Catégorie : Algérie

  • Crise Maroc-Algérie: Sonatrach rassure l’Espagne et l’Italie

    Crise Maroc-Algérie: Sonatrach rassure l’Espagne et l’Italie – À dix jours de la fin de ce contrat, aucune annonce officielle algérienne n’a été faite pour un renouvellement.

    L’Algérie, à travers sa société nationale d’hydrocarbures Sonatrach, a engagé des discussions avec ses clients traditionnels importateurs de gaz, l’Espagne et l’Italie. Ces pays sont inquiets suite à la crise diplomatique qui s’est aggravée entre Alger et Rabat et qui pourrait conduire à une rupture des importations via le gazoduc « Maghreb-Europe », qui traverse le territoire marocain pour acheminer le gaz algérien vers l’Espagne et le Portugal. L’Algérie multiplie les déclarations et les gestes pour rassurer ses clients en Europe.

    Alger veut garantir à ses clients européens « un approvisionnement sûr et stable », même en cas de non-renouvellement du contrat d’acheminement via le Maroc. À dix jours de la fin de ce contrat, aucune annonce officielle algérienne n’a été faite pour un renouvellement. Mais Alger a donné des garanties pour que les réductions dans la fourniture de gaz à l’Europe, enregistrées l’hiver dernier, ne se reproduisent pas.

    Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, a voulu aussi rassurer. Il s’est exprimé, lundi 18 octobre, à la télévision nationale algérienne :

    « L’Espagne et l’Italie sont des clients historiques de l’Algérie et de la Sonatrach. Nous sommes liés à eux par des contrats à moyen et long terme. Nous allons livrer à l’Espagne toute la quantité de gaz sur laquelle nous sommes engagés. Nous respecterons nos engagements sur la quantité et les prix, même si les besoins augmentent en interne. »

    Toufik Hakkar a ajouté : « Selon le contrat signé avec l’Espagne, nous devrons transporter 10,5 milliards de m³ par an. La ligne Medgaz pourra transporter facilement cette quantité. Si l’Espagne réclame plus, nous avons des usines capables de liquéfier une quantité importante de gaz en un seul jour afin de le transporter. »

    Sonatrach a inauguré, il y a quelques semaines, une extension du gazoduc Medgaz sur une distance de 200 kilomètres, ce qui renforce ses capacités d’exportation.

    RFI, 20/10/2021

  • Belhocine, commissaire à l’UA : Réaction de Lamamra

    Belhocine, commissaire à l’UA : Réaction de Lamamra – Elle reflète le respect que vouent les pays africains à l’Algérie

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé mercredi à Alger que l’élection du Pr. Mohamed Belhocine au poste de Commissaire en charge de l’enseignement, les sciences, la technologie et l’innovation à l’Union africaine (UA) reflétait le respect que vouent les pays africains à l’Algérie.

    Recevant en audience Pr. Belhocine, Lamamra a indiqué que l’élection du candidat algérien, lors d’un vote organisé durant la réunion du Conseil exécutif de l’UA était « très méritée, étant le meilleur candidat qui a obtenu un résultat reflétant le respect que vouent les pays africains à l’Algérie, président, gouvernement et peuple ».

    « Nous comptons sur lui pour hisser l’emblème et l’image de l’Algérie et sa capacité dans la direction, l’innovation, la coordination et la réunification des africains, car nous voulons que l’UA reste unie et attachée aux principes et objectifs de l’Acte constitutif », a-t-il soutenu.

    Pour sa part, Pr. Belhocine a exprimé « ses sincères remerciements à l’Algérie, à sa tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour la confiance placée en sa personne aussi bien au niveau national quand il a été désigné membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de COVID-19, qu’au niveau international en tant que candidat pour le poste de commissaire en charge de l’enseignement, des sciences, de la technologie et de l’innovation à l’UA ».

  • Présence française en Algérie : une succession de massacres

    Présence française en Algérie : une succession de massacres- Avec un bilan horrifiant : plus de 5 millions de morts, tel que révélé par le président Tebboune.

    /Le 18 octobre 1961, beaucoup en France découvrent avec horreur la répression sanglante dont ont été victimes, la veille, les Algériens qui ont osé braver le couvre-feu imposé aux Maghrébins. Pourtant, ce n’était une première que sur les terres françaises. Sur le sol algérien, la présence de la force coloniale n’a été qu’une succession de massacres. Avec un bilan horrifiant : plus de 5 millions de morts, révéla, il y a quelque temps le président Tebboune.

    6 avril 1832, le 1er génocide
    C’est en 1832 que la France signe ce qui sera son premier génocide. Cela se passe du côté d’El Harrach, à Alger. Dans une expédition nocturne ordonnée par le duc de Rovigo, la tribu des Ouffia est quasiment exterminée. 1200 de ses membres périrent sans distinction d’âge. Ce n’est sans doute pas la première exaction de la France. Le même Rovigo avait auparavant (en 1831) ordonné le massacre de 4000 personnes qui s’étaient opposées à sa décision de transformer la mosquée Ketchaoua en centre militaire. Mais le massacre des Ouffia est un véritable génocide en ce sens qu’il a ciblé une tribu et comme le relève l’historien Djamel Yahiaoui, cela inaugure une terrifiante politique d’extermination.

    Enfumades et emmurades des années 1840 : la surenchère de l’horreur

    Les années 1840 seront marquées par les enfumades. Il y eut celles des Sbehas en 1844 où les hommes du sanguinaire Cavaignac allumèrent des feux à l’entrée des grottes tuant par asphyxie quasiment tous ceux qui s’y trouvent y compris femmes et enfants. Et Cavaignac ne tarde pas à faire des émules. En 1845, le général Bugeaud conseille à ses subordonnés qui combattent El Emir Abdelkader de faire autant. Le lieutenant-colonel Pélissier ne se fait pas prier. Au mois de juin de la même année, il fait périr par asphyxie quasiment toute la tribu des Ouled-Riah, alliés au Cheikh Boumaza, qui avait trouvé refuge dans les grottes de Ghar-el-Frechih dans le massif du Dahra. Ce massacre fait plus de 1000 morts indignant le monde entier. Le journal anglais Times du 14 juillet 1845 écrivait alors : «Il est impossible de réprimer la plus forte expression de l’horreur et du dégoût à propos des atrocités d’un acte commis par le général Pélissier, commandant un détachement français en Algérie… Ceci n’est pas une guerre mais le massacre d’une population par celui qui a assumé le pouvoir de gouverner cette région, un monstre qui déshonore son pays, son époque et sa race.»

    Un historien de chez nous, Mohamed El Korso en l’occurrence, dira plus tard, que «l’armée coloniale expérimenta l’extermination par le gaz un bon siècle avant l’Allemagne nazie.» Et comme dans une surenchère de l’horreur, on invente ou réinvente aussi les emmurades. Là, elles sont le fait de Saint Arnaud qui se vante d’avoir fait pire que Cavaignac et Pélissier. C’était en août 1845, il fait emmurer vivants 500 Algériens qui s’abritaient dans une grotte entre Ténès et Mostaganem (Aïn Merane) et qui refusaient de se rendre.

    1849 : l’abominable massacre des Zaatcha

    La décennie 1840 se termine comme elle a commencé. En 49, c’est chez les Zaatchas que la furie française va s’exprimer. La résistance de cette oasis des Ziban est réprimée dans la barbarie la plus abjecte. Des dires mêmes du général Herbillon qui commandait les troupes françaises, «seuls un aveugle et deux ou trois femmes y survécurent.» Malheureusement, il n’y a pas que la décennie 1840 qui se termine comme elle a commencé. La colonisation en elle-même se poursuit comme elle a débuté. Dans le sang. La France continue de massacrer des populations entières, ce n’est pas un combat d’homme à homme. La France n’épargne ni femmes ni enfants. A chaque résistance, d’El Mokrani à Bouamama, elle écrase tout sur son passage.

    8 mai 1945 : une page sombre du 20e siècle

    Et cette barbarie, on la verra aussi au 20e siècle. Notamment en ce sombre jour du 8 mai 1945. A ces Algériens sortis, à l’occasion de la défaite du nazisme, réclamer l’indépendance de leur pays, on oppose une répression sanglante. Bilan : 45.000 morts. Une date noire pour l’humanité. Mais pas la dernière page sombre du colonialisme français qui continue tant qu’il le peut à tuer, violer, torturer, brûler des villages entiers, déporter… A commettre crime sur crime de guerre.

    S. H.

    L’Algérie Aujourd’hui, 16/10/2021

  • Spéculation et fraude: Un chiffre d’affaires de 60 milliards DA

    En Algérie, les prix de la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, ont flambé en raison de la spéculation et les pratiques commerciales frauduleuses.

    Les pratiques commerciales illicites ou frauduleuses continuent de défrayer la chronique en Algérie tant par leur ampleur que par l’ébullition du front social sans cesse en effondrement pour cause de cherté excessive de la vie. Le manque de contrôle de marchés et l’évolution alarmante que prennent progressivement les prix des produits de base dont certains longtemps assimilés comme «produits du pauvre» tels la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, a été tel que le citoyen lambda, ce dindon de la farce, est le seul perdant dans l’affaire puisqu’il est celui qui «paie» toujours à la place des autres. Il semble toutefois évident que la «chasse aux sorcières» contre les spéculateurs a effectivement commencé et sonné le glas pour une fin de «règne en maître» des tenants occultes et autres intermédiaires de la chaîne commerciale.

    Le gouvernement vient, en effet, de signifier une batterie de mesures afin de réguler les marchés ébranlés depuis plusieurs mois par le phénomène de la spéculation. De plus, les sanctions qu’encourent les fraudeurs et autres spéculateurs seront cette fois dures et sans merci. La spéculation et autres pratiques commerciales frauduleuses sont dans la ligne de mire du gouvernement. L’informel dans les transactions commerciales s’accompagne toujours de la faiblesse du système financier. Sur décision du Conseil des ministres, réuni par le président de la République, les sanctions légales contre ces pratiques ont été durcies.

    Depuis, «le contrôle a été raffermi», assure Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, ce mercredi matin, dans l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. Les interventions des brigades de contrôle et de répression des fraudes du commerce ont redoublé ces derniers mois. Pour preuve, ces interventions ont connu une hausse de 10%. Pour le chiffre d’affaires réalisé, il est éloquent sans parler du nombre de poursuites judiciaires. Il est clair que le ministère de commerce est en train de «reconquérir» son autorité sur le marché dominé par l’informel et la spéculation qui allaient jusque-là bon train. «Le nombre d’interventions a augmenté de 10% par rapport à l’année dernière, avec plus d’un million 300 milles opérations de contrôle menées, donnant lieu à près d’un million d’infractions, quelques 9.000 fermetures administratives et plus de 94 milles poursuites judiciaires engagées, soit 30% de plus que l’année dernière», affirme le responsable. Ce qui démontre, selon lui, «les nombreux efforts fournis par les agents de contrôle». Durant cette même période, «la valeur des marchandises saisies s’élève à plus de 995,9 millions de dinars», révèle Sami Kolli, qui dévoile également un autre chiffre qu’il qualifie «d’effarant». Celui du chiffre d’affaires dissimulé, à travers ces pratiques frauduleuses, estimé à «60,1 milliards de dinars», annonce le Directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce. Sami Kolli cite, à titre d’exemple, la spéculation exercée récemment sur le marché de la pomme de terre. «Les dernières opérations de saisie ont permis de récupérer 120 mille tonnes de pomme de terre, réparties sur onze wilayas, détenues sans document attestant que ces stocks sont déclarés auprès des autorités concernées», rapporte-t-il. « Stocker pour le bon fonctionnement de son activité commerciale est un droit, mais il faut justifier ces stocks et les déclarer», rappelle le responsable. «L’année dernière, à cause des perturbations causées sur le marché par la pandémie et l’arrêt des transports et de certaines activités commerciales, un appel a été lancé à travers les médias, le 17 mai 2020, pour la déclaration volontaire des stocks», relate Sami Kolli, qui explique que cette opération a permis au ministère du Commerce de dessiner une cartographie des capacités de stockages. «2989 chambres froides et 1860 entrepôts ont été déclarés, ce qui nous donne une capacité de plus de 10 millions de m3 de stockage des différents produits», dévoile-t-il. «Ceux qui se sont soumis à la déclaration volontaire des stocks sont des commerçants sérieux qui font leur travail dans le respect des règles, les autres sont en infraction», prévient le responsable. L’arsenal de textes juridiques sera renforcé pour s’adapter à la nouvelle loi criminalisant la spéculation. «La loi 04-02, relative aux règles fixant les pratiques commerciales, est en cours de révision pour mieux définir les concepts de spéculation, de pénurie ou autres, pour travailler en toute transparence, car le projet de loi sur la lutte contre la spéculation illicite, définit également quels agents doivent intervenir, les agents du commerce, du fisc et des officiers de police judiciaire, seuls habilités à constater, selon le projet de loi», explique-t-il. «Pour ce qui est des factures, nous avons également défini comment se présente une facture fictive, une facture falsifiée ou encore une facture de complaisance. Nous allons faire la chasse à ces pratiques frauduleuses», poursuit-il. Enfin, le responsable dévoile également qu’un «schéma national directeur pour l’implantation des espaces commerciaux» est en préparation. «Nous avons profité de la réouverture du schéma national de l’aménagement du territoire pour y inclure le secteur du Commerce. Nous disposons d’une étude menée avec des experts internationaux qui va nous permettre de mettre en place un schéma national directeur pour l’implantation d’espaces commerciaux».

  • Un numéro vert pour la communauté algérienne à l’étranger

    Un numéro vert pour la communauté algérienne à l’étranger afin de garantir une protection et une écoute permanente et immédiate aux postes diplomatiques.

    Outre l’approbation en conseil des ministres de la proposition du ministre des Affaires étrangères portant mise d’un numéro vert a disposition de la communauté nationale au niveau des ambassades et consulats, le président de la République a également ordonné le garde des Sceaux de revoir le code pénal afin de l’adapter a la nouvelle conception de l’échelle des peines renforcées, notamment celles décidées pour lutter contre la spéculation, lesquelles peuvent aller jusqu’a 30 ans de prison et la perpétuité dans certains cas.

    Le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres, consacrée a l’examen et a l’approbation d’un projet de loi sur la lutte contre la spéculation et a la présentation d’exposés relatifs a plusieurs secteurs, indique un communiqué de la Présidence de la République.

    “Le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche 17 octobre 2021, une réunion du Conseil des ministres, consacrée a l’examen et a l’approbation d’un projet de loi sur la lutte contre la spéculation et la présentation d’exposés sur l’organisation et le fonctionnement de Djamaâ El-Djazaïr, les rentrées universitaire et de la formation professionnelle 2021-2022, outre l’adoption de plusieurs décrets relatifs a la coopération internationale et a l’énergie.

    Après l’ouverture de la séance par le président de la République et la présentation d’un exposé par le Premier ministre, ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane sur l’action du Gouvernement et les différents exposés inscrits a l’ordre du jour, le président de la République a donné les instructions et orientations suivantes:

    Concernant le projet de loi relatif a la lutte contre la spéculation

    – Révision du Code pénal pour l’adapter a la nouvelle conception de l’échelle des peines renforcées, notamment celles décidées pour lutter contre la spéculation, lesquelles peuvent aller jusqu’a 30 ans de prison et la perpétuité dans certains cas.

    – Le président a enjoint au ministre du Commerce de sensibiliser les commerçants et la société civile sur la loi sur la lutte contre la spéculation et de la présenter aux citoyens via les médias, pour faire la distinction entre le stockage organisé a des fins commerciales et le stockage visant a créer la pénurie ou engendrer une hausse des prix.

    –Mettre en exergue l’importance du rôle responsable de la société civile et des médias dans la lutte contre les pratiques commerciales déloyales.

    –Encourager la rationalisation de la consommation pour lutter contre les parasites et les parties qui tentent d’augmenter les prix pour susciter le chaos et semer le désespoir.

    Concernant l’organisation et le fonctionnement de Djamaa El-Djazaïr

    –Parachever l’ensemble des aspects liés a la réception des différentes structures constituant cet édifice et l’équiper entièrement dans le respect des normes de qualité exigées pour cet établissement spirituel.

    –Donner l’accord de principe concernant les textes proposés pour l’organisation de Djamaa El-Djazaïr au niveau scientifique et administratif, et le placer sous tutelle du Premier ministre.

    –Hisser le niveau de la formation des gestionnaires, des cadres chargés de la gestion de cet édifice, en collaboration avec les différents partenaires expérimentés dans la gestion de pareilles infrastructures.

    Concernant la rentrée universitaire 2021/2022

    –Trouver des mécanismes pour orienter la répartition générale des spécialités universitaires vers les sciences exactes et la technologie

    –Poursuivre la concrétisation des deux principes de spécialisation et d’excellence, pour parvenir a la création de villes universitaires spécialisées en fonction des moyens des établissements universitaires et leurs environnements économique et social.

    –Impliquer les compétences universitaires algériennes dans les différents programmes visant la réalisation de la souveraineté numérique.

    –Elaborer des programmes de coopération avec les pays frères et amis, en vue d’encadrer la participation des experts algériens aux efforts de développement.

    –Fournir les moyens nécessaires pour assurer une formation de qualité, tout en veillant a tirer profit des compétences des cadres universitaires.

    –Accorder un intérêt particulier a la formation et a l’encadrement scientifique supérieur dans les deux écoles supérieures des mathématiques et de l’intelligence artificielle, en respectant les meilleures moyennes dans toutes les régions du pays.

    Concernant la rentrée professionnelle 2021/2022

    –Poursuivre le travail afin de développer la complémentarité entre les offres de formation et les exigences du monde économique, pour satisfaire notamment les besoins des entreprises économiques en matière de formation des ressources humaines.

    –Valoriser la formation dans des branches et domaines qui reposent encore sur des méthodes de gestion traditionnelles, en particulier l’aquiculture, la construction des bateaux de pêche et les énergies renouvelables.

    –Assurer la cohésion entre les programmes de la formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, dans le cadre du plan du développement national, notamment dans les secteurs prometteurs, a l’instar de l’industrie pharmaceutique.

    –Ouvrir le domaine de la formation aux travailleurs détachés des sociétés et des entreprises, dans les différents centres de formation professionnelle, avec l’aide de l’Etat.

    Avant la levée de la séance, le Conseil des ministres a approuvé une proposition présentée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale a l’étranger pour mettre a disposition des enfants de la communauté nationale un numéro vert au niveau des ambassades et consulats, afin de leur garantir une protection permanente et immédiate et d’écouter leurs préoccupations en cas de problèmes a l’étranger.

    Le Conseil a en outre approuvé nombre de décisions individuelles portant nominations et fin de fonctions pour des fonctions supérieures de l’Etat.

    APS

  • L’Algérie doit s’adapter au marché gazier

    L’Algérie doit s’adapter au marché gazier en raison de l’importance qu’est en train de prendre le gaz, et qui va devoir durer longtemps.

    Le marché gazier mondial a radicalement changé depuis le début de l’année, et la position de l’Algérie ne pouvait que suivre. D’où l’importance de la dernière sortie médiatique du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. Ce dernier, et en marge d’une rencontre régionale tripartite entre la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), les associations de protection des consommateurs et les directions de l’énergie, a mis sur le tapis un sujet épineux et crucial. Il s’agit de l’impérativité de revoir les contrats de long terme concernant l’exportation du gaz vers l’Europe. Rester sur la même base qu’avant 2021, c’est tout simplement demeurer dans une position de spectateur sur un marché dans lequel l’Algérie peut avoir un important rôle à jouer.

    L’augmentation des prix du gaz en Europe, avec toutes les conséquences qui s’en sont suivis (et ça devrait continuer au moins jusqu’à la fin de l’hiver), a donc changé la donne. Tout en assurant que l’Algérie restera fidèle à ses engagements contractuels, le ministre de l’Energie a mentionné les discutions actuelles de Sonatrach avec ses clients sur les moyens de s’adapter aux changements actuels. En assurant 8% des besoins gaziers européens, l’Algérie a les moyens de faire entendre sa voix.

    L’enjeu n’est pas uniquement financier, ou énergétique, il est également géopolitique. Avec tout ce qui se passe autour du gaz, se positionner est une marge de sécurité pour l’avenir. Il suffit juste de voir ce qui se passe entre les Etats-Unis et la Chine. Alors que les deux pays sont en mode «guerre économique » déclarée depuis plusieurs années, voilà qu’ils préparent (probablement pour la fin de l’année) un accord sur la livraison à Pékin de gaz liquéfié US. Mieux encore, entre janvier et août 2021, les Etats-Unis ont quadruplé leurs exportations de gaz vers la Chine. Quand l’intérêt des Etats est en jeu, il n’y a pas d’amis, ni des ennemis, mais avant tout des intérêts à défendre et à glaner.

    L’importance qu’est en train de prendre le gaz, et qui va devoir durer longtemps avec les transformations énergétiques en cours dans le monde, impose à l’Algérie de s’adapter. Renégocier les contrats à long terme ne devrait pas être la seule démarche à suivre.

    Reporters, 20/10/2021

    La bonne gestion du gaz…

    L’Algérie est tenue de se préparer à une «forte» hausse de la demande gazière mondiale qui ne cessera de croître jusqu’à 2050, a indiqué à l’APS l’expert international, Mourad Preure. Selon des sources citées par « Bloomberg », la Russie aurait clairement fait savoir à l’Europe qu’elle augmenterait ses livraisons de gaz, mais seulement à condition que le gazoduc Nord Stream 2 soit mis en service. Ces dernières années, la construction du gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique (au grand dam de l’Ukraine) a été l’objet de vives tensions diplomatiques entre l’Europe, l’Ukraine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont retardé le projet en sanctionnant les entreprises qui collaboraient avec la Russie à la fabrication du nouveau gazoduc.

    « Nord Stream 2 » a été finalement achevé début septembre, mais il n’est pas encore opérationnel. Ce qui fait que l’Algérie est devenue un des fournisseurs de l’Europe. “La demande gazière mondiale ne cessera de croître jusqu’à la mi- siècle. Les prix vont suivre car le gaz n’est plus considéré comme une +bridge energy+, une énergie de transition, mais comme une +destination energy+”, a déclaré M. Preure. « Préparons-nous aux rendez-vous futurs en orientant Sonatrach afin qu’elle devienne un acteur des transformations énergétiques à l’œuvre et non un fournisseur d’énergie », a-t-il recommandé. Mais l’Algérie peut-elle profiter de la demande gazière sur le marché international ?

    L’Algérie a connu « vingt-ans d’arrêt de développement gazier », pendant que la demande nationale absorbe l’équivalent quasiment des exportations, en plus d’une compétition intense avec des nouveaux entrants « très agressifs » sur le marché européen, a-t-il souligné. S’agissant de la hausse conjoncturelle des prix gaziers, l’expert a estimé que l’Algérie n’en profite que « marginalement » du fait du niveau limité des exportations algériennes.

    La gestion de cette situation passe, selon lui, par la maîtrise de la demande interne et l’accélération de la transition énergétique pour sécuriser les équilibres énergétiques à court, moyen et long terme et « soulager Sonatrach de la pression insoutenable qui s’exerce sur ces gisements ». C’est une des solutions que les experts ne cessent de remettre sur tapis. « Nous avons, par le passé, connu des chocs pétroliers, mais jamais de choc gazier. Il semble que nous nous y approchons », a-t-il averti.

    Entre-temps, Les cours du pétrole étaient en baisse mercredi, refroidis par une hausse des stocks américains annoncée mardi par l’API et attendue plus tard dans la journée par l’EIA.

    Le Carrefour d’Algérie, 21/10/2021

  • Algérie: Flambée des prix des voitures d’occasion

    En Algérie, actuellement une Volkswagen Golf 7 de 2019 est à 4580000 dinars et Kia Picanto de 2015 à 2100000 dinars et la Chery QQ de 2016 fait 1150000 dinars.

    Depuis l’arrêt de l’importation des voitures neuves et d’occasion par l’Etat, les prix des véhicules ont augmenté au double, le marché des voitures d’occasion en Algérie est entré dans une phase sans précédent, après que les prix ont enregistré une forte hausse, en attendant le retour de l’importation des automobiles.

    Les prix des voitures d’occasion sont très exorbitants. Sur les marchés des voitures d’occasion et les sites de ventes, un état de mécontentement régnait au sein des citoyens, en raison de la flambée des prix. Par exemple, une automobile de marque « Volkswagen Golf 7 » de l’année 2019 est vendue à 4 580 000 dinars et « Kia Picanto » de l’année 2015 est vendue à 2 100 000 dinars ainsi que « Chery QQ » de l’année 2016 qui fait 1 150 000 dinars. Les vendeurs de voitures d’occasion justifient que le marché contrôle les prix. L’expert en économie Ishak Kharchi a confirmé à Maghreb Info que les justifications des vendeurs sont justes. « Il y a une règle simple, quand l’offre diminue par rapport à la demande, les prix augmentent. Le nombre des voitures sur le marché actuellement a diminué à cause de l’arrêt de l’importation et de montage des automobiles en Algérie », a-t-il précisé. Les prix des voitures en ce moment font le double de prix de la valeur réelle, c’est pour cela que le marché de l’automobile d’occasion connaît une forte baisse de vente, a ajouté l’expert.

    L’importation des automobiles est conditionnée par le prix du pétrole

    Dans le cadre des difficultés financières que vit l’Algérie, l’expert Ishak Kharchi a déclaré que le retour à l’importation des automobiles sera difficile d’être réalisé au premier semestre 2022, sauf si le prix de pétrole augmentera. « Les mesures de l’Etat pour la relance économique et sociale font la pression sur les revenus financiers. » Le gouvernement ne peut pas facilement opter pour l’importation des voitures neuves qui va lui coûter beaucoup de devises et cela va provoquer un déficit dans le budget public de 31 milliards de dollars en 2022, notamment que l’Algérie a enregistré un déficit de 21 milliards de dollars en 2021, a-t-il expliqué.

    A propos des voitures de « moins de 3 ans », l’expert a souligné que l’importation de ce type d’automobiles est aussi coûteuse, car le payement sera également en devise à travers des opérations bancaires. « Il existe des variables économiques qui montrent que le retour de l’importation des automobiles s’approche mais je ne pense pas que ça sera u début de l’année 2022. Il est possible qu’il prendra plus de temps, jusqu’à 2024 ou 2025 », a-t-il indiqué.

    D’après les estimations des spécialistes du secteur de l’hydrocarbure au niveau international, le prix de pétrole en 2022 pourra passer à 85 dollars et arriver jusqu’à 100 dollars, a déclaré Ishak Kharchi, en ajoutant que cela va permettra pour l’Algérie de fournir des devises pour les réserves de change.

    En ce qui concerne l’importation des voitures par les particuliers, les prix sont aussi très élevés. Les frais de la douane sont plus de 50% de la valeur de la voiture. Une voiture qui fait 3 000 000 dinars, sera importée à 4 500 000 dinars.

    L’expert a proposé d’accélérer les modifications qui seront faites dans cadre juridique de l’investissement, ce qui permettra de rouvrir les usines de montage d’automobiles comme solution à la hausse des prix des voitures, en attendant le retour de l’importation.

    Les concessionnaires automobiles attendent les agréments

    D’après plusieurs sources, l’importation de voitures neuves commence à partir du premier trimestre 2022. Pour le moment, 65 dossiers ont été déposés auprès de concessionnaires automobiles afin d’obtenir l’agrément d’importer de grandes marques européennes et asiatiques. Le Comité technique qui se charge de l’étude des dossiers relatifs à l’exercice du métier de concessionnaire automobile a refusé 21 dossiers après étude, car ils ne répondent pas aux conditions nécessaires pour obtenir l’agrément d’importation de voitures neuves.

    Le gouvernement s’emploie à assouplir le cahier des charges d’importation de véhicules neufs, et à permettre aux agents agréés de bénéficier de plus grandes opportunités lors de la prochaine étape de l’opération de l’importation ainsi qu’à mettre fin à la polémique de la cherté des voitures sur le marché algérien avant le 31 décembre. Les procédures du gouvernement sont stipulées dans le cadre de l’accord du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne, notamment en ce qui concerne l’article 100.

    Dans ce contexte, le ministère de l’Industrie s’apprête à modifier les articles 3 et 4 du système des quotas, ainsi qu’à revoir la possibilité de permettre aux étrangers de participer aux importations selon la règle 51-49, avec une priorité donnée aux partenaires qui ont des accords de libre-échange avec l’Algérie. L’article 4 sera également révisé où le concessionnaire automobile est tenu d’obtenir un agrément et de ne représente que deux marques.

    Voitures d’occasion de moins de 3 ans concernées par l’importation

    Concernant les voitures d’occasion de « moins 3 ans », la loi de finances de 2022 permet d’importer de l’étranger avec les mêmes taxes que les véhicules neufs, et ce après que la loi de finances complémentaire de 2021 a permis de les importer, sachant que cette importation a été gelée pendant 18 mois. Le projet de loi de finances pour l’année 2022 fait référence au retour de l’importation des voitures de moins de 3 ans avec les mêmes taxes pour les véhicules neufs, conformément à l’article 90.

    Les procédures de l’article 9 de la loi sur les redevances pour les voitures neuves ou âgées de 3 ans, sont soumises aux mêmes taxes spécifiées précédemment dans l’article 90. Pour les véhicules avec un réserve d’essence de 2000 centimètres cubes sont également soumis au même frais sans changement. Comme pour les voitures de « 4 x 4 » qui ne dépassent pas 2000 centimètres cubes obtenus par la licence de Moudjahid sans changer les taxes, et ceux à moteur diesel qui sont obtenus tous les 5 ans sont également soumis aux mêmes redevances antérieures sans modification.

    En revanche, l’article 162 prévoit que le délai de règlement du statut douanier des voitures temporairement importées ou exportées est prolongé jusqu’au 31 décembre 2022 lorsque cela est nécessaire et à la demande des personnes concernées. A cause de la pandémie de Covid 19, un grand nombre de véhicules sont confrontés au retard de transportation à l’étranger en raison de l’interruption du transport maritime. Dans cette situation, il a été décidé de relever les délais législatifs jusqu’à la fin de la pandémie, et cette prolongation est enregistrée selon les demandes avant d’être incluses par les douanes, car une telle démarche permettrait de réguler le flux de voitures sur le territoire national jusqu’à ce que la situation de leurs propriétaires soit réglée. Le même article a précisé qu’une redevance de 50.000 dinars a été fixée pour la récupération de ces véhicules, qui ont dû être réexportés il y a 6 mois. Après avoir constaté qu’un grand nombre de nouveaux propriétaires de ces véhicules les avaient acquis, il a été décidé de leur permettre de récupérer leurs voitures en payant une somme de 50 mille dinars, ainsi qu’avec la objectif de réduire la charge publique et de permettre au Trésor public de réaliser des bénéfices.

    L’article 176 de la loi de finances 2022 précise que les voitures importées temporairement en vertu d’une autorisation de circulation douanière par des voyageurs ou des étrangers expatriés sont soumises à la vente et à la numérotation sur le territoire national et confisquées avant le 3 juin 2021, sont soumises à traitement spécial par les douanes selon les conditions spécifiées par le ministre des Finances, le ministre de l’Intérieur et le ministre des Mines.

    Maghreb Info, 21/10/2021

  • Algérie : Des mesures plus contraignantes

    Le gouvernement algérien a décidé la levée totale du confinement partiel appliqué jusque là dans 23 wilaya du pays.

    Bien sur le retour à la vie normale n’est pas pour l’immédiat. Croire que la pandémie est derrière nous serait une grave erreur aux conséquences dangereuses et même dramatiques. Mais à petites doses, on essaye de lever certaines restrictions qui ont été instaurées depuis près de deux ans maintenant. Il faut dire que le recul des cas de contamination, ces derniers jours, plaide pour ce genre de décisions. Et c’est ainsi que le gouvernement a décidé à partir d’aujourd’hui d’alléger les mesures de restriction à commencer par la levée totale du confinement partiel appliqué jusque là dans 23 wilaya du pays.

    Prudent, le gouvernement a tenu à rappeler que ces allégements seront limitées dans le temps et évolueront selon l’évolution de la situation sanitaire dans le pays. « Ces mesures sont prévues pour une période de vingt et un (21) jours et prennent effet à compter du mercredi 20 octobre 2021 ». Avec moins de 100 contamination par jour et moins de 3 décès, cette décision parait raisonnable du moment qu’elle s’appuie sur cette amélioration enclenchée depuis quelques semaines déjà.

    Le risque maintenant c’est de voir les citoyens céder à une fausse illusion face à un virus qui mute et reste à ce jour très difficile à cerner. Certains pourraient croire que la pandémie est déjà derrière nous et se précipiteront à se débarrasser de toutes les mesures de protection, en se libérant totalement des gestes barrières qui doivent pourtant rester respectées, car ils sont le meilleur moyen de lutte contre ce virus. En premier lieu, il faut que le port du masque reste de rigueur, même si dans les faits on constate de plus en plus une quasi absence de son port, partout où nous nous trouvons.

    Les Algériens qui ont connu un été très dur, qui a vu des centaines de personnes perdre la vie à cause du covid, ne doivent pas être amnésiques et faire comme si tout est termine.

    Non, la pandémie est toujours là, et nous ne pourrons arriver à la réguler et à la vaincre que si la campagne de vaccination trouve enfin sa vitesse de croisière.

    Avec le nombre de vaccinés actuel, nous sommes bien loin de cet objectif, car il faut impérativement arriver à vacciner au minimum 70% de la population ciblée d’ici la fin du mois de décembre. Avec les quelque 20% de vaccinées actuellement, le risque de revivre les affres de l’été dernier reste toujours de mise. Notre salut est entre nos mains, et il faut multiplier les campagnes de communication et même prendre, si nécessaire, des mesures plus fortes pour forcer les gens à se vacciner, comme d’obliger les citoyens à présenter leur carnet vaccinal dans les lieux publics. Quoi qu’il en soit il faut impérativement prendre des décisions plus contraignantes que celles qui existent déjà pour pouvoir enfin vivre avec un minimum de risque face à ce virus mortel.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 20/10/2021

  • Algérie: Lamari dénonce la politique de confrontation du Maroc

    Mahrez Lamari, a dénoncé la politique de confrontation adoptée par le Maroc au Sahara occidental et les violations des droits de l’homme par Israël en Palestine

    Le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari, a dénoncé la politique de « confrontation » et de « fuite en avant » adoptée par le Maroc au Sahara occidental occupé, appelant l’ONU à assumer sa responsabilité politique et légale dans ce territoire non autonome.

    « Il est malheureux de constater qu’au jour d’aujourd’hui (…) le royaume du Maroc continue d’adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant comme style de politique permanente qui, à chaque progrès enregistré par la communauté internationale, érige de nouveaux obstacles sur le chemin du processus du règlement », au Sahara occidental, a écrit Mahrez Lamari dans une tribune, à l’occasion de la Journée africaine des droits de l’homme, prévue jeudi.

    Le militant des droits de l’Homme déplore le fait que « la population civile sahraouie vivant dans les territoires occupés continue d’être l’objet d’une répression féroce de la part des forces coloniales d’occupation marocaines ».

    Une répression qui a causé, poursuit M. Lamari, « des victimes parmi les femmes, les enfants et les vieillards sahraouis qui sont torturés, humiliés, arbitrairement détenus et incarcérés dans l’horreur ainsi que la découverte de fosses communes renfermant les sépultures des Sahraouis exécutés sommairement par l’armée marocaine pour avoir clamé pacifiquement haut et fort l’aspiration du peuple sahraoui à exercer son droit légitime à l’autodétermination ».

    « Les violations systématiques, massives et répétées des droits de l’Homme au Sahara Occidental par l’administration coloniale marocaine, sont des violations vérifiées et établies par de nombreuses ONGs internationales », note l’ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps).

    Il cite, entre autres, les ONGs Amnesty International, Frontline, la Fondation Robert-Kennedy ainsi que le rapporteur spécial de l’ONU, la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et le département d’Etat américain. Face à ce déni de droits dont est victime le peuple sahraoui, le militant des droits de l’Homme a appelé l’ONU à réagir, relevant que « les Nations Unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l’égard des populations non autonomes comme c’est le cas au Sahara Occidental ».

    M.Lamari rappelle, en outre, que « l’Union africaine, la commission africaine des droits de l’homme et des peuples et les peuples d’Afrique soutiennent totalement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son représentant unique et légitime, le Front Polisario, reconnu par la communauté internationale en tant que tel et à travers (lui) la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l’Union africaine (UA) ».

    Par ailleurs, le militant des droits de l’Homme indique « qu’en ce quarantième anniversaire de l’adoption de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et en cette journée africaine des droits de l’homme, les peuples d’Afrique et les militants des droits de l’homme et des peuples dénoncent et condamnent la politique criminelle de l’entité sioniste en Palestine ».

    Tout comme le Maroc, « Israël défie la communauté internationale et viole ouvertement les droits de l’homme élémentaires en Palestine, massacrant femmes, enfants, vieillards (et) défiant toute la communauté internationale », a-t-il déploré.

    Dans ce contexte, il a appelé l’ONU à stopper « la poursuite de la rébellion d’Israël contre le droit international et son intensification des violations des droits de l’homme en Palestine occupée ».

    Enfin, l’ex-SG du Mouvement panafricain de la jeunesse a lancé un « appel pressant aux citoyens du monde épris de paix, de liberté, de justice et de droit, aux militants des droits de l’homme et des peuples, de se mobiliser et agir en toute responsabilité pour l’arrêt des violations des droits de l’homme et des peuples ».

    Il appelle également à « l’application stricte de la déclaration universelle des droits de l’homme et à exprimer davantage les profonds sentiments de justice et de l’humanité basés sur la défense du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (…) et renforcer le Front citoyen africain contre le retour du colonialisme en Afrique ».

    APS

  • Les cors d’une guerre civile… en France

    L’Algérie mène une vraie guerre contre trois ennemis: les mouches marocaines sur la toile, les néocolonialistes dans la prese française et les sionistes. 

    On y est. C’est la guerre. L’Algérie mène une vraie guerre contre trois pays qui s’y mettent sans aucune retenue. Les doubab marocains sur la toile. Les néocolonialistes français de l’AFP et dans les plateaux de télévisions françaises, publiques et privées. Et, enfin, les sionistes, quoi qu’aucun Algérien ne reconnaît que les sionistes ont un pays tant que nos frères palestiniens restent colonisés. Le Président français sortant ose parler de la rente mémorielle, reniant toute vérité historique. L’on peut comprendre et le trauma du petit français en pleine crise d’adolescence politique et l’inculte qui prononce sans proportion aucune ce que lui chuchote sous cape la communauté des conseillers en mal de conseils.

    Pour rappel : n’est-il pas vrai que la France est le seul pays au monde à devoir sa liberté aux mitrailleurs musulmans. 10% de la population algérienne a été enrôlée, poussée au combat à côté de leur oppresseur, lors de la Première Guerre mondiale. Faux ?

    400 000 basanés ont été forcés de participer à la Seconde Guerre mondiale. Et comment la France, le pays des droits de la reconnaissance, a-t-elle fêté sa victoire offerte par nos aïeux ? Avec les bombes et le napalm. C’est faux ? C’est un fait historique.

    Trois ambassadeurs français en Algérie l’ont plus ou moins reconnu. Sarkozy n’a-t-il pas déclaré que le colonialisme était une négation en 2008 ?

    Soixante ans après l’indépendance, la France peine à avouer son crime contre la nation algérienne même si quelques verrous ont bien sauté.

    Pour rappel encore : Florence Beaugé, journaliste dans les «prestigieux» feuilles de choux Le Monde a bien dénoncé dans ses articles et dans son livre «Algérie, de la guerre à la mémoire» paru aux éditions du Cygne toutes les atrocités de la France coloniale.

    Un témoignage sur les exactions de l’armée française : l’histoire de Louisette Ighilahriz, parue à la Une du journal Le Monde le 20 juin 2000, les regrets de Massu, les dénégations de Bigeard, les aveux d’Aussaresses, une enquête sur les viols, une autre sur Jean-Marie Le Pen, tortionnaire à Alger en 1957 ou encore l’enquête concernant le général Maurice Schmitt, (l’ancien chef d’état-major des armées françaises et tortionnaire en chef à l’Ecole Sarouy), la confession du sergent Cloarec, etc..

    Sommes-nous pour autant des êtres grossiers en réclamant ces vérités ? Non!

    Les responsables de l’Etat français craignent plutôt de déplaire à un électorat nostalgique d’une Algérie française ! Tantôt ce sont les harkis que les Français remettent dans les circuits pour narguer les Algériens, tantôt un révisionnisme absurde.

    Qu’est-ce qui empêcherait la France de dire clairement : «Oui, il s’est passé ceci et cela, à telle ou telle époque»… Que la France reconnaisse qu’il y a eu utilisation massive de la torture pendant la guerre d’Algérie, et même avant (puisqu’on torturait de façon routinière dans les commissariats, avant 1954.) Il ne s’agissait pas de «bavures», comme des généraux français ont tenté de le faire croire, mais d’un système. Les «paponnades» du 17 Octobre 1961 sont le sens de ce système français assassin.

    Cela, il faudrait que l’Etat français l’admette un jour ou l’autre au-delà de phrases théâtrales mêlant l’hypocrisie au mélodrame. C’est cette façon de faire qui est inexcusable.

    Les intellectuels français, hypocrites, les intellectuels de service, tentent de renvoyer dos à dos les crimes de l’armée française et ceux du FLN. BHL, pour ne citer que lui, en détruisant la Libye par amour d’Israël d’après ce qu’il disait, distribue les bons et les mauvais points.

    BHL a-t-il oublié que la France était censée être un Etat de droit, la patrie des droits de l’homme, avec un arsenal de guerre pour mater le soulèvement des Algériens. Face à elle, il n’y avait que des maquisards et une population sans défense.

    Ces intellectuels devenus partisans de l’extrême droite raciste se réservent bien de dénoncer les restes de la guerre d’Algérie en France. Le vécu des enfants d’immigrés musulmans ghettoïsés dans les banlieues. Le racisme qu’ils subissent au quotidien. La discrimination à l’emploi, au logement…

    De dénoncer cette «arabophobie» ou «islamophobie», en France, les discriminations touchant les descendants des migrations post-coloniales sont de plus en plus nombreuses et visibles. Les descendants des basanés qui ont libéré la France, ceux qui l’ont construite. Ceux qui lui ont offert un siège au CS de l’ONU.

    Ces intellectuels dénoncent-ils le cliché de «l’islamiste de banlieues» qui tend à s’imposer dans le débat public français et vient pénaliser l’ensemble des citoyens de culture musulmane ? C’est un discours plus subtile qu’on ne le croit : il ne prétend pas que tous les musulmans soient dangereux mais seulement une «minorité», avec toutefois l’idée que cette minorité peut «contaminer» tous les autres, comme une sorte de maladie contagieuse (la maladie de l’islam). Et c’est le fer de lance du guignol Zemmour qui risque de devenir le patron de la France pour mener ce pays à une vraie guerre civile. Ça craint fort que Les Lumières de la France s’assombrissent et la guerre civile qu’elle souhaite pour l’Algérie risque de la surprendre dans pas longtemps si elle continue de jouer avec le feu.

    S. M.