Sarkozy vomit sa haine contre l’Algérie

Nicolas Sarkozy et le roi du Maroc Mohammed VI à Rabat.

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Pour certains partis ou hommes politiques français, on a l’impression que l’Algérie est devenue un sujet facile à utiliser à des fins politiques.

C’est à se demander combien le Makhzen les a payés pour défendre ses intérêts. Après l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, une nouvelle figure s’est jointe aux « lobbyistes » pro marocains. Il s’agit de l’ancien, encore un ex, président français, Nicolas Sarkozy, qui a revêtu la robe de l’avocat du diable pour déverser sa haine viscérale contre l’Algérie. Dans sa plaidoirie en faveur du Maroc, l’ex-président français recommande, ni plus ni moins, à son successeur, Emmanuel Macron, de ne pas essayer de « bâtir une amitié artificielle » avec les dirigeants algériens et met en garde contre la dégradation des relations avec le Maroc, dans un entretien mercredi au Figaro.

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Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. Déversant sa haine sur l’Algérie, l’ « assassin » de Maamar El-Gueddafi, conseille à Emmanuel Macron de « ne pas bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens » qui, affirme-t-il, « utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité ». Bis repetita. En octobre 2022, il affirmait déjà au « Journal du Dimanche » que «l’Algérie est un grand pays que j’aime, mais qui n’en finit pas de ressasser son ressentiment à propos de la guerre d’Algérie». «Nous ne pouvons pas être les victimes, soixante-dix ans après, du débat politique interne à l’Algérie», avait-il encore soutenu. Et dire qu’à peine élu à la présidence, lors d’un déplacement à Alger en décembre 2007 où il fut chaleureusement reçu par le défunt président Bouteflika, ce même « nabot », épinglé dans plusieurs dossiers mêlant la corruption et l’abus de pouvoir, disait que « le moment est venu de confier à des historiens algériens et français la tâche d’écrire ensemble cette page d’histoire tourmentée pour que les générations à venir puissent, de chaque côté de la Méditerranée, jeter le même regard sur notre passé et bâtir sur cette base un avenir d’entente et de coopération ».

Les paroles s’en vont, les écrits restent. Une accusation qui n’est pas sans rappeler les propos « irresponsables » de son successeur qui avait soutenu qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur ‘une rente mémorielle’, entretenue par « le système politico-militaire (…) un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France». Décidément, le gaullisme est une maladie incurable. Dans cet entretien, Nicolas Sarkozy, le mentor de la marocaine Rachida Dati, plaide pour un rapprochement avec le Maroc au détriment de l’Algérie. L’ex-président français juge que « ce tropisme » éloigne la France du Maroc. « Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc », avance-t-il.

Pourtant, Alger n’est point mêlée à l’affaire Pegasus, dans laquelle le Maroc aurait espionné Emmanuel Macron et plusieurs de ses ministres avec le logiciel espion israélien. Faisant le « furet » du Roi, Nicolas Sarkozy appelle, comme la droite et l’extrême droite françaises, à une révision des accords de 1968. Pour l’ancien chef d’État, cette révision « est devenue indispensable. Les autorités algériennes bloquent le retour de nombre de leurs ressortissants [faisant l’objet d’Obligations de quitter le territoire français (OQTF) parce qu’entrés illégalement en France] et dans le même temps, laissent partir ceux qui le veulent. Cela n’est plus possible ». Une « attaque » en droite ligne de celle d’une centaine de députés qui ont publié, le 7 août dernier également dans Le Figaro (Sic !), une lettre appelant le président Macron « à remettre à plat la politique de la France en Afrique ».

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« Au Maroc, les atermoiements français sur le Sahara [occidental] (alors que l’Espagne et l’Allemagne ont reconnu la souveraineté marocaine) et la politique d’équilibriste du Quai d’Orsay avec l’Algérie poussent le Palais royal à chercher ailleurs qu’à Paris des partenaires militaires ou économiques », ont-ils soutenu. En somme, pour certains partis ou hommes politiques français, on a l’impression que l’Algérie est devenue un sujet facile à utiliser à des fins politiques.

Badis B.

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