie va à l’encontre de l’engagement des Etats-Unis à l’égard des principes de l’annexion de territoires par la force et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tous deux inscrits dans la Charte des Nations unies», a-t-il poursuivi. Il est vrai, a ajouté l’ancien médiateur de l’ONU pour le Sahara occidental, que nous avons ignoré ces principes en ce qui concerne Israël et d’autres. Mais, a-t-il observé, cela n’exonère pas de les ignorer au Sahara occidental et d’encourir des coûts importants en termes de stabilité et de sécurité régionales et de nos relations avec l’Algérie. Dont la position, a-t-il rappelé, est claire. «L’Algérie soutient le droit des peuples à l’autodétermination», a-t-il dit encore, relevant que l’Administration de Trump fait fi de ce besoin de la manière la plus flagrante, en tournant le dos au principe de l’autodétermination.Rabah MokhtariLa Nouvelle République, 17 déc 2020#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #ONU -
Sahara Occidental : Depuis la reprise des hostilités, première réunion du Conseil de Sécurité attendue lundi
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait débattre lundi du Sahara occidental, pour la première fois depuis la rupture il y a plus d’un mois du cessez-le-feu et la reconnaissance américaine le 11 décembre de la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé, selon des diplomates.
Demandée par l’Allemagne, la session ayant pour thème « la situation au Sahara occidental » où s’opposent le Maroc et le mouvement indépendantiste Polisario devrait donner lieu à un exposé de la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo. Elle devrait se tenir dans l’après-midi et sera à huis clos comme toutes les réunions sur ce dossier, ont précisé jeudi à l’AFP les mêmes sources.Le Maroc contrôle 80% de ce territoire désertique de 266.000 km2 auquel il ne propose plus qu’une autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination prévu par un accord de cessez-le-feu signé en 1991 sous l’égide de l’ONU après 16 ans de guerre.Chargée du contrôle de la cessation des hostilités, l’opération de Casques bleus dans la région porte le nom de « Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental » (Minurso) et a été renouvelée en octobre pour un an.Les résolutions de l’ONU sont rédigées par les Etats-Unis et des membres du Conseil de sécurité pourraient demander à ce que la « plume » pour ce dossier soit confiée à un autre pays, après la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté marocaine. »Les Africains et l’Algérie vont peut-être juger que les Etats-Unis ne sont plus neutres », indique à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat.Dans sa proclamation du 11 décembre, le président américain Donald Trump affirme que « les Etats-Unis pensent qu’un Etat indépendant sahraoui n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable ».La rupture du cessez-le-feu est intervenue le 13 novembre et le Polisario fait état depuis d’échanges de tirs réguliers le long du mur de sable qui sépare les deux camps sans qu’il soit possible de les confirmer de manière indépendante.Selon Richard Gowan, spécialiste de l’ONU au centre de réflexion International Crisis Group, « la plupart des membres de l’ONU vont estimer que le mieux est de faire profil bas en attendant de voir ce que Joe Biden fera l’année prochaine ». A ce stade, « ça ne sert à rien d’avoir un débat conflictuel au Conseil de sécurité ou à l’Assemblée générale », affirme-t-il. « Le mandat de la Minurso court jusqu’en octobre, il y a donc du temps pour Biden pour revenir sur la position de Trump ou de trouver une formule évitant une dispute au Conseil de sécurité l’année prochaine », précise à l’AFP Richard Gowan.Africa Radio, 17 déc 2020Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #ONU -
près la Syrie, l’Algérie ?(*)
Il n’y a que les crédules qui continuent de croire en la sincérité de l’Occident lorsqu’il enfourche le cheval de la démocratisation de nos pays et s’inquiète des libertés dans nos sociétés ! Le prétendu «printemps arabe» est en train de livrer ses premiers résultats et ils ne sont guère réjouissants sauf pour les initiateurs de ce plan impérialo-sioniste dont l’objectif premier est de détruire toutes les potentialités de notre région, y stopper le développement économique et social, y installer régression et chaos, y brimer des populations qui, à peine sorties de dictatures modernes, se retrouvent muselées par des oligarchies religieuses d’un autre âge !Ces puissances veulent faire croire que ces «printemps» ont débouché sur la démocratie ! La réalité vécue par les pays touchés par la vague des révoltes montre, à l’évidence, que c’est plutôt l’inverse qui se produit. En une seule journée (mardi 21 février 2012), les informations en provenance du sud de la Libye indiquent qu’il y a eu 100 morts dans des combats fratricides. Est-ce que la grande presse dite libre en parle, elle qui nous intoxiquait quotidiennement durant la campagne libyenne de l’Otan ?L’objectif est désormais atteint et les actuelles souffrances du peuple libyen, confronté à la loi des nouveaux seigneurs de guerre, n’intéressent personne ! Le grand chapiteau de la manipulation a été démantelé pour se fixer ailleurs, là où il y a encore un spectacle à donner : cette Syrie qui a tant résisté et qu’on veut détruire à jamais pour que s’ouvre enfin le chemin royal qui mène à Téhéran ! Où est la démocratie ? Où sont les promesses de développement économique et de justice sociale ? Nous ne voyons que la décomposition de la Libye qui ressemble de plus en plus à la Somalie ; nous ne voyons qu’une Égypte et une Tunisie affaiblies et livrées à des extrémistes que nous ne connaissons que trop bien, hélas ! Nous ne voyons que le pourrissement au Yémen et la destruction quotidienne de la Syrie ! Non, ce n’est pas un printemps ; c’est la fin de toutes les illusions, de tous les rêves des patriotes et des nationalistes qui ont livré des batailles héroïques contre l’impérialisme et ses serviteurs locaux ; c’est la fin des grands projets de modernisation basés sur le progrès social et l’acquisition de la science pour tirer nos pays de la misère et de la stagnation culturelle et les propulser dans leur siècle ! Et de quoi parle-t-on aujourd’hui ? D’agriculture ? D’industries ? De facultés ouvertes sur l’universalité ? De découvertes scientifiques ? De réformes pour plus de justice et plus de libertés ? Non, la prétendue révolution a mis au pouvoir des censeurs qui donnent libre cours à leur misogynie et à leur brutale haine contre la culture et les choses de l’esprit ! C’est l’obscurantisme qui s’installe partout et cet obscurantisme est le meilleur allié d’Israël et des forces qui le soutiennent et qui ne veulent pas d’un deuxième Irak avec des élites de très haut niveau, ni d’un développement économique et militaire qui sert les intérêts supérieurs de la Nation, un Irak d’ailleurs où il y a eu le plus d’assassinats de scientifiques depuis que le monde est monde ! Non, il n’y a jamais eu de «printemps arabe» ! C’est la saison la plus morne, la plus glaciale, la plus sombre qui s’annonce à l’horizon. Et il ne faut surtout pas penser que le plan de destruction des potentialités arabes en est à sa phase finale avec le front syrien.Tout indique que la prochaine étape sera l’Algérie, pays qu’on a essayé de détruire dans les années 1990 et qui était, avec l’Irak, les premières cibles de ce plan. Hier, c’était l’Arabie Saoudite qui finançait les extrémistes ; aujourd’hui, c’est le Qatar, mais le scénariste est toujours le même ! Quand Bernard Henri-Lévy, le philosophe français qui a joué un rôle déterminant dans la guerre contre la Libye, commence à trop parler de notre pays, il ne faut pas prendre à la légère ses déclarations. Elles traduisent certes des prises de position politiques qui peuvent paraître sincères tant elles rejoignent celles de larges parties de l’opposition nationale, mais quand ça vient de ce bonhomme, il faut faire gaffe. Et deux fois mieux qu’une. Car ce penseur «libre et progressiste» a fini par reconnaître qu’il a agi en Libye en tant que Juif et «pour le sionisme !» Il l’a dit clairement et s’en est félicité mais c’est nous qui ne savons pas écouter, ni entendre ! Au cours des derniers jours, une chaîne israélienne, Info Live, a donné une information qui est passée inaperçue et qui montre que le danger est bien réel. Il a été dit que le Mossad s’est installé en force en Tunisie et qu’il a largement profité de l’après Ben Ali. Selon Slate, cette installation vise à créer des cellules locales qui vont agir aussi en Algérie !Nos amis d’une certaine bien-pensante élite branchée sur l’Occident et ses «vérités» peuvent dormir le temps qu’ils veulent. Ils ne verront que du feu car, pour eux, de telles informations relèvent d’une phraséologie dépassée ! Et de reprendre, en la raillant, l’histoire de la kasma FLN de Tissemsilt qui a exigé «le retrait immédiat et inconditionnel des troupes US du Vietnam». Les révolutionnaires ne rient pas : ils comprennent parfaitement ce langage ! Ils éprouvent même de la fierté à voir de petits militants d’une daïra de l’Ouarsenis – Tissemsilt n’était pas encore wilaya — se réunir pour témoigner leur solidarité aux héroïques combattants vietnamiens ! Il fallait avoir des convictions et une lucidité politique avérée pour le faire ! Et cela vaut mieux que les bavardages des perroquets qui répètent la leçon bien apprise auprès de leurs maîtres car, enfin, n’est-ce pas la kasma de Tissemsilt qui a fini par avoir raison puisque les troupes américaines ont quitté Saigon dans la débandade et la honte ?(…) Par l’image manipulée ou par les armes, ils sont prêts pour la phase active de la fragilisation de l’Algérie. Avec Al Jazeera, appelée à juste raison «Al Khenzira» (la cochonne) par certains confrères arabisants, l’affaire prendra une autre tournure et nous risquons de revivre les cauchemars libyen et syrien ! Ce n’est pas un scénario alarmiste ! C’est une éventualité guettée par plusieurs acteurs qui ne veulent pas que notre pays échappe à la destruction programmée et comme le peuple algérien n’a pas suivi la vague de 2011, toutes les opportunités sont bonnes pour rallumer la mèche. Il semble, cependant, que le cas algérien n’a rien à voir avec les autres. D’abord, c’est ici que le plan a commencé et il a été déjà mis en échec par l’ANP, les Patriotes et toutes les forces vives de la nation. Malheureusement, cette grande victoire militaire a été transformée en défaite politique. Au lieu de bâtir un ordre politique nouveau, démocratique et moderne, s’insérant dans les grands courants émancipateurs universels, le nouveau pouvoir de 1999 a jugé qu’il fallait remettre toutes les parties en conflit à égalité. Toute l’avancée politique et les grands acquis de ce que nous avons toujours appelé la «seconde révolution algérienne» ont été mis à plat. À tel point que nous nous retrouvons au point zéro ! Mais nous continuons de croire que les stratèges de la déstabilisation resteront prudents face à la seule force organisée dans ce pays, l’Armée nationale populaire, l’une des mieux équipées et des plus homogènes d’Afrique ! Toute aventure militaire sera pire perte de temps, d’hommes et de matériel ! Vous voilà avertis, néocolonialistes de tous bords ! L’Algérie est le plus grand pays de notre continent. Par la superficie, mais aussi par ses hommes qui savent s’unir face aux dangers extérieurs !Enfin, le veto sino-russe sur l’affaire syrienne a changé de fond en comble le cours des événements et précipité certainement la fin du plan impérialo-sioniste ! C’est la meilleure nouvelle de cet an 2012 qui a débuté dans le doute et qui s’annonce désormais sous le signe d’un rééquilibrage de la scène internationale profitable aux peuples du Sud qui ont besoin de vraie liberté, de progrès et de justice sociale et non d’armes, de destructions et de prêches incendiaires…M. F.(*) Chronique publiée le 23 février 2012 dans le Soir d’Algérie.P. S. : la suite de notre série sur la Chine est reportée à la semaine prochaine. J’ai pensé à republier cette chronique parce qu’elle décrit clairement, 9 ans à l’avance, la situation que nous vivons actuellement. Néanmoins, je pense qu’il n’y aura pas d’aventure militaire. Par contre, le travail de déstabilisation, signé du Mossad, va s’accélérer : il prendra la forme de troubles soudains, du regain du régionalisme, de l’utilisation de la démocratie et des droits de l’Homme comme armes de… destruction massive et probablement d’un nouveau terrorisme de type Daesh, etc. Le manuel des instigateurs des sales «printemps arabes» est prêt pour l’Algérie. Les sous aussi…Le Soir d’Algérie, 17 déc 2020#Algérie #Syrie -
SAHARA OCCIDENTAL ET PALESTINE : L’Algérie rappelle son soutien sans faille aux peuples colonisés
Fidèle à son principe de soutien sans faille aux causes justes des peuples, l’Algérie a réaffirmé sa solidarité avec le droit du peuple sahraoui et de tous les peuples des territoires non autonomes à l’autodétermination, à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, adoptée le 14 décembre 1960.
Cette position maintes fois réaffirmée de soutien aux causes justes des peuples vivant sous occupation, notamment les peuples Sahraoui et Palestinien découle des fondements de sa lutte pour son indépendance et de sa réputation de soutien inconditionnel aux causes justes. « L’Algérie dont l’histoire de la lutte glorieuse pour l’indépendance a fait d’elle un acteur essentiel dans le mouvement de libération des peuples, tient à réaffirmer sa solidarité avec tous les peuples des territoires non autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux- mêmes dans des conditions de régularité, de liberté et de probité intentionnellement garanties, a indiqué en la circonstance un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Ce rappel est une véritable gifle aux thèses développées par le Makhzen et ses relais qui ont toujours affirmé que l’Algérie a des prétentions territoriales sur le Sahara occidental. En 1975, après le coup d’état qui avait renversé Ould Dadda, le président mauritanien qui avait cautionné la thèse du partage du Sahara occidental entre le Maroc, et la Mauritanie, Rabat avait proposé la cession à l’Algérie des territoires, situés au sud de cette région, évacués par la Mauritanie. Alger avait refusé cette idée en rappelant que son soutien du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination relève des principes fondateurs de sa politique étrangère.Rejet de l’idéologie colonialeL’Algérie réitère son rejet catégorique de l’idéologie coloniale et réaffirme sa profonde conviction que le parachèvement de la décolonisation est inéluctable partout dans le monde », a souligné le communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a rappelé qu’en Afrique, le dernier reliquat du colonialisme, le Sahara occidental, qui connait une escalade inquiétante de tensions armées, conjuguée à des tentatives désespérées de troc indigne, aux dépens des aspirations et droits légitimes du peuple sahraoui, est en droit d’attendre de la Communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de parachever son processus de décolonisation ». Le communiqué rappelle également que « la commémoration, aujourd’hui, du 60ème anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, intervient en ce 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations unies, offre l’opportunité d’évaluer le chemin parcouru en matière de décolonisation et de prendre la mesure des défis qui restent pour achever cette œuvre partout dans le monde. C’est l’occasion, aussi, de commémorer les « sacrifices consentis par les peuples colonisés pour la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination et l’indépendance, y compris celles de notre vaillant Peuple algérien, dont les manifestations pacifiques du 11 décembre 1960 avaient directement accéléré l’adoption de la résolution 1514″, a précisé le ministère des Affaires étrangères. Concernant la cause palestinienne qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable marchandage entre certains pays arabes et l’entité sioniste et ses soutiens, l’Algérie, fidèle à ses principes a, à maintes reprises, réaffirmé que son soutien à la cause juste du peuple palestinien n’est pas négociable et découle de la fraternité qui unit les peuples des deux pays et des résolutions du Conseil de sécurité et de l’assemblée générale des Nations unies qui ont toujours reconnu le droit du peuple palestinien a un État libre et indépendant. En 2007, à l’occasion d’un débat au niveau d’un sommet de la Ligue arabe sur l’initiative de paix saoudienne dite de paix globale, qui se basait sur le principe de deux États pour régler le problème de l’occupation de la Palestine, l’Algérie avait adopté cette proposition et n’a depuis pas dévié de sa ligne, ce qui n’est pas le cas même pour les promoteurs de l’initiative qui ont tous accouru pour normaliser leurs relations avec l’État hébreu et trahir la juste cause du peuple palestinien.Slimane BenLe Courrier d’Algérie, 17 déc 2020#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #USA #DonaldTrump #Israël #Algérie -
PRETORIA CONDAMNE SA DÉCISION SUR LE MAROC : Quand Trump reconnait une illégalité !
La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a critiqué la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental estimant que cette démarche est « une reconnaissance d’une illégalité » et va à l’encontre du droit international. La décision de Trump de reconnaitre le droit souverain présumé du Royaume marocain sur les Sahraouis n’ »a ni force ni effet car il s’agit essentiellement d’une reconnaissance d’une illégalité », a déclaré Mme Pandor, également députée, à l’occasion de la conférence de presse sur les développements internationaux pour l’année 2020. Les résolutions des Nations unies « ont confirmé la situation d’occupation » (au Sahara occidental), et l’annonce faite par Trump « ne change pas la position juridique des résolutions des Nations unies. Nous continuerons donc d’indiquer que nous pensons que les États-Unis ont tort en affirmant qu’ils ne sont pas d’accord avec les organes multilatéraux et la reconnaissance mondiale de la position d’occupation… », a insisté la ministre sud-africaine.Exprimant la préoccupation de Pretoria face aux récents développements relatifs à la situation au Sahara occidental, Mme. Pandor a souligné également que la décision de Trump « va à l’encontre du droit international et de l’Acte constitutif de l’Union africaine ». Pour la ministre, ces développements « peuvent alimenter les hostilités entre le Maroc et les Sahraouis ». Et, a-t-elle préconisé, « pour faire taire les armes dans ces situations, il faut s’attaquer aux causes profondes des conflits, qui incluent notamment les déficits de gouvernance et les violations des droits de l’Homme. »Donc, a-t-elle poursuivi « notre soutien serait toujours pour la cause du peuple du Sahara occidental, nous continuerons à parler en leur nom sur les plates-formes internationales et nous continuerons à travailler en solidarité avec les Sahraouis en leur offrant toute forme d’aide humanitaire et de soutien dont ils pourraient avoir besoin de la part de l’Afrique du Sud ». Au sujet du dernier sommet de l’UA sur le thème « Faire taire les armes », la ministre sud-africaine a rappelé qu’il a été convenu lors de cette rencontre, que « le rôle des intérêts étrangers dans les conflits méritait une plus grande attention ».Et pour conclure, Mme. Pandor a réitéré le « ferme soutien » de son pays à la cause sahraouie: « l’Afrique du Sud reste déterminée à soutenir la cause du peuple sahraoui dans la recherche de l’autodétermination et de la libération de l’occupation marocaine. Nous en tenons donc à la position des Nations unies et aux résolutions selon lesquelles le peuple du Sahara occidental doit avoir la possibilité de décider de son propre avenir ».« Nous avons toujours préconisé des négociations, cela fait partie de notre politique et de notre position en Afrique du Sud, nous soutenons pleinement la décision de l’Union africaine selon laquelle une délégation se rendrait dans les territoires occupés et au Maroc pour engager les deux parties (Front Polisario et Rabat) dans un effort pour les rapprocher des discussions en vue d’un règlement définitif du conflit », a-t-elle tenu à préciser également tout en exprimant le « regret » de Pretoria quant au rejet par le Maroc de cette décision, « bien qu’elle soit ancienne de l’UA ».M. B.Le Courrier d’Algérie, 17 déc 2020 -
Sahara Occidental : Joe Biden pourrait annuler la décision de Trump (John Bolton)
SELON JOHN BOLTON, ANCIEN CONSEILLER À LA SÉCURITÉ : Joe Biden pourrait annuler la décision de Trump
Le Maroc, soutenu par la France, a passé près de trois décennies à tenter d’empêcher la tenue du référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui », a assuré, mardi, l’ancien conseiller à la sécurité du président américain Trump, John Bolton.« Avec la France et d’autres alliés au Conseil de sécurité (le Maroc) a tenté, malheureusement avec un certain succès, de perturber (l’application) de la résolution 690 relative au référendum », a-t-il indiqué dans une tribune publiée sur la prestigieuse revue US Foreign Policy. « Rabat a fait une multitude de pseudo-propositions d’autonomie, dont aucune ne pouvait être acceptée par le Polisario », suggérant (globalement) un référendum où il fallait choisir entre une intégration au territoire (marocain) et une « autonomie ». Pour les Sahraouis, « c’était une offre à prendre ou à laisser qui a toujours été inacceptable », a-t-il expliqué. Bolton a rappelé que « du point de vue marocain, ce genre de processus de paix prétendue pouvait durer éternellement », signalant que « non seulement le Maroc contrôle militairement de vastes pans du territoire sahraoui, mais il s’emploie à envoyer des vagues successives de Marocains pour s’installer dans les territoires tentant ainsi de noyer la population sahraouie ».John Bolton a tenu à rappeler que « le Polisario n’a pas abandonné sa guerre pour un processus de paix, mais pour un référendum », faisant allusion au cessez-le-feu, entré en vigueur en1991 et rompu le 13 novembre dernier. « Si le Maroc n’accepte pas un référendum, cela ne mérite pas un cessez-le-feu ou un faux processus de paix », a-t-il tranché. « Le Polisario vit un moment crucial et sa décision serait totalement justifiée s’il revenait aux armes », a-t-il affirmé. « Pour le Polisario, la volte-face de Trump est plus que décevante » , a-t-il noté faisant référence à l’annonce faite par le président américain sortant au sujet de la reconnaissance par son pays de prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette annonce a « brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’État qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental », a confié l’ancien responsable qui avait quitté l’administration Trump en 2018. « La reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental) mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point », a déploré, en outre, John Bolton.Reprenant les arguments du sénateur américain pro-sahraoui James Inhofe, il a estimé que les Marocains et les Israéliens auraient pu normaliser leurs relations sans pour autant sacrifier le peuple sahraoui, mettant en avant une volonté de rapprochement existant de part et d’autre depuis des années et des relations officieuses plutôt « chaleureuses ». « La meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler la décision relative à la souveraineté marocaine. Ce ne sera pas facile étant données les attentes, mal inspirées, du côté de Rabat et (d’Israël). Si Biden veut faire un revirement de 180 degrés, il devra le faire immédiatement après son installation, cela minimisera les dégâts », a soutenu Bolton. Selon lui, Biden et ses conseillers pourraient dire que la volte-face de Trump était en cours d’examen, en « insistant sur le fait que le référendum reste un pré-requis pour que les États-Unis considèrent le problème sahraoui comme résolu ».L’Algérie aurait dû être consultéeL’ancien chef du National Security Council (NSC) pense que l’Algérie aurait dû être consultée par les États-Unis avant que l’annonce de Trump ne soit faite, au même titre que « le Polisario, la Mauritanie et d’autres pays concernés par la question ».« L’approche désinvolte (de Trump) visant à annoncer une autre victoire superficielle provoquera d’importants problèmes de stabilité au Maghreb », a-t-il ajouté. « C’est ce qui se produit lorsqu’un amateur prend en main la diplomatie américaine », a-t-il relevé accusant Trump d’être incapable de traiter des questions politiques complexes et d’avoir une propension à faire des « deals », faisant allusion à son profil d’homme d’affaires.« J’étais dans le bureau ovale le 1er mai 2019, lorsque le sénateur d’Oklahoma (James Inhofe) expliquait pourquoi il était en faveur d’un référendum. Trump lui dit alors qu’il n’avait jamais entendu parler du Sahara occidental et Inhofe répondit: Nous en avons déjà parlé mais vous ne m’écoutiez pas », raconte Bolton.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 17 déc 2020#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #USA #DonaldTrump #Israël -
Après le Tweet de trump sur le sahara Occidental, craintes et critiques chez la classe politique américaine
Cascade de révélations chez la classe politique américaine après le fameux tweet de Trump, le président américain sortant, sur une prétendue marocanité du Sahara occidental. Cette fois, c’est au tour de l’ancien conseiller à la sécurité du président US, John Bolton, qui a indiqué dans une tribune publiée sur le magazine en ligne Foreign Police, que le Maroc a passé trois décennies à empêcher la tenue d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. «Avec la France et d’autres alliés au Conseil de sécurité (le Maroc) a tenté, malheureusement avec un certain succès, de perturber (l’application) de la résolution 690 relative au référendum», a-t-il déclaré.
«Rabat a fait une multitude de pseudo-propositions d’autonomie, dont aucune ne pouvait être acceptée par le Polisario», suggérant (globalement) un référendum où il fallait choisir entre une intégration au territoire (marocain) et une «autonomie». Pour les Sahraouis, «c’était une offre à prendre ou à laisser qui a toujours été inacceptable», a-t-il expliqué. Bolton a rappelé que «du point de vue marocain, ce genre de processus de paix prétendue pouvait durer éternellement», signalant que «non seulement le Maroc contrôle militairement de vastes pans du territoire sahraoui, mais il s’emploie à envoyer des vagues successives de Marocains pour s’installer dans les territoires tentant ainsi de noyer la population sahraouie». John Bolton a tenu à rappeler que «le Polisario n’a pas abandonné sa guerre pour un processus de paix, mais pour un référendum», faisant allusion au cessez-le-feu, entré en vigueur en 1991 et rompu le 13 novembre dernier.Cette annonce a «brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’Etat qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental», a confié l’ancien responsable qui avait quitté l’administration Trump en 2018. «La reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental) mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point», a déploré, en outre, John Bolton.Reprenant les arguments du sénateur américain pro-sahraoui James Inhofe, il a estimé que les Marocains et les Israéliens auraient pu normaliser leurs relations sans pour autant sacrifier le peuple sahraoui, mettant en avant une volonté de rapprochement existant de part et d’autre depuis des années et des relations officieuses plutôt «chaleureuses». Pour Bolton, la meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler l’annonce de Trump.Selon lui, Biden et ses conseillers pourraient dire que la volte-face de Trump était en cours d’examen, en «insistant sur le fait que le référendum reste un pré-requis pour que les EtatsUnis considèrent le problème sahraoui comme résolu». L’ancien chef du National Security Council (NSC) pense que l’Algérie aurait dû être consultée par les Etats-Unis avant que l’annonce de Trump ne soit faite, au même titre que «le Polisario, la Mauritanie et d’autres pays concernés par la question». Pour rappel, la classe politique américaine craint un mépris des droits de l’homme et une hausse des ventes d’armes au Maroc après la volte-face de Trump. Des critiques bipartisanes, parues dans la presse, touchent également le président américain sortant pour avoir rejeté des décennies de médiation multilatérale et donné de la légitimité à la confiscation de terres par la force en violation du droit international.La décision a suscité aussi les critiques du sénateur James Inhofe, président de la Commission défense du Sénat américain. Ce dernier a qualifié la décision de reconnaître les revendications de Rabat sur le Sahara occidental de «choquantes et profondément décevantes».Mohamed K.Le Jeune Indépendant, 17 déc 2020 -
Sahara Occidental : Les déclarations de Trump n'engagent que lui-même (ancien diplomate)
L’ancien ambassadeur Noureddine Djoudi au Jeune Indépendant : «LA DÉCISION DE TRUMP NE PEUT ENGAGER QUE LUI-MÊME»Les derniers développements qui ont marqué la scène internationale, notamment la déclaration du président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental pendant que les combats se poursuivent dans ce territoire occupé depuis 1975, ont suscité de vives indignations comme ils ont ouvert la voie à de nouvelles lectures au sujet des incidences de cet événement dans les rapports internationaux. Selon le diplomate et ancien ambassadeur Noureddine Djoudi, la décision de Trump ne peut engager aucune autre personne ou entité que lui-même et s’inscrit aux antipodes des traditions américaines.En diplomate chevronné, décoré par le gouvernement sud-africain pour son rôle en tant qu’ambassadeur dans la promotion des liens entre Alger et Pretoria, M. Djoudi livre dans cet entretien au Jeune Indépendant une lecture succincte sur ces récents développements et leur implication s’agissant des relations entre les Etats-Unis et ses partenaires maghrébins. Ce diplomate, rompu aux étourdissantes tractations en coulisses depuis les années 1960, révèle que la diplomatie algérienne était parfaitement au courant de ce qui se tramait entre le locataire sortant de la Maison-Blanche et l’Administration du Makhzen.Quant à la ligne diplomatique de Paris, allié stratégique de Rabat, elle ne changera pas, sauf contrainte face à la vague de dénonciation mondiale suscitée par une telle sortie, estime-t-il. Cet ancien ami de la légende sud-africaine Nelson Mandela juge nécessaire pour la diplomatie algérienne de travailler, désormais, sur une nouvelle vision intégrant tous les éléments actuels ainsi que d’éventuels développements à l’avenir, dans le cadre des enjeux géopolitiques et de la nouvelle reconfiguration des relations internationales.Le Jeune Indépendant : La décision de Trump de reconnaître la «marocanité» du Sahara occidental constituera-t-elle un engagement définitif et obligatoire pour les administrations qui vont lui succéder, notamment celle de Joe Biden ?Noureddine Djoudi : La décision de Trump ne peut engager aucune autre personne ou entité que lui-même. Cet acte, contraire aux traditions américaines, n’engage nullement le 46e Président, Joe Biden, qui peut et devrait l’annuler. En effet, de nombreuses voix de personnalités influentes, y compris au sein de son propre Parti républicain, ont déclaré publiquement que non seulement cette décision est contraire aux pratiques habituelles, et ce jusqu’au 20 janvier, mais elle nuit considérablement à l’image de marque des Etats-Unis dans le monde.Pensez-vous que l’annonce de cette décision ferait capoter les efforts diplomatiques de la France en tant qu’allié stratégique du Maroc, partenaire économique de l’Algérie et membre du Conseil de sécurité?La position officielle du gouvernement français est connue, c’est celle préconisée par certains lobbies qui soutiennent inconditionnellement les thèses marocaines pour bloquer, au Conseil de sécurité toute initiative de règlement du problème sahraoui sur la base de la résolution 1514 (XV) et des résolutions du Conseil de sécurité concernant un référendum libre et sans entrave au Sahara occidental. La diplomatie française ne pouvait souhaiter, tout bas, meilleure déclaration, sauf qu’elle est contrainte officiellement de se conformer à la légalité internationale telle qu’affirmée par les résolutions pertinentes des Nations unies en la matière. La décision de Trump de «marocaniser» le Sahara, en échange de l’officialisation par le Makhzen de ses relations avec l’entité sioniste ne peut en aucune manière changer sa ligne diplomatique actuelle, sauf forcée et contrainte par la vague d’indignation exprimée partout dans le monde.Quel sera l’impact de cette décision sur le conflit du Sahara occidental. Y aura-t-il des pays qui vont retirer leur reconnaissance à la RASD ?Certains pays, «persuadés»par la diplomatie immorale du Makhzen qui use de la corruption pour l’achat des voix, ont parfois accepté de soutenir la «marocanité du Sahara» en ouvrant des consulats en territoire occupé. L’ex-Swaziland a révélé officiellement la tentative par le Maroc de corrompre son ex-ministre des Affaires étrangères, limogé d’ailleurs pour cela. La déclaration de Trump ne saurait donc avoir un impact réel sur la reconnaissance de la RASD, d’autant que l’éventuelle annulation de cette décision par la nouvelle Administration à Washington ne peut qu’inciter certains à la prudence.Notre diplomatie a-t-elle pu prévenir une telle évolution dans la forme annoncée, à savoir le deal conclu entre les trois parties ?Notre diplomatie avait-elle les moyens de s’opposer à un Trump que ses alliés européens eux-mêmes considéraient comme «incontrôlable» ? Ni les grandes puissances ni les Nations unies ne pouvaient s’opposer à l’influence d’Ivanca, fille adorée de Trump, et de son mari Jared Kushner, sionistes avérés au service d’Israël et de ses complices au Moyen-Orient. Notre diplomatie était parfaitement au courant de l’évolution future et probable des actions du locataire provisoire de la Maison Blanche et ne se faisait aucune illusion sur les futurs traîtres à la cause palestinienne. Mais la légende de David et Goliath ne peut se réaliser face aux réalités du moment. Et c’est bien pourquoi, aujourd’hui, la priorité revient aux capacités de défense du pays à travers les grandes capacités humaines et matérielles de l’Armée nationale populaire, soutenue par un peuple patriote et prêt à tous les sacrifices. Cela ne signifie nullement que notre diplomatie est inactive. Elle agit en soutien à notre détermination de faire face aux menaces actuelles.Quelle sera notre action à l’avenir ?Et est-ce que l’Algérie va changer de paradigme et de vision diplomatique en tenant compte de ces développements ou restera-t-elle confinée dans sa politique étrangère entretenue jusque-là ?C’est justement pour cela que notre diplomatie doit travailler sur une nouvelle vision de l’avenir à court, moyen et long terme, en intégrant tous les éléments actuels et ce à quoi l’on doit s’attendre de l’évolution future du monde. «Gouverner c’est prévoir», dit l’adage. L’expérience de notre Révolution nous rappelle que l’atteinte de l’objectif ne passe pas nécessairement par une victoire militaire écrasante sur un ennemi puissant mais par une diplomatie qui force l’ennemi à s’asseoir à la table de négociations, où il sera contraint de renoncer à ses desseins hégémoniques. Parallèlement à une action immédiate, au vu des menaces réelles d’aujourd’hui, il y a lieu de reprendre l’initiative en Afrique qui constitue notre profondeur stratégique. Par ailleurs, il ne faudra jamais perdre de vue que du fait de notre position au croisement de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient, l’Algérie constitue pour les grandes puissances le passage obligé pour l’Afrique et le monde arabe. Sur le plan international, l’image de marque de notre pays et la reconnaissance de l’importance de sa voix dans le concert des nations dépendra d’une diplomatie active qui s’appuie sur les réformes d’une Algérie nouvelle. La diplomatie de combat qui fut la nôtre dans toutes les crises et les défis auxquels notre pays a dû faire face dans un passé récent doit reprendre la place qui lui est due dans un monde en perpétuelle évolution.Avec les nouveaux développements, il y aura une nouvelle donne, à savoir la présence d’Israël à nos frontières. Comment l’Algérie compte-t-elle composer avec cette réalité ?Effectivement, Israël n’a plus besoin d’infiltrer une cinquième colonne dans notre pays. L’entité sioniste est aujourd’hui à nos frontières. Elle l’était déjà par le biais du fameux «mur de la honte», mur de sable conçu par Ehud Barak et construit au Sahara occupé, au plus près de notre frontière ouest. Elle l’est aussi par la construction, au profit des Forces armées royales marocaines, d’une base à moins de 30 kilomètres de la même frontière. Elle l’est enfin par l’introduction, par des «trabendistes», de drogue, de psychotropes et de produits cosmétiques, alimentaires ou pharmaceutiques Made in Israël sous l’étiquette «Produits au Maroc». Ce n’est pas pour rien que l’ANP a pris des mesures radicales pour assurer la défense de notre frontière ouest. L’établissement de relations officielles, autant politiques qu’économiques et militaires entre le Maroc et Israël donne aujourd’hui au sionisme le moyen de menacer directement notre pays, qui est considéré, comme l’avait affirmé Moshé Dayan et l’affirme encore aujourd’hui Benjamin Netanyahu,»(…) la cible ennemie privilégiée». Cette nouvelle donne ne constitue qu’un maillon de plus dans un large projet d’encerclement de l’Algérie, et ce par la volonté avérée d’Israël d’établir des ambassades et des bases dans tous les pays voisins de notre pays. Israël et ses «amis», qu’ils soient arabes ou africains, se rendront compte qu’ils commettent la lourde erreur de tabler sur la faiblesse et les prétendues antagonismes arabes-berbères tels qu’imaginés par le MAK du renégat Mehenni. L’avenir prouvera que l’Algérie du million et demi de martyrs a toujours su, des millénaires durant, et saura relever, aujourd’hui, tous les défis et opposer sa résistance légendaire face à toutes les menaces, d’où qu’elles viennent. La mémoire de nos martyrs victimes des crimes innommables du colonialisme et celle des martyrs de la glorieuse révolution de Novembre nous commande de nous unir dans l’adversité.Entretien réalisé par Aziza MehdidLe Jeune Indépendanr, 17 déc 2020
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Sahara Occidental : La décision du président Trump réveille le Conseil de Sécurité
Le président américain Donald Trump a réussi là où les canons ont échoué : inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda du Conseil dé Sécurité des Nations Unies.
En effet, à la demande de l’Allemagne, le Conseil se réunira lundi pour débattre des derniers développements du conflit du Sahara Occidental suite à la décision de Trump de reconnaître la préténdue souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole en échange d’une normalisations de ses relations Israël.
Pour rappel, la guerre au Sahara Occidental le 13 novembre 2020 suite à la décision du Front Polisario de riposter avec les armes contre la pénétration de l’arméé marocaine dans la zone tampon d’El Guerguerate. La reprises des hostitlités a été confirmée par la mission onusienne opérant dans le territoire. Le mouvement sahraoui a réïtéré sa volonté de poursuivre la lutte armée jusqu’à ce que la communauté internationale contraigne le Maroc à accepter la célébration du référendum d’autodétermination comme unique solution au conflit.
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Maroc : La tartufferie d’un roi
Après avoir franchi le Rubicon, en accomplissant son troc infâme, son «altesse» notre voisin le roi et chef suprême du Makhzen, vient de récidiver à travers ses relais médiatiques attitrés, en affirmant : «Il est temps maintenant pour l’Algérie et le Maroc de construire le Grand Maghreb.»
Et sans retenue aucune, il est même fait appel aux « peuples pour transcender les clivages politiques ». Un adage populaire résume, on ne peut mieux, cette attitude : «Si tu n’éprouves pas de honte, alors, fais ce qui te plaît.»Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Western Sahara, Israël,