Algérie: Les importations de blé ne baisseront pas

Le blé russe a pris des parts de marché aux autres origines sur le marché algérien, notamment au blé français, en forte baisse ces dernières années sur ses marchés traditionnels, comme l'Afrique du Nord.

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Les importations de blé de l’Algérie, deuxième marché d’importation d’Afrique derrière l’Égypte, devraient rester élevées à 8,7 millions de tonnes en 2024-2025, en raison d’une baisse de la production, rapporte World-Grain.com, qui cite un rapport du Réseau mondial d’information agricole (GAIN), du Foreign Agricultural Service (FAS) du Département américain de l’Agriculture.

« Dans son rapport du 30 janvier, le FAS a déclaré que des précipitations et une humidité du sol inférieures à la moyenne créeraient des conditions propices à une production de blé et d’orge inférieure à la moyenne pour la campagne de commercialisation 2024-25, qui commence en juillet », indique le site américain spécialisé en graines, soulignant qu' »en conséquence, les importations de blé pour 2023-2024 devraient atteindre 8,7 millions de tonnes, le plus élevé depuis 8,4 millions de tonnes en 2016-17, et y rester au cours de la saison à venir. Les importations d’orge sont estimées à 700 000 tonnes ».

Le FAS a déclaré que son estimation des importations de blé explique la récolte intérieure inférieure à la moyenne et qu’elle est également basée sur des rapports commerciaux privés faisant état d’un rythme relativement fort des importations par l’agence gouvernementale d’approvisionnement, l’Office algérien des céréales (OAIC), l’unique importateur. de blé en Algérie.

« Selon la presse spécialisée, l’Algérie a continué à importer du blé russe tout au long du conflit dans la région de la mer Noire », a indiqué le FAS. « Le blé russe a pris des parts de marché aux autres origines sur le marché algérien, notamment au blé français, en forte baisse ces dernières années sur ses marchés traditionnels, comme l’Afrique du Nord. La Russie pourrait expédier 2,5 millions de tonnes de blé vers l’Algérie d’ici juin prochain.»

Le ministère algérien de l’Agriculture n’a pas publié d’informations détaillées sur la production pour la saison en cours. Le FAS maintient ses prévisions de production de blé pour 2024-25 à 2,7 millions de tonnes et d’orge à 1 million de tonnes. En 2022-23, l’Algérie a produit environ 3,7 millions de tonnes de blé et 1,4 million de tonnes d’orge.

Ce pays d’Afrique du Nord d’environ 44 millions d’habitants consomme 11 millions de tonnes de blé par an, dont un tiers est couvert par la production locale. Le blé est l’aliment de base majeur et représente 60% de la ration alimentaire en Algérie. Il n’y a pas de nouveaux accords pour ouvrir de nouvelles usines ou agrandir les anciennes usines.

Le FAS prévoit que les capacités de stockage des céréales augmenteront en 2024-2025 pour contribuer à garantir un approvisionnement suffisant, même si les stocks pourraient ne pas augmenter immédiatement. Les stocks de clôture devraient s’élever à 5,4 millions de tonnes en 2024-2025, contre 5,3 millions de tonnes l’année de commercialisation précédente.

Le ministre de l’Agriculture, Youcef Chorfa, a indiqué lors de sa présentation du plan d’action pour 2024 au Parlement que 350 centres locaux de stockage de céréales seront construits cette année pour porter les capacités de stockage à 9 millions de tonnes, contre 3,4 millions de tonnes actuellement, a indiqué le FAS. Les travaux devraient débuter en mars et s’achever dans un délai de huit mois.

Par ailleurs, le ministre a fait état de la réhabilitation de 16 centres de stockage, qui seront opérationnels dans 18 mois, ainsi que de la construction de 30 silos dans les ports et centres. Ces installations sont conçues pour le stockage de tout le blé et de l’orge, tant importés que produits localement.

« Malgré la construction et la rénovation des silos, Post ne s’attend pas à une augmentation immédiate des stocks, car la production nationale reste inférieure à la moyenne », conclue World-Grain.com citant FAS.

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